Les remarques hallucinantes des élèves sur certains profs absents

Reine Margot a écrit:Ce genre de rumeur a toujours eu lieu, ce qui est nouveau c'est que les élèves ne se gênent plus pour le dire aux autres enseignants ouvertement et sans honte.
C'est le genre de choses qu'ils entendent à la maison (les profs toujours en vacances, en grève...) mais qu'avant ils n'osaient pas dire devant un prof directement car ils se seraient pris une soufflante et/ou une punition.

Mais oui, c'est exactement cela !

Hier, dans un contexte un peu différent, une petite de cinquième (choupinette au début), lève le doigt et me dit : "Madame, la date de la chute du mur de Berlin, vous vous êtes trompée, ce n'est pas le 9 novembre 1989, ma soeur m'a dit que c'était le 7 novembre 1989".
J'ai cru que je l'aurais "fusillée" sur place. Je lui ai répondu très sèchement de moins écouter sa sœur que moi qui était son professeur d'allemand.
Fallait oser quand même !!!!!!! J'ai été tellement soufflée que je n'ai même pas eu le réflexe de la punir.
A voir comment je réagis la prochaine fois. C'est la première fois qu'une petite gamine de 12 ans me fait cela.
C'est comme ces patients qui savent mieux que leur médecin parce qu'ils vont sur internet !

Reine Margot a écrit:Ce genre de rumeur a toujours eu lieu, ce qui est nouveau c'est que les élèves ne se gênent plus pour le dire aux autres enseignants ouvertement et sans honte.

Exactement !
Il faut leur faire remettre les filtres de la bienséance... Comme dire Truc ou Machin à la place de M. Truc ou Mme Machin lorsqu'ils nous parlent d'un collègue...

Mitcindy a écrit:

Reine Margot a écrit:Ce genre de rumeur a toujours eu lieu, ce qui est nouveau c'est que les élèves ne se gênent plus pour le dire aux autres enseignants ouvertement et sans honte.
C'est le genre de choses qu'ils entendent à la maison (les profs toujours en vacances, en grève...) mais qu'avant ils n'osaient pas dire devant un prof directement car ils se seraient pris une soufflante et/ou une punition.

Mais oui, c'est exactement cela !

Hier, dans un contexte un peu différent, une petite de cinquième (choupinette au début), lève le doigt et me dit : "Madame, la date de la chute du mur de Berlin, vous vous êtes trompée, ce n'est pas le 9 novembre 1989, ma soeur m'a dit que c'était le 7 novembre 1989".
J'ai cru que je l'aurais "fusillée" sur place. Je lui ai répondu très sèchement de moins écouter sa sœur que moi qui était son professeur d'allemand.
Fallait oser quand même !!!!!!! J'ai été tellement soufflée que je n'ai même pas eu le réflexe de la punir.
A voir comment je réagis la prochaine fois. C'est la première fois qu'une petite gamine de 12 ans me fait cela.
C'est comme ces patients qui savent mieux que leur médecin parce qu'ils vont sur internet !

En début de semaine, un élève m'a interrompu pour jeter un "ben non, madame, on est au printemps !".
Mi-octobre, donc.

Je pense que les moqueries de ses camarades lui ont donné une leçon. Sur le coup, idem, j'étais tellement surprise que je n'ai pas pensé à le punir.

En début de semaine, un élève m'a interrompu pour jeter un "ben non, madame, on est au printemps !".
Mi-octobre, donc.

Je pense que les moqueries de ses camarades lui ont donné une leçon. Sur le coup, idem, j'étais tellement surprise que je n'ai pas pensé à le punir.

il est ridicule, en plus d'être insolent. Ces enfants ne sont-ils donc jamais remis en place par leurs parents ??
Pour la gamine, je pense que sa note de participation va en prendre un coup (et j'expliquerai pourquoi dans la bulle de commentaire).

Mitcindy a écrit:

Reine Margot a écrit:Ce genre de rumeur a toujours eu lieu, ce qui est nouveau c'est que les élèves ne se gênent plus pour le dire aux autres enseignants ouvertement et sans honte.
C'est le genre de choses qu'ils entendent à la maison (les profs toujours en vacances, en grève...) mais qu'avant ils n'osaient pas dire devant un prof directement car ils se seraient pris une soufflante et/ou une punition.

