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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ça n'est pas tant qu'on n'entend pas les profs d'INSPE: c'est plutôt qu'on ne les écoute pas du tout.
Quant à la “formation” des enseignants stagiaires, on ne sait toujours pas exactement comment elle se déroulera. Il est question de “montants horaires” qui “peuvent aller jusqu'à deux cents heures” — sans que l'on sache ni combien exactement ni pour faire quoi (bref, c'est comme d'habitude). Pour ce que j'en sais, la plupart des INSPE ne se ruent pas spécialement sur ces heures, ne serait-ce que par… manque de personnels (ça a pas mal dégazé ces dix dernières années, contrairement à ce que croient certains).
Quant aux étudiants en MEEF, il y en aura nécessairement moins — mais pas tellement “moins” que ce que ça serait sans la réforme actuelle, puisque le gros du renouvellement des générations est fait, ce qui veut dire baisse statistique des recrutements (laquelle est évidemment encore accentuée par les politiques en cours).
Quant à la “formation” des enseignants stagiaires, on ne sait toujours pas exactement comment elle se déroulera. Il est question de “montants horaires” qui “peuvent aller jusqu'à deux cents heures” — sans que l'on sache ni combien exactement ni pour faire quoi (bref, c'est comme d'habitude). Pour ce que j'en sais, la plupart des INSPE ne se ruent pas spécialement sur ces heures, ne serait-ce que par… manque de personnels (ça a pas mal dégazé ces dix dernières années, contrairement à ce que croient certains).
Quant aux étudiants en MEEF, il y en aura nécessairement moins — mais pas tellement “moins” que ce que ça serait sans la réforme actuelle, puisque le gros du renouvellement des générations est fait, ce qui veut dire baisse statistique des recrutements (laquelle est évidemment encore accentuée par les politiques en cours).
- maikreeeesseGrand sage
Tu en sais un peu plus sur le rôle des maîtres formateurs ? C'est le flou complet.
- User20159Esprit éclairé
ETO a écrit:Ça n'est pas tant qu'on n'entend pas les profs d'INSPE: c'est plutôt qu'on ne les écoute pas du tout.
Et ils disent quoi ?
ETO a écrit:Quant à la “formation” des enseignants stagiaires, on ne sait toujours pas exactement comment elle se déroulera. Il est question de “montants horaires” qui “peuvent aller jusqu'à deux cents heures” — sans que l'on sache ni combien exactement ni pour faire quoi (bref, c'est comme d'habitude). Pour ce que j'en sais, la plupart des INSPE ne se ruent pas spécialement sur ces heures, ne serait-ce que par… manque de personnels (ça a pas mal dégazé ces dix dernières années, contrairement à ce que croient certains).
200 heures par an pour qui ? Pour les stagiaires. Donc vous/ils ne savent rien, parce que c'est l'habituel bricolage ?
ETO a écrit:Quant aux étudiants en MEEF, il y en aura nécessairement moins — mais pas tellement “moins” que ce que ça serait sans la réforme actuelle, puisque le gros du renouvellement des générations est fait, ce qui veut dire baisse statistique des recrutements (laquelle est évidemment encore accentuée par les politiques en cours).
C'est à dire ? Oui ça m'intéresse. Quand je suis entré il y avait moins de 10% de contractuels, il y en a 20% aujourd'hui.
- Spoiler:
- Et je ne parlerai pas du rôle systémique des ESPE/INSPE dans la destruction du métier, car ce n'est pas ici, pas encore le sujet
- epekeina.tes.ousiasModérateur
maikreeeesse a écrit:Tu en sais un peu plus sur le rôle des maîtres formateurs ? C'est le flou complet.
Ils font théoriquement partie des professionnels de terrain (label officiel) et vont participer à la formation par les stages — aussi bien en formation initiale (=M1/M2) qu'en année de stage. Mais quant à savoir qui, combien, comment et pour quoi, c'est plus que flou, carrément brumeux. Du reste, pour ce que j'en sais, il est devenu bien difficile de les conserver, voire d'en trouver, depuis quelques années — ce qui n'est guère étonnant vu le binz ambiant. Pour l'instant, là où je suis, on ne sait même quel sera le cadre dans lequel la formation des stagiaires aura lieu, si elle donnera lieu à évaluation, qui la fera, ni sur quoi. C'est te dire à quel point la brume est épaisse.
