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- InvitéeLoChaHabitué du forum
Je sors de mon entretien avec mon CDE pour la signature de ma note administrative. Je suis une prof très sérieuse mais j’ai des problèmes de gestion de classe. Des parents se sont plaints. Bizarrement, lors de réunions parents profs , aucun ne m’a rien dit. Cela me conforte dans mon désir d’aller voir ailleurs…
Mon lycée est calme mais je connais ces soucis depuis 17 années.Je lis les très bons conseils donnés ici mais n’arrive pas à les appliquer.
Mes élèves bavardent (pas d’insolence) et peuvent s’interpeller. Ils n’ont pas l’habitude de lever la main. Je passe mon temps à leur demander le silence. Ils n’arrivent pas à se concentrer sur un travail.
J’ai 4 classes. Une Première S où ça va sauf le jeudi après midi. La Seconde commence à prendre ses aises. Les deux autres , c’est dur aussi.
Je n'ai pas de problèmes relationnelles avec les élèves. Ils m'apprécient en général.
Au bout d’un moment je me laisse déborder et je ne sais plus trop ce qu’on doit accepter ou pas.
Peut on avoir un silence total ? (ou du moins des bavardages liés au boulot)
Je crains que ce soit ma nature et que jamais je n’y arriverai. C’est écrit sur ma figure : « gentille » et donc c’est foutu.
Au début de l'année, ils sont calmes ( enfin les Seconde) et je me montre trop douce .
Je vais demander à aller voir une collègue d’un autre établissement pour suivre un ou deux de ses cours et lui demander conseils.
Ce soir, j’ai donné un travail supplémentaire à deux élèves de Première.
Je vais devoir en arriver là : punition pour bavardage, punition pour travail non fait… Mais cela va être difficile de redresser la barre.
Mon Cde a été gentil et m’a dit que c’était bien que je sois consciente de mes problèmes et m’a dit d’essayer des choses.Mais depuis, mon moral est bas car cela dure depuis trop longtemps et je dois vraiment être une très mauvaise "élève" pour ne pas réussir à changer les choses!.
Je sais que c’est un énième post sur ces soucis-là. Je vais relire les posts à ce sujet.
Mon lycée est calme mais je connais ces soucis depuis 17 années.Je lis les très bons conseils donnés ici mais n’arrive pas à les appliquer.
Mes élèves bavardent (pas d’insolence) et peuvent s’interpeller. Ils n’ont pas l’habitude de lever la main. Je passe mon temps à leur demander le silence. Ils n’arrivent pas à se concentrer sur un travail.
J’ai 4 classes. Une Première S où ça va sauf le jeudi après midi. La Seconde commence à prendre ses aises. Les deux autres , c’est dur aussi.
Je n'ai pas de problèmes relationnelles avec les élèves. Ils m'apprécient en général.
Au bout d’un moment je me laisse déborder et je ne sais plus trop ce qu’on doit accepter ou pas.
Peut on avoir un silence total ? (ou du moins des bavardages liés au boulot)
Je crains que ce soit ma nature et que jamais je n’y arriverai. C’est écrit sur ma figure : « gentille » et donc c’est foutu.
Au début de l'année, ils sont calmes ( enfin les Seconde) et je me montre trop douce .
Je vais demander à aller voir une collègue d’un autre établissement pour suivre un ou deux de ses cours et lui demander conseils.
Ce soir, j’ai donné un travail supplémentaire à deux élèves de Première.
Je vais devoir en arriver là : punition pour bavardage, punition pour travail non fait… Mais cela va être difficile de redresser la barre.
Mon Cde a été gentil et m’a dit que c’était bien que je sois consciente de mes problèmes et m’a dit d’essayer des choses.Mais depuis, mon moral est bas car cela dure depuis trop longtemps et je dois vraiment être une très mauvaise "élève" pour ne pas réussir à changer les choses!.
Je sais que c’est un énième post sur ces soucis-là. Je vais relire les posts à ce sujet.
