Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois

zigmag17 a écrit:

Zetitcheur a écrit:

Proflambdada a écrit:

zigmag17 a écrit:Ca commence très bien je trouve : "Si on prend lundi et qu'on sait pas on va où, on peut s'inquiéter". YESSSS!!!!

Cela fait peur quand même (et je ne juge pas ces futurs enseignants, ils semblent plein de bonne volonté)...

Oui moi pareil : je trouve qu’ils ont du courage, et certainement plus que moi quand j’ai débuté… Une année de stage éprouvante, et j’envisageais de quitter le navire alors que le contexte n’était déjà pas le même qu’aujourd’hui !

Alors si, moi j'étais carrément dans le jugement : que ce soit éprouvant quand on débute c'est évident et on ne le souhaite à personne.
Mais s'exprimer de cette façon, pour moi c'est complètement rédhibitoire. Il a y tout de même des limites. ("on sait pas on va où"????? Mes élèves parlent comme ça, et ce n'est pas une coquetterie de langage, ils ne connaissent pas les bonnes tournures de phrases tout simplement. Sauf que là on parle de quelqu'un qui postule pour être mis face à des élèves à qui il est censé apprendre des choses, parmi elles au minimum le langage correct, et qui manifestement s'exprime d'une façon bancale, qui plus est face caméra. Si si, je suis écoeurée).

Je suis tout à fait de cet avis. Malheureusement, j'ai déjà croisé ces dernières années quelques professeurs des écoles qui parlaient de cette façon (et je ne suis pas en banlieue..), j'ai appris par la suite qu'ils étaient titulaires,cela m'a choquée. Attention, je ne fais pas une généralité, j'en ai croisé beaucoup qui avaient le profil mais juste pour dire, que même via le concours, on a devant des élèves des personnes qui ne maîtrisent pas toujours bien la langue de Molière (et je précise, pas des personnes d'origine étrangère..)

Proflambdada a écrit:

zigmag17 a écrit:

Zetitcheur a écrit:

Proflambdada a écrit:


Cela fait peur quand même (et je ne juge pas ces futurs enseignants, ils semblent plein de bonne volonté)...

Oui moi pareil : je trouve qu’ils ont du courage, et certainement plus que moi quand j’ai débuté… Une année de stage éprouvante, et j’envisageais de quitter le navire alors que le contexte n’était déjà pas le même qu’aujourd’hui !

Alors si, moi j'étais carrément dans le jugement : que ce soit éprouvant quand on débute c'est évident et on ne le souhaite à personne.
Mais s'exprimer de cette façon, pour moi c'est complètement rédhibitoire. Il a y tout de même des limites. ("on sait pas on va où"????? Mes élèves parlent comme ça, et ce n'est pas une coquetterie de langage, ils ne connaissent pas les bonnes tournures de phrases tout simplement. Sauf que là on parle de quelqu'un qui postule pour être mis face à des élèves à qui il est censé apprendre des choses, parmi elles au minimum le langage correct, et qui manifestement s'exprime d'une façon bancale, qui plus est face caméra. Si si, je suis écoeurée).

Je suis tout à fait de cet avis. Malheureusement, j'ai déjà croisé ces dernières années quelques professeurs des écoles qui parlaient de cette façon (et je ne suis pas en banlieue..), j'ai appris par la suite qu'ils étaient titulaires,cela m'a choquée. Attention, je ne fais pas une généralité, j'en ai croisé beaucoup qui avaient le profil mais juste pour dire, que même via le concours, on a devant des élèves des personnes qui ne maîtrisent pas toujours bien la langue de Molière (et je précise, pas des personnes d'origine étrangère..)

C'est déprimant.

Proflambdada a écrit:

zigmag17 a écrit:

Clecle78 a écrit:

zigmag17 a écrit:
Les Inconnus étaient des visionnaires ; j'adorerais qu'ils nous fassent une petite chanson sur l'enseignement aujourd'hui (la mère de Bernard Campan était institutrice ou professeur je ne sais plus, et lui en connaissait un rayon là-dessus). Ca aurait le mérite d'être drôle, au contraire de ce reportage dont n'importe qui de sensé, en le visionnant, ne peut que penser que c'est honteux .
Franchement ça fait mal.