Ce que je retiens le plus des 3 dernières années de réforme (car ça a traîné 3 ans), c'est que ça s'est fait de manière encore plus “déstructurée” et “déconstruite” que d'habitude: des cadrages qui n'arrivent jamais, des injonctions qui pleuvent de manière désordonnée avant de disparaître (et parfois de revenir) — et des dates arrachées par force pour l'application. Mais sur les contenus, les horaires, les attendus, etc. — mystère et boule de gomme: c'est un mélange d'improvisation et de dissimulation, avec dans la tête que ça ne sert à rien de former les profs, autant qu'ils le fassent eux-mêmes, sur le terrain, par compagnonnage spontané et sur des “crédits de formation continue” (dont on ignore tout également)…
Ha@_x a écrit:ETO a écrit:Ça n'est pas tant qu'on n'entend pas les profs d'INSPE: c'est plutôt qu'on ne les écoute pas du tout.
Et ils disent quoi ?
Que c'est un sabotage en règle de toute formation et que le but est de mettre les futurs stagiaires et profs directement sous le contrôle des rectorats et des corps d'inspection.
Ha@_x a écrit:ETO a écrit:Quant à la “formation” des enseignants stagiaires, on ne sait toujours pas exactement comment elle se déroulera. Il est question de “montants horaires” qui “peuvent aller jusqu'à deux cents heures” — sans que l'on sache ni combien exactement ni pour faire quoi (bref, c'est comme d'habitude). Pour ce que j'en sais, la plupart des INSPE ne se ruent pas spécialement sur ces heures, ne serait-ce que par… manque de personnels (ça a pas mal dégazé ces dix dernières années, contrairement à ce que croient certains).
200 heures par an pour qui ? Pour les stagiaires. Donc vous/ils ne savent rien, parce que c'est l'habituel bricolage ?
Oui, pour les stagiaires (donc post-MEEF lauréat du concours, première année d'exercice). Mais attention, c'est “jusqu'à 200h”. Le deal qui semble avoir été passé par la CPU (je sais, on dit “France Universités”, c'est plus “in”) et les rectorats c'est: “OK — on vous le fait gratuit (alors que normalement on devrait les faire payer), mais à budget constant, vu qu'on a la tirelire dans le rouge”. Comme de plus, pour “stagiériser” les profs stagiaires il faut les remplacer (par journées filées, c'est le plus probable) et que, pour les remplacer, on mise essnentiellement sur les étudiants des MEEF, je soupçonne, pour ma part, qu'il est très difficile de “prévoir” quand on ne sait pas exactement combien il y aura de “remplaçants” disponibles (ni s'ils resteront!): d'où le côté “modulaire”, “fluide”, “évolutif” (déconstruit, post-moderne et brumeux)…
Ha@_x a écrit:ETO a écrit:Quant aux étudiants en MEEF, il y en aura nécessairement moins — mais pas tellement “moins” que ce que ça serait sans la réforme actuelle, puisque le gros du renouvellement des générations est fait, ce qui veut dire baisse statistique des recrutements (laquelle est évidemment encore accentuée par les politiques en cours).
C'est à dire ? Oui ça m'intéresse. Quand je suis entré il y avait moins de 10% de contractuels, il y en a 20% aujourd'hui.
C'est-à-dire que la DEPP estime que l'essentiel des départs en retraite est fait et qu'il ne s'agit que “d'entretenir le vivier” (sic audivi en réunion “d'information”)… C'est d'ailleurs aussi l'argument employé pour recruter des contractuels (qui donc ne risquent pas de partir en retraite un jour)…
Ha@_x a écrit:
- Spoiler:
Et je ne parlerai pas du rôle systémique des ESPE/INSPE dans la destruction du métier, car ce n'est pas ici, pas encore le sujet
- Spoiler:
Tu devrais. Sachant que plus 75% des “formateurs” sont des agrégés, des certifiés et des PE, ça leur fera plaisir de l'apprendre. Ou encore, pour le dire autrement: je pense que les IUFM-ESPE-INSPE ont été des instruments de destruction, mais parce qu'ils ont été directement employés pour cela par le pouvoir exécutif — et essentiellement, dans les 30 dernières années, par les ministres de l'EN. C'est dire à quel point il ne fallait absolument pas que leur formation fût réellement universitaire — dans quoi, il aurait été plus difficile de continuer à les payer si peu…
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- User20159Esprit éclairé
epekeina.tes.ousias a écrit: Comme de plus, pour “stagiériser” les profs stagiaires il faut les remplacer (par journées filées, c'est le plus probable) et que, pour les remplacer, on mise essnentiellement sur les étudiants des MEEF, je soupçonne, pour ma part, qu'il est très difficile de “prévoir” quand on ne sait pas exactement combien il y aura de “remplaçants” disponibles (ni s'ils resteront!): d'où le côté “modulaire”, “fluide”, “évolutif” (déconstruit, post-moderne et brumeux)…
Remplacer les profs stagiaires où ça ? Les remplacer devant élèves ?
