- Philippus magisterNiveau 7
Bonjour à tous,
j'enseigne au lycée les LCA. Après mille et une tractations - que j'épargne à tous mes lecteurs - on m'a mis 3h de latin consécutives en 1ere le mercredi après-midi (sympa...) les 6 élèves sont gentils et assidus malgré tout, mais ne font pas le travail maison (dérisoire à mes yeux) que je donne d'une fois sur l'autre (une déclinaison ou un verbe à apprendre ou un ou deux exercices, ou encore quelques mots de vocabulaire). Il est visiblement préconisé de ne rien donner à faire à la maison (comme au primaire...)ça serait bien qu'on mette en commun nos idées sur la question. Je ne sais pas sur quoi les évaluer...
salvete!
j'enseigne au lycée les LCA. Après mille et une tractations - que j'épargne à tous mes lecteurs - on m'a mis 3h de latin consécutives en 1ere le mercredi après-midi (sympa...) les 6 élèves sont gentils et assidus malgré tout, mais ne font pas le travail maison (dérisoire à mes yeux) que je donne d'une fois sur l'autre (une déclinaison ou un verbe à apprendre ou un ou deux exercices, ou encore quelques mots de vocabulaire). Il est visiblement préconisé de ne rien donner à faire à la maison (comme au primaire...)ça serait bien qu'on mette en commun nos idées sur la question. Je ne sais pas sur quoi les évaluer...
salvete!
- AscagneGrand sage
Bonjour, @Philippus magister.
Courage pour les trois heures consécutives. Je suis passé par là avec des élèves très réticents ou blasés dans l'ensemble, ça a été difficile à gérer mais c'est hélas courant (j'ai la chance d'avoir du 2h+1h dans le lycée où je suis actuellement). En revanche, à l'époque, il y avait encore l'épreuve orale au bac et cette échéance m'avait aidé à faire passer la pilule au groupe de 1re/terminale.
Je ne vois pas trop où tu as vu/entendu de telles préconisations. À la réunion avec l'inspection, j'ai entendu une horreur que je ne puis pas décemment appliquer (nous étions incités à noter à partir de la moyenne voire plus tous les élèves pour compenser la disparition des points bonus, ce qui m'est impossible face à mes élèves touristes qui ne font quasiment rien en LCA et qui gribouillent des graffitis dans leur "cahier de grec/latin"), mais pas cela...
Je demande à mes élèves d'apprendre progressivement les points de morphologie, de syntaxe, de vocabulaire et la synthèse du contenu littéraire/historique/culturel. Cela se passe bien avec mes 5 élèves de 1re/terminale. C'est beaucoup plus compliqué en seconde car j'ai trois élèves qui ne devraient pas être là (ils ne font rien) et les autres, en latin, sont malheureusement moins motivés (ou plutôt motivées car ce sont surtout des filles) que leur niveau général et leur classe le laisseraient penser. C'est le résultat de cours au collège avec très, très peu de langue.
Je ne suis pas de bon conseil, j'ai du mal à avancer avec eux, je m'interroge moi aussi. Au contraire, en 1re/terminale, alors que les élèves ont eu très peu voire pas de LCA l'année précédente (crise COVID, pas de professeur...), ce sont des élèves sérieux et motivés, qui sont actifs en cours et font effectivement un peu de travail maison.
Courage pour les trois heures consécutives. Je suis passé par là avec des élèves très réticents ou blasés dans l'ensemble, ça a été difficile à gérer mais c'est hélas courant (j'ai la chance d'avoir du 2h+1h dans le lycée où je suis actuellement). En revanche, à l'époque, il y avait encore l'épreuve orale au bac et cette échéance m'avait aidé à faire passer la pilule au groupe de 1re/terminale.
Je ne vois pas trop où tu as vu/entendu de telles préconisations. À la réunion avec l'inspection, j'ai entendu une horreur que je ne puis pas décemment appliquer (nous étions incités à noter à partir de la moyenne voire plus tous les élèves pour compenser la disparition des points bonus, ce qui m'est impossible face à mes élèves touristes qui ne font quasiment rien en LCA et qui gribouillent des graffitis dans leur "cahier de grec/latin"), mais pas cela...
Je demande à mes élèves d'apprendre progressivement les points de morphologie, de syntaxe, de vocabulaire et la synthèse du contenu littéraire/historique/culturel. Cela se passe bien avec mes 5 élèves de 1re/terminale. C'est beaucoup plus compliqué en seconde car j'ai trois élèves qui ne devraient pas être là (ils ne font rien) et les autres, en latin, sont malheureusement moins motivés (ou plutôt motivées car ce sont surtout des filles) que leur niveau général et leur classe le laisseraient penser. C'est le résultat de cours au collège avec très, très peu de langue.
Je ne suis pas de bon conseil, j'ai du mal à avancer avec eux, je m'interroge moi aussi. Au contraire, en 1re/terminale, alors que les élèves ont eu très peu voire pas de LCA l'année précédente (crise COVID, pas de professeur...), ce sont des élèves sérieux et motivés, qui sont actifs en cours et font effectivement un peu de travail maison.