- MariouskaNiveau 1
Bonsoir Lorine,
J'aimerais pouvoir te donner une recette imparable pour la gestion de classe, malheureusement je pense que cela dépend beaucoup de son propre positionnement intérieur. Ce que je veux dire par là, c'est que si tu n'es pas sûre de toi et des tes attentes face aux élèves, il sera toujours plus compliqué de maintenir une ambiance de travail correcte. Les élèves doivent savoir et sentir où se trouvent les limites avec toi pour pouvoir les respecter. Si les limites sont floues, leur comportement le sera en conséquence. Je suis encore débutante du haut de mes 3 / 4 ans d'expérience mais j'ai appris que le jour où j'en ai eu marre du bruit, marre de marcher sur des oeufs dans ma propre classe, il s'est opéré un changement dans ma pratique. Je suis devenue un peu "méchante", je n'ai plus cherché à me faire apprécier des élèves (ce que je faisais inconsciemment ).
Je sais que je ne t'aide pas vraiment mais tout ça pour dire qu'il n'est pas impossible de changer tout ça et d'améliorer, doucement, tranquillement, la situation.
J'aimerais pouvoir te donner une recette imparable pour la gestion de classe, malheureusement je pense que cela dépend beaucoup de son propre positionnement intérieur. Ce que je veux dire par là, c'est que si tu n'es pas sûre de toi et des tes attentes face aux élèves, il sera toujours plus compliqué de maintenir une ambiance de travail correcte. Les élèves doivent savoir et sentir où se trouvent les limites avec toi pour pouvoir les respecter. Si les limites sont floues, leur comportement le sera en conséquence. Je suis encore débutante du haut de mes 3 / 4 ans d'expérience mais j'ai appris que le jour où j'en ai eu marre du bruit, marre de marcher sur des oeufs dans ma propre classe, il s'est opéré un changement dans ma pratique. Je suis devenue un peu "méchante", je n'ai plus cherché à me faire apprécier des élèves (ce que je faisais inconsciemment ).
Je sais que je ne t'aide pas vraiment mais tout ça pour dire qu'il n'est pas impossible de changer tout ça et d'améliorer, doucement, tranquillement, la situation.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lorine a écrit:Je crains que ce soit ma nature et que jamais je n’y arriverai. C’est écrit sur ma figure : « gentille » et donc c’est foutu.
Ta figure est-elle seule à le dire ? Tes actes n'y sont-ils pour rien ?
Lorine a écrit:Je vais devoir en arriver là : punition pour bavardage, punition pour travail non fait… Mais cela va être difficile de redresser la barre.
C'est-à-dire que tu ne le faisais pas avant ? Mais c'est la base !
Lorine a écrit:Peut on avoir un silence total ?
Oui.
Lorine a écrit:
Je vais demander à aller voir une collègue d’un autre établissement pour suivre un ou deux de ses cours et lui demander conseils.
Assister à des cours est une excellente idée. Rien de plus formateur je trouve. J'aime bien aller voir les cours de mes collègues. C'est sans conséquences sur l'autorité.
Lorine a écrit:Des parents se sont plaints.
Il faut les envoyer bouler. Leur réaction peut être le signe qu'un truc ne va pas : il n'empêche que le problème vient de l'élève, voire de l'éducation qu'il a reçu, avant de venir du professeur. Alors, on bosse sur notre autorité, ça d'accord, par pragmatisme, parce qu'il faut bien survivre ; mais ça ne regarde pas les parents, on ne leur doit aucune excuse, l'effort qu'on fait n'est pas un dû. Surtout au lycée. Merdre quoi ! Quand on choisit d'aller au lycée, ce n'est pas pour bavarder pendant les cours.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Merci Mariouska.
Je pense que j'ai pris cette habitude de "bruit" finalement.Je ne sens pas le moment où ça dérape bien que je pense être aux aguets. Ca dérape petit à petit sans que j'y prete trop attention. Et après "paf", ça devient difficile surtout pour les Seconde qui arrivent très calmes en septembre .