- Spoiler:
- Alors 1 : J'ai compris de travers ou 2 : ça va être un kolossal merdier
C'est en effet, pour le moins extrêmement brumeux. Et puis vu que nous connaissons tous l'incroyable intelligence modulaire, fluide et évolutive de l'actuel locataire de la rue de Grenelle...
- JennyMédiateur
Je n'avais pas compris ça. Ca va être un bazar monstre.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ha@_x a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit: Comme de plus, pour “stagiériser” les profs stagiaires il faut les remplacer (par journées filées, c'est le plus probable) et que, pour les remplacer, on mise essnentiellement sur les étudiants des MEEF, je soupçonne, pour ma part, qu'il est très difficile de “prévoir” quand on ne sait pas exactement combien il y aura de “remplaçants” disponibles (ni s'ils resteront!): d'où le côté “modulaire”, “fluide”, “évolutif” (déconstruit, post-moderne et brumeux)…
Remplacer les profs stagiaires où ça ? Les remplacer devant élèves ?
Je vais rester prudent: pour l'instant, tout stagiaire à “droit à une formation” et pour l'instant, il n'est pas possible de lui imposer de la suivre hors temps en classe. Donc oui: il faut les remplacer pour qu'ils puissent aller en stage — d'où le jeu de chaises musicales sur les moyens. En gros, il faudrait déjà avoir fait la rentrée pour savoir exactement de quoi on disposera et organiser la formation en conséquence… Mais je dis bien pour l'instant, car l'inventivité du pouvoir et sa capacité à changer les lois et règlements (ou à les “oublier”) est devenue un vrai boulot à plein temps.
Ha@_x a écrit:
- Spoiler:
Alors 1 : J'ai compris de travers ou 2 : ça va être un kolossal merdier
C'est en effet, pour le moins extrêmement brumeux. Et puis vu que nous connaissons tous l'incroyable intelligence modulaire, fluide et évolutive de l'actuel locataire de la rue de Grenelle...
Oui, cela correspond à une certaine idéologie de la “fluidité”, de l'“adaptation”, de la “réactivité”, etc. Et il en résulte un chaos complet — qui va grandissant depuis une bonne dizaine d'années, mais plus encore depuis 4 ou 5 ans.
C'est aussi pourquoi je ne trouve absolument pas surprenant que le nombre de places dans les concours ne soit pas publié. Il n'est déjà plus programmé depuis pas mal de temps, et je pense que leur idéal, ça serait de ne publier le nombre de postes qu'après les premières évaluations-moyens du mois d'août, histoire de l'adapter aux besoins (les candidats seraient en “peut-être lauréat” en attendant)…
Jenny a écrit:Je n'avais pas compris ça. Ca va être un bazar monstre.
Ça dépendra:
- des académies (qui sont plus ou moins bien “servies”)
- de l'état (financier!) des facs
- pour le primaire: des départements (qui sont plus ou moins bien servis)
- pour le secondaire: des régions + des disciplines (les besoins ne sont pas les mêmes partout)
Et à mon avis, le tout, se fera au principe de la moindre dépense…
Mais, en tout cas les M1 et les M2 “nouvelle formule”, c'était déjà pas mal le binz cette année. Déjà avant, je trouvais que les M2 stagiaires étaient très mal traités (pour des raisons structurelles) vu le poids de l'année, mais là, c'est… pire. Et pour une “rémunération” que je trouve honteuse.
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- User20159Esprit éclairé
Non mais si c'est ça, c'est un véritable scénario de film d'horreur/de film burlesque, tout dépend du point de vue.
M.X, stagiaire est prof' stagiaire/plein temps à Citéstrèsmoches-sur-ourcq, 93988.