- Philippus magisterNiveau 7
Merci pour ta réponse rapide; nos expériences se ressemblent. Tu ne donnes visiblement pas d'exercices. Je vais continuer comme toi à demander de petites choses à la maison et à essayer modestement de les interesser à la culture antique. Il est vrai qu'à 3 ans de la retraite, je n'ai pas envie de révolutionner la pédagogie occidentale... mon goût pour les lettres et attachement aux élèves, pourtant, ne faiblissent pas, ça conserve!
- AscagneGrand sage
Pour être plus précis : en 1re/terminale, je demande aux élèves de lire les textes traduits pour le cours suivant, par exemple, et de s'avancer s'ils le souhaitent en analyse/essai de traduction (un peu). Il faut dire qu'avec eux, je fais un cours à l'ancienne en ce qui concerne la traduction, mais ça n'a pas l'air de leur peser. Ils sont très sages et attentifs, ils participent, c'est l'option et pas la spécialité (même si j'ai un élève brillant en tout qui aurait très bien pu s'amuser en spé si elle existait ici !) donc cela me convient, même si on a trois heures pour faire du grec et du latin. Finalement je ne différencie pas les niveaux vu la situation (manque de cours l'an dernier), ce qui simplifie la donne.
En seconde, c'est poussif dans tous les cas, la grande débutante est finalement la plus motivée. Le problème vient de moi aussi bien sûr et est transversal, je ne suis pas assez bon pédagogue, or il faut l'être face à de telles classes et vu la situation des LCA.
Pour les exposés/portfolios, j'ai entendu avec stupeur mes élèves proclamer qu'ils ne pouvaient les travailler que durant les cours - tu parles. Je leur ai répondu que quand j'étais au lycée, à leur âge, nous n'avions pas de problème pour travailler ce genre de choses seuls ou en groupe, alors que nous étions moins connectés, que nous n'avions pas de smartphones et qu'on avait plus que le souvenir de ce que c'était "avant l'ADSL".
En seconde, c'est poussif dans tous les cas, la grande débutante est finalement la plus motivée. Le problème vient de moi aussi bien sûr et est transversal, je ne suis pas assez bon pédagogue, or il faut l'être face à de telles classes et vu la situation des LCA.
Pour les exposés/portfolios, j'ai entendu avec stupeur mes élèves proclamer qu'ils ne pouvaient les travailler que durant les cours - tu parles. Je leur ai répondu que quand j'étais au lycée, à leur âge, nous n'avions pas de problème pour travailler ce genre de choses seuls ou en groupe, alors que nous étions moins connectés, que nous n'avions pas de smartphones et qu'on avait plus que le souvenir de ce que c'était "avant l'ADSL".
- uneodysséeNeoprof expérimenté
J’avoue ne pas donner grand-chose non plus : de l’apprentissage (vocabulaire/déclinaison/conjugaison) avec une micro-évaluation à la clef (principe de l’évaluation feuilleton trouvée sur ce forum) pour que ce soit effectivement appris, et sinon, lecture ou recherche : lire un document distribué, un texte qu’on va travailler, effectuer une petite recherche… plus rarement terminer un exercice.
- OdéonNiveau 3
Idem pour moi. Peu de travail à la maison. Lorsqu’ils ont des exposés, je délocalise les cours au CDI ou en salle informatique et ils font leurs recherches sur place. Les évaluations sont variées (interrogations de cours, de vocabulaire, interrogations orales, etc), être attentif en cours et revoir rapidement la leçon suffit généralement à avoir de bonnes notes. Je n’ai, pour l’instant, jamais eu trois heures consécutives et je suis bien d’accord pour dire que c’est totalement contre-productif ! J’ai connu deux heures consécutives (le mercredi aussi), l’attention se relâchait dès la fin de la première heure…
- IphigénieProphète
Trois heures le mercredi après-midi: qu’ont-ils fait pour une telle punition?
Ah oui en fait je sais….
Curieux que le rectorat accepte qu’on gaspille l’argent dans une telle organisation ( je ne parle même pas de l’intérêt des enfants qui ici apparemment ne compte pas)
C’est scandaleux.
Pour les devoirs j’aurais pitié pour les valeureux latinistes et je les ferais en cours.
Ah oui en fait je sais….
Curieux que le rectorat accepte qu’on gaspille l’argent dans une telle organisation ( je ne parle même pas de l’intérêt des enfants qui ici apparemment ne compte pas)
C’est scandaleux.
Pour les devoirs j’aurais pitié pour les valeureux latinistes et je les ferais en cours.
- Clecle78Bon génie
J'ai connu les 3 h le mercredi et les 3h le vendredi ... Ou comment faire le max pour dégoûter des élèves...
- Philippus magisterNiveau 7
Merci de vos réponses. On est tous dans la même barque, ce n'est pas nouveau. Je note vos pratiques en matière de devoirs. à bientôt - bon courage!
- AustrucheerranteHabitué du forum
Je n'ai pas de solution miracle à proposer à PM (j'ai moi aussi un problème similaire, quoique moins violent, avec mes terminales latinistes que je ne vois que deux heures tous les mardi : ils ne font pas grand-chose, mais c'est je pense une question surtout de mauvaise volonté, vu que mes terminales hellénistes dont les cours sont bien équilibrés sur la semaine ne font pas grand-chose non plus, et que les autres travaillent plus ou moins honnêtement).
