- PuckVénérable
Quand j’étais en lycée, j’ai eu une collègue toute petitoune, très gamine, qui tutoyait les élèves, et qui avait beaucoup d’autorité. Sans forcer. Et elle riait volontiers avec eux, les taquinait mais aucun n’aurait osé rouspéter. Comme quoi, il faut être soi-même en accord avec ce que l’on est et ça passe.
- PequodNiveau 5
J'ai tutoyé mes élèves de 2021-2022. Je compte passer au vouvoiement pour les prochains. Je vais sans doute me tromper plusieurs fois avant de prendre l'habitude mais j'ai besoin de mettre de la distance.
- mathou_bbNiveau 2
Bonjour,
J'ai répondu au sondage, sans grande conviction.
Je ne pense pas qu'il y ait un lien entre tutoiement/vouvoiement et l'autorité en classe. Peut être que le lien est davantage avec le climat de classe, encore que il y a beaucoup d'autre facteurs qui entre en compte et sont plus importants.
Quoi qu'il en soit le sondage est mal formulé, les réponses induites, il faut le retravailler comme cela a été suggéré avec ton directeur de mémoire pour qu'il puisse te donner quelques pistes, mais c'est normal qu'une première version ne soit pas convaincante. Par ailleurs, pour exploiter les résultats il faut un échantillon suffisamment grand pour que cela puisse être révélateur.
Une piste de réflexion peut sans doute être de faire passer un questionnaire aux élèves pour recueillir leur avis : ce qu'ils utilisent eux envers leurs enseignants, ce qu'ils reçoivent, ce qu'ils préféreraient et pourquoi, comment ils perçoivent le climat de classe....
ATTENTION : faire passer un questionnaire aux élèves peut être décevant tant leurs réponses son aléatoire, sans justification, répondu à la va vite sans lire les questions
(Une de mes amie a fait son mémoire en interrogeant les élèves : dans le même questionnaire, 2 questions formulées différemment --> les élèves ne répondaient pas la même chose, cela lui a permis d'enlever tous les questionnaires "invalides", encore une fois, l'échantillon doit être important pour avoir des résultats probants)
Pour revenir sur mon expérience, je tutoie les élèves, cela m'est venu naturellement et je ne me suis pas trop posée la question. Les élèves me vouvoient (comme avec tous les enseignants). Certains collègues vouvoient les élèves. Cela ne nous empêche pas d’être interpellés dans les couloirs pour échanger brièvement de tout et n'importe quoi de manière sympathique. Je dirais alors qu'il n'y a pas d'incidence sur la distance mise avec les élèves (mais c'est une expérience très personnelle, dépendant beaucoup de facteurs internes).
Bon courage pour ton mémoire
J'ai répondu au sondage, sans grande conviction.
Je ne pense pas qu'il y ait un lien entre tutoiement/vouvoiement et l'autorité en classe. Peut être que le lien est davantage avec le climat de classe, encore que il y a beaucoup d'autre facteurs qui entre en compte et sont plus importants.
Quoi qu'il en soit le sondage est mal formulé, les réponses induites, il faut le retravailler comme cela a été suggéré avec ton directeur de mémoire pour qu'il puisse te donner quelques pistes, mais c'est normal qu'une première version ne soit pas convaincante. Par ailleurs, pour exploiter les résultats il faut un échantillon suffisamment grand pour que cela puisse être révélateur.
Une piste de réflexion peut sans doute être de faire passer un questionnaire aux élèves pour recueillir leur avis : ce qu'ils utilisent eux envers leurs enseignants, ce qu'ils reçoivent, ce qu'ils préféreraient et pourquoi, comment ils perçoivent le climat de classe....
