Agrégation de lettres classiques : 86 admissibles / 71 postes

Agrégation de lettres classiques : 86 admissibles pour 71 postes

Le vivier semble disparaître même pour l'agrégation.

Oh la vache...

Tant mieux pour les admissibles et les actuels certifiés qui voudraient tenter l'agreg, mais c'est vraiment inquiétant.

Ils ne rempliront pas les 71 postes.

DesolationRow a écrit:Ils ne rempliront pas les 71 postes.

Probablement pas, en effet, mais ça rend quand même la concurrence moins rude : s'ils n'attribuent pas tous les postes, ne seront pas éliminés des candidats qui tiennent vraiment la route.

Dans tous les cas c'est bien triste.

Et le CAPES suivra... Quelle catastrophe.
Si j'avais vraiment, mais alors vraiment beaucoup de courage, je me déciderais enfin à tenter l'agreg.

A rebours a écrit:Et le CAPES suivra... Quelle catastrophe.
Si j'avais vraiment, mais alors vraiment beaucoup de courage, je me déciderais enfin à tenter l'agreg.

Tu peux toujours t'inscrire et aviser en fonction de la suite des événements. Ça ne coûte rien de tenter. Je l'avais eue dans des circonstances un peu similaires, mais c'était l'interne. Là ça vaut sûrement plus le coup de tenter l'externe.

L'année où je l'ai passée, il y avait 40 postes, et de la concurrence... Quelle triste évolution.

Ce n'est pas une grosse baisse l'an dernier il y avait 71 postes et 92 admissibles et au final 54 ont été pris.

lene75 a écrit:

A rebours a écrit:Et le CAPES suivra... Quelle catastrophe.
Si j'avais vraiment, mais alors vraiment beaucoup de courage, je me déciderais enfin à tenter l'agreg.

Tu peux toujours t'inscrire et aviser en fonction de la suite des événements. Ça ne coûte rien de tenter. Je l'avais eue dans des circonstances un peu similaires, mais c'était l'interne. Là ça vaut sûrement plus le coup de tenter l'externe.

Il faudrait pour cela que je me remette au grec... Je ne l'ai jamais enseigné, et donc pas pratiqué depuis plus de 15 ans...

marjo a écrit:L'année où je l'ai passée, il y avait 40 postes, et de la concurrence... Quelle triste évolution.

Pareil… quelle chute.

A rebours a écrit:Et le CAPES suivra... Quelle catastrophe.
Si j'avais vraiment, mais alors vraiment beaucoup de courage, je me déciderais enfin à tenter l'agreg.

Je l'ai passée sans quasiment la préparer (l'interne, avec quelques cours du CNED )et sans me mettre aucune pression . Tu pourrais peut-être t'y mettre doucement, pour le plaisir de retravailler de beaux textes et tes langues anciennes en attendant de t'y coller plus sérieusement quand tu t'en sentiras la force. Ca m'avait fait beaucoup de bien à une époque compliquée de ma vie de me replonger dans mes classiques.

OK ok... Vous avez gagné ! Je vais commencer à regarder ça, à commencer par les programmes...

Je n'avais plus fait de grec depuis dix ans mais le grec c'est comme la bicyclette !

A rebours a écrit:OK ok... Vous avez gagné ! Je vais commencer à regarder ça, à commencer par les programmes...

Chouette !

Clecle78 a écrit:Je n'avais plus fait de grec depuis dix ans mais le grec c'est comme la bicyclette !

Je suis moyennement d'accord. Je n'ai quasiment pas enseigné le grec depuis le concours (2009) : je pense que j'aurais du mal à décliner sabs erreur un mot de la 3e déclinaison. Ne parlons même pas des verbes en mi...

Tout comme toi Marjo, d'autant plus que le grec a toujours été mon point faible. Cela dit, au bac et à l'écrit du CAPES, il m'a plus rapporté que le latin.

Mais ça revient vite je vous assure. Je ne l'avais enseigné qu'une fois il y a 30 ans et c'est revenu tout seul quand j'ai eu des classes il y a deux ans. Bien sûr il faut s'y remettre.

Je viens de regarder les programmes... Ouch.
Il y a bien quelques points que j'avais bien bossé en Licence, mais dans l'ensemble ça ne m'inspire guère.
Je me rappelle une année où il y avait Suétone, que j'aime tant (j'ai fait mon mémoire de Maîtrise sur Néron), j'avais failli, vraiment, m'y mettre pour de bon.
Mais là...
Peut-être que je pourrais profiter de ne pas reprendre le travail au moins jusqu'à la rentrée de septembre pour renouer avec le mode "études".

lene75 a écrit:

A rebours a écrit:Et le CAPES suivra... Quelle catastrophe.
Si j'avais vraiment, mais alors vraiment beaucoup de courage, je me déciderais enfin à tenter l'agreg.

Tu peux toujours t'inscrire et aviser en fonction de la suite des événements. Ça ne coûte rien de tenter. Je l'avais eue dans des circonstances un peu similaires, mais c'était l'interne. Là ça vaut sûrement plus le coup de tenter l'externe.

Je n'ai pas fait de grec depuis 15 ans, enseigne le latin niveau collège donc très facile, et le français en collège.

