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- Ajonc35Sage
zigmag17 a écrit:Myrcab a écrit:Je viens de m'excuser auprès de la classe. Un élève a pris la parole et a dit "Madame, ne vous excusez pas, on s'est mal comportés et on l'a mérité". Du coup, je pense que je vais rien dire au CDE.
Très bien tes élèves!! L'affaire est certainement close alors!
- MitcindyNiveau 10
Est-ce que l'élève qui a avoué cela fait partie des très pénibles ? Ce serait intéressant de le savoir... Parce que souvent, oui, les pénibles finissent par reconnaitre qu'ils ont abusé, même avec retard...
- MyrcabNiveau 4
Mitcindy a écrit:Est-ce que l'élève qui a avoué cela fait partie des très pénibles ? Ce serait intéressant de le savoir... Parce que souvent, oui, les pénibles finissent par reconnaitre qu'ils ont abusé, même avec retard...
Non. Ce n'est pas un élève pénible. C'est au contraire l'un des plus adorables de la classe. Lundi, l'élève à qui j'avais dit "Ta gueule" était juste à côté de lui et il lui avait dit "en même temps, elle n'a pas tort" quand j'avais dit ça.
- JacqGuide spirituel
Myrcab a écrit:Bonsoir,
Lundi, une classe de 6e, souvent pénible, l'a été encore. Beaucoup de cris, de bruits et de bavardages dans la classe. Lundi, pendant mon cours, ils étaient particulièrement excités et j'ai eu dû mal à les faire taire. Je me suis mise en colère et mes mots ont dépassé ma pensée. J'ai lâché un "Ta gueule !" à un élève particulièrement pénible. Depuis, j'ai des remords et je m'en veux. L'élève en question a déjà commencé à colporter ma gaffe à une collègue qui a essayé tant bien que mal de me défendre. Demain, je compte en parler à mon chef d'établissement pour le tenir au courant. Je suis contractuelle. J'ai peur pour la suite de mon contrat suite à ce malencontreux propos. Je compte aussi dialoguer sur cet incident avec les élèves demain en présentant tout d'abord mes excuses et en expliquant après que nous les profs, on est aussi des êtres humains et que parfois, quand les élèves manquent de respect, on peut parfois déraper et que pour ma part, je m'engage à ne plus déraper de la sorte. Vous pensiez que c'est une bonne idée d'amener la chose comme ça aux élèves ?
Je n'ai pas lu tout le sujet.
Cela m'est arrivé il y a bien longtemps.
C'est sorti tout seul pour une élève particulièrement casse ...... qui me les avait brisées menues pendant toute l'heure.
Immédiatement (à la sortie du cours) je suis allé voir le CPE pour lui rapporter mon écart de langage, j'ai expliqué les conditions et le pourquoi.
Dans l'heure qui suivait (je n'avais pas cours) l'élève a été sortie de cours, emmenée au bureau du CPE où j'étais et à chaud la CPE a retourné la situation en demandant à l'élève d'expliquer ce qu'elle avait fait pour que "M. Jacq X en arrive à tenir ces propos". L'élève, qui voulait porter plainte est ressortie du bureau avec une ou deux heures en punition pour son attitude en classe.
C'est bien d'avoir réglé cela aussi à ta façon et que la classe reconnaisse ses torts. Ils ne sont pas si bêtes que cela, ils savent bien que pour qu'il y ait un tel écart de langage c'est qu'ils ont poussé le bouchon trop loin.
- CathEnchanteur
Je ne vois pas pourquoi tu devrais t'excuser auprès de parents pour quelques chose que tu n'as pas dit à leur enfant.Myrcab a écrit:J'espère juste que le gamin à qui je l'ai dit ne va pas colporter cela à toutes les classes que j'ai dans le collège sinon je suis mal barrée. Si les élèves rapportent ensuite cela aux parents, je vais passer les réunions parents profs à m'excuser au lieu de parler du travail des enfants.