Il a 2 classes de 4e (dont celle de la mort) et 2 6e (en lettres mettons), et c'est pas évident.
Il est remplacé par M.T, étudiant M1 MEEF la semaine d'avant les vacances de la Toussaint sur le service de M.X., pour permettre à ce dernier d'aller suivre une semaine de formation à l'INSPE.
Le rempla court de M.T se passe très mal : il a l'étiquette remplaçant à durée déterminée et il a encore moins d'expérience que X.
Retour des vacances de le Toussaint : M.X est en arrêt ne reprendra pas.
Après 2 fois deux arrêts de 15 jours, M.X démissionne.
Janvier : M.T arrête son M1 MEEF, son deuxième rempla' de 3 jours en lycée face à des STMG s'est avéré encore pire qu'en collège.
Avec un système pareil on va en susciter des vocations
Désolé, je préfère en rire.
Nos chefs d'et' vont adorer
M.X, stagiaire est prof' stagiaire/plein temps à Citéstrèsmoches-sur-ourcq, 93988.
Il a 2 classes de 4e (dont celle de la mort) et 2 6e (en lettres mettons), et c'est pas évident.
Il est remplacé par M.T, étudiant M1 MEEF la semaine d'avant les vacances de la Toussaint sur le service de M.X., pour permettre à ce dernier d'aller suivre une semaine de formation à l'INSPE.
Le rempla court de M.T se passe très mal : il a l'étiquette remplaçant à durée déterminée et il a encore moins d'expérience que X.
Retour des vacances de le Toussaint : M.X est en arrêt ne reprendra pas.
Après 2 fois deux arrêts de 15 jours, M.X démissionne.
Janvier : M.T arrête son M1 MEEF, son deuxième rempla' de 3 jours en lycée face à des STMG s'est avéré encore pire qu'en collège.
Avec un système pareil on va en susciter des vocations
Désolé, je préfère en rire.
epekeina.tes.ousias a écrit:Je vais rester prudent: pour l'instant, tout stagiaire à “droit à une formation” et pour l'instant, il n'est pas possible de lui imposer de la suivre hors temps en classe. Donc oui: il faut les remplacer pour qu'ils puissent aller en stage — d'où le jeu de chaises musicales sur les moyens. En gros, il faudrait déjà avoir fait la rentrée pour savoir exactement de quoi on disposera et organiser la formation en conséquence… Mais je dis bien pour l'instant, car l'inventivité du pouvoir et sa capacité à changer les lois et règlements (ou à les “oublier”) est devenue un vrai boulot à plein temps.
Nos chefs d'et' vont adorer
- epekeina.tes.ousiasModérateur
L'autre possibilité, c'est que les profs stagiaires ne soient pas à 18h ou à 24h, mais à une quotité “libérant” des demi-journées (fixées sur 2 demi-journées/semaines — une demi pour une moitié, l'autre demi pour l'autre moitié — à l'échelle de l'Académie ou, pour les PE, du département, pour qu'ils soient tous “en stage” en même temps). Sur un standard de 36 semaines, ça fait environ 150h (plus des compléments pour les “stagiaires en difficulté”, on est au “jusqu'à 200h”). Ça rend les choses beaucoup plus faisables. Mais j'ai senti comme des réticences côté rectorat — le mot d'ordre étant qu'ils ont “déjà eu une formation” (ce qui est fort douteux) et qu'il ne peut s'agir que de “compléments”… Quand j'entends ça, j'ai toutes les raisons du monde d'être pessimiste.
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- MathadorEmpereur
Pour le primaire effectivement il faut les libérer, mais dans le secondaire on peut demander aux EPLE de ne pas mettre de cours le mardi (par exemple) et de mettre toutes les formations le mardi. J'ai déjà vu cette pratique concernant des stagiaires à service complet en EPLE.epekeina.tes.ousias a écrit:Je vais rester prudent: pour l'instant, tout stagiaire à “droit à une formation” et pour l'instant, il n'est pas possible de lui imposer de la suivre hors temps en classe.