Les Premières et Terminale se connaissent (ou me connaissent) , et sont déjà très à l'aise à leur arrivée en septembre. Le travail de discipline est alors sans doute trop insurmontable pour moi. Il faut leur apprendre à bosser seule, s'écouter, lever la main, ne pas s'interpeller... Ils ont pris ces mauvaises habitudes avec d'autres profs ou par ma réputation.
J'ai fait une formation pour me "rebooster". Je vais relire les conseils et les livres conseillés.
Je vais déjà prendre des mesures mais je doute que ce ne soit pas trop tard.
Je pense que j'ai pris cette habitude de "bruit" finalement.Je ne sens pas le moment où ça dérape bien que je pense être aux aguets. Ca dérape petit à petit sans que j'y prete trop attention. Et après "paf", ça devient difficile surtout pour les Seconde qui arrivent très calmes en septembre .
Les Premières et Terminale se connaissent (ou me connaissent) , et sont déjà très à l'aise à leur arrivée en septembre. Le travail de discipline est alors sans doute trop insurmontable pour moi. Il faut leur apprendre à bosser seule, s'écouter, lever la main, ne pas s'interpeller... Ils ont pris ces mauvaises habitudes avec d'autres profs ou par ma réputation.
J'ai fait une formation pour me "rebooster". Je vais relire les conseils et les livres conseillés.
Je vais déjà prendre des mesures mais je doute que ce ne soit pas trop tard.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Sylvain : je pense bien sur que mes actes et ma posture y sont pour quelque chose. Mais il faudrait que je demande à quelqu'un comment il me perçoit en cours.
J'ai souvent cru que le silence total était impossible à avoir. C'est sans doute pour ça j'ai baissé les armes assez vite.
Une année, j'avais une classe sympa mais qui parlait entre eux pendant les exercices. Je pensais arriver le lendemain en menaçant d'une punition le premier qui parlait.J'ai demandé conseil à deux collègues qui m'ont dit de plutot leur parler et les autoriser à chuchoter mais ne pas punir .
J'ai souvent cru que le silence total était impossible à avoir. C'est sans doute pour ça j'ai baissé les armes assez vite.
Une année, j'avais une classe sympa mais qui parlait entre eux pendant les exercices. Je pensais arriver le lendemain en menaçant d'une punition le premier qui parlait.J'ai demandé conseil à deux collègues qui m'ont dit de plutot leur parler et les autoriser à chuchoter mais ne pas punir .
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Non, le silence total peut s'obtenir avec la plupart des classes. Je l'affirme parce que ma tutrice avait un silence proche de l'absolu avec des classes qui faisaient perdre la boule à tout l'établissement.
Si tu as un collègue en qui tu as confiance et dont tu respectes la pratique, je pense que ça peut être une bonne idée que de lui demander de venir dans ton cours. Si tu as peur pour ton autorité, va d'abord dans le sien.
Il ne faut pas attendre le lendemain. Cette attitude n'est pas convenable : un avertissement suffit, ensuite il faut punir.
Je te conseillerais bien aussi de lire les messages de Kero sur ce forum. Très instructifs et plutôt encourageants pour ceux qui ont compris dès leurs premiers cours qu'ils ne feraient jamais partie de la race des professeurs qui en imposent en claquant des doigts.
Si tu as un collègue en qui tu as confiance et dont tu respectes la pratique, je pense que ça peut être une bonne idée que de lui demander de venir dans ton cours. Si tu as peur pour ton autorité, va d'abord dans le sien.
Lorine a écrit:Une année, j'avais une classe sympa mais qui parlait entre eux pendant les exercices. Je pensais arriver le lendemain en menaçant d'une punition le premier qui parlait.
Il ne faut pas attendre le lendemain. Cette attitude n'est pas convenable : un avertissement suffit, ensuite il faut punir.
Je te conseillerais bien aussi de lire les messages de Kero sur ce forum. Très instructifs et plutôt encourageants pour ceux qui ont compris dès leurs premiers cours qu'ils ne feraient jamais partie de la race des professeurs qui en imposent en claquant des doigts.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
J'irai voir ma collègue plutôt qu'elle vienne me voir car pour mon autorité cela sera mieux.
je sais que mes collègues ne punissent pas : ils ne donnent pas de travail supplémentaire, rarement des colles ou des avertissements....Quand je parle à mes collègues de donner punitions, ils me disent que cela ne sert à rien, qu'ils sont grands. Mon lycée privilégie le dialogue avec l'élève.
