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- TailleventFidèle du forum
Bonjour tout le monde,
Je me pose une question. (J'ai cherché mais ne crois pas avoir trouvé de fil là-dessus.)
Arrivez-vous à travailler en classe des livres qui ne vous plaisent vraiment pas ?
J'explique souvent à mes élèves la différence entre lecture-plaisir et lecture pour le travail, afin de leur faire comprendre que si c'est plus agréable quand on apprécie, ça n'est pas nécessaire pour bien étudier un livre en classe. Néanmoins, je dois reconnaître que c'est sans doute plus facile de dire cela pour moi qui dirige le choix et qui tend donc à éviter mes Némésis littéraires…
J'ai néanmoins vécu quelques expériences à ce sujet à l'époque glorieuse (mais peu regrettée) de mes remplacements.
J'ai en particulier le souvenir d'une enseignante qui s'arrête pour un congé maternité et venait de commencer En attendant Godot. Celui-là m'a vraiment posé un cas de conscience parce que je ne le supportais vraiment pas. J'ai tenu le raisonnement suivant : j'avais la motivation nécessaire pour un seul mensonge : prétendre aux élèves que j’appréciais le livre ou que je le trouvais intéressant. Considérant la seconde option plus utile au cours, j'ai attaqué la première leçon en leur demandant si le livre leur plaisait et, devant leurs réponses rien moins qu'enthousiastes, en enchaînant d'un "moins non plus". Quelques mâchoires tombées plus tard, le cours était bien lancé…
Depuis, il m'arrive occasionnellement de m'interroger sur tel ou tel ouvrage dont je reconnais l'importance (et dont parfois je sais qu'il passe bien auprès des élèves) tout en n'ayant pas trouvé comment l'apprécier. Je n'ai pas encore cédé à mes ambitions.
Je m'interroge donc : arrive-t-il à certains ici de faire passer la raison avant la passion, de se décider à une lecture qui ne leur plaît vraiment pas ?
(Je précise que cette question exclut a priori les livres imposés pour raison de programme mais que ce point pourrait aussi être abordé dans la mesure où il s'agit sans doute de la situation la plus fréquente.)
Je me pose une question. (J'ai cherché mais ne crois pas avoir trouvé de fil là-dessus.)
Arrivez-vous à travailler en classe des livres qui ne vous plaisent vraiment pas ?
J'explique souvent à mes élèves la différence entre lecture-plaisir et lecture pour le travail, afin de leur faire comprendre que si c'est plus agréable quand on apprécie, ça n'est pas nécessaire pour bien étudier un livre en classe. Néanmoins, je dois reconnaître que c'est sans doute plus facile de dire cela pour moi qui dirige le choix et qui tend donc à éviter mes Némésis littéraires…
J'ai néanmoins vécu quelques expériences à ce sujet à l'époque glorieuse (mais peu regrettée) de mes remplacements.
J'ai en particulier le souvenir d'une enseignante qui s'arrête pour un congé maternité et venait de commencer En attendant Godot. Celui-là m'a vraiment posé un cas de conscience parce que je ne le supportais vraiment pas. J'ai tenu le raisonnement suivant : j'avais la motivation nécessaire pour un seul mensonge : prétendre aux élèves que j’appréciais le livre ou que je le trouvais intéressant. Considérant la seconde option plus utile au cours, j'ai attaqué la première leçon en leur demandant si le livre leur plaisait et, devant leurs réponses rien moins qu'enthousiastes, en enchaînant d'un "moins non plus". Quelques mâchoires tombées plus tard, le cours était bien lancé…
Depuis, il m'arrive occasionnellement de m'interroger sur tel ou tel ouvrage dont je reconnais l'importance (et dont parfois je sais qu'il passe bien auprès des élèves) tout en n'ayant pas trouvé comment l'apprécier. Je n'ai pas encore cédé à mes ambitions.
Je m'interroge donc : arrive-t-il à certains ici de faire passer la raison avant la passion, de se décider à une lecture qui ne leur plaît vraiment pas ?
(Je précise que cette question exclut a priori les livres imposés pour raison de programme mais que ce point pourrait aussi être abordé dans la mesure où il s'agit sans doute de la situation la plus fréquente.)
- zeprofGrand sage
Je ne sais pas si je vais répondre à ta question, mais pourquoi se forcer à enseigner des livres que l'on n'aime pas ?
La problématique est probablement un peu différente pour moi par rapport à un enseignant du général, car en pro, il n'y a pas de "programme imposé" : nous avons des pistes de lecture, une liste de livres potentiels, mais pas obligatoires...
