lire de l'ancien français

Prononciation

Mieux vaut rester proche du français moderne que de bafouiller, mais l’effort de prononciation est salué.
Faire attention aux timbres des rimes et à la métrique (cf. diérèse).
Lire l’intro de langue.


A – Voyelles et diphtongues

Attention au « e » muet. Le « e » atone se prononce. Guigemar, 140 : Sa plaie bande fermement.

Diphtongues : réduites au XIIe, en particulier en anglo-normand
Ai = [è]
Oue , eou : [e] (nœud)

U : [u] = Au : [u]

ai (pour les imparfaits faisait, disait) : [è]

oi : [oj]

altre > autre : se prononce [au] (a puis ou)

voyelles et diphtongues suivies d’une consonne nasale sont nasalisées sauf le i et le u. On prononce la voyelle nasalisée et la consonne nasalisée.
Entendre : aujourd'hui, on prononce [ãtãdR], au MA, on prononce : [ãntãndRe]
Bon : [bõn]


B – Consonnes

C suivi d’un e ou i, (ceo) = se prononce [ts]
Suivi d’un h : chevalier : [tš]
Jadis : [dž]

L palatal se prononce comme en italien
Fille : [fiļe]

R roulé, mais ce n’est pas grave si on n’y arrive pas.

Z au bout des mots : vaslez, assez : prononcer [ts]

En principe, toutes les consonnes se prononcent, mais signes d’amuïssements. Ne pas prononcer les s au milieu des mots. Ex : espandu, isle.
Le s et le t en finale des mots sont en voie d’amuïssement, mais on l’entend encore en fin de vers. Attention aux infinitifs du 1er groupe : on entend le r final (amer).