- CeladonDemi-dieu
https://www.marianne.net/debattons/billets/les-ravages-de-l-ecole-inclusive-sur-les-eleves-en-situation-de-handicap
Ainsi, les premières victimes du fonctionnement absurde de cette école inclusive, sont les enfants en situation de handicap et en particulier ceux issus du "champ mental". La réorganisation qui a découlé de cette loi a eu comme principale conséquence de les sortir des institutions médico-sociales et hospitalières pour leur faire intégrer leur école de quartier et les classes d’ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) ou à défaut les classes ordinaires. Souveraines, les familles peuvent exiger la scolarisation de leur enfant en classe ordinaire malgré les préconisations d’orientation en classe spécialisée et en dépit de l’existence d’une ULIS dans l’école. Censée favoriser la socialisation et l’apprentissage, l’inclusion dans un milieu qui n’est pas adapté a plutôt engendré un mal-être important chez ces derniers, mais également des répercussions négatives sur le climat scolaire des classes d’accueil et un épuisement des enseignants et des A.E.S.H (Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap).
- alanneFidèle du forum
Mais pense-t-on aux ravages sur les élèves "normaux" qui subissent chaque année l'élève ultra violent dans la même classe depuis quelques années ????
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Wait and see
- Pourquoi 3,14159Expert
Et les professeurs non-formés, totalement démunis… ?
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- FenrirFidèle du forum
Mais même formé, faut arrêter, dans certaines classes, certains lieux, c'est juste ingérable.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- IlonaHabitué du forum
Oui, mais tout cela pèse bien peu devant le "pognon de dingue" économisé.
- User20159Esprit éclairé
Pas besoin d'être grand clerc pour constater que c'est évidemment une catastrophe dans une majorité de cas.
Des élèves avec des difficultés hyper lourdes balancés dans des classes normales (déjà que quand t'es un élève "normal", le collège surtout et parfois même le lycée ça peut-être franchement pénible ), sans assistance, sans suivi, c'est totalement idiot.
Les élèves ULIS en inclusion, les ex-NF, ceux qui devraient relever d'une SEGPA depuis plusieurs années, ceux auxquels on colle des PAP et des PAI (parfois, souvent des emplâtres sur des jambes de bois) et qui se retrouvent à souffrir en classe normale, au milieu d'élèves normaux....bon... , mais toujours pour le même motif : vous coûtez trop cher les gars = allez hop inclusion !
On se retrouve avec des situations aberrantes, ça se termine parfois avec des élèves en conseil de discipline, élèves qui relèvent davantage de la psychiatrie que du second degré public.
Tiens ça permet une transition...
Les élèves violents, ça se vire, à moins que l'établissement ne dysfonctionne à plein tubes. Mais dans les élèves violents on a un impressionnant panel d'handicaps : social, économique, scolaire, mental, j'en passe et des meilleures...L'école, le collège, le lycée ne peuvent pas tout faire, mais l'Etat et une grande partie de la société se défausse sur nous.
Des élèves avec des difficultés hyper lourdes balancés dans des classes normales (déjà que quand t'es un élève "normal", le collège surtout et parfois même le lycée ça peut-être franchement pénible ), sans assistance, sans suivi, c'est totalement idiot.
Les élèves ULIS en inclusion, les ex-NF, ceux qui devraient relever d'une SEGPA depuis plusieurs années, ceux auxquels on colle des PAP et des PAI (parfois, souvent des emplâtres sur des jambes de bois) et qui se retrouvent à souffrir en classe normale, au milieu d'élèves normaux....bon... , mais toujours pour le même motif : vous coûtez trop cher les gars = allez hop inclusion !
On se retrouve avec des situations aberrantes, ça se termine parfois avec des élèves en conseil de discipline, élèves qui relèvent davantage de la psychiatrie que du second degré public.
Tiens ça permet une transition...
alanne a écrit:Mais pense-t-on aux ravages sur les élèves "normaux" qui subissent chaque année l'élève ultra violent dans la même classe depuis quelques années ????
Les élèves violents, ça se vire, à moins que l'établissement ne dysfonctionne à plein tubes. Mais dans les élèves violents on a un impressionnant panel d'handicaps : social, économique, scolaire, mental, j'en passe et des meilleures...L'école, le collège, le lycée ne peuvent pas tout faire, mais l'Etat et une grande partie de la société se défausse sur nous.
