Sondage pour la réalisation d'un mémoire sur l'autorité et le tutoiement

Je n'ai jamais vraiment compris comment les résultats de ce genre de questionnaire peuvent être exploités. Pour moi c'est l'équivalent numérique du micro-trottoir.
Cependant je salue les étudiants qui prennent une telle avance en commençant à travailler sur leur mémoire au mois de juillet !

Sinon pour ma part je rêverai être ce prof pince-sans-rire qui vouvoie les élèves mais je n'y arrive malheureusement pas. Que chacun fasse ce avec quoi il est à l'aise me parait être le plus important.

Science et mémoire d'INSPE ?

Pardon, je reviens....

LordAnthony a écrit:Cependant je salue les étudiants qui prennent une telle avance en commençant à travailler sur leur mémoire au mois de juillet !

Il y a aussi les sessions de rattrapage et les soutenances de septembre/octobre

LordAnthony a écrit:Je n'ai jamais vraiment compris comment les résultats de ce genre de questionnaire peuvent être exploités.

Ils ne peuvent pas. Sauf pour dire "vous voyez, j'avais raison, les profs qui vouvoient le font pour l'autorité et ceux qui tutoient pour avoir une meilleure relation", puisque les réponses proposées ne peuvent aboutir qu'à ce type de conclusion et que les champs "autres" sont trop complexes à prendre en compte sans les outils adéquats.

L'avantage de ce type de sondage, c'est que ça redonne leurs lettres de noblesse aux enquêteurs de l'Insee, dans un sens.

Ha@_x a écrit:Science et mémoire d'INSPE ?

Pardon, je reviens....

LordAnthony a écrit:Cependant je salue les étudiants qui prennent une telle avance en commençant à travailler sur leur mémoire au mois de juillet !

Il y a aussi les sessions de rattrapage et les soutenances de septembre/octobre

Je me posais aussi la question sans la passer par écrit.

Quand je lis les discussions, je me dis que c'est plus simple par chez moi où (comme je l'ai déjà mentionné) la question ne se pose pas : vouvoiement dans les deux sens.
Est-ce que ça crée une distance ? Sans doute un peu au début, ce qui peut être utile. Mais franchement, dès que les élèves sont habitués, ça n'empêche pas certains débordements. Et de mon côté, je les vanne et les fait beaucoup rire tout en gardant des formes parfaitement soignées...

Jacq a écrit:

Ha@_x a écrit:Science et mémoire d'INSPE ?

Pardon, je reviens....

LordAnthony a écrit:Cependant je salue les étudiants qui prennent une telle avance en commençant à travailler sur leur mémoire au mois de juillet !

Il y a aussi les sessions de rattrapage et les soutenances de septembre/octobre

Je me posais aussi la question sans la passer par écrit.

Tout comme moi

Quand j'ai débuté dans l'EN , il y a bientôt 30 ans, j'ai commencé par vouvoyer les collègues plus âgés dans la salle des profs (come je l'aurais fait naturellement hors du cadre scolaire avec un aîné) et j'ai eu droit très souvent à des remarques cinglantes: dans l'EN, apparemment, ça ne se faisait pas. Je me suis adaptée mais ce tutoiement "obligatoire" m'a toujours semblé un peu artificiel.

Et puis vient le jour (plus vite que l'on n'aurait pensé) où c'est nous qui sommes vouvoyés par des jeunes collègues...

Comme @Taillevent je trouve que le vouvoiement n'empêche rien. Quand j'enseignais au Collège, je tutoyais mes élèves. En passant au lycée je me suis mis au vouvoiement. Ce ne sont plus des enfants et, Lycéenne, je n'aimais pas trop être tutoyée. Ce que je détestais : certains profs n'utilisaient que le nom de famille ( Dupont , venez au tableau).
J'utilise donc le prénom : Quentin, qu'elle est votre réponse ?
Quand je dis :  " M Dupont , ça commence à bien faire ! " , les élèves savent qu'ils sont allés trop loin.
Certains élèves de seconde me demandent pourquoi je ne les tutoie pas et semblent satisfaits de la réponse que je leur donne.
@roxane :Oui, ça me fiche le bourdon dans ces cas là  ! Mais ça m'est arrivée avec une jeune collègue qui était une ancienne élève et c'était aussi vraiment agréable de la retrouver. Elle s'est mise rapidement à tutoyer ses anciens profs

Finalement, déjà 4 pages de commentaires pour un sondage controversé. Et l'auteur dudit sondage ne se montre plus…

ipomee a écrit:Finalement, déjà 4 pages de commentaires pour un sondage controversé. Et l'auteur dudit sondage ne se montre plus…

On a fait dévier le sujet (ce n'est pas la première fois) 
Mais c'est intéressant, je trouve, de lire es messages et points de vue sur le " tutoiement versus vouvoiement "

roxanne a écrit:Et puis vient le jour (plus vite que l'on n'aurait pensé) où c'est nous qui sommes vouvoyés par des jeunes collègues...