Il y a de quoi être perdu parfois.
je sais que mes collègues ne punissent pas : ils ne donnent pas de travail supplémentaire, rarement des colles ou des avertissements....Quand je parle à mes collègues de donner punitions, ils me disent que cela ne sert à rien, qu'ils sont grands. Mon lycée privilégie le dialogue avec l'élève.
Il y a de quoi être perdu parfois.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lorine a écrit:je sais que mes collègues ne punissent pas : ils ne donnent pas de travail supplémentaire, rarement des colles ou des avertissements....Quand je parle à mes collègues de donner punitions, ils me disent que cela ne sert à rien, qu'ils sont grands. Mon lycée privilégie le dialogue avec l'élève.
Il y a de quoi être perdu parfois.
C'est pourtant très simple : puisque toi, tu n'y arrives pas sans punir, il faut punir. Il n'y a rien de honteux à cela.
Il y a mille façons d'expliquer cette facilité des collègues. Au pif : jadis, ils faisaient payer très cher le moindre le bavardage, la Rumeur s'est emparée de ce fait, et depuis nul ne vient devant eux sans frémir ?
- LaverdureEmpereur
Lorine a écrit:
Mon lycée est calme mais je connais ces soucis depuis 17 années.Je lis les très bons conseils donnés ici mais n’arrive pas à les appliquer.
Qu'est-ce qui fait que tu ne parviens pas à appliquer les conseils que tu lis ?
Pour ce qui concerne le silence total dans la classe, je pense que ça dépend des classes et de l'enseignant : j'apprécie d'avoir le silence quand je parle mais lorsque je lance mes élèves sur une activité ou un exercice, j'autorise les communications (à voix basse) quand elles concernent l'activité ou l'exercice. Dès que ça devient trop fort ou que ça dévie, j'interviens.
_________________
- Dadoo33Grand sage
😱 J'hallucine. Je suis en lycée et je punis et je colle rarement mais je colle. N'écoute pas tes collègues.
Ils sont en lycée mais ça reste des gosses. Pour certains,franchement, je ne vois pas de différence avec les collégiens
Edit: tout pareil que Laverdure
Ils sont en lycée mais ça reste des gosses. Pour certains,franchement, je ne vois pas de différence avec les collégiens
Edit: tout pareil que Laverdure
- LaverdureEmpereur
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Lorine a écrit:je sais que mes collègues ne punissent pas : ils ne donnent pas de travail supplémentaire, rarement des colles ou des avertissements....Quand je parle à mes collègues de donner punitions, ils me disent que cela ne sert à rien, qu'ils sont grands. Mon lycée privilégie le dialogue avec l'élève.
Il y a de quoi être perdu parfois.
C'est pourtant très simple : puisque toi, tu n'y arrives pas sans punir, il faut punir. Il n'y a rien de honteux à cela.
Il n'y a pas qu'une seule façon de punir et la façon dont tu interviens quand il y a un "problème" (quel qu'il soit) dépend de tes classes et de toi.
_________________
- User20401Vénérable
Pareil ici. Il y a toujours un bruit de fond en activité. J'aime bien qu'ils s'entraident et communiquent. Par contre quand ça monte trop, je les fais baisser d'un ton. Et si ça ne marche pas (avec les classes plus difficiles), l'activité suivante est à faire individuellement et je punis le premier qui parle. Ca me permet de re-poser mon autorité (et de reposer mes oreilles !).Laverdure a écrit:Lorine a écrit:
Mon lycée est calme mais je connais ces soucis depuis 17 années.Je lis les très bons conseils donnés ici mais n’arrive pas à les appliquer.
Qu'est-ce qui fait que tu ne parviens pas à appliquer les conseils que tu lis ?
