Re: refus d'inspection en fin de carriere?

Pour revenir au sujet, j'ai connu deux collègues qui ont refusé l'inspection, aucune sanction pour eux, ils se sont appuyés sur les textes suivants :
Note de service n°83-512 du 13 décembre 1983 : Modalités de l’inspection des personnels enseignants. BO n°46 du 22 décembre 1983.Lettre ministérielle du 4 mai 1984 : Modalités de l’inspection des personnels enseignants du premier degré BO n°20 du 17 mai 1984.Textes et orientations de l’IGEN de décembre 1993 et janvier 1997 _ Décret n°2002-682 du 29 avril 2002 sur les conditions générales de notation et d’avancement des fonctionnaires de l’Etat.Note de service n°2005-089 du 17 juin 2005 : Missions des IEN, BO n°25 du 30 juin 2005.

silex74 a écrit:Inspection 6 mois avant mon départ en retraite. Cours classique. Reproches: pédagogie frontale, dépassée, axée sur la transmission des savoirs, élèves pas assez interrogés... J'ai laissé dire.. et, ensuite, attaque frontale: j'ai vidé TOUT mon sac!Programmes, hiérarchie, méthodes, etc...Connaissances et pédagogie.? Pas de leçon à recevoir de lui: j'ai été prof en LEP(CAELEP), reçu ensuite au Capes(prof en collège),puis admis à l'agrégation(prof en lycée). J'ai enseigné à des classes de CAP plutôt...."difficiles" (euphémisme courtois), et LUI, serait bien incapable de faire face à de tels élèves.....Il n'avait pas à cracher dans la soupe qui l'av ait nourri pendant ses érudes... Il était blême...je me suis levé, lui ai souhaité une excellente journée, et je suis parti.... JAMAIS reçu le moindre rapport,le moindre commentaire. RIEN. Et je suis parti à la retraite le coeur bien léger d'avoir pu exprimer tout mon ressentiment.
L'enjeu? Etre mis en retraite quelques mois plus tôt, ce que j'aurai vivement apprécié!
Alors,l'occasion est trop belle de s'exprimer LIBREMENT, sans conséquence. Ce que les autres profs ne peuvent -hélas- pas se permettre...

Effectivement, j'adorerai être inspecté 6 mois avant mon départ en retraite, j'en fretille d'avance.

L'anecdote savoureuse de @silex74 m'en rappelle une autre :

Un collègue avait demandé pendant 10 ans une inspection. Les IPR ne sont jamais venus.
A quelques mois de son départ à la retraite, une inspection lui ait annoncé. Il dit qu'il refusera l'inspecteur dans sa classe. L'IPR dit qu'il viendra quand même.
Le chef s'est interposé (dans les courriel) et a dit que bon pas besoin d'inspection.

Aux IPR qui nous lisent : Si vous voulez faire quelque chose a quelques mois de la retraite, un petit mot sera plus apprécié qu'une inspection !

Estelle60 a écrit:Pour revenir au sujet, j'ai connu deux collègues qui ont refusé l'inspection, aucune sanction pour eux, ils se sont appuyés sur les textes suivants :
Note de service n°83-512 du 13 décembre 1983 : Modalités de l’inspection des personnels enseignants. BO n°46 du 22 décembre 1983.Lettre ministérielle du 4 mai 1984 : Modalités de l’inspection des personnels enseignants du premier degré BO n°20 du 17 mai 1984.Textes et orientations de l’IGEN de décembre 1993 et janvier 1997 _ Décret n°2002-682 du 29 avril 2002 sur les conditions générales de notation et d’avancement des fonctionnaires de l’Etat.Note de service n°2005-089 du 17 juin 2005 : Missions des IEN, BO n°25 du 30 juin 2005.

Bon à savoir.