Quoique la conjoncture a un peu changé en terminale bac pro avec l'introduction du programme limitatif... Nous avons une liste de livres à utiliser en lien avec ce programme sur 2 ans et j'avoue avoir eu un peu de mal à y trouver mon bonheur...
Néanmoins, je pars du principe que j'enseigne mieux ce que j'aime ou apprécie, car je prends plaisir à le partager : donc, je choisis de préférence des livres qui me "parlent".
Il y a toutefois le revers de la médaille parce que ce faisant, je me "découvre" un peu plus auprès de mes élèves et je prends le risque d'entendre dénigrer un auteur ou un ouvrage que j'apprécie... Ceci étant, je suis assez éclectique, en conséquence je ne peine pas trop à piocher dans des registres divers et sûre de mes gouts littéraires pour passer outre les inévitables critiques que je peux entendre sur les textes choisis...
Cela permet, somme toute, un échange de point de vue et surtout d'ouvrir les jeunes à des textes qu'ils n'auraient pas forcément découverts sans moi...
C'est, après tout, notre rôle de leur proposer des textes qu'ils n'auraient pas lus, a priori.
Pour l'instant, je n'ai, je crois, jamais eu à me "forcer" pour faire étudier un texte...
du coup, je ne réponds pas vraiment à ta question, désolée....
La problématique est probablement un peu différente pour moi par rapport à un enseignant du général, car en pro, il n'y a pas de "programme imposé" : nous avons des pistes de lecture, une liste de livres potentiels, mais pas obligatoires...
Quoique la conjoncture a un peu changé en terminale bac pro avec l'introduction du programme limitatif... Nous avons une liste de livres à utiliser en lien avec ce programme sur 2 ans et j'avoue avoir eu un peu de mal à y trouver mon bonheur...
Néanmoins, je pars du principe que j'enseigne mieux ce que j'aime ou apprécie, car je prends plaisir à le partager : donc, je choisis de préférence des livres qui me "parlent".
Il y a toutefois le revers de la médaille parce que ce faisant, je me "découvre" un peu plus auprès de mes élèves et je prends le risque d'entendre dénigrer un auteur ou un ouvrage que j'apprécie... Ceci étant, je suis assez éclectique, en conséquence je ne peine pas trop à piocher dans des registres divers et sûre de mes gouts littéraires pour passer outre les inévitables critiques que je peux entendre sur les textes choisis...
Cela permet, somme toute, un échange de point de vue et surtout d'ouvrir les jeunes à des textes qu'ils n'auraient pas forcément découverts sans moi...
C'est, après tout, notre rôle de leur proposer des textes qu'ils n'auraient pas lus, a priori.
Pour l'instant, je n'ai, je crois, jamais eu à me "forcer" pour faire étudier un texte...
du coup, je ne réponds pas vraiment à ta question, désolée....
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- PunkyNiveau 10
Pour l'instant, j'ai toujours trouvé mon bonheur au lycée. En revanche, en culture générale, les thèmes sont imposés et parfois fort peu réjouissants. Or, des étudiants m'ont dit avoir préféré le thème qui m'ennuyait à celui qui me plaisait. Ils étaient d'ailleurs très étonnés de mes préférences en fin d'année. Comme quoi !
- IphigénieProphète
C’est plus facile d’aller vers les œuvres que l’on aime, c’est certain. D’un autre côté il est rare qu’une grande œuvre contre laquelle on a des a priori négatifs ne s’avère pas très intéressante une fois que l’on s’y plonge: je me souviens en TL du Procès de Kafka qui n’est pas ma tasse de thé, par exemple. Ça permet de sortir de sa zone de confort comme diraient les fashionista de Cristina Cordula
- TailleventFidèle du forum
Pour commencer, si bien sûr, ça répond magnifiquement à ma question, merci beaucoup !zeprof a écrit:Je ne sais pas si je vais répondre à ta question, mais pourquoi se forcer à enseigner des livres que l'on n'aime pas ?
La problématique est probablement un peu différente pour moi par rapport à un enseignant du général, car en pro, il n'y a pas de "programme imposé" : nous avons des pistes de lecture, une liste de livres potentiels, mais pas obligatoires...
Quoique la conjoncture a un peu changé en terminale bac pro avec l'introduction du programme limitatif... Nous avons une liste de livres à utiliser en lien avec ce programme sur 2 ans et j'avoue avoir eu un peu de mal à y trouver mon bonheur...
(...)
du coup, je ne réponds pas vraiment à ta question, désolée....