ATTENTION : faire passer un questionnaire aux élèves peut être décevant tant leurs réponses son aléatoire, sans justification, répondu à la va vite sans lire les questions
(Une de mes amie a fait son mémoire en interrogeant les élèves : dans le même questionnaire, 2 questions formulées différemment --> les élèves ne répondaient pas la même chose, cela lui a permis d'enlever tous les questionnaires "invalides", encore une fois, l'échantillon doit être important pour avoir des résultats probants)
Pour revenir sur mon expérience, je tutoie les élèves, cela m'est venu naturellement et je ne me suis pas trop posée la question. Les élèves me vouvoient (comme avec tous les enseignants). Certains collègues vouvoient les élèves. Cela ne nous empêche pas d’être interpellés dans les couloirs pour échanger brièvement de tout et n'importe quoi de manière sympathique. Je dirais alors qu'il n'y a pas d'incidence sur la distance mise avec les élèves (mais c'est une expérience très personnelle, dépendant beaucoup de facteurs internes).
Bon courage pour ton mémoire
- CasparProphète
Pequod a écrit:J'ai tutoyé mes élèves de 2021-2022. Je compte passer au vouvoiement pour les prochains. Je vais sans doute me tromper plusieurs fois avant de prendre l'habitude mais j'ai besoin de mettre de la distance.
Pour avoir testé les deux, je trouve que c'est plus difficile avec les secondes et en cas de réprimande si on s'échauffe un peu...J'hésite à repasser au vouvoiement à la rentrée (je n'aurai pas de seconde cette année).
- issoireNiveau 9
J’ai aussi répondu au sondage sans grande conviction je vouvoie les élèves et les appelent par leurs prénoms mais ceux sont des élèves de BTS, peut- être qu’en primaire je tutoierais. Après je ne suis plus toute jeune et l’ecart entre l’âge des élèves et moi même et grand, ils trouvent normal que je les vouvoient, je ne cherche pas à faire « Djeun » a tout prix. Vouvoiement , tutoiement pour l’autorité cela dépend du prof on peut très bien vouvoyer et avoir le bazard en classe.
- DanskaProphète
mathou_bb a écrit:Bonjour,
J'ai répondu au sondage, sans grande conviction.
Je ne pense pas qu'il y ait un lien entre tutoiement/vouvoiement et l'autorité en classe. Peut être que le lien est davantage avec le climat de classe, encore que il y a beaucoup d'autre facteurs qui entre en compte et sont plus importants.
Quoi qu'il en soit le sondage est mal formulé, les réponses induites, il faut le retravailler comme cela a été suggéré avec ton directeur de mémoire pour qu'il puisse te donner quelques pistes, mais c'est normal qu'une première version ne soit pas convaincante. Par ailleurs, pour exploiter les résultats il faut un échantillon suffisamment grand pour que cela puisse être révélateur.
Mais c'est plus embêtant de publier ce premier brouillon...
Pour la question de la formulation des questions c'est un biais classique : selon la façon dont une question est formulée on n'obtient pas le même résultat même si la question est au fond la même. Exemple classique : "êtes-vous favorable à développer les énergies renouvelables en France pour réduire nos déchets polluants et garantir le respect de l'environnement ?" v.s. "êtes-vous favorable à renoncer au nucléaire et à voir votre facture d'électricité tripler ?" - la question est la même ("faut-il sortir du nucléaire en allant vers plus de renouvelables ?"), les réponses en revanche seront très différentes. Un enquêteur professionnel passe justement pas mal de temps, s'il est consciencieux, à rédiger son sondage pour limiter ce type de biais : il faut faire attention à la formulation des questions, à leur ordre, à la façon dont on les pose si c'est à l'oral, aux réponses qui sont proposées (elles doivent être exploitables sans orienter les réponses), bref c'est tout un métier de créer un questionnaire réellement utilisable ensuite.
Et pour revenir au sujet de ce fil j'ai eu des classes faciles, des classes compliquées, des classes à examen, des classes de 2nde, des élèves sympas, des élèves pas sympas : la seule constante, c'est que je n'arrive pas à les vouvoyer. J'ai essayé pourtant : première année, stagiaire, désireuse de paraître adulte et autoritaire ; première question d'un élève, le tutoiement est sorti tout seul en lui répondant. Raté
- issoireNiveau 9
Oui c’est tout un metier en principe un questionnaire cela va des questions les plus larges aux plus étroites ( forme entonnoir) ce qui n’est pas le cas ici, et puis tant qu’à critiquer il y a trop de questions ouvertes ( définissez le respect , l’autorité) bref cela m’a obligée a trop réfléchir ( vacances) et j’ai fait un copier coller avec la définition du Larousse ce qui n’est pas le but …effectivement les autres questions sont orientées dans le sens des réponses qu’attend le rédacteur du questionnaire.
