- UntitledNiveau 8
Bonjour à tous,
Nous sommes nombreux à avoir été choqués (et je pèse mes mots) par les propos tenus par le candidat Macron à l'égard des enseignants lors de son discours de ce jeudi 17 mars. Nous avons réagi en masse dans différents fils de discussion, apportant de multiples contre-arguments à cette peinture diffamante du métier d'enseignant, indigne d'un candidat à la présidentielle.
Que diriez-vous de rédiger collectivement un droit de réponse à cette attaque historique ? Je rêve peut-être, mais ne pourrions-nous pas lancer une pétition afin d'exiger des excuses publiques de la part du candidat ? Je ne décolère pas depuis jeudi et suis sidérée devant le peu de réaction des différentes instances censées nous représenter.
Par avance, je m'excuse auprès des modérateurs si ce forum n'est pas le lieu pour mettre en place une telle action.
Nous sommes nombreux à avoir été choqués (et je pèse mes mots) par les propos tenus par le candidat Macron à l'égard des enseignants lors de son discours de ce jeudi 17 mars. Nous avons réagi en masse dans différents fils de discussion, apportant de multiples contre-arguments à cette peinture diffamante du métier d'enseignant, indigne d'un candidat à la présidentielle.
Que diriez-vous de rédiger collectivement un droit de réponse à cette attaque historique ? Je rêve peut-être, mais ne pourrions-nous pas lancer une pétition afin d'exiger des excuses publiques de la part du candidat ? Je ne décolère pas depuis jeudi et suis sidérée devant le peu de réaction des différentes instances censées nous représenter.
Par avance, je m'excuse auprès des modérateurs si ce forum n'est pas le lieu pour mettre en place une telle action.
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- WeldingoNiveau 2
Tout à fait d’accord…je suis encore en colère. Quel mépris et quel dénis ! Cela se payera dans les urnes. Un droit de réponse est tout à fait justifié.Untitled a écrit:Bonjour à tous,
Nous sommes nombreux à avoir été choqués (et je pèse mes mots) par les propos tenus par le candidat Macron à l'égard des enseignants lors de son discours de ce jeudi 17 mars. Nous avons réagi en masse dans différents fils de discussion, apportant de multiples contre-arguments à cette peinture diffamante du métier d'enseignant, indigne d'un candidat à la présidentielle.
Que diriez-vous de rédiger collectivement un droit de réponse à cette attaque historique ? Je rêve peut-être, mais ne pourrions-nous pas lancer une pétition afin d'exiger des excuses publiques de la part du candidat ? Je ne décolère pas depuis jeudi et suis sidérée devant le peu de réaction des différentes instances censées nous représenter.
Par avance, je m'excuse auprès des modérateurs si ce forum n'est pas le lieu pour mettre en place une telle action.
- elsassfreiNiveau 7
Si ce fil doit être modéré, merci de supprimer mon message et de nous dire ce qu'il convient de faire.
Je suis évidemment d'accord moi aussi, et pour commencer, je suggère de se faire une petite carte mentale sur le sujet.
Ce qui suit est une sorte de brouillon, que vous pouvez contester (merci d'argumenter), reformuler (je n'en doute pas) et peut-être appuyer d'une autre façon.
Préalable : la réponse doit être factuelle, (éviter l'affectif), rappeler ce qui a été dit, centrer la démonstration sur la méconnaissance de notre métier, et notre conclusion : M. le président nous DOIT des excuses.
Atteindre ce simple objectif serait une grande victoire sur la "comm" actuelle, et un début de reconstruction de la crédibilité du métier d'enseignant.
Les besoins sont :
- avoir une participation suffisante pour que cette réponse soit représentative de ce que pensent les enseignants. Une pétition a été suggérée. Peut-être avec des adresses @ac-une-academie.fr ou toute autre adresse qualifiante ?
