- kiddyNiveau 6
passer des impôts à l'en, la pauvre Delphine va vite déchanter, c'est bien la première fois que je vois un changement de ministère dans ce sens.
- EnaecoVénérable
Sous Sarko, on a eu le droit à des promos qui n'avaient que 3j de formations avant d'être jeté dans le grand bain à plein temps.
Les agrégés n'avaient jamais effectué le moindre stage.
Lors de ces fameux 3j, certains découvraient qu'il fallait faire l'appel et que les cours n'étaient pas tous dans le livre.
BO était un acronyme inconnu. Ils connaissaient les EPI mais en tant qu'Equipements de Protection Individuelle.
Tous etaient encore là à la mi-octobre.
Les agrégés n'avaient jamais effectué le moindre stage.
Lors de ces fameux 3j, certains découvraient qu'il fallait faire l'appel et que les cours n'étaient pas tous dans le livre.
BO était un acronyme inconnu. Ils connaissaient les EPI mais en tant qu'Equipements de Protection Individuelle.
Tous etaient encore là à la mi-octobre.
- JennyMédiateur
A la différence que les stagiaires à temps plein avaient un tuteur toute l’année et une formation ainsi qu’un M2 et le concours. Ce n’est pas comparable.
- RuthvenGuide spirituel
madu a écrit:
Je vis un tel reportage comme une grande violence qui m’est faite, ça me donne vraiment l’impression de n’avoir aucune valeur professionnelle. J’ai juste envie de jeter l’éponge, à quoi bon continuer puisque n’importe qui est désormais un prof ?
Dans mon collège, une copine d’une collègue va occuper un poste vacant ; aucune expérience dans l’enseignement, aucune formation dans la discipline, mais c’est cool, « tout le monde l’aidera ! » dixit la direction. Il y aura quelqu’un de plus de 18 ans devant les élèves, tout va bien.
A toute demande de la direction, il faudrait transmettre un devis pour la formation attendue - à la hauteur de ce que coûte la formation dans le privé - ; bien évidemment, comme il s'agit de former des candidats qui occupent un emploi à Bac+5, il ne saurait être question de compter 1HSE comme 1h de formation ... Bon, cela n'empêche d'aider un peu en douce sans le dire (c'est quand même terrible d'en arriver là alors qu'il était habituel d'aider les nouveaux venus).
- LordAnthonyNiveau 6
Et en même temps je serai néo-titulaire à la rentrée, seul dans ma discipline dans mon lycée. Je ne me sens pas mieux armé que cette personne ayant eu des 6e en stage et me retrouvant avec des spé terminale. J'ai passé mon été à bosser, laissons le bénéfice du doute à ces nouveaux venus qui auront peut-être fait la même chose !mamieprof a écrit:On a chaque année des contractuels dans plusieurs disciplines. En SES l'an dernier le remplaçant du remplaçant du remplaçant est arrivé après les vacances de la Toussaint.
On avait donné plusieurs noms au PA à faire remonter au rectorat (des étudiants en M2 ou Doctorat) mais aucun ne semblait convenir. La personne qui est arrivée avait enseigné un peu il y a très longtemps. Elle a fait de son mieux. L'APSES (assoc des profs de SES) mutualise beaucoup de ressources. On lui a filé des cours de l APSES sinon elle n aurait rien eu pour faire cours en dehors du livre choisi par nous. On allait pas planter les élèves (on a fait qq heures avant novembre). Une collègue de SVT a été coachée par la coordo. Elle avait un trop haut niveau et ne savait pas expliquer simplement des choses de niveau lycée et surtout son français était très approximatif.
- EnaecoVénérable
Les fameuses formations où on ne compte plus les témoignages sur leur inutilité et total décalage avec le terrain.
Effectivement ils avaient un tuteur, pas forcément dispo, pas forcément dans l'établissement.
Certaines académies mettent en place des dispositifs d'accompagnement et dans de nombreux établissements, les collègues font preuve de compassion et dépassent un peu leur rôle pour donner un coup de main aux collègues dans le besoin.
C'est rude. Mal fichu.
Mais ne vous attendez pas à une hécatombe avec démissions massives à la Toussaint.
