Menace contre le statut des agrégés

Arverne a écrit:

Tessa103 a écrit:Notre nouveau ministre est agrégé d'histoire donc s'il souhaite la supprimer... Je n'y comprends rien.

Notre nouveau ministre s'est déjà exprimé sur la question ?

Non, je me suis mal exprimée. Si jamais il souhaitait la supprimer...
Attendons de voir.

Je reste avec l'idée que l'agrégation reste la seule issue de progression statutaire et financière dans le métier. Il serait quand même aberrant de la supprimer.
Bien entendu, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas revaloriser, et réellement, tous les corps des professeurs.

Tessa103 a écrit:

Arverne a écrit:

Tessa103 a écrit:Notre nouveau ministre est agrégé d'histoire donc s'il souhaite la supprimer... Je n'y comprends rien.

Notre nouveau ministre s'est déjà exprimé sur la question ?

Non, je me suis mal exprimée. Si jamais il souhaitait la supprimer...
Attendons de voir.

Je reste avec l'idée que l'agrégation reste la seule issue de progression statutaire et financière dans le métier. Il serait quand même aberrant de la supprimer.
Bien entendu, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas revaloriser, et réellement, tous les corps des professeurs.

Il est ministre. Il ne va pas vivre de son agreg.

Enaeco a écrit:

Tessa103 a écrit:

Arverne a écrit:

Tessa103 a écrit:Notre nouveau ministre est agrégé d'histoire donc s'il souhaite la supprimer... Je n'y comprends rien.

Notre nouveau ministre s'est déjà exprimé sur la question ?

Non, je me suis mal exprimée. Si jamais il souhaitait la supprimer...
Attendons de voir.

Je reste avec l'idée que l'agrégation reste la seule issue de progression statutaire et financière dans le métier. Il serait quand même aberrant de la supprimer.
Bien entendu, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas revaloriser, et réellement, tous les corps des professeurs.

Il est ministre. Il ne va pas vivre de son agreg.

Oui c'est sûr. Enfin, dans tous les cas, je crois qu'il faut que j'arrête de cogiter sur le sens que prend notre EN.
J'ai envie de laisser tomber quasi tous les jours.

Enaeco a écrit:

Tessa103 a écrit:

Arverne a écrit:

Tessa103 a écrit:Notre nouveau ministre est agrégé d'histoire donc s'il souhaite la supprimer... Je n'y comprends rien.

Notre nouveau ministre s'est déjà exprimé sur la question ?

Non, je me suis mal exprimée. Si jamais il souhaitait la supprimer...
Attendons de voir.

Je reste avec l'idée que l'agrégation reste la seule issue de progression statutaire et financière dans le métier. Il serait quand même aberrant de la supprimer.
Bien entendu, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas revaloriser, et réellement, tous les corps des professeurs.

Il est ministre. Il ne va pas vivre de son agreg.

Et si j'ai bien compris il n'a jamais enseigné dans le secondaire. Son agrégation n'a jamais eu pour lui la fonction de concours du secondaire. Ça ne dit rien de ce qu'il en pense, mais juste qu'il n'est pas un professeur agrégé au sens où on l'entend dans ce fil.

Macron, énarque, a bien supprimé l'ENA.

Plus exactement, il a changé son nom.

Tessa103 a écrit:Notre nouveau ministre est agrégé d'histoire donc s'il souhaite la supprimer... Je n'y comprends rien.

Façon psychologie de bazar il y a aussi l'analyse inverse : obtenir un poste de pouvoir grâce à une formation prestigieuse, puis, bien dans la veine de l'époque, se flétrir publiquement de la honte absolue que constitue ladite formation et en proposer la suppression, le grand public voyant de la légitimé à agir en lieu et place d'une ambition personnelle ingrate. Dit autrement : à vue de nez, si je devais sonner le glas de l'agreg, je filerais le sale boulot à un agrégé.

Les vipères rappelleront que Macron a "supprimé" l'ENA mais pas l'ENS. À quelles analyses ô combien subtiles n'aurions-nous eu pas droit si... ?