- connaître un élu de préférence ayant une visibilité et surtout de la crédibilité car modéré, et qui accepte de lire cette synthèse ;
- établir une liste des compétences professionnelles d'un enseignant qui sont ignorées par la communication et les raisonnements à l'emporte pièce : à titre d'exemple, l'image de l'Iceberg me semble parlante ;
- expliquer ce qui rend le travail pénible et de plus en plus difficile : une dizaine de points énuméré dans le bon ordre, et compréhensibles par tous : que des fait, avec une formulation consensuelle
- ajouter les contraintes de management apparues ces dernières années, pour des motifs de rentabilité, alors que l'enseignement et l'éducation sont un investissement (et non une simple dépense), et appuyer sur la contradiction : pour travailler correctement il faut de la sérénité au travail
- rappeler l'incohérence entre les besoins de demain et les mesures proposées (surtout destructrices en fait)
- apporter la preuve que c'est une destruction IRREVERSIBLE et ANNONCÉE sans rien avoir proposé de sérieux à la place ;
- faire un historique objectif de l'effet des réformes, en ajoutant leurs coûts ;
- proposer ce qui permettrait d'améliorer les choses de façon certaine ; // nous avons une collection de réponses pertinentes déjà
- terminer sur la dette aux enseignants depuis 20 ans (au moins)
Autres formes de communications/solutions possibles et peut-être souhaitalbles :
- utiliser les syndicats : dans ce cas, une liste, simple mais neutre. Plus il y en a, plus l'impact de la réponse sera forte
- la presse = une page dans un journal national (je veux bien payer 20 euros de ma poche pour participer à cette page, si elle reste neutre et centrée sur le métier et met en lumière l'ignorance de nos conditions de travail de la part de nos gouvernants)
Je suis évidemment d'accord moi aussi, et pour commencer, je suggère de se faire une petite carte mentale sur le sujet.
Ce qui suit est une sorte de brouillon, que vous pouvez contester (merci d'argumenter), reformuler (je n'en doute pas) et peut-être appuyer d'une autre façon.
Préalable : la réponse doit être factuelle, (éviter l'affectif), rappeler ce qui a été dit, centrer la démonstration sur la méconnaissance de notre métier, et notre conclusion : M. le président nous DOIT des excuses.
Atteindre ce simple objectif serait une grande victoire sur la "comm" actuelle, et un début de reconstruction de la crédibilité du métier d'enseignant.
Les besoins sont :
- avoir une participation suffisante pour que cette réponse soit représentative de ce que pensent les enseignants. Une pétition a été suggérée. Peut-être avec des adresses @ac-une-academie.fr ou toute autre adresse qualifiante ?
- connaître un élu de préférence ayant une visibilité et surtout de la crédibilité car modéré, et qui accepte de lire cette synthèse ;
- établir une liste des compétences professionnelles d'un enseignant qui sont ignorées par la communication et les raisonnements à l'emporte pièce : à titre d'exemple, l'image de l'Iceberg me semble parlante ;
- expliquer ce qui rend le travail pénible et de plus en plus difficile : une dizaine de points énuméré dans le bon ordre, et compréhensibles par tous : que des fait, avec une formulation consensuelle
- ajouter les contraintes de management apparues ces dernières années, pour des motifs de rentabilité, alors que l'enseignement et l'éducation sont un investissement (et non une simple dépense), et appuyer sur la contradiction : pour travailler correctement il faut de la sérénité au travail
- rappeler l'incohérence entre les besoins de demain et les mesures proposées (surtout destructrices en fait)
- apporter la preuve que c'est une destruction IRREVERSIBLE et ANNONCÉE sans rien avoir proposé de sérieux à la place ;
- faire un historique objectif de l'effet des réformes, en ajoutant leurs coûts ;
- proposer ce qui permettrait d'améliorer les choses de façon certaine ; // nous avons une collection de réponses pertinentes déjà
- terminer sur la dette aux enseignants depuis 20 ans (au moins)
Autres formes de communications/solutions possibles et peut-être souhaitalbles :
- utiliser les syndicats : dans ce cas, une liste, simple mais neutre. Plus il y en a, plus l'impact de la réponse sera forte
- la presse = une page dans un journal national (je veux bien payer 20 euros de ma poche pour participer à cette page, si elle reste neutre et centrée sur le métier et met en lumière l'ignorance de nos conditions de travail de la part de nos gouvernants)
- VicomteDeValmontGrand sage
- IllianeExpert
Oui, certains syndicats ont réagi, mais ont-ils été entendus ?