Concernant ta première question, je pense que ta réponse (et mon premier message) illustre assez bien les raisons potentielles :
- parce qu'on a une liste imposée ;
- parce qu'on a un thème ou un mouvement littéraire à traiter et que rien ne nous inspire dans ce qui est possible ;
- parce qu'on reconnaît l'importance d'une œuvre et qu'on pourrait envisager de se faire violence pour le bien des élèves.
Cela étant, c'est une question que je me pose surtout en interrogeant mes pratiques personnelles dans la mesure où je n'ai virtuellement pas de programme (et donc ça concerne surtout la troisième de mes propositions...)
- PonocratesExpert spécialisé
J'ai détesté Ronsard à l'Université, je l'ai haï à l'agrégation. Face à des secondes, je me suis dit qu'il fallait surmonter ma répugnance et j'ai donc cherché des sonnets envisageables avec des élèves: c'est à ce moment-là que j'ai enfin compris comment fonctionnait le bonhomme et de quelle façon on pouvait, ludiquement, lire les Amours de Cassandre. Je préfère Corneille à Racine et Voltaire à Rousseau, mais quand je fais travailler les seconds aux élèves, j'en vois l'intérêt. Et une année je me suis lancée le défi de faire Le Parti pris des choses- alors que bon, la poésie et rebon le 20e, qui ne sont pas ma tasse de thé...- et finalement cela s'est bien passé pour les élèves comme pour moi -au moins ils ont vu l'intérêt de la chose, même s'ils n'ont pas forcément goûté l'oeuvre. Je me suis forcée à faire du Flaubert, qui me tombe des mains en lecture personnelle ( honte à moi, enseignante de lettres), au moins en extrait. Il me semble qu'en "travaillant" le texte, on arrive toujours, à condition de choisir des oeuvres majeures, à en tirer le même plaisir que lorsque l'on examine un tableau qui ne nous plaît pas, mais que l'on finit par comprendre. Il y a une réception émotionnelle des oeuvres et celle, plus complexe, essentiellement esthétique et critique. Mais si je trouve utile et stimulant pour moi de me frotter de temps en temps à des auteurs qui me sont étrangers, je peux comprendre que l'on n'ait pas l'énergie ou l'envie de le faire: la vie est courte...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- AphrodissiaMonarque
Je suis d'accord avec toi, Ponocrates: si c'est une grande oeuvre, on finit par en voir la beauté et la richesse et à l'aimer.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Je me suis tellement sentie contrainte et corsetée par les programmes de TL que je me fais toujours plaisir quand je le peux.
En TL, je ne serais pas allée de moi-même vers certaines œuvres que j’ai pourtant vraiment aimé étudier – et pour certaines, qui ont plu aussi aux élèves – en revanche je n’ai pas du tout réussi à rentrer dans d’autres.
Les deux pires expériences : De Gaulle – le seul moyen que j’ai trouvé pour m’en sortir était assez irrévérencieux, je dois le dire. Surtout que la même année on avait Beckett, soit deux œuvres publiées quasi en même temps, alors en termes d’écriture, y avait comme qui dirait celui qui était de son temps et celui qui avait raté le train. Mais bon.
Le pire du pire fut Les faux-monnayeurs. Je n’ai pas réussi à apprécier, pas même à en rire comme j’arrivais finalement à le faire avec De Gaulle.
En TL, je ne serais pas allée de moi-même vers certaines œuvres que j’ai pourtant vraiment aimé étudier – et pour certaines, qui ont plu aussi aux élèves – en revanche je n’ai pas du tout réussi à rentrer dans d’autres.
Les deux pires expériences : De Gaulle – le seul moyen que j’ai trouvé pour m’en sortir était assez irrévérencieux, je dois le dire. Surtout que la même année on avait Beckett, soit deux œuvres publiées quasi en même temps, alors en termes d’écriture, y avait comme qui dirait celui qui était de son temps et celui qui avait raté le train. Mais bon.
Le pire du pire fut Les faux-monnayeurs. Je n’ai pas réussi à apprécier, pas même à en rire comme j’arrivais finalement à le faire avec De Gaulle.