- CathEnchanteur
"Porter plainte" !Jacq a écrit:Myrcab a écrit:Bonsoir,
Lundi, une classe de 6e, souvent pénible, l'a été encore. Beaucoup de cris, de bruits et de bavardages dans la classe. Lundi, pendant mon cours, ils étaient particulièrement excités et j'ai eu dû mal à les faire taire. Je me suis mise en colère et mes mots ont dépassé ma pensée. J'ai lâché un "Ta gueule !" à un élève particulièrement pénible. Depuis, j'ai des remords et je m'en veux. L'élève en question a déjà commencé à colporter ma gaffe à une collègue qui a essayé tant bien que mal de me défendre. Demain, je compte en parler à mon chef d'établissement pour le tenir au courant. Je suis contractuelle. J'ai peur pour la suite de mon contrat suite à ce malencontreux propos. Je compte aussi dialoguer sur cet incident avec les élèves demain en présentant tout d'abord mes excuses et en expliquant après que nous les profs, on est aussi des êtres humains et que parfois, quand les élèves manquent de respect, on peut parfois déraper et que pour ma part, je m'engage à ne plus déraper de la sorte. Vous pensiez que c'est une bonne idée d'amener la chose comme ça aux élèves ?
Je n'ai pas lu tout le sujet.
Cela m'est arrivé il y a bien longtemps.
C'est sorti tout seul pour une élève particulièrement casse ...... qui me les avait brisées menues pendant toute l'heure.
Immédiatement (à la sortie du cours) je suis allé voir le CPE pour lui rapporter mon écart de langage, j'ai expliqué les conditions et le pourquoi.
Dans l'heure qui suivait (je n'avais pas cours) l'élève a été sortie de cours, emmenée au bureau du CPE où j'étais et à chaud la CPE a retourné la situation en demandant à l'élève d'expliquer ce qu'elle avait fait pour que "M. Jacq X en arrive à tenir ces propos". L'élève, qui voulait porter plainte est ressortie du bureau avec une ou deux heures en punition pour son attitude en classe.
C'est bien d'avoir réglé cela aussi à ta façon et que la classe reconnaisse ses torts. Ils ne sont pas si bêtes que cela, ils savent bien que pour qu'il y ait un tel écart de langage c'est qu'ils ont poussé le bouchon trop loin.
- MyrcabNiveau 4
Jacq a écrit:Myrcab a écrit:Bonsoir,
Lundi, une classe de 6e, souvent pénible, l'a été encore. Beaucoup de cris, de bruits et de bavardages dans la classe. Lundi, pendant mon cours, ils étaient particulièrement excités et j'ai eu dû mal à les faire taire. Je me suis mise en colère et mes mots ont dépassé ma pensée. J'ai lâché un "Ta gueule !" à un élève particulièrement pénible. Depuis, j'ai des remords et je m'en veux. L'élève en question a déjà commencé à colporter ma gaffe à une collègue qui a essayé tant bien que mal de me défendre. Demain, je compte en parler à mon chef d'établissement pour le tenir au courant. Je suis contractuelle. J'ai peur pour la suite de mon contrat suite à ce malencontreux propos. Je compte aussi dialoguer sur cet incident avec les élèves demain en présentant tout d'abord mes excuses et en expliquant après que nous les profs, on est aussi des êtres humains et que parfois, quand les élèves manquent de respect, on peut parfois déraper et que pour ma part, je m'engage à ne plus déraper de la sorte. Vous pensiez que c'est une bonne idée d'amener la chose comme ça aux élèves ?
Je n'ai pas lu tout le sujet.
Cela m'est arrivé il y a bien longtemps.
C'est sorti tout seul pour une élève particulièrement casse ...... qui me les avait brisées menues pendant toute l'heure.
Immédiatement (à la sortie du cours) je suis allé voir le CPE pour lui rapporter mon écart de langage, j'ai expliqué les conditions et le pourquoi.