Pour ce qui concerne le silence total dans la classe, je pense que ça dépend des classes et de l'enseignant : j'apprécie d'avoir le silence quand je parle mais lorsque je lance mes élèves sur une activité ou un exercice, j'autorise les communications (à voix basse) quand elles concernent l'activité ou l'exercice. Dès que ça devient trop fort ou que ça dévie, j'interviens.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Surement parce que mes collègues ne sanctionnant pas(enfin je pense) , ils y arrivent autrement. Les élèves n'étant pas habitués à un silence strict (enfin je pense aussi) avec les autres profs, je me dis que cela va être impossible.Laverdure a écrit:Lorine a écrit:
Mon lycée est calme mais je connais ces soucis depuis 17 années.Je lis les très bons conseils donnés ici mais n’arrive pas à les appliquer.
Qu'est-ce qui fait que tu ne parviens pas à appliquer les conseils que tu lis ?
Pour ce qui concerne le silence total dans la classe, je pense que ça dépend des classes et de l'enseignant : j'apprécie d'avoir le silence quand je parle mais lorsque je lance mes élèves sur une activité ou un exercice, j'autorise les communications (à voix basse) quand elles concernent l'activité ou l'exercice. Dès que ça devient trop fort ou que ça dévie, j'interviens.
En début d'année, quand je donne un exercice, ils le font tous mais certains parlent pour s'aider.Je pense que je devrais déjà leur dire de se taire car je ne les ai pas autorisés à parler. mais une prof que j'ai été voir il y a quelques années, ne disait rien, les laissait chuchoter .Alors, moi je me dis que ce n'est pas grave car ils s'entraident. Mais peut etre que déjà là, ce n'est pas un signe d'autorité?
Après je n'y arrive pas car ayant été laxiste longtemps, j'ai pris de mauvaises habitudes et c'est dur de changer et les élèves étant sages en début d'année, je ne vois pas là où ils peuvent me tester
- ditaNeoprof expérimenté
Il est toujours possible de redresser la barre.
Je ne suis pas d'accord avec Sylvain, me semble-t-il : assister à des cours de collègues, oui, ça peut être formateur, mais que vont croire les élèves ? Ca risque de te coller une étiquette de prof en difficulté.
Méfie-toi de la placardisation : la médisance des parents, un CDE qui ne veut pas faire de vagues, et adieu les classes de S !
Tu as raison de penser au prochain début d'année, mais concrètement, arrives-tu à faire cours dans des conditions acceptables pour l'instant ?
Surtout, préserve-toi et ne te compare pas à tes collègues.
Je ne suis pas d'accord avec Sylvain, me semble-t-il : assister à des cours de collègues, oui, ça peut être formateur, mais que vont croire les élèves ? Ca risque de te coller une étiquette de prof en difficulté.
Méfie-toi de la placardisation : la médisance des parents, un CDE qui ne veut pas faire de vagues, et adieu les classes de S !
Tu as raison de penser au prochain début d'année, mais concrètement, arrives-tu à faire cours dans des conditions acceptables pour l'instant ?
Surtout, préserve-toi et ne te compare pas à tes collègues.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Je pense aller dans un autre établissement.dita a écrit: Il est toujours possible de redresser la barre.
Je ne suis pas d'accord avec Sylvain, me semble-t-il : assister à des cours de collègues, oui, ça peut être formateur, mais que vont croire les élèves ? Ca risque de te coller une étiquette de prof en difficulté.
Méfie-toi de la placardisation : la médisance des parents, un CDE qui ne veut pas faire de vagues, et adieu les classes de S !
Tu as raison de penser au prochain début d'année, mais concrètement, arrives-tu à faire cours dans des conditions acceptables pour l'instant ?
Surtout, préserve-toi et ne te compare pas à tes collègues.
Non, je ne supporte plus ces conditions.
Je vais déjà essayer d’améliorer les choses en Seconde et en Première ES en punissant (travail à faire et en convoquant des parents après les vacances comme me l'a suggéré le CDE) mais je sais que je n'aurai pas le silence absolu après 6 mois .