D'ailleurs les stagiaires alternants sont soumis aux ORS complètes (mais libérés pour les périodes de formation), cela permet de ne pas payer un centime d'HS aux agrégés stagiaires à « mi-temps » en EPLE qui font 9h ou aux certifiés stagiaires à 10h.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- RuthvenGuide spirituel
epekeina.tes.ousias a écrit:L'autre possibilité, c'est que les profs stagiaires ne soient pas à 18h ou à 24h, mais à une quotité “libérant” des demi-journées (fixées sur 2 demi-journées/semaines — une demi pour une moitié, l'autre demi pour l'autre moitié — à l'échelle de l'Académie ou, pour les PE, du département, pour qu'ils soient tous “en stage” en même temps). Sur un standard de 36 semaines, ça fait environ 150h (plus des compléments pour les “stagiaires en difficulté”, on est au “jusqu'à 200h”). Ça rend les choses beaucoup plus faisables. Mais j'ai senti comme des réticences côté rectorat — le mot d'ordre étant qu'ils ont “déjà eu une formation” (ce qui est fort douteux) et qu'il ne peut s'agir que de “compléments”… Quand j'entends ça, j'ai toutes les raisons du monde d'être pessimiste.
Le circulaire d'affectation des stagiaires ne semble pas aller dans le sens d'une décharge hebdomadaire :
"La quotité de service des fonctionnaires stagiaires est déterminée en fonction du type de diplôme détenu par le lauréat :
affectation à temps plein (18 h devant élèves) pour les lauréats titulaires d'un master MEEF [2] ;
affectation à mi-temps (9 h devant élèves) et effectuant en parallèle une scolarité à l'INSPE académique pour les lauréats titulaires d'un master disciplinaire."
Et apparemment, il me semble avoir vu passer sur le forum ou sur twitter que des supports 18h étaient bloqués ...
Sans doute une année de transition dans l'attente des nouveaux statuts, où les collègues remplaceront les stagiaires ... mais je prête peut-être une intelligence stratégique à ce qui n'est peut-être que de l'impréparation.
- User20159Esprit éclairé
Elle a bon dos la quotité ! De combien elle sera ? Ben oui ils sont frileux les rectorats : eux ils veulent faire garder les gosses, surtout dans le premier degré, le reste ils s'en balancent.
Ce bricolage est humainement abject.
Ce bricolage est humainement abject.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ruthven a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:L'autre possibilité, c'est que les profs stagiaires ne soient pas à 18h ou à 24h, mais à une quotité “libérant” des demi-journées (fixées sur 2 demi-journées/semaines — une demi pour une moitié, l'autre demi pour l'autre moitié — à l'échelle de l'Académie ou, pour les PE, du département, pour qu'ils soient tous “en stage” en même temps). Sur un standard de 36 semaines, ça fait environ 150h (plus des compléments pour les “stagiaires en difficulté”, on est au “jusqu'à 200h”). Ça rend les choses beaucoup plus faisables. Mais j'ai senti comme des réticences côté rectorat — le mot d'ordre étant qu'ils ont “déjà eu une formation” (ce qui est fort douteux) et qu'il ne peut s'agir que de “compléments”… Quand j'entends ça, j'ai toutes les raisons du monde d'être pessimiste.
Le circulaire d'affectation des stagiaires ne semble pas aller dans le sens d'une décharge hebdomadaire :
"La quotité de service des fonctionnaires stagiaires est déterminée en fonction du type de diplôme détenu par le lauréat :
affectation à temps plein (18 h devant élèves) pour les lauréats titulaires d'un master MEEF [2] ;
affectation à mi-temps (9 h devant élèves) et effectuant en parallèle une scolarité à l'INSPE académique pour les lauréats titulaires d'un master disciplinaire."
Et apparemment, il me semble avoir vu passer sur le forum ou sur twitter que des supports 18h étaient bloqués ...
Sans doute une année de transition dans l'attente des nouveaux statuts, où les collègues remplaceront les stagiaires ... mais je prête peut-être une intelligence stratégique à ce qui n'est peut-être que de l'impréparation.
Ah non, ça ne sera pas une année de “transition” (ça, c'était cette année), mais de “pleine application”.
Mais la question reste toutefois ouverte — y compris dans le second degré contrairement à ce que l'on pourrait croire — car statutairement, un stagiaire qui est à plein temps (18h ou 24h) ne peut pas être réquisitionné pour aller en stage… C'est à cet endroit là que ça “flotte” — soit que le tripotage des textes soit remis (sa publication) au lendemain de l'élection, soit que le fait de s'asseoir dessus soit remis à la rentrée, soit que soit envisagé de les “décharger au cas par cas” (je mets des guillemets à une expression que j'ai entendu deux fois).