Quand un élève s'interroge parfois (pourquoi M. X nous tutoie et M. Y nous vouvoie) je réponds : "vous verrez, il y a un âge où plus personne ne vous tutoiera, profitez de votre jeunesse".

Souvenir : le jour où un contrôleur SNCF m'a demandé si j'avais un tarif jeune (le jour de mon anniversaire fatidique, je n'y avais plus droit). C'était il y a 25 ans.
Souvenir 2 : le jour où l'agent à qui j'achetais un billet m'a demandé si j'avais un abonnement sénior. Cette année. Ils n'en manquent pas une à la SNCF.

Jacq a écrit:

roxanne a écrit:Et puis vient le jour (plus vite que l'on n'aurait pensé) où c'est nous qui sommes vouvoyés par des jeunes collègues...

Quand un élève s'interroge parfois (pourquoi M. X nous tutoie et M. Y nous vouvoie) je réponds : "vous verrez, il y a un âge où plus personne ne vous tutoiera, profitez de votre jeunesse".

Souvenir : le jour où un contrôleur SNCF m'a demandé si j'avais un tarif jeune (le jour de mon anniversaire fatidique, je n'y avais plus droit). C'était il y a 25 ans.
Souvenir 2 : le jour où l'agent à qui j'achetais un billet m'a demandé si j'avais un abonnement sénior. Cette année. Ils n'en manquent pas une à la SNCF.

Et entre les deux, quoi, un quart d'heure est passé...

Spoiler:

Même raison pour laquelle ma femme, féministe acharnée, ne déteste pas tout à fait qu’on l’appelle « Mademoiselle »

DesolationRow a écrit:Même raison pour laquelle ma femme, féministe acharnée, ne déteste pas tout à fait qu’on l’appelle « Mademoiselle »

On dérive encore, mais dérivons (ce sont les vacances et visiblement l'enquêteur acharné en master doit être en vacances aussi) : les élèves ont tous bien retenu qu'on ne devait (devrait) plus dire "mademoiselle". Mais profitez, chers élèves, du temps où l'on vous appelle "mademoiselle" ou "jeune homme" (le terme damoiseau semblant maintenant réservé à une boisson bien connue).

DesolationRow a écrit:Cela fait dix-sept ans que mon beau-père me demande de le tutoyer, ce à quoi je me refuse obstinément

Moi c'est mon directeur de thèse (mais ça fait moins de 17 ans quand même).

Personnellement j'ai toujours entendu mes parents vouvoyer leurs élèves. Je ne pourrais pas faire autrement, alors que je tutoie très facilement par ailleurs.

Laugarithme a écrit:Comme @Taillevent je trouve que le vouvoiement n'empêche rien. Quand j'enseignais au Collège, je tutoyais mes élèves. En passant au lycée je me suis mis au vouvoiement. Ce ne sont plus des enfants et, Lycéenne, je n'aimais pas trop être tutoyée. Ce que je détestais : certains profs n'utilisaient que le nom de famille ( Dupont , venez au tableau).
J'utilise donc le prénom : Quentin, qu'elle est votre réponse ?
Quand je dis : " M Dupont , ça commence à bien faire ! " , les élèves savent qu'ils sont allés trop loin.

Je ne pourrais pas utiliser leur nom de famille, je suis trop antimilitariste pour que ça ne m'évoque pas de pénibles associations. Mais j'avoue qu'occasionnellement à des fins disciplinaires... Le deuxième prénoms est pas mal aussi pour les remettre à leur place !

Laugarithme a écrit:@roxane :Oui, ça me fiche le bourdon dans ces cas là ! Mais ça m'est arrivée avec une jeune collègue qui était une ancienne élève et c'était aussi vraiment agréable de la retrouver. Elle s'est mise rapidement à tutoyer ses anciens profs

J'ai bossé dans le lycée où j'avais été élève, plusieurs de mes anciens profs ont mis des mois à arriver à me tutoyer

Taillevent a écrit:

Laugarithme a écrit:Comme @Taillevent je trouve que le vouvoiement n'empêche rien. Quand j'enseignais au Collège, je tutoyais mes élèves. En passant au lycée je me suis mis au vouvoiement. Ce ne sont plus des enfants et, Lycéenne, je n'aimais pas trop être tutoyée. Ce que je détestais : certains profs n'utilisaient que le nom de famille ( Dupont , venez au tableau).
J'utilise donc le prénom : Quentin, qu'elle est votre réponse ?
Quand je dis :  " M Dupont , ça commence à bien faire ! " , les élèves savent qu'ils sont allés trop loin.

Je ne pourrais pas utiliser leur nom de famille, je suis trop antimilitariste pour que ça ne m'évoque pas de pénibles associations. Mais j'avoue qu'occasionnellement à des fins disciplinaires... Le deuxième prénoms est pas mal aussi pour les remettre à leur place !