Effectivement ils avaient un tuteur, pas forcément dispo, pas forcément dans l'établissement.
Certaines académies mettent en place des dispositifs d'accompagnement et dans de nombreux établissements, les collègues font preuve de compassion et dépassent un peu leur rôle pour donner un coup de main aux collègues dans le besoin.
C'est rude. Mal fichu.
Mais ne vous attendez pas à une hécatombe avec démissions massives à la Toussaint.
- Lisak40Expert spécialisé
Et à priori leur maîtrise disciplinaire (c'est un vilain mot je le sais, mais ça peut aider) était validée par l'obtention du concours. Les contractuels "normaux" (pas les lèche bottes) qui s'en sortent bien sont ceux qui à priori ont le niveau pour obtenir le concours et / ou ceux qui ont déjà travaillé dans le domaine professionnel qu'ils enseignent (pour les matières pro) et qui ne se sont pas fait virer pour incompétence illico presto évidemment !!
- mamieprofEsprit éclairé
LordAnthony a écrit:Et en même temps je serai néo-titulaire à la rentrée, seul dans ma discipline dans mon lycée. Je ne me sens pas mieux armé que cette personne ayant eu des 6e en stage et me retrouvant avec des spé terminale. J'ai passé mon été à bosser, laissons le bénéfice du doute à ces nouveaux venus qui auront peut-être fait la même chose !mamieprof a écrit:On a chaque année des contractuels dans plusieurs disciplines. En SES l'an dernier le remplaçant du remplaçant du remplaçant est arrivé après les vacances de la Toussaint.
On avait donné plusieurs noms au PA à faire remonter au rectorat (des étudiants en M2 ou Doctorat) mais aucun ne semblait convenir. La personne qui est arrivée avait enseigné un peu il y a très longtemps. Elle a fait de son mieux. L'APSES (assoc des profs de SES) mutualise beaucoup de ressources. On lui a filé des cours de l APSES sinon elle n aurait rien eu pour faire cours en dehors du livre choisi par nous. On allait pas planter les élèves (on a fait qq heures avant novembre). Une collègue de SVT a été coachée par la coordo. Elle avait un trop haut niveau et ne savait pas expliquer simplement des choses de niveau lycée et surtout son français était très approximatif.
Ceux recrutés cette semaine n'auront pas passé leur été à bosser !
Quand les programmes ont changé il y a 2/3 ans, on a tous passé notre été à bosser (changement en seconde première et terminale ) .
- adumbrateNiveau 10
LordAnthony a écrit: J'ai passé mon été à bosser, laissons le bénéfice du doute à ces nouveaux venus qui auront peut-être fait la même chose !
Comment veux-tu passer l'été à bosser quand tu ignores quels niveaux tu auras ?
Et en plus, quand on débute totalement, ce qu'on prépare en amont s'avère souvent mal ficelé au contact de la réalité du terrain et des élèves...
- ProflambdadaHabitué du forum
Enaeco a écrit:Danska a écrit:Elyas a écrit:S-cargo a écrit:Ce reportage fait peur :
- les journalistes qui les appellent des « enseignants »
- ces mêmes journalistes qui expliquent qu’ils seront meilleurs que les véritables professeurs.
- cette candidate qui s’estime meilleure que nous parce qu’elle aurait eu un vrai travail avant et ne serait pas directement professeur après ses études
- le pire, je crois, c’est la formatrice qui leur explique qu’ils sont des enseignants parfaitement légitimes, au même titre que des spécialistes d’une discipline lauréats d’un concours.
Où va-t-on ?!
Dans le mur.
J'attends le pied ferme le contractuel recruté par jobdating qui m'expliquera être meilleur que moi En revanche, j'essaierai d'aider les contractuels qui viendraient me voir (en revanche, je suis assez effacé en salle des professeurs, les contractuels et TZR ne prennent conscience de mon existence qu'en fin d'année, mon emploi du temps étant très condensé sur 4 demi-journées pour 15h de cours).