- SphinxProphète
Ça ne m'est jamais arrivé, mais c'est vrai que j'ai toujours pu choisir. Mais je ne me souviens pas de m'être dit "han, nan, pas celui-là, je vais plutôt faire autre chose" (sauf pour la littérature jeunesse, dont 90% me tombe des mains, gros sujet de désaccord avec certaines collègues - mais je me contente d'en proposer à la lecture, je ne fais pas étudier ça en classe). Je pense que pour la plupart des classiques, en les relisant, on doit pouvoir en tirer quelque chose, aussi pour soi : des textes comme La Princesse de Montpensier ou La Princesse de Clèves, honnêtement ça m'ennuie un peu, mais je saurais quoi en faire en classe ; on peut aussi changer d'avis : j'avais des a priori très négatifs sur L'Étranger, lu à seize ans, et en le relisant récemment j'ai complètement changé d'avis. On doit pouvoir être capable d'expliquer même des livres qu'on n'aime pas du tout. J'ai eu une bonne note en dissertation d'agreg sur un livre que je déteste absolument... C'est moins agréable, c'est sûr
Au fond, est-ce que ce n'est pas mieux de travailler en classe sur un livre qui ne nous passionne pas plus que ça, et sur lequel on va savoir travailler avec détachement, que de voir des ados faire "han pfff j'aime pô" d'un livre qui nous tient à coeur ? Ma toute première année, j'avais essayé Bilbo le Hobbit en 6e et je n'avais pas bien pris du tout les remarques de certains
Au fond, est-ce que ce n'est pas mieux de travailler en classe sur un livre qui ne nous passionne pas plus que ça, et sur lequel on va savoir travailler avec détachement, que de voir des ados faire "han pfff j'aime pô" d'un livre qui nous tient à coeur ? Ma toute première année, j'avais essayé Bilbo le Hobbit en 6e et je n'avais pas bien pris du tout les remarques de certains
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- eliamEsprit éclairé
J'évite les oeuvres que je n'aime pas. Je n'ai pas envie de me battre avec un texte que je trouve déplaisant. Il est vrai que chaque fois que j'étudie sérieusement une oeuvre, je finis par l'apprécier mais je n'arrive pas à l'étudier en cours. Que les élèves n'apprécient pas une oeuvre qui me touche, ne me fait, en revanche, ni chaud ni froid pour deux raisons : la première est que tout le monde n'a pas les mêmes gouts, ce qui est plutôt réjouissant ; la seconde, c'est que les élèves n'aiment en général pas telle ou telle oeuvre pour de mauvaises raisons, en général parce qu'ils lisent pour l'histoire. Or, en lycée, il faut apprendre à dans la littérature autre chose que l'aspect distrayant.
- ElaïnaDevin
C'est toujours une question épineuse... en histoire il y a des chapitres qui me gonflent souverainement - tout le XXe siècle, en gros. Bon, faut bien y passer, j'essaie de rendre ça supportable pour tout le monde et finalement j'en arrive toujours au même constat, les élèves adorent les histoires de guerres, de génocides et de totalitarismes. Faut croire que finalement nos propres goûts ne se voient pas tant que ça !
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- CathEnchanteur
Jusqu'à présent, comme l'a expliqué Zeprof, on n'avait pas ce problème en LP : on était libre, ça ne pouvait plus durer...
J'ai donc voulu me forcer à choisir une autrice que je ne supporte pas à titre personnel, mais dont je me disais qu'elle plairait aux élèves (notamment parce que ce qu'elle écrit est court, un critère non négligeable en LP) : Kérangal.
En cherchant bien , on retrouverait sur ce forum mes lamentations et mon abandon : elle me tombe des mains, je ne peux vraiment pas.
Je fais donc partie des optimistes illuminés inconscients (garder tout) qui ont choisi Laclos.
J'ai donc voulu me forcer à choisir une autrice que je ne supporte pas à titre personnel, mais dont je me disais qu'elle plairait aux élèves (notamment parce que ce qu'elle écrit est court, un critère non négligeable en LP) : Kérangal.
En cherchant bien , on retrouverait sur ce forum mes lamentations et mon abandon : elle me tombe des mains, je ne peux vraiment pas.
Je fais donc partie des optimistes illuminés inconscients (garder tout) qui ont choisi Laclos.
- eliamEsprit éclairé
Moi non plus je n'arrive pas à lire Kérangal et je ne la fait pas étudier. J'ai deux collègues qui l'ont fait lire en seconde. Pour l'une, cela a bien fonctionné, pour l'autre ça s'est avéré trop difficile pour les élèves. Elle est revenue dés l'année suivante à du classique.Cath a écrit:Jusqu'à présent, comme l'a expliqué Zeprof, on n'avait pas ce problème en LP : on était libre, ça ne pouvait plus durer...
J'ai donc voulu me forcer à choisir une autrice que je ne supporte pas à titre personnel, mais dont je me disais qu'elle plairait aux élèves (notamment parce que ce qu'elle écrit est court, un critère non négligeable en LP) : Kérangal.
En cherchant bien , on retrouverait sur ce forum mes lamentations et mon abandon : elle me tombe des mains, je ne peux vraiment pas.
Je fais donc partie des optimistes illuminés inconscients (garder tout) qui ont choisi Laclos.
- IphigénieProphète
Mais elle est à un programme, M.Kérangal?