Je me demande si elle n'enseignait pas les lettres classiques car il y a plusieurs références à l'enseignement du latin dans leurs films..

Ca se peut bien. J'irai fouiner dans les entrailles du net, pour en avoir le coeur net!

Tout ce que je peux vous dire, c'est que son frère (jumeau) était prof de musique en collège (oui, oui dans mon collège ;-)!).. Mais à l'époque, les inconnus étaient effectivement presque inconnus (sauf pour ceux qui regardaient le théâtre de Bouvard !)

C'est la classe !( au sens propre et au sens figuré !)

zigmag17 a écrit:

Zetitcheur a écrit:

Proflambdada a écrit:

zigmag17 a écrit:Ca commence très bien je trouve : "Si on prend lundi et qu'on sait pas on va où, on peut s'inquiéter". YESSSS!!!!

Cela fait peur quand même (et je ne juge pas ces futurs enseignants, ils semblent plein de bonne volonté)...

Oui moi pareil : je trouve qu’ils ont du courage, et certainement plus que moi quand j’ai débuté… Une année de stage éprouvante, et j’envisageais de quitter le navire alors que le contexte n’était déjà pas le même qu’aujourd’hui !

Alors si, moi j'étais carrément dans le jugement : que ce soit éprouvant quand on débute c'est évident et on ne le souhaite à personne.
Mais s'exprimer de cette façon, pour moi c'est complètement rédhibitoire. Il a y tout de même des limites. ("on sait pas on va où"????? Mes élèves parlent comme ça, et ce n'est pas une coquetterie de langage, ils ne connaissent pas les bonnes tournures de phrases tout simplement. Sauf que là on parle de quelqu'un qui postule pour être mis face à des élèves à qui il est censé apprendre des choses, parmi elles au minimum le langage correct, et qui manifestement s'exprime d'une façon bancale, qui plus est face caméra. Si si, je suis écoeurée).

Même avis ...

Et puis cette chose qu'ils nomment "formation" ... "ne pas écrire en rouge ou en vert sur le carnet de correspondance" ... si c'est le seul problème que ces contractuels rencontrent ...

zigmag17 a écrit:

Proflambdada a écrit:

zigmag17 a écrit:

Clecle78 a écrit:
Je me demande si elle n'enseignait pas les lettres classiques car il y a plusieurs références à l'enseignement du latin dans leurs films..

Ca se peut bien. J'irai fouiner dans les entrailles du net, pour en avoir le coeur net!

Tout ce que je peux vous dire, c'est que son frère (jumeau) était prof de musique en collège (oui, oui dans mon collège ;-)!).. Mais à l'époque, les inconnus étaient effectivement presque inconnus (sauf pour ceux qui regardaient le théâtre de Bouvard !)

C'est la classe !( au sens propre et au sens figuré !)

Avant, mais oui Maître Capello !  
D'ailleurs, je me suis toujours demandée comment il avait dû vivre la suite de sa carrière (le frère prof), ça a du être dur pour lui quand les inconnus ont fait leurs (superbes) parodies et sont devenus célèbres..

La @FsuNationale, 1ère fédération de l’Éducation Nationale, porte une ligne claire sur la revalorisation des professeurs :

« 2000 euros pour les débuts de carrière, ça peut être l’objectif, mais ça veut dire 3000€ en milieu, ça veut dire 4000€ en fin de carrière » pic.twitter.com/36IvXMTpkY

— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) August 27, 2022

chmarmottine a écrit:
Et puis cette chose qu'ils nomment "formation" ... "ne pas écrire en rouge ou en vert sur le carnet de correspondance" ...  si c'est le seul problème que ces contractuels rencontrent ...