Mais... pourquoi ? Sérieusement, au nom de quoi on devrait se donner la peine d'aider des gens recrutés en 30 minutes et qui n'ont rien à faire devant des élèves ? Ceux qui parviennent à s'adapter se débrouilleront, ils ne seront ni les premiers ni les derniers, mais pour les autres tant pis.
Personnellement je suis au contraire favorable à n'aider personne. Ils vont exploser en vol ? Très bien ! Des classes entières vont se retrouver sans enseignant ? Parfait ! Ca fait des années qu'on râle contre les salaires trop bas, les conditions de travail lamentables ou l'image qu'on a de nous, c'est l'occasion rêvée pour bien montrer qu'être enseignant, ça ne s'improvise pas en cinq minutes. Et si le ministère veut que les titulaires servent de formateurs aux contractuels recrutés de cette façon, peut-être que la prochaine fois il pensera à aligner les sous...
(Il ne s'agit pas de jouer les tuteurs mais chacun traitera ses collègues comme il le souhaite. On peut même leur savonner la planche pour qu'ils se cassent la gueule plus vite)
Des contractuels, ça fait un moment qu'on en recrute sans grandes exigences ni formation.
Des explosions en plein vol comme tu le souhaites, ça existait.
La médiatisation de ce phénomène fait parfois penser que la situation sera inédite à la rentrée mais elle ne l'est pas vraiment. Elle est simplement amplifiée.
On parle de 3 ou 4000 postes sur 800 000.
Tout à fait d'accord avec cela... La rentrée est dans 3 jours, donc c'est le sujet médiatique du moment. Les journalistes sont à l'affut pour caser leurs papiers, les uns se font passer pour des candidats pour tester et témoigner de l'entretien de recrutement, les autres interviewent les futurs dresseurs de fauve...
Dans 10 jours à tout casser, ce sera oublié, on n'en parlera plus et tout se fera dans le plus grand silence (sauf le fameux "on va (encore) augmenter les profs"...). Les rares articles de fond n'intéresseront pas le grand public (et c'est normal) ni les zappeurs d'infos. On aura assez avec l'électricité qui va prendre 40%, la Russie et le nucléaire, la prochaine tempête (pas prévue par Météo France) et malheureusement le futur attentat terroriste.
- ErgoDevin
Pour le concours, oui (et concours sur programme en partie commun à l'agreg et une épreuve de didactique à l'oral). J'avais un M2 recherche, c'était pré-MEEF. On avait en effet eu une convocation pour une grand messe à Rennes, mais je n'y étais pas allée: mon contrat débutait le 01/09, donc pour le principe déjà (et pour la couverture en cas d'accident sur les 500km aller-retour). Les collègues ayant refusé d'être tuteurs pour protester contre la réforme, mon tuteur était mon IPR (et il était tuteur de cinq ou six autres stagiaires).Jenny a écrit:A la différence que les stagiaires à temps plein avaient un tuteur toute l’année et une formation ainsi qu’un M2 et le concours. Ce n’est pas comparable.
La grande différence, à mon sens, n'est pas tellement dans le fait que ma préparation au concours avait inclus des cours et une épreuve de didactique (je n'en ai pensé que du mal) mais dans le fait que j'avais un vrai bagage solide licence + master recherche complet + concours sur programme assez ambitieux (et une grande confiance dans les E/EC qui m'avaient formée), ce qui m'a permis en feuilletant quelques manuels (avant la formation en sus du temps plein "préparer sa rentrée" deux mois après la rentrée) de voir où je voulais aller, ce que je voulais faire, ce que je laissais de côté etc.
Davantage donc que les quatre jours ridicules de formation proposés aux contractuels (on a plein d'exemples sur le forum de gens ayant commencé sans la moindre formation), c'est plutôt le mépris total de nos disciplines pour mettre un adulte devant des classes qui me chatouille fortement. Mais c'est logique: dans le meilleur des cas, ces gens qui cautionnent ce grand recrutement cloonesque n'ont que mépris du savoir disciplinaire et voudraient des exécutants qui reprendraient des bases de données interchangeables. Et pour ça, quatre jours, c'est bien assez.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DanskaProphète
Enaeco a écrit:Les fameuses formations où on ne compte plus les témoignages sur leur inutilité et total décalage avec le terrain.