Je prendrai des mesures en septembre pour avoir ce silence
- InvitéeLoChaHabitué du forum
J'ai lu les conseils de Kero sur quelques posts : très instructifs.
- virtualJBgirlNiveau 1
Bonjour Lorine,
Il me vient à l'esprit ce que j'ai récemment travaillé en formation sur la discipline positive (voir par ici http://www.disciplinepositive.fr/?page_id=1520) - qui a été une révélation pour moi et que je m'efforce d'appliquer de temps en temps : la recherche de solutions.
Point de départ: à mon avis, tu ne dois pas rester seule, la prof, face à ce problème, et tu ne dois pas y apporter, seule, des solutions, dans l'esprit de 'mater' un bavardage. Tu peux y intégrer les élèves, qui t'apprécient en plus, et les intégrer à une recherche de solutions. Tu leur présentes le problème (le bavardage), ils (ou plutôt 'vous', tous ensemble) réfléchissez aux conséquences que cela entraîne sur le cours, et aux causes de ce bavardage (là est peut-être le passage délicat si tu le prends comme un aveu de faiblesse et comme un reproche que te feraient les élèves, mais je crois que cela peut être envisager comme un dialogue très bienveillant et constructif). Une fois le problème clarifié, chacun peut proposer des solutions: à noter au tableau sans ajouter de commentaire. Dernière phase: on discute de la pertinence et le l'efficacité potentielle de chaque solution, on en retient une ou deux, que tout le monde s'engage à mettre en pratique (et dans cet esprit, tout le monde est solidaire), tout en se donnant une échéance (une semaine, par exemple) pour faire un bilan du problème. Si le problème resurgit avant l'échéance, on s'autorise une pause pour un rappel aux engagements pris.
Cette solution, qui peut paraître à certains un peu bisounours, a pour elle beaucoup d'avantages: elle repose sur le dialogue franc, honnête et bienveillant; elle fédère un groupe autour d'un objectif; elle facilite la verbalisation des problèmes et désamorce les crispations; elle responsabilise chaque acteur. Ce n'est pas la solution miracle, mais elle mérite d'être tentée, et peut-être réajustée si elle ne fonctionne pas tout de suite.
Et je suis certaine que dans les solutions proposées, certains élèves envisageront sans problème l'augmentation des punitions! Lorsqu'il y a défaut de punitions de la part d'un enseignant, les élèves le repèrent tout de suite (et admettent aussi en profiter!) tout en avouant objectivement qu'ils auraient besoin d'être davantage sanctionnés... ;-)
Il me vient à l'esprit ce que j'ai récemment travaillé en formation sur la discipline positive (voir par ici http://www.disciplinepositive.fr/?page_id=1520) - qui a été une révélation pour moi et que je m'efforce d'appliquer de temps en temps : la recherche de solutions.
Point de départ: à mon avis, tu ne dois pas rester seule, la prof, face à ce problème, et tu ne dois pas y apporter, seule, des solutions, dans l'esprit de 'mater' un bavardage. Tu peux y intégrer les élèves, qui t'apprécient en plus, et les intégrer à une recherche de solutions. Tu leur présentes le problème (le bavardage), ils (ou plutôt 'vous', tous ensemble) réfléchissez aux conséquences que cela entraîne sur le cours, et aux causes de ce bavardage (là est peut-être le passage délicat si tu le prends comme un aveu de faiblesse et comme un reproche que te feraient les élèves, mais je crois que cela peut être envisager comme un dialogue très bienveillant et constructif). Une fois le problème clarifié, chacun peut proposer des solutions: à noter au tableau sans ajouter de commentaire. Dernière phase: on discute de la pertinence et le l'efficacité potentielle de chaque solution, on en retient une ou deux, que tout le monde s'engage à mettre en pratique (et dans cet esprit, tout le monde est solidaire), tout en se donnant une échéance (une semaine, par exemple) pour faire un bilan du problème. Si le problème resurgit avant l'échéance, on s'autorise une pause pour un rappel aux engagements pris.