Dans l'heure qui suivait (je n'avais pas cours) l'élève a été sortie de cours, emmenée au bureau du CPE où j'étais et à chaud la CPE a retourné la situation en demandant à l'élève d'expliquer ce qu'elle avait fait pour que "M. Jacq X en arrive à tenir ces propos". L'élève, qui voulait porter plainte est ressortie du bureau avec une ou deux heures en punition pour son attitude en classe.
C'est bien d'avoir réglé cela aussi à ta façon et que la classe reconnaisse ses torts. Ils ne sont pas si bêtes que cela, ils savent bien que pour qu'il y ait un tel écart de langage c'est qu'ils ont poussé le bouchon trop loin.
Hier, le gosse a dit en anglais que je lui avais dit "Ta gueule" . La collègue m'a défendue en disant que j'ai peut-être eu tort d'employer ces mots mais que eux, les élèves, avaient dû être particulièrement chiants pour que ça en arrive là. Je pense que cet élève a surtout repris ce qu'avait dit ma collègue (qui, je le précise, est la tante du gamin à qui j'ai dit "Ta gueule". Elle aurait pu ne pas me défendre devant toute la classe vu que j'ai prononcé ces mots à l'encontre de son neveu).
- mimiNiveau 9
J ai eu un truc similaire par écrit, rien que ça, qui a fait un boucan pas possible avant de faire pschitt.
Le prof de maths envoie sur pro notes un message assez familier alertant sur l absence de travail d'une énorme partie de la classe et sur son comportement général infernal.
Je lui réponds , de façon aussi familière que c'est pareil chez moi et que ces "guignols" qui ne travaillent pas vont se planter en beauté et que je ne pleurerai pas sur leur sort, tout en plaignant sincèrement les élèves sérieux de subir ce carnage.
Sauf que, cette andouille avait en fait envoyé le message initial certes à l équipe, mais aussi...à tous les parents.
Tollé d'une mère qui m en voulait à mort parce que mon chéri mon coeur etc,alerte de la représentante de la CPE ,laquelle adorait casser du prof, bref boucan.
Ca a été pris en main par la Chef qui a reçu les 2 mères dans son bureau( entre-temps , j'avais tout de même dit que mes mots avaient dépassé ma pensée, ce qui n'était nullement le cas).
La chef, donc a repris factuellement notes et rapports concernant cette majorité de gamins, a mis l'accent sur la souffrance réelle des mômes sérieux de la classe en soulignant que j'en étais soucieuse,a démonté totalement la représentante des parents,qui ne savait rien de l'état apocalyptique de la classe et a reconnu n'avoir jamais eu vent d'un ecart de langage de ma part quand j avais eu ses enfants.
Là dessus, ma principale s'est occupée des appréciations de MoncheriMoncoeur, qui disaient toutes ,sur l'année entière que c'était un ...guignol, en termes plus politiquement corrects, évidemment.
La mère est repartie furieuse mais mise devant la réalité du terrain et de son fils et tout s'est arrêté net.
Mais il est clair qu'il faut dans ce cas là le soutien du perdir.
Le prof de maths envoie sur pro notes un message assez familier alertant sur l absence de travail d'une énorme partie de la classe et sur son comportement général infernal.
Je lui réponds , de façon aussi familière que c'est pareil chez moi et que ces "guignols" qui ne travaillent pas vont se planter en beauté et que je ne pleurerai pas sur leur sort, tout en plaignant sincèrement les élèves sérieux de subir ce carnage.
Sauf que, cette andouille avait en fait envoyé le message initial certes à l équipe, mais aussi...à tous les parents.
Tollé d'une mère qui m en voulait à mort parce que mon chéri mon coeur etc,alerte de la représentante de la CPE ,laquelle adorait casser du prof, bref boucan.
Ca a été pris en main par la Chef qui a reçu les 2 mères dans son bureau( entre-temps , j'avais tout de même dit que mes mots avaient dépassé ma pensée, ce qui n'était nullement le cas).