Effectivement ils avaient un tuteur, pas forcément dispo, pas forcément dans l'établissement.
Certaines académies mettent en place des dispositifs d'accompagnement et dans de nombreux établissements, les collègues font preuve de compassion et dépassent un peu leur rôle pour donner un coup de main aux collègues dans le besoin.
C'est rude. Mal fichu.
Mais ne vous attendez pas à une hécatombe avec démissions massives à la Toussaint.
Du coup je ne comprends plus très bien pourquoi ce topic existe, à te lire : tout va bien, rien n'a changé, on a toujours fait comme ça, recruter n'importe qui à l'arrache ne pose aucun problème puisqu'ils s'en sortiront tout comme l'ont fait leurs prédécesseurs... alors pourquoi est-ce que les médias en font des tonnes sur les difficultés de recrutement depuis quelques mois ?
- CleroliDoyen
Egoïstement, j'espère que ma gamine n'aura pas un contractuel nouvellement recruté cette année.
- mamieprofEsprit éclairé
Cleroli a écrit:Egoïstement, j'espère que ma gamine n'aura pas un contractuel nouvellement recruté cette année.
Tout le monde doit l'espérer !
- HonchampDoyen
Sur le sujet :
Perso, je ne me serais pas vue ne pas aider un contractuel, si je le sentais demandeur.
Par ailleurs, il y a des contractuels assez vite efficaces, qui tiennent les classes.
Je crois un peu à l'autorité naturelle et au rayonnement. Ou du moins, il en faut un minimum. (Ne me tapez pas ! )
Ce qui ne veut pas dire être un ou une g.eularde, ou une stature façon rugby. On peut être calme et placide, de petit gabarit, et respecté.
Et qui font à peu près le job, et parfois ne sont pas encore atteints par les lubies pédagogiques du moment.
Bref, il y a des contractuels très bien.
Mais le fait est que cela devient difficile partout.
Dans mon département, et dans les 2 métropoles régionales bien desservies par le train , on n'a pas été fichu de trouver l'an passé un(e) remplaçant d'allemand à ma copine en congé de maternité.
D'où une contractuelle venue de l'académie de Rennes ! Il faut avoir envie, ce n'est pas à côté, tout de même. Elle devait avoir besoin de travailler. Logée dans un appart vacant au collège, avec des meubles de base et du matériel de récup.
En maths, un ancien élève, contractuel jugé opérationnel par les chefs d'établissement, choisit quasiment le lycée où il va exercer. Il navigue entre 3 ou 4 lycées.
(Du collège, il n'en fait plus, l'IPR a dû estimer qu'il fallait le garder pour le lycée).
Perso, je ne me serais pas vue ne pas aider un contractuel, si je le sentais demandeur.
Par ailleurs, il y a des contractuels assez vite efficaces, qui tiennent les classes.
Je crois un peu à l'autorité naturelle et au rayonnement. Ou du moins, il en faut un minimum. (Ne me tapez pas ! )
Ce qui ne veut pas dire être un ou une g.eularde, ou une stature façon rugby. On peut être calme et placide, de petit gabarit, et respecté.
Et qui font à peu près le job, et parfois ne sont pas encore atteints par les lubies pédagogiques du moment.
Bref, il y a des contractuels très bien.
Mais le fait est que cela devient difficile partout.
Dans mon département, et dans les 2 métropoles régionales bien desservies par le train , on n'a pas été fichu de trouver l'an passé un(e) remplaçant d'allemand à ma copine en congé de maternité.
D'où une contractuelle venue de l'académie de Rennes ! Il faut avoir envie, ce n'est pas à côté, tout de même. Elle devait avoir besoin de travailler. Logée dans un appart vacant au collège, avec des meubles de base et du matériel de récup.
En maths, un ancien élève, contractuel jugé opérationnel par les chefs d'établissement, choisit quasiment le lycée où il va exercer. Il navigue entre 3 ou 4 lycées.
(Du collège, il n'en fait plus, l'IPR a dû estimer qu'il fallait le garder pour le lycée).
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- DanskaProphète
Honchamp a écrit:Sur le sujet :
Perso, je ne me serais pas vue ne pas aider un contractuel, si je le sentais demandeur.