Cette solution, qui peut paraître à certains un peu bisounours, a pour elle beaucoup d'avantages: elle repose sur le dialogue franc, honnête et bienveillant; elle fédère un groupe autour d'un objectif; elle facilite la verbalisation des problèmes et désamorce les crispations; elle responsabilise chaque acteur. Ce n'est pas la solution miracle, mais elle mérite d'être tentée, et peut-être réajustée si elle ne fonctionne pas tout de suite.
Et je suis certaine que dans les solutions proposées, certains élèves envisageront sans problème l'augmentation des punitions! Lorsqu'il y a défaut de punitions de la part d'un enseignant, les élèves le repèrent tout de suite (et admettent aussi en profiter!) tout en avouant objectivement qu'ils auraient besoin d'être davantage sanctionnés... ;-)
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Merci Virtualjbgirl: j'irai voir ton lien.
Mon formateur nous a parlé aussi de ça. En cas de conflit, réunir les élèves dans une autre salle et faire ce que tu as écrit( il faut que je relise mes notes).
Je ne suis pas certaine que je vais l'appliquer car la situation ne mérite peut être pas d 'en arriver jusque là.Mais elle est intéressante.
Mon formateur nous a parlé aussi de ça. En cas de conflit, réunir les élèves dans une autre salle et faire ce que tu as écrit( il faut que je relise mes notes).
Je ne suis pas certaine que je vais l'appliquer car la situation ne mérite peut être pas d 'en arriver jusque là.Mais elle est intéressante.
- virtualJBgirlNiveau 1
Si elle te gêne et gêne les élèves, ça peut être pertinent. Même s'il n'y a pas conflit ici, même si ça ne te paraît pas une situation critique, le cours n'est manifestement pas aussi efficace que tu le souhaiterais...
- roxanneOracle
Tu dis que tu n'as pas de conflits avec eux, donc je serai toi, surtout en première , je mettrais les cartes sur tables. Il y a trop de bavardages, je pensais pouvoir vous faire confiance, donc on va remettre les choses au point , punition, un peu d'exercices vous fera le plus grand bien. En lycée l'humour fonctionne aussi.
- User5899Demi-dieu
Lorine a écrit:Je sors de mon entretien avec mon CDE pour la signature de ma note administrative. Je suis une prof très sérieuse mais j’ai des problèmes de gestion de classe. Des parents se sont plaints. Bizarrement, lors de réunions parents profs , aucun ne m’a rien dit. Cela me conforte dans mon désir d’aller voir ailleurs…
Mon lycée est calme mais je connais ces soucis depuis 17 années.Je lis les très bons conseils donnés ici mais n’arrive pas à les appliquer.
Mes élèves bavardent (pas d’insolence) et peuvent s’interpeller. Ils n’ont pas l’habitude de lever la main. Je passe mon temps à leur demander le silence. Ils n’arrivent pas à se concentrer sur un travail.
J’ai 4 classes. Une Première S où ça va sauf le jeudi après midi. La Seconde commence à prendre ses aises. Les deux autres , c’est dur aussi.
Je n'ai pas de problèmes relationnelles avec les élèves. Ils m'apprécient en général.
Au bout d’un moment je me laisse déborder et je ne sais plus trop ce qu’on doit accepter ou pas.
Peut on avoir un silence total ? (ou du moins des bavardages liés au boulot)
Je crains que ce soit ma nature et que jamais je n’y arriverai. C’est écrit sur ma figure : « gentille » et donc c’est foutu.
Au début de l'année, ils sont calmes ( enfin les Seconde) et je me montre trop douce .
Je vais demander à aller voir une collègue d’un autre établissement pour suivre un ou deux de ses cours et lui demander conseils.
Ce soir, j’ai donné un travail supplémentaire à deux élèves de Première.
Je vais devoir en arriver là : punition pour bavardage, punition pour travail non fait… Mais cela va être difficile de redresser la barre.
Mon Cde a été gentil et m’a dit que c’était bien que je sois consciente de mes problèmes et m’a dit d’essayer des choses.Mais depuis, mon moral est bas car cela dure depuis trop longtemps et je dois vraiment être une très mauvaise "élève" pour ne pas réussir à changer les choses!.