- mistinguetteFidèle du forum
Excellent article, plein de lucidité et sans le bien penser qui fausse tout. Mais pitié, il faut arrêter avec l'idée que ça va aller une fois formé, existe il une formation qui permet de gérer en même temps 30 élèves dont 3 autistes avec 2 avs, 1 dyspraxique, 1 profil segpa, un venu d'itep, 1 poly exclu, 3 precoces, une poignée de dislexiques..?.le reste étant des élèves avec les forts et les fragiles...j'exagère à peine.
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- gauvain31Empereur
Fenrir a écrit:Mais même formé, faut arrêter, dans certaines classes, certains lieux, c'est juste ingérable.
Pour avoir travaillé en ITEP je confirme. Même avec 40 ans d'ancienneté des formations tout au long de la vie , un encadrement médical au top , un collègue très expérimenté peut subir des situations ingérables.
Seulement un ITEP coûte très cher : en moyenne 40 élèves pour 10 enseignants , 7 éducateurs spécialisés, trois assistants sociaux, un médecin psychiatre, une orthophoniste, un psychologue, un psychomotricien.
Alors les balancer dans un collège, lambda relève d'un abandon d'état. C'est de la maltraitance.
On ne peut pas demander à un enseignant de conjuguer tous les savoir-faire des métiers que je viens de vous lister. C'est humainement impossible.
- KimberliteExpert
Marianne continue à diffuser des informations et idées qu'on ne voit pas ailleurs...
Je me souvenais que ce titre était assez indépendant des gros possesseurs de médias (contrairement au reste de la presse). Je suis un peu déçue de réaliser que depuis 2018 le journal a été acheté par un riche tchèque...
(Bon, en passant, on notera ce passage de Wikipédia, à propos de l'achat par le même tchèque de parts du Monde: "Le 25 octobre 2018, Matthieu Pigasse officialise la vente de 49 % de ses parts dans le Nouveau Monde à Daniel Křetínský10. À cette occasion, Emmanuel Macron, président de la République française, rappelle que l'État serait vigilant sur l'indépendance des journalistes après cette vente tout en soulignant qu'il n'a aucun problème à voir un Tchèque entrer dans le capital du Monde : « Lorsque ce sont des investisseurs de l’Union européenne, il n’y a pas d’interdiction ou de limite », a déclaré le chef de l'État11 ". J'aime bien... ).
Pour ceux que ça intéresse: https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#&gid=1&pid=1
Je me souvenais que ce titre était assez indépendant des gros possesseurs de médias (contrairement au reste de la presse). Je suis un peu déçue de réaliser que depuis 2018 le journal a été acheté par un riche tchèque...
(Bon, en passant, on notera ce passage de Wikipédia, à propos de l'achat par le même tchèque de parts du Monde: "Le 25 octobre 2018, Matthieu Pigasse officialise la vente de 49 % de ses parts dans le Nouveau Monde à Daniel Křetínský10. À cette occasion, Emmanuel Macron, président de la République française, rappelle que l'État serait vigilant sur l'indépendance des journalistes après cette vente tout en soulignant qu'il n'a aucun problème à voir un Tchèque entrer dans le capital du Monde : « Lorsque ce sont des investisseurs de l’Union européenne, il n’y a pas d’interdiction ou de limite », a déclaré le chef de l'État11 ". J'aime bien... ).
Pour ceux que ça intéresse: https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#&gid=1&pid=1
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- Spoiler:
- ZagaraGuide spirituel
gauvain31 a écrit:Fenrir a écrit:Mais même formé, faut arrêter, dans certaines classes, certains lieux, c'est juste ingérable.
Pour avoir travaillé en ITEP je confirme. Même avec 40 ans d'ancienneté des formations tout au long de la vie , un encadrement médical au top , un collègue très expérimenté peut subir des situations ingérables.
Seulement un ITEP coûte très cher : en moyenne 40 élèves pour 10 enseignants , 7 éducateurs spécialisés, trois assistants sociaux, un médecin psychiatre, une orthophoniste, un psychologue, un psychomotricien.
Alors les balancer dans un collège, lambda relève d'un abandon d'état. C'est de la maltraitance.
On ne peut pas demander à un enseignant de conjuguer tous les savoir-faire des métiers que je viens de vous lister. C'est humainement impossible.
Et surtout ce n'est pas notre métier.