Une année plus tard, c'est au tour de mon épouse: avis d'inspection.... attention...on s'accroce, c'est du LOURD... TROIS semaines avant son départ en retraite en milieu d'année scolaire!! Elle a écrit illico à son IPR qu'elle ne refusait PAS l'inspection... mais... était-ce bien utile pour l'institution?
L'iPR a vite répondu, d'une seule phrase: "Madame, votre inspection est annulée."Rien d'autre.Son CDE est resté muet: "c'est pas mon problème'".De toute façon, elle aurait aussi vidé son propre sac!Et sans MA courtoisie: brillante agrégé à 23 ans, formatrice,pas question de se faire marcher sur les pieds par un jeune IPR aux dents si longues qu'elles peuvent rayer le plancher!Appréciée-plus que moi! - par ses élèves, ses collègues, les parents...D'un milieu social vraimentTRES bas, l'Ecole lui a tout donné.Grâce aussi à ses instituteurs, profs,qu'elle a tant admiré!Qui l'ont encouragé, poussé, aidé dans ses études...
MAIS, on a toujours des contacts sympas et amicaux avec nos anciens collègues, qui en bavent chaque jour.Qulle décadence en 20 ans...Nos deux enfants ont un job dans le privé, après école d'ingénieur et ont toujours dit: "SURTOUT pas prof!".Le premier salaire de l'un était plus élevé que mon traitemennt agrégé HC en fin de carrière... et, aujourd'hui, je n'ose pas mentionner son salaire annuel, plus voiture de fonction,vols payés, hôtels étoilés, réunions dans résidences hôtelières de luxe....Mais il est bien sympa: ses parents lui ont appris à travailler régulièrement, à faire des efforts, à respecteur les profs et leur savoir.Il est encore émerveillé par ses profs de prépa!Le numéro 2 est " haut-fonctionnaire", et cherche à partir le plus vite possible dans le privé!
Bien sûr, les parents sont tristes de leurs choix.... mais...; quand on voit leur mode de vie... eh bien....les deux retraités profs n'auraient jamais voyagé dans de telles voitures....être invités dans des restos "étoilés"....On se contente de leur fournir des livres...Ils sont gentils:=o n passe pour de "doux naïfs"....Alors, comme Candide, on cultive notre potager... BIO, bien sûr//
COURAGE à tous les profs en activité!!

Bonjour,
Nos situations se ressemblent un peu par certains côtés. Des relations détestables avec ma cheffe d'établissement (qui vient d'être mutée. Le champagne se prépare en salle des profs...) et une "visite conseil" de l'IPR, dont la formulation hypocrite n'échappe à personne. J'ai 59 ans et je vais rendre mon tablier dans 3 ans. Je suis, moi aussi, à la hors classe depuis un certain nombre d'année (dernier échelon). J'ai refusé, elle a pris acte et a transmis ma décision à l'IPR qui n'est pas venue. Il est clair que c'était pour savoir de façon insidieuse ce qui se passe dans mes cours (elle cherche à tout savoir, et on a parfois l'impression qu'il y a des micros dans les couloirs...) J'ai réclamé l'inspection dans ma carriere au moment où elle m'était précieuse, j'ai attendu des années... J'ai malgré tout pris avis syndical: on m'a déconseillé d'accepter que l'IPR mette un pied dans ma classe! C'est un droit que j'ai fait valoir. Pour l'année de plus, je ne pense pas que tu risques grand chose (si ce n'est un emploi du temps exécrable; elle peut donner des consignes. Elle peut aussi ne pas te soutenir si tu as un pépin avec un élève ou un parent)
Renseigne-toi malgré tout et vois si les conseils que tu peux glaner se recoupent
Bon courage!

Philippus magister a écrit:
J'ai malgré tout pris avis syndical: on m'a déconseillé d'accepter que l'IPR mette un pied dans ma classe! C'est un droit que j'ai fait valoir.