- OudemiaBon génie
Caspar a écrit:ipomee a écrit:Finalement, déjà 4 pages de commentaires pour un sondage controversé. Et l'auteur dudit sondage ne se montre plus…
Il faut dire qu'il s'est pris une volée de bois vert...
Mais il passe régulièrement, et il peut voir qu'il y a des réponses constructives, assorties de conseils techniques pour ce mémoire
Puck a écrit:Quand j’étais en lycée, j’ai eu une collègue toute petitoune, très gamine, qui tutoyait les élèves, et qui avait beaucoup d’autorité. Sans forcer. Et elle riait volontiers avec eux, les taquinait mais aucun n’aurait osé rouspéter. Comme quoi, il faut être soi-même en accord avec ce que l’on est et ça passe.
Cela a été dit et redit, et ce serait une bonne conclusion.
- CasparProphète
Encore une preuve que je ne suis pas vraiment en accord avec moi-même car je me pose encore la question après presque trois décennies de carrière.
- JennyMédiateur
Oudemia a écrit:Puck a écrit:Quand j’étais en lycée, j’ai eu une collègue toute petitoune, très gamine, qui tutoyait les élèves, et qui avait beaucoup d’autorité. Sans forcer. Et elle riait volontiers avec eux, les taquinait mais aucun n’aurait osé rouspéter. Comme quoi, il faut être soi-même en accord avec ce que l’on est et ça passe.
Cela a été dit et redit, et ce serait une bonne conclusion.
Je ne suis pas à l'aise avec le vouvoiement, j'y ai très vite renoncé. Je ne pense pas que ça joue sur l'autorité.
- Lisak40Expert spécialisé
Vu mon format (aka minipouss'), on pourrait croire que le vouvoiement m'aiderait à asseoir mon autorité qui n'est parait-il pas naturelle puisque je n'ai pas la stature physique de professeur à c'qu'y paraît. Et pourtant, je tutoie les élèves, et j'ai de l'autorité et ma stature de prof est bel et bien là, malgré mon physique et le "tu" que j'emploie avec les élèves. Et d'après l'inspecteur qui m'a vue dernièrement, je n'ai pas de problème d'autorité particulier (même si comme pour beaucoup de collègues, la gestion de classe n'est pas toujors facile, surtout vu ma matière et mon public (enseignement général dans le LP). Comme quoi... En fait je pense vraiment qu'il faut faire comme on le sent, ce qui nous semble naturel et ne pas s'imposer de règles elle ne nous correspondent pas : j'ai essayé plusieurs fois le vouvoiement, j'ai tenu genre 5 mins, je m'emmêlais les pinceaux, les élèves riaient (de grands ados) et me disaient "mais Madame vous faites comme vous voulez hein par contre wesh c'est soit tu soit vous", bref crédibilité 0 :lol: ! Depuis je vouvoie sur les bulletins et les élèves que je ne connais pas mais c'est tout !
- TailleventFidèle du forum
Je me pose une question : quand je dis "oui" ou "je suis resté très simple" à mes élèves qui disent "mon Dieu", ça s'inscrit où dans la question de l'autorité ?
(Remarquez, ça marche : l'autre jour un élève m'écrit avec une question sur un devoir de vacances, le mail commençait par "Dear Sir"...)
(Remarquez, ça marche : l'autre jour un élève m'écrit avec une question sur un devoir de vacances, le mail commençait par "Dear Sir"...)