Si on voulait faire médecin, psy ou assistant social, on aurait fait médecin, psy ou assistant social.
- User20159Esprit éclairé
mistinguette a écrit:Excellent article, plein de lucidité et sans le bien penser qui fausse tout. Mais pitié, il faut arrêter avec l'idée que ça va aller une fois formé, existe il une formation qui permet de gérer en même temps 30 élèves sont 3 autistes avec 2 avs, 1 dyspraxique, 1 profil segpa, un venu d itep, 1 poly exclu, 3 precoces, une poignée de d islexiques..?.le reste étant des élèves avec les forts et les fragiles...j'exagère à peine.
Une des mes classes de 4e d'il y a 3 ans
- 2 poly exclus
- 3 profils segpa
- 3 dyspraxiques/dyslexiques/dys etc....
- Un élève handicapé flanqué de son AVS
en REP+ , ça fait déjà plus du tiers de la classe....
- gauvain31Empereur
Évidemment Zagara que ce n'est pas notre métier, mais ce n'est pas ce que pense les technocrates de la rue de Grenelle qui avec leur calculatrice quantifient les économies qu'ils font en incluant des cas très différents de handicaps . Il leur fallait juste trouver le bon angle pour culpabiliser les enseignants et les faire accepter l'inacceptable: "formez-vous pour le bien être des enfants ! / vous ne voulez quand même pas exclure un enfant du fait de son handicap?" Bref... tout le charabia habituel
- LouisBarthasExpert
Le manque de formation n'est surtout pas l'argument à faire valoir en ce cas. Elle fait office d'acceptation. Ce que vous allez vivre de plus en plus difficilement dans le secondaire, nous le connaissons maintenant depuis un moment dans le primaire. Combien de fois n'ai-je entendu, aux débuts de "l'intégration" scolaire (c'est comme ça qu'on disait alors), cette demande à être formé. Même formé (mais formé à quoi tellement il existe une grande diversité de handicaps ?), l'hétérogénéité est telle le plus souvent que la classe ne peut pas fonctionner normalement. Il y existe beaucoup de situations impossibles à gérer.Pourquoi 3,14159 a écrit:Et les professeurs non-formés, totalement démunis… ?
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- mistinguetteFidèle du forum
C'est pour ça que je ne supporte plus d'entendre dire qu' ̈n est pas formé...ce qui sous entends qu'après 20h de formations on va devenir le couteau suisse du handicap.. désolé j'arrête d'écrire au téléphone c'est une catastrophe
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- CeladonDemi-dieu
Comment les parents peuvent-ils accepter cette aberration sans broncher ???
- RogerMartinBon génie
On leur fait justement miroiter cette inclusion comme le remède suprême au handicap. Beaucoup d'associations de parents d'enfants handicapés ont milité pour la loi de 2005 sur la scolarisation des enfants handicapés. Je pense que les technocrates n'en croyaient pas leur bonheur : on leur réclamait une solution pas chère...
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- IlonaHabitué du forum
Certains sont peut-être dans le déni du handicap de leur enfant ou s'efforcent d'occulter les choses , l'inclusion les renforce alors dans l'idée que leur enfant n'est finalement pas différent des autres.Celadon a écrit:Comment les parents peuvent-ils accepter cette aberration sans broncher ???
- LouisBarthasExpert
Effectivement. La plupart des parents, qu'ils aient un enfant handicapé ou non, n'ont qu'une très vague idée de la façon dont se déroule le quotidien d'une classe, ce que c'est que gérer une classe d'enfants ou d'adolescents d'aujourd'hui.Ilona a écrit:Certains sont peut-être dans le déni du handicap de leur enfant, l'inclusion les renforce alors dans l'idée que leur enfant n'est finalement pas différent des autres.Celadon a écrit:Comment les parents peuvent-ils accepter cette aberration sans broncher ???
Au-delà de la question budgétaire - on sait trouver l'argent pour le sport, les armes sophistiquées ou les grands chantiers -, la politique d'inclusion / intégration scolaire participe d'une part de la négation du handicap (on ne veut pas le voir), d'autre part du rôle d'encadrement de la jeunesse assigné à l'école comme "lieu de vie" (thème cher à Philippe Meirieu) au détriment de l'instruction.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- pseudo-intelloSage
RogerMartin a écrit:On leur fait justement miroiter cette inclusion comme le remède suprême au handicap. Beaucoup d'associations de parents d'enfants handicapés ont milité pour la loi de 2005 sur la scolarisation des enfants handicapés. Je pense que les technocrates n'en croyaient pas leur bonheur : on leur réclamait une solution pas chère...