La chef, donc a repris factuellement notes et rapports concernant cette majorité de gamins, a mis l'accent sur la souffrance réelle des mômes sérieux de la classe en soulignant que j'en étais soucieuse,a démonté totalement la représentante des parents,qui ne savait rien de l'état apocalyptique de la classe et a reconnu n'avoir jamais eu vent d'un ecart de langage de ma part quand j avais eu ses enfants.
Là dessus, ma principale s'est occupée des appréciations de MoncheriMoncoeur, qui disaient toutes ,sur l'année entière que c'était un ...guignol, en termes plus politiquement corrects, évidemment.
La mère est repartie furieuse mais mise devant la réalité du terrain et de son fils et tout s'est arrêté net.
Mais il est clair qu'il faut dans ce cas là le soutien du perdir.
- Philomène87Grand sage
@mimi
Alors là je crois que je ne me serais pas embêtée autant. J'aurais refait un mail aux parents "Toutes mes excuses, je croyais m'adresser uniquement à mes collègues." Point barre.
Mais au moins, cet entretien avec le cde a peut-être permis à la mère de prendre conscience de certaines choses...
Alors là je crois que je ne me serais pas embêtée autant. J'aurais refait un mail aux parents "Toutes mes excuses, je croyais m'adresser uniquement à mes collègues." Point barre.
Mais au moins, cet entretien avec le cde a peut-être permis à la mère de prendre conscience de certaines choses...
- mimiNiveau 9
C'était ma prime intention, mais la chef, qui connaissait le pouvoir de nuisance de la représentante avait insisté. Dans le monde magique des faiseurs d'histoires professionnels, les profs n'ont pas le droit d émettre des opinions négatives sur les gamins, même en privé. Biennnnveiiiillllance.
- Philomène87Grand sage
L'avantage c'est qu'au moins elle a eu la vérité.
- CasparProphète
Si tu pouvais également arrêter de penser ce serait mieux, beaucoup plus bienveillant.mimi a écrit:C'était ma prime intention, mais la chef, qui connaissait le pouvoir de nuisance de la représentante avait insisté. Dans le monde magique des faiseurs d'histoires professionnels, les profs n'ont pas le droit d émettre des opinions négatives sur les gamins, même en privé. Biennnnveiiiillllance.
- Mélusine2Niveau 10
Myrcab a écrit:Je viens de m'excuser auprès de la classe. Un élève a pris la parole et a dit "Madame, ne vous excusez pas, on s'est mal comportés et on l'a mérité". Du coup, je pense que je vais rien dire au CDE.
Ah, très bien !
Donc plus besoin de te dire que ça peut arriver de perdre un peu ses nerfs, etc. : voilà un élève bien plus mûr et responsable que bon nombre d'adultes, supposés éducateurs inclus (je pense aux témoignages ci-dessus). Tu devrais donc pouvoir reprendre avec une classe confiante et consciente, excellente nouvelle.
- ReyzundNiveau 6
J'ai également eu un écart de langage avec un élève de 6eme justement, il y a deux mois de ça. Il était extrêmement pénible mais la classe aussi l'était
Je lui avais dit "tu vas t'en prendre une!"
Immédiatement, une fois le cours terminé, je suis allé voir le CPE pour lui en faire part. Il m'a dit que j'avais bien fait de l'en informer.
C'en est resté là, les parents ne m'ont rien dit et l'élève, toujours casse pieds, n'a rien fait de plus.
Je lui avais dit "tu vas t'en prendre une!"
Immédiatement, une fois le cours terminé, je suis allé voir le CPE pour lui en faire part. Il m'a dit que j'avais bien fait de l'en informer.
C'en est resté là, les parents ne m'ont rien dit et l'élève, toujours casse pieds, n'a rien fait de plus.
- MitcindyNiveau 10
Je lui avais dit "tu vas t'en prendre une!"
Rassure-toi, je l'ai pensé très fort plus d'une fois...
Parfois, les choses sortent toutes seules...
La semaine dernière, j'ai fait passé des oraux à mes élèves.