- Vieux_MongolFidèle du forum
Je crois beaucoup à ce que dit Puck. Il faut faire les choses comme on les sent et avec naturel et ça marche. Je peux dire dans le même échange "Mademoiselle machin, présentez nous votre travail" puis dans l'échange passer au tutoiement et au prénom sans que jamais en 30 ans de carrière cela n'ait posé le moindre problème. Peut-être certains trouvent-ils cela bizarre mais ils ne me l'ont jamais fait sentir. Après j'ai du mal à séparer cette question du contexte et des autres signaux envoyés en même temps: regard, ton, attitude corporelle. Le passage au tutoiement par exemple va me servir à rassurer un élève que j'interroge et que je sens pas très bien. Mais ça va avec un adoucissement du ton, un sourire rassurant. Le passage au vouvoiement peut signifier un net rafraîchissement du climat mais aussi s'inscrire dans un discours laudatif. Je sais que ça fait un peu bizarre à dire comme ça mais c'est ma manière de manier mes classes et je crois qu'elle fonctionne.
PS : c'est pour ça qu'être tuteur est compliqué, ce qui fonctionne pour soi n'est pas une recette forcément applicable pour quelqu'un d'autre.
PS : c'est pour ça qu'être tuteur est compliqué, ce qui fonctionne pour soi n'est pas une recette forcément applicable pour quelqu'un d'autre.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
- Mrs HobieGrand sage
ça fait 20 ans que je tutoie mes élèves, et je n'ai pas vraiment de problème d'"autorité" (j'ai plus de la moitié de ma carrière en ZEP, et même si on entend rarement voler les mouches je suis très loin d'être bordélisée ...). Il y a des techniques de base à mettre en application (surtout pendant le premier mois quand ils testent ) et ensuite ça roule. Pourtant je ne fais qu'à peine 1m55, ils sont tous plus grands que moi, et de beaucoup pour certains.
Pour moi le lien autorité et tutoiement/vouvoiement n'est pas flagrant, c'est un faux problème : en anglais il n'y a que le "you" et je ne suis pas sûre que les profs anglais aient davantage de problèmes d'autorité. Par ailleurs, j'ai vu des collègues vouvoyant se faire bordéliser, et d'autres tutoyant où les élèves respectaient énormément l'enseignant. Ah, voilà, j'ai utilisé le verbe "respecter". Les deux sont liés, si on a le respect, l'"autorité" en découle (du moins en lycée) mais il faut souvent faire preuve d'autorité en début d'année pour gagner le respect (mais ce n'est pas le seul élément).
Par contre il est certain que le "vous" met une distance entre les élèves et nous. J'ai des BTS, en début d'année je leur demande ce qu'ils préfèrent, en tant qu'étudiant, (sachant que j'ai du mal à vouvoyer ...) et visiblement ils s'en fichent.
Et je préfère tutoyer, utiliser le prénom, pour pouvoir exprimer mon mécontentement par le vouvoiement et l'utilisation du "M/Mme XXXX"
Pour moi le lien autorité et tutoiement/vouvoiement n'est pas flagrant, c'est un faux problème : en anglais il n'y a que le "you" et je ne suis pas sûre que les profs anglais aient davantage de problèmes d'autorité. Par ailleurs, j'ai vu des collègues vouvoyant se faire bordéliser, et d'autres tutoyant où les élèves respectaient énormément l'enseignant. Ah, voilà, j'ai utilisé le verbe "respecter". Les deux sont liés, si on a le respect, l'"autorité" en découle (du moins en lycée) mais il faut souvent faire preuve d'autorité en début d'année pour gagner le respect (mais ce n'est pas le seul élément).
Par contre il est certain que le "vous" met une distance entre les élèves et nous. J'ai des BTS, en début d'année je leur demande ce qu'ils préfèrent, en tant qu'étudiant, (sachant que j'ai du mal à vouvoyer ...) et visiblement ils s'en fichent.