Je suis assez surpris, cela dit, de lire que vous (tous) ne donnez pas d'exercices à faire à la maison : à moins d'arriver à la fin d'une leçon, je le fais presque systématiquement - pas forcément beaucoup, surtout s'il y a peu de temps entre deux cours : deux, parfois un, parfois un ou deux de plus en option pour les courageux - mais je trouve ça essentiel pour leur faire apprendre leur leçon, justement, et verrais mal comment ils procèderaient sans cela.
Un truc que j'avais mis en place l'an dernier avec mes collégiens de REP très faibles et de très mauvaise volonté, c'était de commencer le cours par cinq minutes de révisions de morphologie : les élèves revoyaient ce qu'ils voulaient, ou ce que je leur indiquais, tranquillement (en silence, enfin à peu près) ; je me disais qu'ainsi ils auraient fait au moins ça avant de commencer le cours ça ne fonctionnait pas trop mal pour certains.
Je suis assez surpris, cela dit, de lire que vous (tous) ne donnez pas d'exercices à faire à la maison : à moins d'arriver à la fin d'une leçon, je le fais presque systématiquement - pas forcément beaucoup, surtout s'il y a peu de temps entre deux cours : deux, parfois un, parfois un ou deux de plus en option pour les courageux - mais je trouve ça essentiel pour leur faire apprendre leur leçon, justement, et verrais mal comment ils procèderaient sans cela.
Un truc que j'avais mis en place l'an dernier avec mes collégiens de REP très faibles et de très mauvaise volonté, c'était de commencer le cours par cinq minutes de révisions de morphologie : les élèves revoyaient ce qu'ils voulaient, ou ce que je leur indiquais, tranquillement (en silence, enfin à peu près) ; je me disais qu'ainsi ils auraient fait au moins ça avant de commencer le cours ça ne fonctionnait pas trop mal pour certains.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Tu sais, c’est surtout que les effectifs ont été divisés par trois en deux ans, et puis à un moment ils découvrent que l’option peut faire baisser la moyenne, que ça ne rapporte plus de bonus systématique au bac comme on le leur a parfois encore vendu… Donc de ma part, je le reconnais, c’est une sorte de concession pour que le coût de l’option ne leur paraisse pas trop lourd. D’ailleurs ils sont volontiers reconnaissants de ce parti pris.
Je limite donc le plus souvent au travail de mémorisation, qui est essentiel.
Et l’évaluation, bien calibrée, ils savent sur quoi elle va porter, ça marche assez bien. Trois points à prendre par semaine, possibilité de se remonter d’une semaine sur l’autre si nécessaire, un droit à l’erreur puisque 3×7 ça fait 21… Il y a une sorte de "c’est honnête" qui fait qu’ils jouent le jeu.
Aux journées portes ouvertes on a même mis en avant le nombre d’heures de permanence qu’il leur restait, on en est réduit à dire que ça n’alourdit pas trop la barque. Parce que l’argument c’est bon pour vous, point c’est tout, c’est bizarre, il est devenu à peu près inaudible. Soit les parents sont convaincus et/ou l’élève aime ça et a bien envie de poursuivre, soit non, et alors, quand on sent malgré tout qu’il y a un potentiel… on tente tout !
Pour poursuivre sur le sujet, tout de même, une piste : pendant la discontinuité pédagogique, je donnais des exercices avec la consigne d’y travailler X minutes. L’objectif n’était pas forcément de terminer – tellement d’hétérogénéité – mais de continuer à faire du latin/grec. J’ai eu de très bons retours sur ce système qui délimitait l’effort dans la seule monnaie valable : leur sacro-saint temps libre !
Je limite donc le plus souvent au travail de mémorisation, qui est essentiel.
Et l’évaluation, bien calibrée, ils savent sur quoi elle va porter, ça marche assez bien. Trois points à prendre par semaine, possibilité de se remonter d’une semaine sur l’autre si nécessaire, un droit à l’erreur puisque 3×7 ça fait 21… Il y a une sorte de "c’est honnête" qui fait qu’ils jouent le jeu.
Aux journées portes ouvertes on a même mis en avant le nombre d’heures de permanence qu’il leur restait, on en est réduit à dire que ça n’alourdit pas trop la barque. Parce que l’argument c’est bon pour vous, point c’est tout, c’est bizarre, il est devenu à peu près inaudible. Soit les parents sont convaincus et/ou l’élève aime ça et a bien envie de poursuivre, soit non, et alors, quand on sent malgré tout qu’il y a un potentiel… on tente tout !
Pour poursuivre sur le sujet, tout de même, une piste : pendant la discontinuité pédagogique, je donnais des exercices avec la consigne d’y travailler X minutes. L’objectif n’était pas forcément de terminer – tellement d’hétérogénéité – mais de continuer à faire du latin/grec. J’ai eu de très bons retours sur ce système qui délimitait l’effort dans la seule monnaie valable : leur sacro-saint temps libre !
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