De ce fait, malheureusement, la charge de travail est difficilement compatible avec une vie familiale normale... :|

A rebours a écrit:
Peut-être que je pourrais profiter de ne pas reprendre le travail au moins jusqu'à la rentrée de septembre pour renouer avec le mode "études".

Tu peux essayer pour le plaisir, sans te mettre la pression du concours.

Pour le concours, il n'y a aucune limite au nombre de fois où on se présente. Donc ça ne coûte rien de se présenter tous les ans pour voir où on en est, même sans avoir du tout préparé, et pour rester « dans le coup ». Il n'y a rien à perdre et tout à gagner, surtout dans un contexte où le niveau de recrutement est probablement beaucoup plus bas que ce que vous avez connu quand vous avez eu vos Capes en période de vaches maigres.

Après si les programmes ne se prêtent pas à passer les deux en parallèle, ça peut aussi valoir le coup de regarder ce qui est le plus jouable entre l'externe dans un contexte de crise de recrutement et l'interne avec des collègues plus nombreux qui se présentent, mais pas forcément tous brillants. Je ne m'étais pas bien rendu compte avant de passer l'interne que 1) les meilleurs et en particulier les normaliens qui trustent toutes les places de l'externe ayant déjà eu l'externe quand ils étaient étudiants, la concurrence est beaucoup moins rude, 2) parmi les nombreux collègues qui se présentent, tous n'ont pas eu leur Capes en période de vaches maigres, et donc beaucoup n'ont jamais eu le niveau qui a été requis de nous pour décrocher le Capes. Franchement, j'ai passé l'interne sans du tout m'attendre à décrocher la 1re place : nous sortions d'une période extrêmement difficile, 2 semaines avant les écrits je dormais encore à l'hôpital avec ma fille, mon mari a géré les enfants un week-end pour que je prépare l'écrit, mes parents une semaine pendant les vacances pour que je prépare l'oral, en ma présence à chaque fois (ce qui veut dire que je n'étais pas déchargée à 100%, surtout avec mes parents qui ne maîtrisaient pas les gestes médicaux). Je n'ai pas plus révisé que ça cette année-là, un week-end pour l'écrit, une semaine pour l'oral. En revanche seules mes grossesses m'avaient empêchée de présenter l'externe chaque année quasi sans préparer, donc de ce point de vue je n'étais pas rouillée : je n'ai jamais eu aucun scrupule à aller plancher sur des thèmes et des sujets que je ne maîtrisais pas pour garder la main. J'ai toujours pris ça pour un bon entraînement, même l'année où j'ai fait le tiercé 3, 4, 5. Ça n'a rien d'infâmant quand on n'a rien préparé face à des candidats qui préparent à plein temps et ont des cours.

Pour vous reste la spécificité des langues anciennes, mais ça vaut le coup de tenter de voir si ça passe comme pour les collègues d'anglais qui se vautrent en linguistique et/ou dans d'autres épreuves techniques pour n'en avoir plus fait depuis des années mais se rattrapent sur les autres épreuves.

En tout cas ce qui est sûr c'est qu'il n'y a rien à perdre à tenter à condition de ne pas se mette la pression pour la préparation ni le résultat et de ne pas sacrifier sa vie de famille. Envisager ça juste pour le plaisir, tant mieux si ça passe, tant pis sinon. Du moins pour l'écrit, je n'en dirais pas autant pour l'oral : les admissibilités à répétition avec échec à l'oral ont tendance à user. Mais l'écrit, je l'avais vraiment pris comme du temps pour moi : être déchargé du boulot ET des enfants pour penser juste à moi et profiter du SILENCE plusieurs heures d'affilée, c'est un truc qui ne m'arrive jamais dans ma vie de « working mum » où je suis sur le pont 6h-23h, 7j/7, 365 j/an sans jamais aucun répit, encore moins à cette période où il fallait aussi être sur le pont toutes les nuits. J'y avais pris vraiment du plaisir, sans pression, et je crois que c'est ça qui a fait la différence. Et en cas d'échec eh ben j'ai envie de dire qu'on a au moins gagné ce moment pour soi et d'avoir un peu réactivé ses neurones.

Clecle78 a écrit:Je n'avais plus fait de grec depuis dix ans mais le grec c'est comme la bicyclette !

Pas pour moi : j'ai passé le CAPES vingt ans après avoir eu ma licence, vingt ans sans avoir ouvert un Bailly. Les premiers cours de préparation ont été étranges, certains mots étaient vides de sens , comme "désinences secondaires", j'ai compris ce que ressentaient les amnésiques !
Bon, ça s'est tassé petit à petit, j'ai révisé et les neurones se sont reconnectés.

Aucun problème en latin, en revanche.

Et j'ai eu la chance d'avoir chaque année une classe de grec en collège, pendant dix ans, après en avoir eu une au lycée l'année de stage !

Le grec se perd extrêmement vite, du moins le niveau d’agrégation. Je veux dire que je pourrais sans problème faire cours de grec en licence, mais serais incapable de refaire un thème d’agrégation.

Le thème grec, c'est certain que ça part très vite. J'ai eu le concours il y a deux ans seulement et pourtant, en retombant l'autre jour sur une copie de concours blanc, je me suis demandé comment j'avais fait pour rendre cela. Le thème latin ne me fait pas le même effet, et pourtant j'étais bien meilleur en thème grec.

À l'interne pas de thème, ça règle une partie du problème.