Je pense personnellement que vous vous inquietez à tort
et qu'il ne se passera strictement rien quant à l'agregation.
Depuis mon accession par concours externe en 87, combien de fois ai-je entendu dire qu'elle allait être supprimée?
Par ailleurs, pourquoi se focaliser seulement sur lui ?
la Ministre de l'Enseignement Superieur et de laRecherche
( aussi ENS et agrégée, mais de physique) , Sylvie Retailleau,
compte aussi beaucoup et elle ne se contentera pas de faire de la figuration, à mon humble avis.
Enna

Désolée pour la mise en page,je poste rarement...

Enna a écrit: Désolée pour la mise en page,je poste rarement...

Ce n'est pas grave : le petit bouton en forme de crayon, en haut à droite, permet justement de corriger ses messages (c'est la fonction "éditer").

Enna a écrit:Je pense  personnellement  que vous vous inquietez à tort
et qu'il ne se passera strictement rien quant à l'agregation.
Depuis mon accession par concours externe en 87, combien de fois ai-je entendu dire qu'elle allait être supprimée?
Par ailleurs, pourquoi se focaliser seulement  sur lui ?
la Ministre de l'Enseignement Superieur et de laRecherche
( aussi ENS et agrégée, mais de physique) , Sylvie Retailleau,
compte aussi  beaucoup et  elle ne se contentera pas de faire de la figuration, à mon humble avis.
Enna

J'ai dit à plusieurs reprises sur ce fil qu'il est un peu hâtif de croire qu'il y a un projet ficelé à partir des éléments dont nous disposons (une réunion à Bordeaux), mais l'argument que j'ai graissé me paraît particulièrement dangereux. Combien de fois a-t-on entendu critiquer l'ENA ?
En plus, il ne s'agirait pas de se focaliser sur "lui" (le concours de l'agrégation ?) : il est (cette fois-ci, ouvertement) question de supprimer le CAPES.

Effectivement si le Capes et d'autres concours (CAPLP, CRPE...) sont supprimés, je vois mal comment l'agrégation pourrait survivre...

Caspar a écrit:Effectivement si le Capes et d'autres concours (CAPLP, CRPE...) sont supprimés, je vois mal comment l'agrégation pourrait survivre...

On serait revenu en 1950.

C'est plus large que ça.
L'objectif, c'est l'extinction progressive du statut de fonctionnaire et la contractualisation massive.

Réduction des dépenses de 3% PIB en 2023.

La fameuse transformation de la fonction publique, etc.

https://www.gouvernement.fr/action/action-publique-2022-pour-une-transformation-du-service-public

Il faut lire entre les lignes, mais on a l'habitude...

Ramanujan974 a écrit:

Caspar a écrit:Effectivement si le Capes et d'autres concours (CAPLP, CRPE...) sont supprimés, je vois mal comment l'agrégation pourrait survivre...

On serait revenu en 1950.

Si le CAPES disparaît, il faudra le remplacer par quelque chose : un autre concours pour recruter dans un corps qui sera créé as hoc, c'est ce qu'il appelle un "nouveau pacte".
Il n'est pas possible d'éliminer les concours et passer à un système de recrutement par contrat dans le secondaire pendant ce quinquennat.

Il y a mille façons de procéder. Je dirais qu'il y aura une "privatisation" du service public d'education, plutôt qu'une augmentation du recrutement "direct" par contrat.

Mais fans ce type de contextes, il est évident que l'agrégation disparaîtra, comme tous les concours. Je pense que ce n'est pas la longueur de vue dont parle le fil.

Pourquoi? J'ai bien l'impression que ce qui est dans les tuyaux, c'est recruter des masses de contractuels avec pacte à 22, 25 heures de présence et un peu plus d'argent à la clé. 
Quant aux vieux certifiés,  on va sans doute leur laisser le choix entre végéter sans sous ni avancement dans leur ancien corps ou intégrer le nouveau.

mimi a écrit:Pourquoi? J'ai bien l'impression que ce qui est dans les tuyaux, c'est recruter des masses de contractuels avec pacte à 22, 25 heures de présence et un peu plus d'argent à la clé. 
Quant aux vieux certifiés,  on va sans doute leur laisser le choix entre végéter sans sous ni avancement dans leur ancien corps ou intégrer le nouveau.

