Doute : partir à l'étranger pendant les corrections de bac (question)

Bonjour à tous,

J'enseigne le français depuis 11 ans, en lycée. Je suis un bon petit soldat de l'EN : tous les ans, je corrige consciencieusement mes copies, je fais passer les oraux, je suis coordonnateur pour les oraux, coordonnateur pour l'écrit et je participe au corrigé académique. Oui oui, tous les ans. De très bons rendez-vous de carrière, blabla. Bref : un bon petit soldat, je vous dis.
Cette année, ma famille, libanaise, organise un grand raout entre fin juin et début juillet, au Liban, avant que chacun ne reparte aux quatre coins du monde. Nous sommes des dizaines, venant d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, il leur était impossible de tenir compte du calendrier de l'Education Nationale, je me disais que je n'y participerais pas avec un grand sentiment de gâchis ("tout ça pour ... le bac") ... mais tout le monde me dit que je devrais quand même y aller. Selon le calendrier du bac, les oraux se tiendront jusqu'au 30 juin au matin et nous aurons alors nos copies numérisées depuis le 20. Si je corrige mes copies entre le 20 et le 30, pensez-vous que je puisse partir le 1er juillet ? Peut-on me le reprocher si mes copies sont toutes corrigées en temps et en heure ?
Cela me semble dingue de partir aussi tôt dans l'année, mais vraiment, manquer un grand rassemblement familial comme il n'y en a jamais à cause de l'EAF me paraît encore plus insensé. Je partirai avec un sentiment de culpabilité, je raterai le début des festivités mais tant pis, si l'on n'a rien à me reprocher, je partirai. Je veux juste savoir si j'en ai le droit avant de prendre mes billets.
Qu'en pensez-vous ?

Mais la question ne se pose même pas. Il n'y a pas d'interdiction de quitter le territoire national lors de l'année scolaire ou quelque chose comme ça. Si tu n'es attendue nulle part, tu peux être où que tu le veuilles.
Mais as-tu fait gaffe aux calendriers des rattrapages, etc. ? Quel est le dernier jour de la session du bac ?
EDIT : Juste un détail qui n'a rien à voir : les bons petits soldats et les petits soldats médiocres ont les mêmes droits, sur le papier. Tu n'as pas à justifier auprès de nous ton envie de rencontrer ta famille par le fait que tu as été convoquée souvent, ce qui pourrait laisser comprendre que les gens qui n'ont pas cet actif ne pourraient pas se le permettre.

Là-bas, la connexion internet est généralement très mauvaise (l'électricité est déjà loin d'être fiable), donc je ne pourrai clairement pas partir avec un ordi et des copies à corriger.
Pour les rattrapages, pour être honnête, je n'y ai jamais pensé car je n'ai jamais été convoqué pour les assurer. Je pense que, si cela se produisait, j'appellerais et j'expliquerais la situation ...

EDIT : pour répondre au membre qui a eu la gentillesse de me répondre. Cette justification n'avait qu'un seul but : souligner qu'on pouvait difficilement me reprocher de ne pas être consciencieux dans mon travail. En fait, j'imagine des inspecteurs me faire des reproches, que j'anticipe. Mais visiblement, la question n'a même pas lieu d'être.

En lettres, on n'est pas convoqués au rattrapage. Si tu n'a pas de spé ni de grand oral, juste l'EAF et que tu as corrigé tes copies, je ne vois pas ce qui t'empêche de partir. L'an dernier, la réunion d'harmonisation à la remise des copies à été annulée du fait de la correction dématérialisée.

Si je comprends bien la situation
- on ne peut pas te reprocher que tes copies soient corrigées en temps et en heure,
- tu es censée être à disposition du rectorat jusqu'à la fin de la session.
Je ne comprends pas la volonté d'être irréprochable mais en même temps la disposition à appeler pour dire que tu n'honoreras pas une convocation.
Finalement, il s'agit d'une question de chances. Demande à ton chef s'il sait quand tomberont les convocations pour grand oral / rattrapages...

eliam a écrit:En lettres, on n'est pas convoqués au rattrapage. Si tu n'a pas de spé ni de grand oral, juste l'EAF et que tu as corrigé tes copies, je ne vois pas ce qui t'empêche de partir. L'an dernier, la réunion d'harmonisation à la remise des copies à été annulée du fait de la correction dématérialisée.

Oui, c'est ce que je me dis aussi. Je me pose trop de question. Merci.
Au fait, cela n'a pas d'importance, mais je suis un homme.

Rell a écrit:

eliam a écrit:En lettres, on n'est pas convoqués au rattrapage. Si tu n'a pas de spé ni de grand oral, juste l'EAF et que tu as corrigé tes copies, je ne vois pas ce qui t'empêche de partir. L'an dernier, la réunion d'harmonisation à la remise des copies à été annulée du fait de la correction dématérialisée.

Oui, c'est ce que je me dis aussi. Je me pose trop de question. Merci.
Au fait, cela n'a pas d'importance, mais je suis un homme.