L'un d'eux n'avait visiblement rien préparé mais au tableau, il a été très charmant et amusant dans ses "maigres réponses" en allemand.
Je n'ai pu m'empêcher de conclure avec ironie "avec du charme, ça passe!".
Je l'ai immédiatement regretté quand j'ai entendu des rires dans la classe et un élève s'exclamant d'un air un peu outré " Elle ne m'a jamais dit ça, à moi !"
Rassure-toi, je l'ai pensé très fort plus d'une fois...
Parfois, les choses sortent toutes seules...
La semaine dernière, j'ai fait passé des oraux à mes élèves.
L'un d'eux n'avait visiblement rien préparé mais au tableau, il a été très charmant et amusant dans ses "maigres réponses" en allemand.
Je n'ai pu m'empêcher de conclure avec ironie "avec du charme, ça passe!".
Je l'ai immédiatement regretté quand j'ai entendu des rires dans la classe et un élève s'exclamant d'un air un peu outré " Elle ne m'a jamais dit ça, à moi !"
- eliamEsprit éclairé
Le problème c'est surtout que les élèves prennent tout au premier degré maintenant.
- BaldredSage
Reyzund a écrit:J'ai également eu un écart de langage avec un élève de 6eme justement, il y a deux mois de ça. Il était extrêmement pénible mais la classe aussi l'était
Je lui avais dit "tu vas t'en prendre une!"
Immédiatement, une fois le cours terminé, je suis allé voir le CPE pour lui en faire part. Il m'a dit que j'avais bien fait de l'en informer.
C'en est resté là, les parents ne m'ont rien dit et l'élève, toujours casse pieds, n'a rien fait de plus.
Il faut voir le contexte, mais si je dis : tu vas t'en prendre une" à un élève, il comprendra d'abord qu il s'agit d'une heure de colle, s'il est plus finaud, il entendra l'allusion mais si le mot n'a pas été prononcé ça n'ira pas plus loin.
- User9525Niveau 8
Il y a longtemps déjà, j'avais traité un élève multirécidiviste de "petit con", dans le couloir. Je ne me suis pas excusée, je ne suis pas sûre qu'il le faille. Mais je n'étais pas contractuelle...
Une fois aussi un "ta gueule" à une élève qui m'a répondu la même chose (!) est revenu aux oreilles de la CDE qui m'avait fait remarquer que ça manquait d'exemplarité, mais comme elle ne nous assurait aucun soutien dans aucune circonstance et voulait faire carrière rapidement, cela ne m'a pas vraiment émue. Je l'ai laissée me servir son laïus et c'est tout.
Je trouve que l'exigence d'exemplarité a bon dos dans bien des cas!
Il y a des mots et des attitudes beaucoup plus blessantes qu'un coup de gueule vis-à-vis des élèves.
Et l'honnêteté, je m'y emploie dans les relations individuelles avec les élèves, pas face au groupe. Avec une classe, j'essaie d'utiliser plus l'ironie, la recadrage, la menace de sanction, la sanction aussi. Mais il m'arrive encore de déraper de manière plus ou moins contrôlée: face à un élève qui soupire et traîne des pieds depuis des semaines, sans rien faire, je lui fais remarquer que s'il "se fait ***", moi aussi, à cause de son attitude, justement. Mais j'ai affaire à des grands.
J'ai remarqué aussi que moins on met d'enjeu dans cette relation, plus on maîtrisait la situation, alors peut-être que les classes pourraient comprendre (mais comment ?) qu'un enseignant qui perd son sang-froid est celui qui se préoccupe aussi le plus d'elles, même si c'est maladroit.
Une fois aussi un "ta gueule" à une élève qui m'a répondu la même chose (!) est revenu aux oreilles de la CDE qui m'avait fait remarquer que ça manquait d'exemplarité, mais comme elle ne nous assurait aucun soutien dans aucune circonstance et voulait faire carrière rapidement, cela ne m'a pas vraiment émue. Je l'ai laissée me servir son laïus et c'est tout.