Par ailleurs, il y a des contractuels assez vite efficaces, qui tiennent les classes.
Je crois un peu à l'autorité naturelle et au rayonnement. Ou du moins, il en faut un minimum. (Ne me tapez pas ! )
Ce qui ne veut pas dire être un ou une g.eularde, ou une stature façon rugby. On peut être calme et placide, de petit gabarit, et respecté.
Et qui font à peu près le job, et parfois ne sont pas encore atteints par les lubies pédagogiques du moment.
Bref, il y a des contractuels très bien.
Mais le fait est que cela devient difficile partout.
Dans mon département, et dans les 2 métropoles régionales bien desservies par le train , on n'a pas été fichu de trouver l'an passé un(e) remplaçant d'allemand à ma copine en congé de maternité.
D'où une contractuelle venue de l'académie de Rennes ! Il faut avoir envie, ce n'est pas à côté, tout de même. Elle devait avoir besoin de travailler. Logée dans un appart vacant au collège, avec des meubles de base et du matériel de récup.
En maths, un ancien élève, contractuel jugé opérationnel par les chefs d'établissement, choisit quasiment le lycée où il va exercer. Il navigue entre 3 ou 4 lycées.
(Du collège, il n'en fait plus, l'IPR a dû estimer qu'il fallait le garder pour le lycée).
Des contractuels très bien, ce sont en général des personnes qui connaissent un minimum la discipline qu'ils vont enseigner... Est-ce le cas de tous les contractuels recrutés cette année ?
- HonchampDoyen
Danska a écrit:Honchamp a écrit:Sur le sujet :
Perso, je ne me serais pas vue ne pas aider un contractuel, si je le sentais demandeur.
Par ailleurs, il y a des contractuels assez vite efficaces, qui tiennent les classes.
Je crois un peu à l'autorité naturelle et au rayonnement. Ou du moins, il en faut un minimum. (Ne me tapez pas ! )
Ce qui ne veut pas dire être un ou une g.eularde, ou une stature façon rugby. On peut être calme et placide, de petit gabarit, et respecté.
Et qui font à peu près le job, et parfois ne sont pas encore atteints par les lubies pédagogiques du moment.
Bref, il y a des contractuels très bien.
Mais le fait est que cela devient difficile partout.
Dans mon département, et dans les 2 métropoles régionales bien desservies par le train , on n'a pas été fichu de trouver l'an passé un(e) remplaçant d'allemand à ma copine en congé de maternité.
D'où une contractuelle venue de l'académie de Rennes ! Il faut avoir envie, ce n'est pas à côté, tout de même. Elle devait avoir besoin de travailler. Logée dans un appart vacant au collège, avec des meubles de base et du matériel de récup.
En maths, un ancien élève, contractuel jugé opérationnel par les chefs d'établissement, choisit quasiment le lycée où il va exercer. Il navigue entre 3 ou 4 lycées.
(Du collège, il n'en fait plus, l'IPR a dû estimer qu'il fallait le garder pour le lycée).
Des contractuels très bien, ce sont en général des personnes qui connaissent un minimum la discipline qu'ils vont enseigner... Est-ce le cas de tous les contractuels recrutés cette année ?
Oui, je suis totalement d'accord. Ceux auxquels je pense avaient un niveau universitaire convenable ou bon.
Ce qui me ferait flipper si mes enfants étaient encore dans le système, ce sont les contractuels du primaire. Ou de maternelle.
Je pense , en effet, qu'on ne gère pas 30 bambins comme 30 collégiens...
Et qu'on n'apprend pas à lire ou la graphie, ou les maths, à des petits de cours préparatoire si on n'a pas été formé.
On creuse les inégalités, là, et on peut déstabiliser/déformer/traumatiser (je cherche le mot) les petits élèves .
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BalthazaardVénérable
Danska, je suis tout à fait avec toi.
- CaroNiveau 10
Annonces Pôle Emploi du jour : la DDEC recherche 7 PE rien qu'en région Centre (Chartres, Dreux, Nogent le Rotrou...).