Non ce n'est en aucun cas un droit.

silex74 a écrit:Inspection 6 mois avant mon départ en retraite. Cours classique. Reproches: pédagogie frontale, dépassée, axée sur la transmission des savoirs, élèves pas assez interrogés... J'ai laissé dire.. et, ensuite, attaque frontale: j'ai vidé TOUT mon sac!Programmes, hiérarchie, méthodes, etc...Connaissances et pédagogie.? Pas de leçon à recevoir de lui: j'ai été prof en LEP(CAELEP), reçu ensuite au Capes(prof en collège),puis admis à l'agrégation(prof en lycée). J'ai enseigné à des classes de CAP plutôt...."difficiles" (euphémisme courtois), et LUI, serait bien incapable de faire face à de tels élèves.....Il n'avait pas à cracher dans la soupe qui l'av ait nourri pendant ses érudes... Il était blême...je me suis levé, lui ai souhaité une excellente journée, et je suis parti.... JAMAIS reçu le moindre rapport,le moindre commentaire. RIEN. Et je suis parti à la retraite le coeur bien léger d'avoir pu exprimer tout mon ressentiment.
L'enjeu? Etre mis en retraite quelques mois plus tôt, ce que j'aurai vivement apprécié!
Alors,l'occasion est trop belle de s'exprimer LIBREMENT, sans conséquence. Ce que les autres profs ne peuvent -hélas- pas se permettre...

Bravo !
C'est ce que je programme aussi ! refus d'inspection en fin de carriere? - Page 5 1482308650

Agrégation en 1986, 1 seule inspection depuis en 2009.
Dernier échelon de la HC aujourd'hui, mais une carrière au ralenti sinon. Et des anecdotes de fumistes récompensés, honorés, CE, j'en ai pas mal...
Alors, si qqn s'amusait à venir me voir et à critiquer, je pense que je serais encore moins aimable que silex et que ça barderait vraiment...

Pour revenir sur l’âge auquel on doit demander une prolongation

service public a écrit:
À partir d'un certain âge, tout agent public (fonctionnaire ou contractuel) est mis d'office à la retraite.

Si vous occupez un emploi de catégorie sédentaire, vous devez cesser votre activité et demander votre retraite au plus tard à 67 ans.

Source

Je pense que cet âge est celui d’annulation de la décote donc il pouvait être de 65 ans il y a quelques années, ce qui expliquerait les différentes situations décrites quelques pages plus haut.

mathmax a écrit:Pour revenir sur l’âge auquel on doit demander une prolongation

service public a écrit:
À partir d'un certain âge, tout agent public (fonctionnaire ou contractuel) est mis d'office à la retraite.

Si vous occupez un emploi de catégorie sédentaire, vous devez cesser votre activité et demander votre retraite au plus tard à 67 ans.

Source

Je pense que cet âge est celui d’annulation de la décote donc il pouvait être de 65 ans il y a quelques années, ce qui expliquerait les différentes situations décrites quelques pages plus haut.

Oui, il semble logique que l'âge de mise à la retraite d'office corresponde à celui d'annulation de la décote. Il a donc dû passer progressivement de 65 à 67 ans ces dernières années, et si on suit le raisonnement devrait passer à 69 avec la mise en place de la nouvelle réforme, mais j'ignore si les détails sont encore réglés.

Non, l'âge reste à 67 ans (source)

Vie publique a écrit:Parallèlement, la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein sera portée à 43 ans en 2027, dès la génération née en 1965. L'application de loi dite "Touraine" de 2014 est accélérée. Elle prévoyait un allongement de la durée de cotisation de 42 ans aujourd'hui à 43 ans d'ici 2035, à partir de la génération 1973.
Pour les personnes qui n'auraient pas pu cotiser 43 ans, l'âge de la retraite à taux plein (sans décote) reste fixé à 67 ans

Cleroli a écrit:Non, l'âge reste à 67 ans (source)

Vie publique a écrit:Parallèlement, la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein sera portée à 43 ans en 2027, dès la génération née en 1965. L'application de loi dite "Touraine" de 2014 est accélérée. Elle prévoyait un allongement de la durée de cotisation de 42 ans aujourd'hui à 43 ans d'ici 2035, à partir de la génération 1973.
Pour les personnes qui n'auraient pas pu cotiser 43 ans, l'âge de la retraite à taux plein (sans décote) reste fixé à 67 ans

Mais on ne pourra pas continuer à travailler après 67 ans alors ? Ce pays devient une dictature communiste.