Je trouve que l'exigence d'exemplarité a bon dos dans bien des cas!
Il y a des mots et des attitudes beaucoup plus blessantes qu'un coup de gueule vis-à-vis des élèves.
Et l'honnêteté, je m'y emploie dans les relations individuelles avec les élèves, pas face au groupe. Avec une classe, j'essaie d'utiliser plus l'ironie, la recadrage, la menace de sanction, la sanction aussi. Mais il m'arrive encore de déraper de manière plus ou moins contrôlée: face à un élève qui soupire et traîne des pieds depuis des semaines, sans rien faire, je lui fais remarquer que s'il "se fait ***", moi aussi, à cause de son attitude, justement. Mais j'ai affaire à des grands.
J'ai remarqué aussi que moins on met d'enjeu dans cette relation, plus on maîtrisait la situation, alors peut-être que les classes pourraient comprendre (mais comment ?) qu'un enseignant qui perd son sang-froid est celui qui se préoccupe aussi le plus d'elles, même si c'est maladroit.
- BaldredSage
Shakti a écrit:Il y a longtemps déjà, j'avais traité un élève multirécidiviste de "petit con", dans le couloir. Je ne me suis pas excusée, je ne suis pas sûre qu'il le faille. Mais je n'étais pas contractuelle...
Une fois aussi un "ta gueule" à une élève qui m'a répondu la même chose (!) est revenu aux oreilles de la CDE qui m'avait fait remarquer que ça manquait d'exemplarité, mais comme elle ne nous assurait aucun soutien dans aucune circonstance et voulait faire carrière rapidement, cela ne m'a pas vraiment émue. Je l'ai laissée me servir son laïus et c'est tout.
Je trouve que l'exigence d'exemplarité a bon dos dans bien des cas!
Il y a des mots et des attitudes beaucoup plus blessantes qu'un coup de gueule vis-à-vis des élèves.
Et l'honnêteté, je m'y emploie dans les relations individuelles avec les élèves, pas face au groupe. Avec une classe, j'essaie d'utiliser plus l'ironie, la recadrage, la menace de sanction, la sanction aussi. Mais il m'arrive encore de déraper de manière plus ou moins contrôlée: face à un élève qui soupire et traîne des pieds depuis des semaines, sans rien faire, je lui fais remarquer que s'il "se fait ***", moi aussi, à cause de son attitude, justement. Mais j'ai affaire à des grands.
J'ai remarqué aussi que moins on met d'enjeu dans cette relation, plus on maîtrisait la situation, alors peut-être que les classes pourraient comprendre (mais comment ?) qu'un enseignant qui perd son sang-froid est celui qui se préoccupe aussi le plus d'elles, même si c'est maladroit.
C'est une remarque intéressante, que je formule un peu différemment aux stagiaires, mais c'est bien la même idée :
"Mettre moins d'enjeu" c'est prendre un recul qui permet de mieux maitriser la situation car on y met moins d'émotions, on agit "en prof", au lieu de réagir avec nos affects ( en théorie bien sûr, cette belle distinction reste souvent un idéal...) C'est ce recul qui permet l'humour, la bonne décision au bon moment, et nous évite de perdre le contrôle, à commencer de nous-mêmes.
En revanche ce que tu dis ensuite sur que les classes pourraient comprendre me parait contradictoire. Les élèves, en collège mais sans doute au lycée, souviens-toi de tes réactions d'élèves, s'amusent du prof qui perd son sang-froid, ou cherchent à le pousser à ses limites. Ils n'ont pas à décoder que cette perte de sang-froid serait un signe de leur implication, il n'y verront logiquement que faiblesse. C'est un reproche courant du prof débutant : " pourquoi me font-ils souffrir alors qu'ils devraient comprendre que je veux les aider".
Il y a bien des manières pertinentes d'être prof, chacun choisit le masque qui lui convient, mais cela demande une très grande maitrise de l'abandonner.
- User9525Niveau 8
Comme élève, je n'ai jamais réagi avec un esprit de meute, et hurler avec les loups m'a toujours fait horreur.