C'est clair, j'ai tiqué sur ce passage-là aussi. Bon, c'est un extrait et on peut imaginer que les intervenants ont donné des conseils plus utiles que celui-ci, mais quand même — « ne pas écrire en vert dans le carnet » ?? (bon, en rouge encore, je peux comprendre la symbolique, même si c'est dérisoire face à tout ce qui attend les futurs contractuels...). Si les postulants ont « des difficultés » en français, déjà, qu'ils écrivent en bleu turquoise ou en vert émeraude ne changera pas grand chose à l'affaire.

Je viens de voir la vidéo. Il a'a l'air très sympa le monsieur mais en effet, la formulation "on sait pas on va où" n'est pas possible, ni acceptable, autant que les écouteurs pendant l'entretien. Misère !

chmarmottine a écrit:

zigmag17 a écrit:

Zetitcheur a écrit:

Proflambdada a écrit:


Cela fait peur quand même (et je ne juge pas ces futurs enseignants, ils semblent plein de bonne volonté)...

Oui moi pareil : je trouve qu’ils ont du courage, et certainement plus que moi quand j’ai débuté… Une année de stage éprouvante, et j’envisageais de quitter le navire alors que le contexte n’était déjà pas le même qu’aujourd’hui !

Alors si, moi j'étais carrément dans le jugement : que ce soit éprouvant quand on débute c'est évident et on ne le souhaite à personne.
Mais s'exprimer de cette façon, pour moi c'est complètement rédhibitoire. Il a y tout de même des limites. ("on sait pas on va où"????? Mes élèves parlent comme ça, et ce n'est pas une coquetterie de langage, ils ne connaissent pas les bonnes tournures de phrases tout simplement. Sauf que là on parle de quelqu'un qui postule pour être mis face à des élèves à qui il est censé apprendre des choses, parmi elles au minimum le langage correct, et qui manifestement s'exprime d'une façon bancale, qui plus est face caméra. Si si, je suis écoeurée).

Même avis ...

Et puis cette chose qu'ils nomment "formation" ... "ne pas écrire en rouge ou en vert sur le carnet de correspondance" ...  si c'est le seul problème que ces contractuels rencontrent ...

Ah ça...

Et parmi les autres conseils moisis ils vont aussi leur parler des fameux deux doigts sur la table ? Et de ne jamais sourire ? Ne jamais rigoler / faire de blague (être une porte de prison en gros) ? De ne jamais reconnaître ses torts / s'excuser ? De ne pas utiliser d'encre violette ou rose ou bleue à paillettes pour  écrire et de ne pas avoir un porte clef nounours rose ? Je fais tout ça (sauf les deux doigts), je ne crois pas que ce soit cela la source de mon autorité (ou même des problèmes que je rencontre parfois)...

VicomteDeValmont a écrit:

La @FsuNationale, 1ère fédération de l’Éducation Nationale, porte une ligne claire sur la revalorisation des professeurs :

« 2000 euros pour les débuts de carrière, ça peut être l’objectif, mais ça veut dire 3000€ en milieu, ça veut dire 4000€ en fin de carrière » pic.twitter.com/36IvXMTpkY

— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) August 27, 2022

Dans nos rêves

Par contre, je parie qu'on ne leur donne aucun des conseils vraiment pratiques nécessaires : aller chercher les clés des salles, demander le code pour sa session info et pour l'ENT / Pronote (+ comment les utiliser), les codes des sessions photocopies, aller dire bonjour à la vie scolaire et aux CPE et poser les questions nécessaires à toutes ces personnes, à qui demander les feutres, avoir toujours un cours / des activités de prévues en cas d'imprévu (ordi en rade par ex.), etc.

"On sait pas on va où".

Oui, ça a été remarqué 50 fois déjà, mais quand même...j'en aurais du mal.

Lisak40 a écrit:Par contre, je parie qu'on ne leur donne aucun des conseils vraiment pratiques : alles chercher les clés des salles, demander le code pour sa session info et pour l'ENT / Pronote (+ comment le utiliser) les codes des sessions photocopies, aller dire bonjour à la vie scolaire et aux CPE et le rôle de toutes ces personnes, à qui demander les feutres, avoir toujours un cours / des activités de prévues en cas d'imprévu (ordi en rade), etc.