Oups, désolé !
Voilà, si tu n'es pas convoqué pour d'autres missions, c'est tout.
Au pire, si tu es convoqué au dernier moment, tant pis, tu auras oublié de vérifier ta boîte mail et ce n'est qu'à la rentrée que tu pourras t'excuser !
(Sinon, êtes-vous sûrs de l'impossibilité pour les profs de lettres de participer aux rattrapages ? Les infos parlent de toutes les épreuves écrites, il y a donc les spé et peut-être même l'AEF... Et pour le GO, le fait de ne pas avoir de spé ne semble pas empêcher de se faire convoquer...)

C'est pour ça que j'ai précisé pas de spé ni de grand oral. Parce que les élèves ne choisissent pas le français (EAF) au rattrapage. Une année, j'ai fait passer l'EIF ( épreuves pour les redoublants qui repassaient les épreuves de lettres en terminales), convoquée aux délibérations, je m'étais présentée au grand étonnement des collègues des autres matières qui m'ont conseillé de laisser mon numéro de téléphone si jamais des élèves choisissaient le français au rattrapage car ils n'avaient jamais eu le cas.

eliam a écrit:En lettres, on n'est pas convoqués au rattrapage. Si tu n'a pas de spé ni de grand oral, juste l'EAF et que tu as corrigé tes copies, je ne vois pas ce qui t'empêche de partir. L'an dernier, la réunion d'harmonisation à la remise des copies à été annulée du fait de la correction dématérialisée.

Si ! cela m'est arrivé deux fois et il y avait quelques candidats.

J'enseigne la spé Humanités en 1ère, vous pensez qu'il y a un risque que je sois convoqué début juillet ?

Kilmeny a écrit:

eliam a écrit:En lettres, on n'est pas convoqués au rattrapage. Si tu n'a pas de spé ni de grand oral, juste l'EAF et que tu as corrigé tes copies, je ne vois pas ce qui t'empêche de partir. L'an dernier, la réunion d'harmonisation à la remise des copies à été annulée du fait de la correction dématérialisée.

Si ! cela m'est arrivé deux fois et il y avait quelques candidats.

Moi aussi un 10 ou un 11 juillet de mémoire; pour un candidat à 8h.

Kilmeny a écrit:

eliam a écrit:En lettres, on n'est pas convoqués au rattrapage. Si tu n'a pas de spé ni de grand oral, juste l'EAF et que tu as corrigé tes copies, je ne vois pas ce qui t'empêche de partir. L'an dernier, la réunion d'harmonisation à la remise des copies à été annulée du fait de la correction dématérialisée.

Si ! cela m'est arrivé deux fois et il y avait quelques candidats.

Alors là c'est vraiment pas de chance ! C'est tout de même rarissime.

eliam a écrit:

Kilmeny a écrit:

eliam a écrit:En lettres, on n'est pas convoqués au rattrapage. Si tu n'a pas de spé ni de grand oral, juste l'EAF et que tu as corrigé tes copies, je ne vois pas ce qui t'empêche de partir. L'an dernier, la réunion d'harmonisation à la remise des copies à été annulée du fait de la correction dématérialisée.

Si ! cela m'est arrivé deux fois et il y avait quelques candidats.

Alors là  c'est vraiment pas de chance ! C'est tout de même rarissime.

Pas tant que cela. Deux collègues l'ont été également d'autres années...

Si j'étais toi, j'expliquerais la situation à mon CDE. Ensuite, je trouverais des personnes prêtes à me remplacer pour ça s'il y avait besoin. Fais une demande d'absence officielle auprès de ton chef. Si la convoc arrive, c'est ta hiérarchie qui dira que tu n'es pas disponible.

Dans mon académie, les chefs ne peuvent dispenser que deux collègues toutes épreuves confondues. Chez nous, les dispensés sont réservées aux collègues dont l'administration a besoin dans cette période.

Si j'étais toi je partirais sans aucun scrupule car circonstances exceptionnelles ! On peut supposer que tu pars juste pour le weekend après tout et pas de chance, tu ne peux pas rentrer, tu as un souci qui t'en empêche...

Attention pour le rattrapage. Depuis la réforme,  les EAF sont considérées comme des épreuves terminales. Tous les élèves peuvent donc choisir le français au rattrapage, ce qui n’était pas le cas avant (cela ne concernait que quelques doublants ou triplants de terminale). Si on ajoute la spé HLP,  les convocations pour l’oral de rattrapage vont être de plus en plus fréquentes.

Edit. Je ne suis pas d’accord avec le conseil donné par @Melyne5. Personnellement,  j’exposerais franchement le problème au CDE et à l’IPR. Sans aucune garantie que cela fonctionne. Bref, d’accord avec @Cleopatra.

Si tu es en bon terme avec ton IPR, tu peux lui expliquer la situation et lui demander de te dispenser des oraux.
J'avais fait ça il y a quelques années (j'étais témoin au mariage de mon meilleur ami), il n'y avait eu aucun souci.