En gros, il y a une certaine tension entre les académies (qui sentent bien que la gestion de ce binz sera un délice) et le ministère (qui cherche à passer en force, comme d'habitude). Raison pour laquelle ils feront tout cela sans moi, d'ailleurs.
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- JennyMédiateur
Comment ça se passait quand les stagiaires étaient à 18h ?
J'ai été à 15h, les établissements ne pouvaient pas placer de cours sur deux demi-journées en particulier. Un système de ce genre n'est pas envisageable au moins dans le secondaire ?
J'ai été à 15h, les établissements ne pouvaient pas placer de cours sur deux demi-journées en particulier. Un système de ce genre n'est pas envisageable au moins dans le secondaire ?
- User20159Esprit éclairé
Quand les stagiaires étaient à 18h la formation avait été sucrée ou presque.
Une distinction entre masters on ne peut plus inégalitaire, voire baroque. Mais je ne doute pas que beaucoup la justifieront.
Il y aura donc des stagiaires de luxe et des stagiaires galériens.
C'est marrant, cette année, sur mon lot conséquent de démissionnaires, tous avaient un master disc' voire plus.
affectation à temps plein (18 h devant élèves) pour les lauréats titulaires d'un master MEEF [2] ;
affectation à mi-temps (9 h devant élèves) et effectuant en parallèle une scolarité à l'INSPE académique pour les lauréats titulaires d'un master disciplinaire."
Une distinction entre masters on ne peut plus inégalitaire, voire baroque. Mais je ne doute pas que beaucoup la justifieront.
Il y aura donc des stagiaires de luxe et des stagiaires galériens.
C'est marrant, cette année, sur mon lot conséquent de démissionnaires, tous avaient un master disc' voire plus.
- MathadorEmpereur
Sauf que ces statuts font une référence directe aux conditions spécifiques de stage, qui seront modifiées d'ici la rentrée (sinon, les titulaires d'un MEEF seront alternant d'après l'arrêté de 2014 actuellement applicable).epekeina.tes.ousias a écrit:Mais la question reste toutefois ouverte — y compris dans le second degré contrairement à ce que l'on pourrait croire — car statutairement, un stagiaire qui est à plein temps (18h ou 24h) ne peut pas être réquisitionné pour aller en stage…
Celui des agrégés, par exemple, dit actuellement (art. 6 décret n°72-580) que
Et c'est le statut du corps, qui logiquement prime sur le statut d'emploi (qui est celui qui fixe les ORS).Le stage a une durée d'un an. Au cours de leur stage, les professeurs stagiaires bénéficient d'une formation organisée, dans le cadre des orientations définies par l'Etat, par un établissement d'enseignement supérieur, visant l'acquisition des compétences nécessaires à l'exercice du métier. Cette formation alterne des périodes de mise en situation professionnelle dans un établissement scolaire et des périodes de formation au sein de l'établissement d'enseignement supérieur. Elle est accompagnée d'un tutorat et peut être adaptée pour tenir compte du parcours antérieur des professeurs stagiaires.
Les modalités du stage et les conditions de son évaluation sont arrêtées conjointement par le ministre chargé de l'éducation et par le ministre chargé de la fonction publique.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MathadorEmpereur
Ha@_x a écrit:affectation à temps plein (18 h devant élèves) pour les lauréats titulaires d'un master MEEF [2] ;
affectation à mi-temps (9 h devant élèves) et effectuant en parallèle une scolarité à l'INSPE académique pour les lauréats titulaires d'un master disciplinaire."
Une distinction entre masters on ne peut plus inégalitaire, voire baroque. Mais je ne doute pas que beaucoup la justifieront.
Au contraire, c'est l'égalité entre les stagiaires: tout le monde doit passer par la case ESPE. Oserais-je même appeler cela Gleichschaltung ?
Ha@_x a écrit:C'est marrant, cette année, sur mon lot conséquent de démissionnaires, tous avaient un master disc' voire plus.
Autrement dit, ceux qui ont une qualification moins réductrice et qui de ce fait peuvent davantage espérer trouver du travail ailleurs. Étonnant non ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ha@_x a écrit:Une distinction entre masters on ne peut plus inégalitaire, voire baroque. Mais je ne doute pas que beaucoup la justifieront.