Et je préfère tutoyer, utiliser le prénom, pour pouvoir exprimer mon mécontentement par le vouvoiement et l'utilisation du "M/Mme XXXX"
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- ipomeeGuide spirituel
Vieux_Mongol a écrit:Je crois beaucoup à ce que dit Puck. Il faut faire les choses comme on les sent et avec naturel et ça marche. Je peux dire dans le même échange "Mademoiselle machin, présentez nous votre travail" puis dans l'échange passer au tutoiement et au prénom sans que jamais en 30 ans de carrière cela n'ait posé le moindre problème. Peut-être certains trouvent-ils cela bizarre mais ils ne me l'ont jamais fait sentir. Après j'ai du mal à séparer cette question du contexte et des autres signaux envoyés en même temps: regard, ton, attitude corporelle. Le passage au tutoiement par exemple va me servir à rassurer un élève que j'interroge et que je sens pas très bien. Mais ça va avec un adoucissement du ton, un sourire rassurant. Le passage au vouvoiement peut signifier un net rafraîchissement du climat mais aussi s'inscrire dans un discours laudatif. Je sais que ça fait un peu bizarre à dire comme ça mais c'est ma manière de manier mes classes et je crois qu'elle fonctionne.
PS : c'est pour ça qu'être tuteur est compliqué, ce qui fonctionne pour soi n'est pas une recette forcément applicable pour quelqu'un d'autre.
Ça marche d'autant mieux qu'on est un conquérant.
- Vieux_MongolFidèle du forum
ipomee a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Je crois beaucoup à ce que dit Puck. Il faut faire les choses comme on les sent et avec naturel et ça marche. Je peux dire dans le même échange "Mademoiselle machin, présentez nous votre travail" puis dans l'échange passer au tutoiement et au prénom sans que jamais en 30 ans de carrière cela n'ait posé le moindre problème. Peut-être certains trouvent-ils cela bizarre mais ils ne me l'ont jamais fait sentir. Après j'ai du mal à séparer cette question du contexte et des autres signaux envoyés en même temps: regard, ton, attitude corporelle. Le passage au tutoiement par exemple va me servir à rassurer un élève que j'interroge et que je sens pas très bien. Mais ça va avec un adoucissement du ton, un sourire rassurant. Le passage au vouvoiement peut signifier un net rafraîchissement du climat mais aussi s'inscrire dans un discours laudatif. Je sais que ça fait un peu bizarre à dire comme ça mais c'est ma manière de manier mes classes et je crois qu'elle fonctionne.
PS : c'est pour ça qu'être tuteur est compliqué, ce qui fonctionne pour soi n'est pas une recette forcément applicable pour quelqu'un d'autre.
Ça marche d'autant mieux qu'on est un conquérant.
Quérant cela reste à démontrer
- ipomeeGuide spirituel
Le quérant est à la quête ce que le conquérant est à la conquête. Pas besoin d'embêter les mouches.
- BaldredSage
Vieux_Mongol a écrit:Je crois beaucoup à ce que dit Puck. Il faut faire les choses comme on les sent et avec naturel et ça marche. Je peux dire dans le même échange "Mademoiselle machin, présentez nous votre travail" puis dans l'échange passer au tutoiement et au prénom sans que jamais en 30 ans de carrière cela n'ait posé le moindre problème. Peut-être certains trouvent-ils cela bizarre mais ils ne me l'ont jamais fait sentir. Après j'ai du mal à séparer cette question du contexte et des autres signaux envoyés en même temps: regard, ton, attitude corporelle. Le passage au tutoiement par exemple va me servir à rassurer un élève que j'interroge et que je sens pas très bien. Mais ça va avec un adoucissement du ton, un sourire rassurant. Le passage au vouvoiement peut signifier un net rafraîchissement du climat mais aussi s'inscrire dans un discours laudatif. Je sais que ça fait un peu bizarre à dire comme ça mais c'est ma manière de manier mes classes et je crois qu'elle fonctionne.
PS : c'est pour ça qu'être tuteur est compliqué, ce qui fonctionne pour soi n'est pas une recette forcément applicable pour quelqu'un d'autre.
Phrase à
- lene75Prophète
J'ai été frappée quand un élève de section internationale britannique m'a expliqué qu'en section ils tutoyaient leurs professeurs... en anglais, donc, qui ne fait pas de différence entre tutoiement et vouvoiement. Face à mon incrédulité, il m'a expliqué que oui, d'accord, c'est « you » dans tous les cas mais que la façon de s'adresser au professeur correspondait au tutoiement français, parce que bien sûr, ce n'est pas qu'une question de conjugaison mais aussi de type de relation, il a raison.