Laugarithme a écrit:@roxane :Oui, ça me fiche le bourdon dans ces cas là  ! Mais ça m'est arrivée avec une jeune collègue qui était une ancienne élève et c'était aussi vraiment agréable de la retrouver. Elle s'est mise rapidement à tutoyer ses anciens profs

J'ai bossé dans le lycée où j'avais été élève, plusieurs de mes anciens profs ont mis des mois à arriver à me tutoyer

Le deuxième prénom, parfois, c'est génial.
Sinon pour l'armée on met le grade devant.
Ainsi, moi, c'est matelot Jacq...

Je ne trouve pas, personnellement, le débat tutoiement / vouvoiement très intéressant dans la mesure où je ne vois pas le rapport avec l'autorité. J'ai toujours tutoyé mes parents et cela ne m'empêche pas de les respecter, de les écouter, ni même de leur obéir parfois alors que je suis indépendante depuis quelques années déjà...
Le sondage me paraît de toute façon trop orienté pour permettre une réflexion pertinente.

NanouV a écrit:Je ne trouve pas, personnellement, le débat tutoiement / vouvoiement très intéressant dans la mesure où je ne vois pas le rapport avec l'autorité. J'ai toujours tutoyé mes parents et cela ne m'empêche pas de les respecter, de les écouter, ni même de leur obéir parfois alors que je suis indépendante depuis quelques années déjà...
Le sondage me paraît de toute façon trop orienté pour permettre une réflexion pertinente.

De la même façon, je me souviendrai toujours de cette camarade chez qui j’étais allée travailler en première et dont le frère avait lâché un magnifique « Maman je vous em*erde » car il ne voulait pas obéir (il devait avoir 14 ans).
Alors le vouvoiement marque de respect et d’autorité…

Le sondage est naze mais au moins, comme cela a été souligné, cela permet de discuter sur le tutoiement ou le vouvoiement. Je vouvoie les élèves, je suis en collège, et ce depuis mes débuts. Cela m’est venu naturellement, sans doute parce qu’élève dans une grosse structure de province, collège/lycée/LP, j’ai été vouvoyée. Et cela n’empêche ni les fous rires, ni les discussions lors des voyages sco. Je crois que je suis la seule de mon bahut à le faire. Et cela plaît aux élèves. Quand j’ai débuté, je vouvoyais les collègues, mais j’ai été vite reprise et j’ai compris que le tutoiement marquait en fait l’idée de corporation. Et c’était l’époque où on ne pensait même pas à ne pas être syndiqué. Cela signifiait plus une marque de lutte que la familiarité.

Bonjour.

Je n'ai pas lu le sondage au vu de tous les commentaires ici (et en général, je ne sais jamais quoi répondre aux sondages ), mais le vouvoiement des élèves, ce n'est pas forcément pour asseoir son autorité, au contraire: personnellement, j'ai vouvoyé (en français) mes élèves dès mon année de stage au lycée car il s'agissait d'un lycée ZEP de banlieue en Idf, pour montrer que je les respectais, et surtout pour me différencier de la police qui les tutoyaient systématiquement lors des nombreux contrôles qu'ils subissaient . Bref, dans le contexte où j'étais, le tutoiement pouvait au contraire renvoyer à l'autorité et au mépris.
Par habitude, je continue actuellement alors que je ne suis plus dans le même contexte (mais toujours en lycée). Par contre, je tutoie facilement les collègues.
(Et j'ai précisé en français, car en espagnol, je tutoie les élèves. J'essaie qu'ils me vouvoient, pour qu'ils apprennent le "usted" mais c'est un peu compliqué et ils ont du mal, et de toute façon, ils ont rarement besoin de s'adresser directement à moi sauf pour quelques formules standard du genre "Excusez-moi pour mon retard", que je leur apprends avec la formule du vouvoiement).

Cit6.

Je ne vois pas pourquoi le tutoiement serait synonyme de manque de respect si on parle respectueusement aux élèves. J'ai essayé de vouvoyer mes élèves et je n'étais pas du tout à l'aise avec ça. Je suis bien plus naturelle en les tutoyant. Il me semble que l'important c'est d'être cohérent avec soi même comme pour tout le reste. J'avais essayé aussi le tailleur et les talons au tout début de ma carrière. Il se trouve que je fais mieux cours en étant à l'aise tout simplement.

ipomee a écrit:Finalement, déjà 4 pages de commentaires pour un sondage controversé. Et l'auteur dudit sondage ne se montre plus…

Il faut dire qu'il s'est pris une volée de bois vert...

Quand j’étais en lycée, j’ai eu une collègue toute petitoune, très gamine, qui tutoyait les élèves, et qui avait beaucoup d’autorité. Sans forcer. Et elle riait volontiers avec eux, les taquinait mais aucun n’aurait osé rouspéter. Comme quoi, il faut être soi-même en accord avec ce que l’on est et ça passe.