Je sais que c’est un énième post sur ces soucis-là. Je vais relire les posts à ce sujet.
Deux choses. D'abord, votre propre perception : est-ce que c'est désagréable ? Pénible ? Insupportable ? Acceptable ? Parfois, entre deux collègues, le seuil n'est pas identique.
Ensuite et enfin, les parents qui se plaignent. Renvoi dans les cordes : qu'ils éduquent leurs gosses. Dans ma nouvelle première, bien gentille mais qui n'a rien fait entre juin dernier mon arrivée en janvier sauf une fiche biographique sur La Fontaine ( ), on m'explique que oui, l'an dernier, ils avaient des cours mais que c'était le boxon... Déjà, je découvre que l'un de mes collègues de lettres a le boxon en cours :shock: Et ensuite, que veulent-ils ? Que je les plaigne d'avoir mis le souk et, aujourd'hui, d'être terriblement en retard ?
- Tatane78Niveau 4
J'ai lu quelques posts dont celui, condescendant, de Sylvain et je pense que certains enseignants ici n'ont pas fait l'expérience d'une classe réellement difficile dans un collège REP ou REP+ de région parisienne.
Certaines classes sont quasiment ingerables à certaines heures, peu importe l'enseignant et son positionnement. Certains collègues qui ont 30 ans de métier n'y arrivent pas.
Donnez-moi une classe de 6eme à Saint-Germain et un débutant la maintient silencieuse, ça ne demande aucun effort, aucune stratégie pédagogique...
Il m'est arrivé de n'avoir pas à gérer une classe tout simplement parce qu'elle ne le nécessitait pas. Les élèves étaient naturellement silencieux. Facile!
À l'inverse, c'était parfois déjà une victoire quand dans un collège très dur en REP les 3eme sortaient tous une feuille et un stylo...
Par ailleurs, le silence absolu n'est pas forcément nécessaire. L'essentiel est de s'assurer que ça ne dégénère pas et que tous les élèves ont EFFECTIVEMENT travaillé pendant l'heure.
Certaines classes sont quasiment ingerables à certaines heures, peu importe l'enseignant et son positionnement. Certains collègues qui ont 30 ans de métier n'y arrivent pas.
Donnez-moi une classe de 6eme à Saint-Germain et un débutant la maintient silencieuse, ça ne demande aucun effort, aucune stratégie pédagogique...
Il m'est arrivé de n'avoir pas à gérer une classe tout simplement parce qu'elle ne le nécessitait pas. Les élèves étaient naturellement silencieux. Facile!
À l'inverse, c'était parfois déjà une victoire quand dans un collège très dur en REP les 3eme sortaient tous une feuille et un stylo...
Par ailleurs, le silence absolu n'est pas forcément nécessaire. L'essentiel est de s'assurer que ça ne dégénère pas et que tous les élèves ont EFFECTIVEMENT travaillé pendant l'heure.
- Tatane78Niveau 4
J'ajoute que certains enfants sont élevés dans le bruit (télévision allumée en permanence, petits frères et soeurs gambadant...). Le silence est même pour eux angoissant. Combien de fois ai-je vu un élève rompre le silence par un: "WESH, y a pas un bruit monsieur!"
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Les bavardages peuvent me gêner ou pas. Ca dépend de mon état d'esprit , de fatigue.
Je discutais à l'instant avec une collègue de français. Elle réussit à s'imposer sans sanctions car elle a un mauvais caractère. Je veux bien croire que les élèves la craignent
Je discutais à l'instant avec une collègue de français. Elle réussit à s'imposer sans sanctions car elle a un mauvais caractère. Je veux bien croire que les élèves la craignent
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Tatane78 a écrit:J'ai lu quelques posts dont celui, condescendant, de Sylvain et je pense que certains enseignants ici n'ont pas fait l'expérience d'une classe réellement difficile dans un collège REP ou REP+ de région parisienne.
Il faudra m'expliquer ce que mon message a de condescendant.
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