Comme je l'explique à mes élèves, je pourrais vous donner plein de raisons rationnelles de vouvoyer les élèves, mais la vérité, c'est que la veille de la rentrée, je me suis répété en boucle : « Je les tutoie ou je les vouvoie ? », mais qu'à l'instant t, ayant 1000 autres choses en tête, je n'ai pas eu le temps de me poser la question. Le vouvoiement est venu naturellement... en groupe, parce que les premières années autant il m'était naturel de vouvoyer mes élèves (de terminale) en classe, autant en tête à tête c'était le tutoiement qui venait naturellement. Automatiser le vouvoiement en tête à tête pour rester cohérente m'a demandé beaucoup d'efforts. Avant j'avais donné des cours particuliers. J'avais essayé de vouvoyer mes élèves mais rapidement renoncé tant ça sonnait faux.
Comme je l'explique à mes élèves, je pourrais vous donner plein de raisons rationnelles de vouvoyer les élèves, mais la vérité, c'est que la veille de la rentrée, je me suis répété en boucle : « Je les tutoie ou je les vouvoie ? », mais qu'à l'instant t, ayant 1000 autres choses en tête, je n'ai pas eu le temps de me poser la question. Le vouvoiement est venu naturellement... en groupe, parce que les premières années autant il m'était naturel de vouvoyer mes élèves (de terminale) en classe, autant en tête à tête c'était le tutoiement qui venait naturellement. Automatiser le vouvoiement en tête à tête pour rester cohérente m'a demandé beaucoup d'efforts. Avant j'avais donné des cours particuliers. J'avais essayé de vouvoyer mes élèves mais rapidement renoncé tant ça sonnait faux.
- HocamSage
Il a simplement confondu avec son professeur d'anglais, non ? Et en Suisse, on donne des devoirs de vacances d'été, et les élèvent continuent de poser des questions à leurs enseignants de l'année achevée ? (vraies questions, j'ignore à peu près tout du système helvète).Taillevent a écrit:
(Remarquez, ça marche : l'autre jour un élève m'écrit avec une question sur un devoir de vacances, le mail commençait par "Dear Sir"...)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Mrs Hobie a écrit:Pour moi le lien autorité et tutoiement/vouvoiement n'est pas flagrant, c'est un faux problème : en anglais il n'y a que le "you" et je ne suis pas sûre que les profs anglais aient davantage de problèmes d'autorité
Sur ce point (je pense la même chose sur le l'autorité) : il me semble que le you anglais ne peut être assimilé à un tutoiement, puisqu'il n'y a pas de vouvoiement. Le you n'a donc pas la même valeur que le tu français.
- TailleventFidèle du forum
Non, il n'a pas du tout confondu. Pas mal des mes élèves baignent dans un milieu très international et passent souvent d'une langue à l'autre. Celui-là m'a aussi donné du "messire" à l'occasion.Hocam a écrit:Il a simplement confondu avec son professeur d'anglais, non ? Et en Suisse, on donne des devoirs de vacances d'été, et les élèvent continuent de poser des questions à leurs enseignants de l'année achevée ? (vraies questions, j'ignore à peu près tout du système helvète).Taillevent a écrit:
(Remarquez, ça marche : l'autre jour un élève m'écrit avec une question sur un devoir de vacances, le mail commençait par "Dear Sir"...)
Pour les devoirs d'été, c'est assez rare, d'ailleurs ici, c'est plutôt une lecture d'été (mais qui donnera lieu à une présentation à la rentrée), ce qu'on fait parfois vu qu'on garde les classes d'une année à l'autre. Et, pour ces travaux comme pour d'autres qui se font parfois à cheval sur deux années scolaires, il arrive effectivement qu'ils posent des questions durant l'été (sur cet aspect, chaque enseignant gère comme il l'entend mais on est beaucoup à quand même consulter notre mail officiel une fois de temps en temps).