Je pense qu'on parle trop "du handicap" en général, et pas assez de la diversité des situations.
Pour certains élèves, l'insertion est une réussite ; une AVS formée pour un élève sourd, un dispositif ULIS bien proportionné, un élève demandeur et capable de suivre, et pas découragé par la difficulté supplémentaire induite par son handicap, et voilà une inclusion réussie.
Des parents dans le déni, un handicap mal accepté, un élève incapable de suivre, un(e) AVS pas formé(e) aux handicaps, un prof ULIS avec trop d'élèves, ou des cas trop lourds sur les bras, ou qui se décourage facilement, ou qui rperd confiance quand il est en difficulté, et voilà 10 inclusions ratées.
Qu'on écoute les parents, qu'on considère l'élève, qu'on écoute l'équipe médicale, et surtout, surtout, qu'on écoute les enseignants.
- Ramanujan974Érudit
Le problème en fait, dans la variété des handicaps, vient de l'inclusion des élèves avec des troubles mentaux.
On peut être sourd, aveugle ou cul-de-jatte et faire partie d'une classe normale. Tant que c'est de l'ordre du physique.
Concernant les parents qui refusent telle ou telle orientation, ils ne devraient pas y avoir la solution par défaut qui est la classe normale.
Comme en médecine. "Êtes-vous d'accord avec cette opération ? Oui ou non". Si la réponse est non, ce ne sont pas les parents qui décident du traitement.
On peut être sourd, aveugle ou cul-de-jatte et faire partie d'une classe normale. Tant que c'est de l'ordre du physique.
Concernant les parents qui refusent telle ou telle orientation, ils ne devraient pas y avoir la solution par défaut qui est la classe normale.
Comme en médecine. "Êtes-vous d'accord avec cette opération ? Oui ou non". Si la réponse est non, ce ne sont pas les parents qui décident du traitement.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ramanujan974 a écrit:On peut être sourd, aveugle ou cul-de-jatte et faire partie d'une classe normale. Tant que c'est de l'ordre du physique.
C'est quand même compliqué. Il y a des élèves sourds dans mon collège, mais ils sont dans une classe à part. Ils vont suivre les cours d'EPS de ma classe de 5e. Une élève parmi eux voudrait suivre des cours d'espagnol, mais le professeur qui acceptera ne pourra pas lui dispenser le même enseignement qu'à ses autres élèves.
- VerduretteModérateur
+ 1000.
La difficulté majeure vient du fait que la majorité des élèves pour lesquels on a des difficultés d'inclusion ont des troubles d'ordre psychique. J'ai eu fort peu d'ESH avec des difficultés motrices ou sensorielles, et avec eux je n'ai jamais eu de problèmes, c'est du "tout matériel" et ça se règle facilement. Encore que la surdité soit nettement plus difficile à contourner que les problèmes moteurs ou visuels. On peut aisément apprendre le braille, quitte à le lire avec les yeux et non avec les doigts, et l'informatique a permis de surmonter la plupart des difficultés des élèves mal ou non voyants (synthèse et dictée vocales, revue d'écran ...) mais la langue des signes est autrement plus complexe. Les lieux d'enseignement spécialisé sont peut-être des ghettos, mais on y bénéficie d'un encadrement plus efficace.
Je suis personnellement en lutte contre le déni de certains parents et surtout contre le fait qu'ils soient décisionnaires en dernier recours, mais je me bats contre les moulins à vent. C'est en primaire, souvent dès la maternelle, que les problèmes relatifs à l'inclusion commencent, et nous sommes aussi parfois desservis par des collègues qui s'opposent au signalement de certains problèmes "pour ne pas stigmatiser" les enfants, parce que c'est trop tôt ... or plus on agit tôt, plus c'est efficace. Beaucoup de parents pensent que l'on peut inclure facilement en maternelle, qui ne serait qu'un grand terrain de jeux (sic, évidemment...) , et une fois dans la place, c'est assez difficile de revenir en arrière.
Pour autant, je trouve choquant qu'on laisse sur le carreau autant d'élèves non scolarisables (exemple cité dans la Drôme cette année : 50% des élèves relevant de l'IME restent chez eux faute de place. On attend quoi pour créer les places nécessaires ? Ah oui, c'est vrai, le pognon de dingue ...