- CasparProphète
Il faudrait que je fasse des recherches mais n'a-t-il pas dit qu'il n'y avait pas assez de "conseillers d'orientation", alors qu'ils ont été remplacés par les Psy-EN, le changement de nom n'étant pas du tout innocent, ce sont les professeurs qui se chargent de plus en plus de l'orientation.
- CathEnchanteur
Je peux bien participer à acheter une page également.
Attention cependant à trop de naïveté : il ne s'agit pas d'une "méconnaissance" de nos conditions de travail. C'est un choix politique.
Attention cependant à trop de naïveté : il ne s'agit pas d'une "méconnaissance" de nos conditions de travail. C'est un choix politique.
- ArverneGrand sage
Il y a un très bon papier dans Libération aujourd'hui
https://www.liberation.fr/societe/education/mais-quest-ce-quil-lui-ont-fait-les-profs-a-macron-20220318_J2YEY4K465DGPASB62AVPQ4XCQ/
https://www.liberation.fr/societe/education/mais-quest-ce-quil-lui-ont-fait-les-profs-a-macron-20220318_J2YEY4K465DGPASB62AVPQ4XCQ/
La violence du volet éducation présenté par le président-candidat paraît ahurissante après cinq années de blanquérisme si mal vécues qu’elles laissaient espérer une volonté de recoudre, durant un deuxième quinquennat, les liens avec un monde éducatif traversé par un sentiment généralisé de mépris. Voilà une profession cruciale pour la construction de la société, à laquelle on accède après cinq ans d’études supérieures à l’issue d’un concours sélectif, dans laquelle les conditions d’exercice se dégradent d’année en année (insérer ici les contre-arguments de votre beau-frère : «oui mais quand même, les vacances», «oui mais quand même, pendant le confinement, le prof de physique de Junior n’a même pas envoyé un exercice»), le tout pour un salaire d’une indécence telle qu’il ne permet même pas de se loger dans les grandes villes, et à qui on explique doctement qu’il va quand même falloir se mettre une pile si on veut un micro bout de beurre dans ses épinards. Ce serait «difficile» de payer plus des enseignants qui ne «font pas plus d’efforts». Le piège qui se referme est magistral et il a été maintes fois dénoncé : on met pendant vingt ans la tête sous l’eau à toute une profession, petit à petit, en laissant le pouvoir d’achat se dégrader de façon considérable, et juste avant que la noyade soit consommée on vous demande un effort pour vous tendre la main.
- CasparProphète
Merci à Libération qui a sorti pas mal de papiers sur Blanquer, le daron noir, sans effet immédiat certes mais ça a quand même fait du bien.
- UntitledNiveau 8
Cath a écrit:Attention cependant à trop de naïveté : il ne s'agit pas d'une "méconnaissance" de nos conditions de travail. C'est un choix politique.
Tout à fait. C'est une réalité qu'il convient de faire entendre à nos concitoyens !
Merci @elsassfrei pour tes précieuses suggestions. Ça fait du bien de voir des collègues motivés pour tenter une action. J'attends de voir si ce fil à une chance de se pérenniser ou non... De mon côté, je suis en train de rédiger une réponse point par point à chacune des déclarations de Macron, de manière factuelle et sans y mettre d'affect comme tu dis, même si c'est difficile... Je prend appui sur des études officielles ou sur des témoignages glanés ici-même. Je viens de terminer mon premier point :
Déclaration n°1
"On propose un pacte aux enseignants : on vous demande de nouvelles missions qu'on est prêts à mieux payer comme le remplacement des profs absents, ça doit être une obligation, le suivi individualisé des élèves, l'accompagnement sur le temps périscolaire. Pour les enseignants en place je propose un nouveau contrat. On augmente leur rémunération s'ils sont prêts à changer leur organisation."