J'ai connu le cas inverse, j'enseigne à l'étranger, et n'étant pas convoquée pour le second tour, j'avais demandé à pouvoir partir plus tôt, et cela m'avait été refusé. Je crois que c'est une question légale et d'assurance: pour effectuer une mission, tu dois être sur place, même si tu l'effectues par internet.
Par ailleurs rien à voir avec la question, mais au Liban, on corrige aussi par dématérialisation, et si si il y a du wifi, et il est suffisamment bon pour qu'on arrive à corriger, donc tu peux si tu es autorisé à partir, emmener ton ordinateur et corriger sur place. Dans l'éventualité d'un réseau instable dans ta famille, on trouve de très bons réseaux dans des cafés.
Un des problèmes que je vois est la possibilité qu'on te rajoute des copies à la dernière minute, ça fait deux ans qu'on me fait le coup.

Ramanujan974 a écrit:Si tu es en bon terme avec ton IPR, tu peux lui expliquer la situation et lui demander de te dispenser des oraux.
J'avais fait ça il y a quelques années (j'étais témoin au mariage de mon meilleur ami), il n'y avait eu aucun souci.

Il vaut mieux en parler au CDE, seul qui peut délivrer une autorisation d'absence.
L'IPR a beau dire, si le bureau des examens a besoin de quelqu'un ils peuvent toujours envoyer une convocation. Tu pourrais après reprendre contact avec lui, mais il est impossible d'avoir l'assurance que tout se passera bien.
Tout au plus, si ton CDE hésite à te donner l'autorisation, tu peux en parler à ton IPR pour qu'il essaie de le convaincre.
L'autre côté de l'affaire est que, si ton CDE refuse, il te sera difficile après d'évoquer, si jamais tu as une convocation, un imprévu, une circonstance exceptionnelle voire une méconnaissance de la possibilité d'être convoqué.

Isidoria a écrit:J'ai connu le cas inverse, j'enseigne à l'étranger, et n'étant pas convoquée pour le second tour, j'avais demandé à pouvoir partir plus tôt, et cela m'avait été refusé. Je crois que c'est une question légale et d'assurance: pour effectuer une mission, tu dois être sur place, même si tu l'effectues par internet.
Par ailleurs rien à voir avec la question, mais au Liban, on corrige aussi par dématérialisation, et si si il y a du wifi, et il est suffisamment bon pour qu'on arrive à corriger, donc tu peux si tu es autorisé à partir, emmener ton ordinateur et corriger sur place. Dans l'éventualité d'un réseau instable dans ta famille, on trouve de très bons réseaux dans des cafés.
Un des problèmes que je vois est la possibilité qu'on te rajoute des copies à la dernière minute, ça fait deux ans qu'on me fait le coup.

Il n'existe pas d'autorisation de départ à l'étranger pour les fonctionnaires en France. Dans ton cas (si tu avais été en France), tu aurais pu partir sans prévenir qui que ce soit (sachant que théoriquement tu dois pouvoir te rendre dans ton établissement dans un délai raisonnable, mais bon, personne n'est convoqué pour un RDV le 4 juillet).
Il s'agirait en tout cas de demander une autorisation d'absence.

Melyne5 a écrit:Si j'étais toi je partirais sans aucun scrupule car circonstances exceptionnelles ! On peut supposer que tu pars juste pour le weekend après tout et pas de chance, tu ne peux pas rentrer, tu as un souci qui t'en empêche...

Ah oui très bien comme idée. Une année j'étais convoquée loin pour corriger et ma voiture a eu un problème et n'a jamais voulu démarrer, pour de vrai, la batterie ou je ne sais quoi. 

Et bien ils se sont débrouillés.

A Tuin a écrit:

Melyne5 a écrit:Si j'étais toi je partirais sans aucun scrupule car circonstances exceptionnelles ! On peut supposer que tu pars juste pour le weekend après tout et pas de chance, tu ne peux pas rentrer, tu as un souci qui t'en empêche...

Ah oui très bien comme idée. Une année j'étais convoquée loin pour corriger et ma voiture a eu un problème et n'a jamais voulu démarrer, pour de vrai, la batterie ou je ne sais quoi. 

Et bien ils se sont débrouillés.

Ce n'est pas faux. Mais
1- il ne faut normalement pas recommander des illégalités sur Néo. On parle d'un point de vue strictement spéculatif, non ?
2- l'initiateur du fil semble se soucier du regard que l'inspection porte sur lui et qu'il n'y ait rien à lui reprocher
3- c'est le type de solution qui dépend totalement de la personne. Il faut sentir qu'on pourra répondre d'une façon "satsfaisante" au moment venu et que le fait de savoir qu'une convocation peut arriver ne va pas te gâcher les vacances...

Il faut demander au CDE une autorisation d'absence pour raisons personnelles.

Kilmeny a écrit:Il faut demander au CDE une autorisation d'absence pour raisons personnelles.

Voilà. Je ne comprends pas qu'on puisse conseiller à quelqu'un de partir à l'étranger sur son temps de travail, ou de faire comme si "oups pas de chance, je n'ai pas d'avion pour revenir à temps."
Imaginez qu'un élève vous fasse ce coup-là. Qu'en penseriez-vous ? Nous sommes des adultes, et des fonctionnaires. Demander une autorisation d'absence est la seule chose raisonnable à faire (avec le risque, effectivement, qu'on te la refuse).