Il faudrait en parler dans un autre fil, à mon avis ; ça ne peut pas ne concerner que l'agrégation.
Ou alors je n'ai pas bien compris le "pourquoi". Pourquoi quoi ?

mimi a écrit:Pourquoi? J'ai bien l'impression que ce qui est dans les tuyaux, c'est recruter des masses de contractuels avec pacte à 22, 25 heures de présence et un peu plus d'argent à la clé. 
Quant aux vieux certifiés,  on va sans doute leur laisser le choix entre végéter sans sous ni avancement dans leur ancien corps ou intégrer le nouveau.

C'est ce qui avait été annoncé pendant la campagne présidentielle.

mimi a écrit:Pourquoi? J'ai bien l'impression que ce qui est dans les tuyaux, c'est recruter des masses de contractuels avec pacte à 22, 25 heures de présence et un peu plus d'argent à la clé. 
Quant aux vieux certifiés,  on va sans doute leur laisser le choix entre végéter sans sous ni avancement dans leur ancien corps ou intégrer le nouveau.

Je pense que j'ai compris : pour pouvoir recruter des contractuels sous un nouveau "pacte" (avec les droits et obligations d'un nouveau corps), il faut que ce corps (avec ses concours d'accès) existe.

D'accord.  Je comprends aussi ce que tu veux dire.Tu dois avoir raison.

J'ai discuté de cela avec mon inspecteur il y a quelques jours : lui et ses collègues veulent la survie des deux concours, et se lamentent du niveau des candidats actuels au capes, mais encore plus de celui des contractuels.

Je ne sais vraiment plus quoi penser de cette situation. Geler l'avancement de tous, ça risque quand même de faire réagir. Il faudra un truc moins violent je pense, le contexte n'est pas bon et ils ne peuvent pas se permettre d'allumer un tel feu. Non pas qu'ils aient peur de nous, mais simplement d'un mouvement social au sens large.

Et puis... Si jamais privatisation il y a, ce sera justement le moment de faire valoir nos compétences pour avoir un salaire à la hauteur de ces dernières.

Euh, la suppression du corps des IGEN est déjà sur la table (pour les remplacer par un nouveau corps interministériel). Encore heureux que les IA ont vu qu'ils passeront ici par là et qu'ils commencent soudainement à voir qu'il y a des choses (pas dans leur pratique, bien sûr...) qui ne vont pas.
Mais il est évident que la vision trop simpliste qu'on peut parfois lire (l'EN veut juste recruter des CDD sur pôle emploi) n'est pas non plus vraie, notamment parce que, comme tu le dis, une entreprise investit pas mal dans la formation d'un nouvel employé.

angelxxx a écrit:
Et puis... Si jamais privatisation il y a, ce sera justement le moment de faire valoir nos compétences pour avoir un salaire à la hauteur de ces dernières.

Ces privatisations me semblent avoir une composante "il faut changer le recrutement parce que les gens en poste ne sont pas bien formés / en phase avec les besoins ou la réalité". Difficile de faire valoir ses compétences auprès d'un employeur dont la stratégie passe par dire qu'on n'est pas compétents.

Oui, mais il restera des très bonnes écoles, des écoles d'ingénieurs, des lycées pour y accéder... J'ai eu la bonne idée d'être déjà dans la boucle.

Je suis toujours surpris par ce terme de "privatisation". Dans quel sens l'entendez-vous ? Parce qu'à ma connaissance il n'y a aucun pays au monde où l'éducation serait entièrement privée et "privatisée".

Caspar a écrit:Je suis toujours surpris par ce terme de "privatisation". Dans quel sens l'entendez-vous ? Parce qu'à ma connaissance il n'y a aucun pays au monde où l'éducation serait entièrement privée et "privatisée".

Au sens de La Poste : service public (service postal universel) avec un prestataire privé.
Ou (je ne le pense pas) comme les soins médicaux (ou l'éducation) dans de certains pays : système privée avec un reliquat public et gratuit pour les très pauvres.
Par exemple.
Les comparaisons avec l'étranger sont difficiles parce que la tradition de la fonction publique y est différente (mais ce n'est pas une exclusivité française, comme on peut l'entendre parfois).
En tout cas, en France, c'est clair que l'État n'a aucun intérêts à employer des profs de droit privé.