- CasparProphète
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Mrs Hobie a écrit:Pour moi le lien autorité et tutoiement/vouvoiement n'est pas flagrant, c'est un faux problème : en anglais il n'y a que le "you" et je ne suis pas sûre que les profs anglais aient davantage de problèmes d'autorité
Sur ce point (je pense la même chose sur le l'autorité) : il me semble que le you anglais ne peut être assimilé à un tutoiement, puisqu'il n'y a pas de vouvoiement. Le you n'a donc pas la même valeur que le tu français.
Ce n'est en effet pas un faux problème puisque le tutoiement et le vouvoiement sont encore bien installés dans la langue française (ce n'est pas la même chose en Espagne ou en Italie je pense, où par exemple la publicité tutoie. En Suède le vouvoiement a quasiment disparu alors qu'en Corée ou au Japon il y a différentes façons de s'adresser à autrui beaucoup plus complexes que le tu et le vous).
Je ne parle pas tout le temps en anglais avec mes élèves, donc il faut bien choisir et les réprimander en anglais peut provoquer l'hilarité (parce qu'ils ne comprennent pas), ce qui est bien sûr contre-productif.
- HocamSage
Ah ok. Mais ce que je veux dire, c'est que Dear Sir n'a rien de déifiant, c'est une forme de salutation formelle tout à fait possible d'un élève à un enseignant (sauf s'il met Sir + ton nom complet ou ton prénom, au lieu de Mr + ton nom ou Sir tout court). Pas grand chose à voir avec messire dans l'emploi actuel (il y a un lien étymologique bien sûr).Taillevent a écrit:Non, il n'a pas du tout confondu. Pas mal des mes élèves baignent dans un milieu très international et passent souvent d'une langue à l'autre. Celui-là m'a aussi donné du "messire" à l'occasion.Hocam a écrit:Il a simplement confondu avec son professeur d'anglais, non ? Et en Suisse, on donne des devoirs de vacances d'été, et les élèvent continuent de poser des questions à leurs enseignants de l'année achevée ? (vraies questions, j'ignore à peu près tout du système helvète).Taillevent a écrit:
(Remarquez, ça marche : l'autre jour un élève m'écrit avec une question sur un devoir de vacances, le mail commençait par "Dear Sir"...)
Intéressant, c'est tout à fait différent d'ici.Taillevent a écrit:Pour les devoirs d'été, c'est assez rare, d'ailleurs ici, c'est plutôt une lecture d'été (mais qui donnera lieu à une présentation à la rentrée), ce qu'on fait parfois vu qu'on garde les classes d'une année à l'autre. Et, pour ces travaux comme pour d'autres qui se font parfois à cheval sur deux années scolaires, il arrive effectivement qu'ils posent des questions durant l'été (sur cet aspect, chaque enseignant gère comme il l'entend mais on est beaucoup à quand même consulter notre mail officiel une fois de temps en temps).
- TailleventFidèle du forum
Je sais que dans l'usage habituel, c'est tout à fait standard mais dans ce cas c'est clairement une flatterie à ma mégalomanie rampante.Hocam a écrit:Ah ok. Mais ce que je veux dire, c'est que Dear Sir n'a rien de déifiant, c'est une forme de salutation formelle tout à fait possible d'un élève à un enseignant (sauf s'il met Sir + ton nom complet ou ton prénom, au lieu de Mr + ton nom ou Sir tout court). Pas grand chose à voir avec messire dans l'emploi actuel (il y a un lien étymologique bien sûr).Taillevent a écrit:Non, il n'a pas du tout confondu. Pas mal des mes élèves baignent dans un milieu très international et passent souvent d'une langue à l'autre. Celui-là m'a aussi donné du "messire" à l'occasion.Hocam a écrit:Il a simplement confondu avec son professeur d'anglais, non ? Et en Suisse, on donne des devoirs de vacances d'été, et les élèvent continuent de poser des questions à leurs enseignants de l'année achevée ? (vraies questions, j'ignore à peu près tout du système helvète).Taillevent a écrit:
(Remarquez, ça marche : l'autre jour un élève m'écrit avec une question sur un devoir de vacances, le mail commençait par "Dear Sir"...)
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