Il y aura donc des stagiaires de luxe et des stagiaires galériens.
C'est marrant, cette année, sur mon lot conséquent de démissionnaires, tous avaient un master disc' voire plus.
À mettre en parallèle avec les “classes prépa” pour PE…
Mathador a écrit:Sauf que ces statuts font une référence directe aux conditions spécifiques de stage, qui seront modifiées d'ici la rentrée (sinon, les titulaires d'un MEEF seront alternant d'après l'arrêté de 2014 actuellement applicable).
Sauf que, même côté rectorat, et en tout cas côté corps d'inspection, ils craignent l'hémorragie, laquelle est déjà constatée sur les concours, et aussi sur les “nouveaux étudiants MEEF”… Mais encore une fois, ce que j'en dis est relatif à la compacité de la brume qui entoure la prochaine rentrée: ça fait quasi 25 ans que je suis dans ce turbin, donc, des réformes et du binz, j'en ai vu passer — mais aussi chaotique, je n'en ai pas souvenir.
Et de toutes façons, cela laisse quand même en blanc la question de la faisabilité, c'est-à-dire de la coordination des plages de formation sur X établissement et X' écoles, qui sera de moins en moins tenable à mesure que le temps passe sans que rien n'avance concrètement.
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Si tu vales valeo.
- User20159Esprit éclairé
Mathador a écrit:Autrement dit, ceux qui ont une qualification moins réductrice et qui de ce fait peuvent davantage espérer trouver du travail ailleurs. Étonnant non ?
Perche tendue magistralement saisie @Mathador, j'étais sûr que tu le ferais et que tu me répondrais ça.
On a créé l’abscons master MEEF pour professionnaliser tu t'en souviens ? Moi je me souviens aussi de l'époque où les titulaires de masters disciplinaires, les docteurs, les agrégés, se faisaient regarder de travers et traiter en conséquence en ESPE.
Aujourd'hui c'est la garantie "statutaire" d'une entrée dans le métier "plus douce".
Ce qui ne change rien au fond du problème et que l'on constate tous, syndicalistes ou tuteurs : tout le monde fuit. Et à juste titre, un stagiaire à mi-temps qui se prend la bouse tous les jours sans aucun soutien (dans son établissement et à l'INSPE), pour 1500 balles net après impôts (à la louche hein), et avec le vain espoir d'en gagner 1900 dans 15 ans et le sourire d'un IPR qui ne soit pas sinistre, qu'il ait un M2 disciplinaire ou un M2 MEEF, ben il se casse.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ha@_x a écrit:
On a créé l’abscons master MEEF pour professionnaliser tu t'en souviens ?
Pas du tout. La droite a laissé (à contrecœur) se créer des master MEEF parce que c'était obligatoire de recruter les enseignants à bac + 5 — et la gauche a suivi. Mais ça, c'était du temps des ESPE — et c'est fini.
Désormais, les INSPE ne sont plus responsable en rien de cela (on se contente d'y préparer à des concours): les besoins de formation sont émis par les rectorats et les corps d'inspection, c'est-à-dire qu'ils sont retournés là d'où ils venaient. C'est, me semble-t-il, ce que la plupart des enseignants ne voient pas, à savoir qu'ils seront désormais encadrés de A à Z par leurs autorités de tutelle. Reste à voir si ça sera “mieux”, ou “pire” — ou “pareil”…
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Si tu vales valeo.
- User20159Esprit éclairé
epekeina.tes.ousias a écrit:Pas du tout. La droite a laissé (à contrecœur) se créer des master MEEF parce que c'était obligatoire de recruter les enseignants à bac + 5 — et la gauche a suivi. Mais ça, c'était du temps des ESPE — et c'est fini.
Ah pardon, la droite a masterisé, c'était Sarkozy. Mais l'intitulé du master MEEF est en lui même un intitulé pro', tu ne peux pas le nier @epekeina.tes.ousias.
Et la rengaine professionnalisante/ilfautmieuxformerlezensaignants, elle n'est ni de droite ni de gauche, on entend le même disque depuis....euh avant ma naissance sûrement, mais je dois être encore un peu jeune.
- ThalieGrand sage
A Aix Marseille, pour le CRPE qui vient d'avoir lieu on a moitié moins de candidats que l'an dernier.
- User20159Esprit éclairé
Encore une énième confirmation que nous sommes en train de contempler un incendie....