Je te rassure car tu pourras continuer jusqu'à 70 ans.

ProfesseurX a écrit:Bonjour à tous et à toutes
Je viens d’apprendre que je vais me faire inspecter la semaine prochaine. J’ai atteint l’âge de la retraite au cours de cette année mais je souhaite effectuer une année supplémentaire pour des raisons financières.
Je ne suis pas en bons termes avec mon cde. J’ai rencontré quelques problèmes de santé qui font que j’ai été absent cette année pendant 3 semaines non successives. Je n’ai plus d’enjeu de carrière alors pourquoi cette inspection. Faut-il y aller? À quoi va t elle me servir?Je n’ai pas besoin de conseil vu que je suis à l’échelon maximum et d’ailleurs c’est une vrai inspection pas une visite conseil.
Faut-il que j’aille à cette inspection ou me mettre en arrêt maladie? Quelle en serait les conséquences ? Si je suis malade le jour de l’inspection, l’inspecteur risque de repousser à une nouvelle date l’inspection. Je ne sais pas quoi faire.
Qu’en pensez-vous chers collègues ?

Concernant la phrase qui a été mise en gras, la modération tient à rappeler qu'aucun enseignant ne peut "se mettre en arrêt maladie" ; seul un médecin est habilité à le faire.

Cette mise au point faite, nous te souhaitons bon courage dans cette situation bien peu agréable.

MUTIS a écrit:Dernier échelon de la HC aujourd'hui, mais une carrière au ralenti sinon. Et des anecdotes de fumistes récompensés, honorés, CE, j'en ai pas mal...
Alors, si qqn s'amusait à venir me voir et à critiquer, je pense que je serais encore moins aimable que silex et que ça barderait vraiment...

Je ne suis pas particulièrement investi (c'est un euphémisme) et pourtant je suis passé à la CE.
Je suis passé au vivier 1 car beaucoup d'années en zone sensible, zone violence, éclair.
Maintenant je suis dans un établissement tranquille où foisonnent les projets (sans moi).
Le passage à la CE se juge sur une carrière.

Prezbo a écrit:

Cleroli a écrit:Non, l'âge reste à 67 ans (source)

Vie publique a écrit:Parallèlement, la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein sera portée à 43 ans en 2027, dès la génération née en 1965. L'application de loi dite "Touraine" de 2014 est accélérée. Elle prévoyait un allongement de la durée de cotisation de 42 ans aujourd'hui à 43 ans d'ici 2035, à partir de la génération 1973.
Pour les personnes qui n'auraient pas pu cotiser 43 ans, l'âge de la retraite à taux plein (sans décote) reste fixé à 67 ans

Mais on ne pourra pas continuer à travailler après 67 ans alors ? Ce pays devient une dictature communiste.

Mais il l'est déjà mon bon monsieur !

Spoiler:

Yanso a écrit:

MUTIS a écrit:Dernier échelon de la HC aujourd'hui, mais une carrière au ralenti sinon. Et des anecdotes de fumistes récompensés, honorés, CE, j'en ai pas mal...
Alors, si qqn s'amusait à venir me voir et à critiquer, je pense que je serais encore moins aimable que silex et que ça barderait vraiment...

Je ne suis pas particulièrement investi (c'est un euphémisme) et pourtant je suis passé à la CE.
Je suis passé au vivier 1 car beaucoup d'années en zone sensible, zone violence, éclair.
Maintenant je suis dans un établissement tranquille où foisonnent les projets (sans moi).
Le passage à la CE se juge sur une carrière.

Attention, il y a eu un effet d'aubaine lors de la création de la CE. Quasi tout le monde du vivier 1 a eu la CE lors des premières années. Maintenant que la CE a son quota rempli, on entre dans la CE que pour remplacer un départ à la retraite. Cela devient beaucoup plus difficile (extrêmement ?) que les premières années, peu importe la carrière réalisée.