Je n'ai pas la solution qui marche à tous les coups mais il me semble qu'on pourrait trouver des moyens pour faire comprendre à des élèves que c'est par souci d'eux que parfois on prend trop à cœur ce qui se passe en cours.
Evidemment attendre une prise de conscience d'un public adolescent sans le travailler au corps est illusoire, et ce n'est pas dans la situation de crise qu'on peut assister à ce miracle!
@Baldred C'est un reproche courant du prof débutant : " pourquoi me font-ils souffrir alors qu'ils devraient comprendre que je veux les aider".
Il y a bien des manières pertinentes d'être prof, chacun choisit le masque qui lui convient, mais cela demande une très grande maitrise de l'abandonner.
Je ne dis pas non plus qu'il faut le reprocher aux élèves, il est évident qu'à court terme, certains adorent s'essayer à nous faire sortir de nos gonds, l'enseignant est un adulte qui sert trop souvent à projeter toutes sortes de frustrations liées aux parents, notamment.
Tu as raison, il faut choisir le masque qui nous est le plus utile, qui nous sied le mieux aussi, et en avoir conscience pour jouer avec également.
Je n'ai pas la solution qui marche à tous les coups mais il me semble qu'on pourrait trouver des moyens pour faire comprendre à des élèves que c'est par souci d'eux que parfois on prend trop à cœur ce qui se passe en cours.
Evidemment attendre une prise de conscience d'un public adolescent sans le travailler au corps est illusoire, et ce n'est pas dans la situation de crise qu'on peut assister à ce miracle!
@Baldred C'est un reproche courant du prof débutant : " pourquoi me font-ils souffrir alors qu'ils devraient comprendre que je veux les aider".
Il y a bien des manières pertinentes d'être prof, chacun choisit le masque qui lui convient, mais cela demande une très grande maitrise de l'abandonner.
Je ne dis pas non plus qu'il faut le reprocher aux élèves, il est évident qu'à court terme, certains adorent s'essayer à nous faire sortir de nos gonds, l'enseignant est un adulte qui sert trop souvent à projeter toutes sortes de frustrations liées aux parents, notamment.
Tu as raison, il faut choisir le masque qui nous est le plus utile, qui nous sied le mieux aussi, et en avoir conscience pour jouer avec également.
- kioupsPBTHabitué du forum
Il y a quelques années, avec une classe de 3ème. Une petite classe, une vingtaine d'élèves, très bonne ambiance. On devait être en avril-mai. J'avais dû faire une ou deux remarques à cet élève depuis le début de l'heure. Il parle à nouveau. Je dis : "Quentin !" (je ne sais plus son prénom) Il se tait et là, un tout petit "ta gueule" sort de ma bouche, mes mots ont littéralement dépassé ma pensée. L'élève me sort : "ça, c'est fait." On est partis dans un fou rire, je me suis senti un peu bête.
_________________
- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- mimiNiveau 9
Le " ta gueule", parfaitement intentionnel, ça m'est arrivé une fois face à un môme totalement psy,qui présentait des troubles du comportement apocalyptiques ( incapable de rester assis, soliloques à voix haute,découpage de cheveux des voisines devant etc) .
Ca a tellement choqué le pauvre garçon qu il s'est immédiatement auto exclu, au grand soulagement decla classe.
Curieusement, j'ai eu la paix ensuite avec lui. Peu de temps après, il a été viré, heureusement.
Ca a tellement choqué le pauvre garçon qu il s'est immédiatement auto exclu, au grand soulagement decla classe.
Curieusement, j'ai eu la paix ensuite avec lui. Peu de temps après, il a été viré, heureusement.
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- Lycée technique de Cagliari : l'enseignante Maria Grazia Argiolas condamnée à 700€ d'amende pour de graves propos homophobes envers un élève.
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- Marmande : un professeur accusé de violences envers un élève
- Exclusion élève : peut-on demander à ne plus avoir un élève terrible en classe ?
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