Mais oui, c'est exactement cela !

Hier, dans un contexte un peu différent, une petite de cinquième (choupinette au début), lève le doigt et me dit : "Madame, la date de la chute du mur de Berlin, vous vous êtes trompée, ce n'est pas le 9 novembre 1989, ma soeur m'a dit que c'était le 7 novembre 1989".
J'ai cru que je l'aurais "fusillée" sur place. Je lui ai répondu très sèchement de moins écouter sa sœur que moi qui était son professeur d'allemand.
Fallait oser quand même !!!!!!! J'ai été tellement soufflée que je n'ai même pas eu le réflexe de la punir.
A voir comment je réagis la prochaine fois. C'est la première fois qu'une petite gamine de 12 ans me fait cela.
C'est comme ces patients qui savent mieux que leur médecin parce qu'ils vont sur internet !

Bonjour,
Une collègue d'histoire qui faisait son cours devant des élèves de 3eme s'est prise cette remarque d'une élève:
"Madame vous pouvez me citer vos sources"!
nous sompmes devant des élèves qui ne ne manquent pas d'air ...

Mitcindy a écrit:

Reine Margot a écrit:Ce genre de rumeur a toujours eu lieu, ce qui est nouveau c'est que les élèves ne se gênent plus pour le dire aux autres enseignants ouvertement et sans honte.
C'est le genre de choses qu'ils entendent à la maison (les profs toujours en vacances, en grève...) mais qu'avant ils n'osaient pas dire devant un prof directement car ils se seraient pris une soufflante et/ou une punition.

Mais oui, c'est exactement cela !

Hier, dans un contexte un peu différent, une petite de cinquième (choupinette au début), lève le doigt et me dit : "Madame, la date de la chute du mur de Berlin, vous vous êtes trompée, ce n'est pas le 9 novembre 1989, ma soeur m'a dit que c'était le 7 novembre 1989".
J'ai cru que je l'aurais "fusillée" sur place. Je lui ai répondu très sèchement de moins écouter sa sœur que moi qui était son professeur d'allemand.
Fallait oser quand même !!!!!!! J'ai été tellement soufflée que je n'ai même pas eu le réflexe de la punir.
A voir comment je réagis la prochaine fois. C'est la première fois qu'une petite gamine de 12 ans me fait cela.
C'est comme ces patients qui savent mieux que leur médecin parce qu'ils vont sur internet !

Pourquoi la punir ?
De plus tu dis que c'est une "choupinette au début" ?
Lui dire calmement "Ecoute, je peux parfois me tromper, mais sur cette date-à, je suis sûre de moi".
Et éventuellement "Je pense que ta soeur se trompe".

Je pense que c'est bien quand les élèves expriment leurs doutes, leur questionnement.
C'est l'occasion d'expliquer, de montrer notre compétence.
A moquer ou réprimander sèchement leurs remarques ou leurs questions, on peut avoir l'effet inverse de la confiance et l'estime dans le prof recherchés.
Après, quand il s'agit d'un ou une troublion avec intervention systématique, ça peut être différent.

Tu sais, moi, la "chute du mur", ça m'agace un peu.
Disons que c'est un concept, qui englobe tout un processus, et du vocabulaire passé dans le langage usuel, à visée symbolique.
Je disais à mes élèves que il serait plus juste de dire "l'ouverture du mur".
Suite à une conférence de presse de Günther Schabowski, porte parole du SED, qui annonce le 9 novembre qu'il sera donné des autorisations à tous ceux qui voudront aller à l'ouest. Et pour faire court, "avec effet immédiat".
D'où ruée aux postes frontières autorisés.
Puis ouverture réelle par le chef douanier Harald Jäger.
Bref, il n'y a pas eu besoin de violence immédiate pour la "chute du mur". Le mot "chute" amène des représentations dans la tête des gens qui l'entendent. Surtout s'ils ont en tête la démolition de pans du mur à coups de marteau.
Mais ce n'est pas la chute de Ceaucescu ou celle de la monarchie en France le 10 août 1792.

mfathi a écrit:Bonjour,
Une collègue d'histoire qui faisait son cours devant des élèves de 3eme s'est prise cette remarque d'une élève:
"Madame vous pouvez me citer vos sources"!
nous sompmes devant des élèves qui ne ne manquent pas d'air ...