- InvitéInvité
Ma soeur (CPE dans l'académie de Créteil) vient de me dire que pour l'instant l'accueil des 6ème n'est pas assuré...
- zigmag17Guide spirituel
madu a écrit:S-cargo a écrit:Ce reportage fait peur :
- les journalistes qui les appellent des « enseignants »
- ces mêmes journalistes qui expliquent qu’ils seront meilleurs que les véritables professeurs.
- cette candidate qui s’estime meilleure que nous parce qu’elle aurait eu un vrai travail avant et ne serait pas directement professeur après ses études
- le pire, je crois, c’est la formatrice qui leur explique qu’ils sont des enseignants parfaitement légitimes, au même titre que des spécialistes d’une discipline lauréats d’un concours.
Où va-t-on ?!
Je vis un tel reportage comme une grande violence qui m’est faite, ça me donne vraiment l’impression de n’avoir aucune valeur professionnelle. J’ai juste envie de jeter l’éponge, à quoi bon continuer puisque n’importe qui est désormais un prof ?
Dans mon collège, une copine d’une collègue va occuper un poste vacant ; aucune expérience dans l’enseignement, aucune formation dans la discipline, mais c’est cool, « tout le monde l’aidera ! » dixit la direction. Il y aura quelqu’un de plus de 18 ans devant les élèves, tout va bien.
Je suis dans le même état d'esprit que toi. Je n'aurais pas du regarder.
Imaginons le manque de main-d'oeuvre dans le secteur de la boulangerie- pâtisserie (on va procéder comme les enfants): On dirait que je passerais un entretien pour être recrutée comme boulanger/pâtissier. On dirait qu'on me demanderait mon CV et mes motivations. On dirait que je répondrais que dans une vie antérieure j'ai organisé des méga-goûters avec des amis et que mes gâteaux ils les trouvaient trop bons, et puis que comme je suis gourmande je saurais les faire les gâteaux, si si. On dirait que le recruteur me répondrait: "Vous avez toute légitimité à être là, vous commencez dans quatre jours, on va vous former".
Pour le coup on dirait qu'on est bien dans le pétrin.
J'en ai mais ras le luc, vraiment de vraiment.
Sans blague.
- IshkarNiveau 6
zigmag17 a écrit:madu a écrit:S-cargo a écrit:Ce reportage fait peur :
- les journalistes qui les appellent des « enseignants »
- ces mêmes journalistes qui expliquent qu’ils seront meilleurs que les véritables professeurs.
- cette candidate qui s’estime meilleure que nous parce qu’elle aurait eu un vrai travail avant et ne serait pas directement professeur après ses études
- le pire, je crois, c’est la formatrice qui leur explique qu’ils sont des enseignants parfaitement légitimes, au même titre que des spécialistes d’une discipline lauréats d’un concours.
Où va-t-on ?!
Je vis un tel reportage comme une grande violence qui m’est faite, ça me donne vraiment l’impression de n’avoir aucune valeur professionnelle. J’ai juste envie de jeter l’éponge, à quoi bon continuer puisque n’importe qui est désormais un prof ?
Dans mon collège, une copine d’une collègue va occuper un poste vacant ; aucune expérience dans l’enseignement, aucune formation dans la discipline, mais c’est cool, « tout le monde l’aidera ! » dixit la direction. Il y aura quelqu’un de plus de 18 ans devant les élèves, tout va bien.
Je suis dans le même état d'esprit que toi. Je n'aurais pas du regarder.
Imaginons le manque de main-d'oeuvre dans le secteur de la boulangerie- pâtisserie (on va procéder comme les enfants): On dirait que je passerais un entretien pour être recrutée comme boulanger/pâtissier. On dirait qu'on me demanderait mon CV et mes motivations. On dirait que je répondrais que dans une vie antérieure j'ai organisé des méga-goûters avec des amis et que mes gâteaux ils les trouvaient trop bons, et puis que comme je suis gourmande je saurais les faire les gâteaux, si si. On dirait que le recruteur me répondrait: "Vous avez toute légitimité à être là, vous commencez dans quatre jours, on va vous former".
Pour le coup on dirait qu'on est bien dans le pétrin.