L'article est parfaitement juste et courageux, je ne remercierai jamais assez Marianne de mettre cela sur la place publique. Mais cela sera t-il entendu ? Je suis pessimiste. Peut-être l'une de nos actions devrait-elle être de refuser cela ? Mais tous ensemble, si on y va au cas par cas, à part nous culpabiliser et nous faire passer pour de méchants profs discriminants, (et feignants, évidemment, mais ça, on le savait déjà), il ne se passera rien.
La difficulté majeure vient du fait que la majorité des élèves pour lesquels on a des difficultés d'inclusion ont des troubles d'ordre psychique. J'ai eu fort peu d'ESH avec des difficultés motrices ou sensorielles, et avec eux je n'ai jamais eu de problèmes, c'est du "tout matériel" et ça se règle facilement. Encore que la surdité soit nettement plus difficile à contourner que les problèmes moteurs ou visuels. On peut aisément apprendre le braille, quitte à le lire avec les yeux et non avec les doigts, et l'informatique a permis de surmonter la plupart des difficultés des élèves mal ou non voyants (synthèse et dictée vocales, revue d'écran ...) mais la langue des signes est autrement plus complexe. Les lieux d'enseignement spécialisé sont peut-être des ghettos, mais on y bénéficie d'un encadrement plus efficace.
Je suis personnellement en lutte contre le déni de certains parents et surtout contre le fait qu'ils soient décisionnaires en dernier recours, mais je me bats contre les moulins à vent. C'est en primaire, souvent dès la maternelle, que les problèmes relatifs à l'inclusion commencent, et nous sommes aussi parfois desservis par des collègues qui s'opposent au signalement de certains problèmes "pour ne pas stigmatiser" les enfants, parce que c'est trop tôt ... or plus on agit tôt, plus c'est efficace. Beaucoup de parents pensent que l'on peut inclure facilement en maternelle, qui ne serait qu'un grand terrain de jeux (sic, évidemment...) , et une fois dans la place, c'est assez difficile de revenir en arrière.
Pour autant, je trouve choquant qu'on laisse sur le carreau autant d'élèves non scolarisables (exemple cité dans la Drôme cette année : 50% des élèves relevant de l'IME restent chez eux faute de place. On attend quoi pour créer les places nécessaires ? Ah oui, c'est vrai, le pognon de dingue ...
L'article est parfaitement juste et courageux, je ne remercierai jamais assez Marianne de mettre cela sur la place publique. Mais cela sera t-il entendu ? Je suis pessimiste. Peut-être l'une de nos actions devrait-elle être de refuser cela ? Mais tous ensemble, si on y va au cas par cas, à part nous culpabiliser et nous faire passer pour de méchants profs discriminants, (et feignants, évidemment, mais ça, on le savait déjà), il ne se passera rien.
- CeladonDemi-dieu
Evidemment qu'il ne se passera rien puisque cette politique s'inscrit dans l'abandon de l'école publique des pauvres.
- JEMSGrand Maître
Ah mais vous inquiétez pas... l'ordinateur va sauver tout ça ! Comment former professionnellement quelqu'un aux métiers de la communication lorsque ce dernier n'arrive même pas à recopier une phrase ?
- Ramanujan974Érudit
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ramanujan974 a écrit:On peut être sourd, aveugle ou cul-de-jatte et faire partie d'une classe normale. Tant que c'est de l'ordre du physique.
C'est quand même compliqué. Il y a des élèves sourds dans mon collège, mais ils sont dans une classe à part. Ils vont suivre les cours d'EPS de ma classe de 5e. Une élève parmi eux voudrait suivre des cours d'espagnol, mais le professeur qui acceptera ne pourra pas lui dispenser le même enseignement qu'à ses autres élèves.
Je ne dis pas que c'est simple, mais comme le souligne Verdurette, ce n'est quasiment que du matériel et une AESH.
En tous cas, c'est faisable et mérite certainement d'être fait.
- Gestion de classe et élèves en situation de handicap
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- Défenseuse des droits : "C'est à l'école de s'adapter" aux élèves en situation de handicap
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- [France Info] "Je fais du bénévolat illégal depuis six semaines" : des accompagnants d'élèves en situation de handicap décrivent leur "rentrée catastr
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