Évidemment, ils passent 4 jours à compter le nombre de jours de vacances qu'on a dans une année.

Les collègues choisis pour faire cette formation le sont à la fois pour leur incompétence et pour leur fayotage auprès des inspecteurs.

Je viens de regarder le petit reportage. C'est absolument terrifiant.
Le premier interviewé (qui dit la fameuse phrase) trouve surtout que le problème de la formation est qu'elle est trop théorique : rien ne remplace la pratique. Je comprends le principe, mais ça dégage l'idée qu'après une semaine sur le terrain, ce sera bon.
La dame qui vit dans le monde "si tu le veux, tu le peux". Elle ne le dit pas comme ça, mais on voit que, dans son discours, ce qui valide sa candidature est que c'est son métier rêvé.
Vraiment, pour moi le documentaire donne l'idée que l'enseignement n'est pas un métier, qu'il s'agit d'un job. Je me trompe peut-être.

Et la grandiose fin: leur salaire sera modeste, entre 1800€ et 2200€. Je n'ai jamais vu un journaliste qualifier le salaire d'un PE avec 15 ans d'ancienneté comme "modeste".

Je suppose qu'il est indiqué en brut, pas en net, non ?

Honnêtement, je n'ai jamais non plus vu le salaire d'un débutant qualifié comme "modeste". Et tu as assurément raison, ce qui n'empêche que le numéro qui est affiché à côté du mot "modeste" est de 2200.
Évidemment ça me paraît très bien, hein, mais je ne peux m'empêcher de voir une sorte de double discours.

Cath a écrit:"On sait pas on va où".

Oui, ça a été remarqué 50 fois déjà, mais quand même...j'en aurais du mal.

Ça se dit à l'oral non?

Concelhaut a écrit:

Cath a écrit:"On sait pas on va où".

Oui, ça a été remarqué 50 fois déjà, mais quand même...j'en aurais du mal.

Ça se dit à l'oral non?

En principe non, surtout devant elèves. Ce n'est pas illégal de le dire, on ne va pas refaire toute la théorie sur les différences entre la langue et une norme linguistique, mais ce n'est pas grammatical.

Disons qu'on attend d'un enseignant qu'il soit un modèle. Notamment, quand il s'exprime, la référence est le langage soutenu et l'écrit oralisé. Ensuite, cela n'empêche pas le jeu sur le langage et la norme quand cela est utile.

Concelhaut a écrit:

Cath a écrit:"On sait pas on va où".

Oui, ça a été remarqué 50 fois déjà, mais quand même...j'en aurais du mal.

Ça se dit à l'oral non?

Non.

“On ne sait pas où l'on va” ou “on ne sait pas où on va” — mais non “on sait pas où on va” (et encore moins autre chose).

On pourrait à la très grande rigueur accepter On sait pas où on va, mais sûrement pas on sait pas on va où ! Aucune construction n'est maîtrisée. Il faut cesser de penser que ça passe à l'oral...

Celadon a écrit:On pourrait à la très grande rigueur accepter On sait pas où on va, mais sûrement pas on sait pas on va où ! Aucune construction n'est maîtrisée. Il faut cesser de penser que ça passe à l'oral...

En fait, dans ce contexte (entretien à la télé, "plainte affolée" parce que le monsieur n'a pas d'affectation), si l'interviewé avait dit "on sait pas où on va", je pense que personne n'aurait même pas repéré la construction.
C'est la subordonnée qui ne passe pas, à mon humble avis.

Un hiatus, ça n'est pas joli, mais à l'oral ça passe (sauf pour un discours de réception à l'Académie française). L'essentiel, c'est le respect de la syntaxe (et de ne pas passer de “on” à “nous”).

Catalunya a écrit:

Concelhaut a écrit:

Cath a écrit:"On sait pas on va où".

Oui, ça a été remarqué 50 fois déjà, mais quand même...j'en aurais du mal.

Ça se dit à l'oral non?

Non.

+ 1

C'est comme si on disait "j'ai pas qu' ça qu'à faire"  ou "la copine à Marcel" ;-) Et encore là je comprends le sens de la phrase... ;-)