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ha@_x a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Pas du tout. La droite a laissé (à contrecœur) se créer des master MEEF parce que c'était obligatoire de recruter les enseignants à bac + 5 — et la gauche a suivi. Mais ça, c'était du temps des ESPE — et c'est fini.
Ah pardon, la droite a masterisé, c'était Sarkozy. Mais l'intitulé du master MEEF est en lui même un intitulé pro', tu ne peux pas le nier @epekeina.tes.ousias.
Et la rengaine professionnalisante/ilfautmieuxformerlezensaignants, elle n'est ni de droite ni de gauche, on entend le même disque depuis....euh avant ma naissance sûrement, mais je dois être encore un peu jeune.
Où as-tu vu que je le niais? C'est seulement que, même à l'époque, personne (et je le dis pour l'avoir constaté en étant aux premières loges) ne croyait un mot de ce bavardage sur la “professionnalisation”…
Donc, je le redis: le motif et le mobile principal était de traiter la question: “comment faire pour satisfaire à l'obligation de recruter à Bac+5 à budget constant?”
Avec comme sous-question: est-ce qu'on fait un diplôme professionnel (ça permettrait de continuer à payer à niveau B+2 ou +3, mais on ne voit absolument pas où implanter une chose pareille)? est-ce qu'on ne fait aucun diplôme en laissant les étudiants passer n'importe quel master avant de passer un concours (c'est économique, mais côté CPE, Doc, PLP et PE, ça coinçait considérablement)? est-ce qu'on fait un pseudo-diplôme que l'on dira non pas “professionnel” mais “professionnalisant”, ce qui permettra de le faire dans les universités à budget constant?
Sachant que l'insertion professionnelle avait été ajoutée dans les missions de l'Université, la troisième solution a paru la plus pertinente puisqu'elle satisfaisait et la DGESCO et la CPU. Le reste n'est qu'habillage verbal.
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Si tu vales valeo.
- MelanieSLBDoyen
Jenny a écrit:Comment ça se passait quand les stagiaires étaient à 18h ?
J'ai été stagiaire 18h. Formation 1 semaine avant la Toussaint et 3 semaines en mars, remplacée par un m1 en mars (je garde de sacrés mauvais souvenirs de ma remplaçante, qui s'était permise de se moquer ouvertement de moi car les élèves papotaient en faisant leurs exercices, de me dire qu'elle ferait beaucoup mieux que moi, qui a disparu au bout d'une semaine sans prévenir non sans avoir laissé des élèves planter des compas dans la paume d'autres élèves et qui a réussi en une semaine à leur faire apprendre un tas de choses fausses en anglais).
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- User20159Esprit éclairé
Mais nous sommes d'accord que ce n'est que verbiage ou cosmétique de langage.
J'avais pourtant mis professionnaliser en italique
Ces profs de philo de l'INSPE faut vraiment tout leur expliquer
Nous sommes sur un Titanic à moyens constants, réjouissons nous...
Un bon résumé de ce qui nous attend à nouveau.
J'avais pourtant mis professionnaliser en italique
Ces profs de philo de l'INSPE faut vraiment tout leur expliquer
Nous sommes sur un Titanic à moyens constants, réjouissons nous...
MelanieSLB a écrit:J'ai été stagiaire 18h. Formation 1 semaine avant la Toussaint et 3 semaines en mars, remplacée par un m1 en mars (je garde de sacrés mauvais souvenirs de ma remplaçante, qui s'était permise de se moquer ouvertement de moi car les élèves papotaient en faisant leurs exercices, de me dire qu'elle ferait beaucoup mieux que moi, qui a disparu au bout d'une semaine sans prévenir non sans avoir laissé des élèves planter des compas dans la paume d'autres élèves et qui a réussi en une semaine à leur faire apprendre un tas de choses fausses en anglais).
Un bon résumé de ce qui nous attend à nouveau.
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- Combien de profs (PE) en plus pour qu'il y ait en moyenne 20 enfants par classe ? 73 000
- Ecart entre le nombre d'entrants à l'inter et le nombre de postes vacants à l'intra
- Nombre d'entrants trois fois supérieur au nombre de postes vacants?
- Nombre d'évaluations et nombre de compétences par évaluation
- Convocation sans mention du nombre de copies ni mention du nombre d'heures de présence
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