Il me semble que le sens d'un programme c'est de concerner des classiques, rien que des classiques (qui sont une "matière" objective incontestable): pour les contemporains (qui correspondent à des goûts subjectifs, sans aucune garantie d'objectivité, c'est absurde d'imposer un programme: c'est le domaine où chacun défend son regard personnel et c'est là le principal intérêt en plus!)
Il me semble que le sens d'un programme c'est de concerner des classiques, rien que des classiques (qui sont une "matière" objective incontestable): pour les contemporains (qui correspondent à des goûts subjectifs, sans aucune garantie d'objectivité, c'est absurde d'imposer un programme: c'est le domaine où chacun défend son regard personnel et c'est là le principal intérêt en plus!)
- CathEnchanteur
En Tle Bac pro, oui, @Iphigénie.
- zeprofGrand sage
eliam a écrit:Moi non plus je n'arrive pas à lire Kérangal et je ne la fait pas étudier. J'ai deux collègues qui l'ont fait lire en seconde. Pour l'une, cela a bien fonctionné, pour l'autre ça s'est avéré trop difficile pour les élèves. Elle est revenue dés l'année suivante à du classique.Cath a écrit:Jusqu'à présent, comme l'a expliqué Zeprof, on n'avait pas ce problème en LP : on était libre, ça ne pouvait plus durer...
J'ai donc voulu me forcer à choisir une autrice que je ne supporte pas à titre personnel, mais dont je me disais qu'elle plairait aux élèves (notamment parce que ce qu'elle écrit est court, un critère non négligeable en LP) : Kérangal.
En cherchant bien , on retrouverait sur ce forum mes lamentations et mon abandon : elle me tombe des mains, je ne peux vraiment pas.
Je fais donc partie des optimistes illuminés inconscients (garder tout) qui ont choisi Laclos.
je ne supporte pas Kerangal non plus... ses livres me tombent des mains...
je trouve ça mal écrit...
en terminale, Corniche Kennedy rentre dans le thème du programme limitatif, mais je préfère étudier autre chose : pour ma part, j'ai choisi Zweig après avoir longuement hésité avec Laclos et Flaubert.
pour les métiers de l'hôtellerie et de la restauration, elle a écrit un bouquin qui s'appelle "un long chemin de table" qui pourrait coller pour la co intervention, mais décidément non je ne peux pas...
exit kerangal pour moi.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- CathEnchanteur
Flaubert ? mais il n'y avait pas Flaubert !
- zeprofGrand sage
oups pardon, je voulais dire Balzac, mais comme j'avais ma fille ainée qui me parlait de Flaubert en même temps, ben j'ai tapé Flaubert machinalement... désolée...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- CathEnchanteur
Sinon je l'aurais choisi !
- DesolationRowEmpereur
Cela ne me dérange pas du tout de faire cours sur des auteurs que je n'aime pas, et cela m'arrive assez fréquemment. Ce qui m'embête, c'est de faire cours sur des auteurs médiocres - ça arrive rarement, mais parfois les programmes ne laissent pas le choix, et c'est assez pénible.
- CathEnchanteur
Tu parles de l'enseignement supérieur ou du secondaire ? (Je ne sais pas où tu enseignes). A quels auteurs penses-tu ?
- GuinnevereNiveau 2
En tant qu'enseignante au collège, j'ai la chance d'avoir une certaine liberté pour choisir mes textes. Cependant, en préparant l'agreg cette année, je me suis souvent demandé ce que je ferais si j'étais au lycée avec Genet au programme. Tout est laid, chez lui.
- AphrodissiaMonarque
Les bonnes est une pièce qui a souvent du succès auprès des lycéensGuinnevere a écrit:En tant qu'enseignante au collège, j'ai la chance d'avoir une certaine liberté pour choisir mes textes. Cependant, en préparant l'agreg cette année, je me suis souvent demandé ce que je ferais si j'étais au lycée avec Genet au programme. Tout est laid, chez lui.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- GuinnevereNiveau 2
Aphrodissia a écrit:Les bonnes est une pièce qui a souvent du succès auprès des lycéensGuinnevere a écrit:En tant qu'enseignante au collège, j'ai la chance d'avoir une certaine liberté pour choisir mes textes. Cependant, en préparant l'agreg cette année, je me suis souvent demandé ce que je ferais si j'étais au lycée avec Genet au programme. Tout est laid, chez lui.
J'imagine que La Philosophie dans le boudoir en aurait autant...De là à considérer ça comme de la littérature...
- Reine MargotDemi-dieu
En fac, j'avais des profs de littérature du XXe qui étaient fans.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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