J'en ai mais ras le luc, vraiment de vraiment.
Sans blague.
L'exemple est particulièrement bien choisi ! Quand j'ai été pris en tant que contractuel, on m'a dit texto "Vous n'avez pas l'air très compétent dans l'immédiat mais vous êtes extrêmement motivé, donc on vous prend", ça serait drôle que pour la boulange, ça soit pareil. "Bon écoutez, votre pain est dégueulasse mais je note votre motivation, je reviendrai".
Plus sérieusement, le seul point positif dans l'affaire, c'est que depuis que je suis prof (2015), j'ai toujours eu l'impression d'articles de presse et d'avis extérieur consistant en une sorte de "Oh, t'exagères, les avantages, ça doit pas trop mal aller quand même, etc.". Là, tu sens que même les soutiens de Macron et habituels "On change pas les choses" constatent qu'il y a un problème.
- EnaecoVénérable
Danska a écrit:Enaeco a écrit:Les fameuses formations où on ne compte plus les témoignages sur leur inutilité et total décalage avec le terrain.
Effectivement ils avaient un tuteur, pas forcément dispo, pas forcément dans l'établissement.
Certaines académies mettent en place des dispositifs d'accompagnement et dans de nombreux établissements, les collègues font preuve de compassion et dépassent un peu leur rôle pour donner un coup de main aux collègues dans le besoin.
C'est rude. Mal fichu.
Mais ne vous attendez pas à une hécatombe avec démissions massives à la Toussaint.
Du coup je ne comprends plus très bien pourquoi ce topic existe, à te lire : tout va bien, rien n'a changé, on a toujours fait comme ça, recruter n'importe qui à l'arrache ne pose aucun problème puisqu'ils s'en sortiront tout comme l'ont fait leurs prédécesseurs... alors pourquoi est-ce que les médias en font des tonnes sur les difficultés de recrutement depuis quelques mois ?
Tu penses vraiment qu'il y a un lien entre les tonnes qu'en font les médias et l'ampleur des problèmes (quels qu'ils soient) ?
On en parle, c'est très bien.
On semble enfin prendre la mesure du problème dans la presse (je pense surtout que c'est le sujet à la mode et que mi septembre on passera à autre chose).
Ce topic, à la base, il reprend un article avec les chiffres.
Ces chiffres, ils sont dingues mais ils le sont tous les ans.
En tant qu'enseignants, ne nous voilons pas la face. Rien de neuf sous le soleil...
Certains semblent penser que ça sera l'hécatombe chez des contractuels qui n'ont pas été formés. Que le système va enfin finir par exploser et qu'on va enfin devoir nous revaloriser.
La réalité c'est que les turbulences seront un peu plus nombreuses (mais pas tant...) mais que le vieux coucou va continuer de voler et traversera l'année.
- JennyMédiateur
La situation semble cependant s’empirer. On en parle de plus en plus parce que ça commence vraiment à se voir.
- muonNiveau 6
J'espère qu'il y aura bientôt un speedy dating pour pallier le manque de médecins dans le coin, avec formation accélérée de 4 jours . J'ai toutes mes chances: j'écris mal, je prends du paracétamol tous les jours , je sais utiliser un tensiomètre et j'ai déjà mis des suppositoires à mes gosses quand ils étaient petits. Je me sens par conséquent compétent ,j'apporterai un regard nouveau sur la pratique, ça changera un peu de tous ces médecins qui exercent depuis la fin de leurs études et qui n'ont jamais rien faire d'autre de leur vie.
- zigmag17Guide spirituel
muon a écrit:J'espère qu'il y aura bientôt un speedy dating pour pallier le manque de médecins dans le coin, avec formation accélérée de 4 jours . J'ai toutes mes chances: j'écris mal, je prends du paracétamol tous les jours , je sais utiliser un tensiomètre et j'ai déjà mis des suppositoires à mes gosses quand ils étaient petits. Je me sens par conséquent compétent ,j'apporterai un regard nouveau sur la pratique, ça changera un peu de tous ces médecins qui exercent depuis la fin de leurs études et qui n'ont jamais rien faire d'autre de leur vie.
Tout à fait.
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