Mêmes remarques qu'à Mitcindy.
ça dépend comment c'est demandé. Et même si c'est demandé en mode "ado sec et sûr de soi".
Répondre calmement et en expliquant.

Un jour, un élève m'a demandé, mi-goguenard, mi-admiratif "comment je savais tout ça".
J'ai parlé études après le bac et concours.
A mon avis, donc, ne pas grimper aux rideaux et expliquer en mode zen.

Ce qui me semble inquiétant c'est surtout la perte de confiance dans l'enseignant.e que traduit cette évocation du savoir présumé plus fiable de la sœur ou d'un membre de la famille.
Je me souviens aujourd'hui d'erreurs que mes enseignant.e.s ont faites et que j'ai constatées ou comprises bien plus tard( erreurs sur des dates, des faits, des mots en LV).
Au lycée j'aurais défendu mordicus ce que j'avais appris par le ou la professeur.e. face à une armée entière.

HS par rapport au propos initial
Je me souviens que j'ai soutenu contre le professeur de français que, non, Andromaque n'était pas la fille de Priam. De longues minutes plus tard, le professeur a ouvert ses notes et reconnu son erreur.
Je ne saurais dire quel ton a employé l'élève de troisième que j'étais, ce professeur a eu mon respect pour toute l'année.

Honchamp : l'élève n'a pas du tout eu ton argumentation quand elle m'a signalé que je m'étais soit disant trompée !
Là, j'aurais été prête à l'entendre !!
Là, il s'agissait d'apprendre une date à un élève qui commence en allemand, pas d'entrer dans un débat historique (que je ne nie pas mais alors pourquoi le 7 ??)
Il arrive que je fasse des erreurs et quand l'élève me le signale gentiment, il n'y a aucun souci. J'admets volontiers que je me suis fourvoyée !
Là, il s'agit d'insolence pure et sur ce terrain là, je ne laisse pas passer. Il fallait voir le ton employé !
Non, je pense que cette élève s'est sentie à l'aise avec moi car je suis loin d'être un dragon.
J'ai recadré tout de suite.

Zetitcheur a écrit:Une mère d'élève de la classe de mon fils avait fait une remarque lors du congé de l'enseignante / directrice de l'école, qui était absente pour une opération et s'était fait remplacer (çà se passait mal avec la remplaçante), comme quoi il fallait que les enseignants arrêtent de systématiquement programmer leurs interventions chirurgicales pendant les périodes de cours, qu'ils avaient suffisamment de vacances pour çà... J'étais outrée et je l'ai remise à sa place, en insistant bien sur le fait que la raison de l'arrêt ne nous regardait pas. D'autant que l'enseignante en question était franchement très dévouée envers enfants et familles.
Malheureusement encore une "belle" illustration de ce que trop de personnes pensent des arrêts maladie des enseignants de leurs enfants. Et je passe sur les commentaires d'un prof-basher de ma famille (quelle plaie) concernant les grossesses 'calculées' pour bien tomber dans le calendrier scolaire

Bien évidemment ! On va quand même éviter d'accoucher en juillet août si on peut.
Et dans les autres métiers, celles qui accouchent en été et prennent donc leur congé de maternité à cette période REPORTENT leurs congés payés à un autre moment... avec parfois même un bonus de jours si ces congés tombent hors période vacances scolaires.
Cela a été le cas d'une de mes belles soeurs, je ne sais pas si toutes les entreprises le font.

Honchamp a écrit:

mfathi a écrit:Bonjour,
Une collègue d'histoire qui faisait son cours devant des élèves de 3eme s'est prise cette remarque d'une élève:
"Madame vous pouvez me citer vos sources"!
nous sompmes devant des élèves qui ne ne manquent pas d'air ...

Mêmes remarques qu'à Mitcindy.
ça dépend comment c'est demandé. Et même si c'est demandé en mode "ado sec et sûr de soi".
Répondre calmement et en expliquant.

Un jour, un élève m'a demandé, mi-goguenard, mi-admiratif "comment je savais tout ça".
J'ai parlé études après le bac et concours.
A mon avis, donc, ne pas grimper aux rideaux et expliquer en mode zen.

Ça me rappelle un jour, en classe de 3ème,  où j'écrivais, en anglais bien sûr, une phrase assez longue au tableau.
Et là un élève me demande : "mais vous la connaissez par coeur ?"
J'avoue avoir été soufflée, puis je lui ai expliqué que pour être professeur d'anglais il fallait parler anglais couramment, faire des études de littérature civilisation linguistique etc...
Je ne suis même pas certaine qu'il ait compris;

Spoiler:

Et comment leur en vouloir, quand les pouvoirs publics affichent que n'importe qui peut être professeur en [strike]traversant la rue,[strike] en se présentant à un job dating...

Daphné a écrit:

Zetitcheur a écrit:Une mère d'élève de la classe de mon fils avait fait une remarque lors du congé de l'enseignante / directrice de l'école, qui était absente pour une opération et s'était fait remplacer (çà se passait mal avec la remplaçante), comme quoi il fallait que les enseignants arrêtent de systématiquement programmer leurs interventions chirurgicales pendant les périodes de cours, qu'ils avaient suffisamment de vacances pour çà... J'étais outrée et je l'ai remise à sa place, en insistant bien sur le fait que la raison de l'arrêt ne nous regardait pas. D'autant que l'enseignante en question était franchement très dévouée envers enfants et familles.
Malheureusement encore une "belle" illustration de ce que trop de personnes pensent des arrêts maladie des enseignants de leurs enfants. Et je passe sur les commentaires d'un prof-basher de ma famille (quelle plaie) concernant les grossesses 'calculées' pour bien tomber dans le calendrier scolaire

Bien évidemment ! On va quand même éviter d'accoucher en juillet août si on peut.
Et dans les autres métiers, celles qui accouchent en été et prennent donc leur congé de maternité à cette période REPORTENT leurs congés payés à un autre moment... avec parfois même un bonus de jours si ces congés tombent hors période vacances scolaires.
Cela a été le cas d'une de mes belles soeurs, je ne sais pas si toutes les entreprises le font.

Ma belle-sœur qui travaille dans une banque a pu avoir un congé maternité plus long et un temps partiel assez avantageux par la suite.
Et sa banque se montre assez généreuse en cadeaux et autres avantages mais malgré cela nous restons les privilégiés qui avons beaucoup de vacances.

frimoussette77 a écrit:

Daphné a écrit:

Zetitcheur a écrit:Une mère d'élève de la classe de mon fils avait fait une remarque lors du congé de l'enseignante / directrice de l'école, qui était absente pour une opération et s'était fait remplacer (çà se passait mal avec la remplaçante), comme quoi il fallait que les enseignants arrêtent de systématiquement programmer leurs interventions chirurgicales pendant les périodes de cours, qu'ils avaient suffisamment de vacances pour çà... J'étais outrée et je l'ai remise à sa place, en insistant bien sur le fait que la raison de l'arrêt ne nous regardait pas. D'autant que l'enseignante en question était franchement très dévouée envers enfants et familles.
Malheureusement encore une "belle" illustration de ce que trop de personnes pensent des arrêts maladie des enseignants de leurs enfants. Et je passe sur les commentaires d'un prof-basher de ma famille (quelle plaie) concernant les grossesses 'calculées' pour bien tomber dans le calendrier scolaire

Bien évidemment ! On va quand même éviter d'accoucher en juillet août si on peut.
Et dans les autres métiers, celles qui accouchent en été et prennent donc leur congé de maternité à cette période REPORTENT leurs congés payés à un autre moment... avec parfois même un bonus de jours si ces congés tombent hors période vacances scolaires.
Cela a été le cas d'une de mes belles soeurs, je ne sais pas si toutes les entreprises le font.

Ma belle-sœur qui travaille dans une banque a pu avoir un congé maternité plus long et un temps partiel assez avantageux par la suite.
Et sa banque se montre assez généreuse en cadeaux et autres avantages mais malgré cela nous restons les privilégiés qui avons beaucoup de vacances.

Sans compter les avantages en matière de retraite : 2 annuités supplémentaires par enfant contre ... 6 mois !

Charles-Maurice a écrit:Et comment leur en vouloir, quand les pouvoirs publics affichent que n'importe qui peut être professeur en [strike]traversant la rue,[strike] en se présentant à un job dating...

Ce n'était pas le cas à cette époque, je te parle d'un temps que les moins de trente ans...
C'était il y a 35 ans, on n'en était pas encore là... même si beaucoup nous donnaient des conseils et nous disaient comment faire notre travail.