Réponse :
D'après une étude réalisée par l'INSEE en 2010, les enseignants du second degré travaillent en moyenne 41 heures par semaine. Ils consacrent la moitié de ce temps aux cours collectifs et au suivi individuel des élèves, l'autre moitié étant dédiée à la préparation des cours, la correction des copies, la documentation, le travail en équipe et les relations avec les parents d'élèves. Le temps de travail des enseignants varie selon leur corps d'appartenance : les professeurs certifiés déclarent 43 heures de travail hebdomadaire, les professeurs agrégés et les professeurs de lycée professionnel 39 heures, les professeurs d'EPS 37 heures 30. À une heure d'enseignement correspond en moyenne une heure de travail en dehors de la présence des élèves.
Les déclarations de temps de travail varient presque du simple au double. Les plus jeunes enseignants déclarent travailler plus de 45 heures par semaine ; cet investissement important en début de carrière marque le coût d'entrée dans le métier. Entre 30 et 40 ans, le temps de travail des enseignants tend à diminuer, surtout chez les femmes, accompagnant la présence de jeunes enfants dans leur ménage. Il croît à nouveau chez les professeurs les plus chevronnés, qui exercent plus souvent en lycée et dans des classes à examen.
Concernant le remplacement des professeurs absents, il convient de s'interroger en amont sur les raisons qui président à ces absences. S'il manque effectivement des enseignants devant les élèves, c'est d'abord parce qu'il y a de moins en moins de candidats aux concours (causes à développer ?), et par conséquent, de plus en plus de contractuels recrutés à la volée. D'après les témoignages recueillis, les professeurs contractuels sont recrutés sur la base d'entretiens de quelques minutes seulement, qui consistent, la plupart du temps, à vérifier la seule disponibilité physique des personnels sur les périodes concernées. Parachutés devant des élèves de toutes sections et de tous niveaux, sans la moindre formation, de nombreux contractuels se retrouvent rapidement en grande difficulté, car contrairement aux idées reçues, posséder d'excellentes compétences disciplinaires ne suffit pas à faire un bon enseignant. Le métier de professeur requiert de multiples compétences techniques : stratégies de gestion de classe, fonctionnement de base Pronote, fonctionnement de la vie scolaire, élaboration de progressions annuelle en fonction des programmes, mise en œuvre des examens... Les professeurs de lycée professionnel doivent en outre accompagner leurs élèves dans la recherche de terrains de stage, assurer le suivi de ces derniers pendant leurs stages, réaliser les visites en entreprises en fin de période, rédiger et saisir les bilans dans Pronote etc. Pour toutes ces raisons, de nombreux professeurs contractuels (combien ?) jettent l'éponge quelques jours seulement après avoir été recrutés, faisant gonfler toujours davantage le nombre d'élèves effectivement sans professeur.
Par ailleurs, dans le premier degré, les élèves d'un maître absent sont répartis entre les autres classes ; les professeurs des écoles assurent donc déjà bénévolement cette mission. Dans le second degré, il est évidemment très difficile de remplacer au pied levé un professeur absent. Pour un professeur titulaire du CAPES de philosophie, il est délicat de s'improviser professeur de mathématiques, et inversement. Cette réalité est d'autant plus sensible dans l'enseignement technologique et professionnel : pensez-vous vraiment qu'un professeur de mécanique automobile puisse assurer des cours d'esthétique ou de coiffure ?
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- LaverdureEmpereur
Sujet verrouillé en attente d'une décision de la modération.
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- henrietteMédiateur
Conformément à la charte du forum (1.1 Orientation du forum), ce fil est verrouillé.
Pour rappel :
L'équipe de modération du forum tient à maintenir une parfaite neutralité et ne veut pas que neoprofs.org soit assimilé à un mouvement syndical ou politique, formel ou informel : la préparation d'une communication hors forum ne peut donc s'y élaborer.
Par contre, si un espace de discussion vient à être créé ailleurs pour ce faire, il sera alors tout à fait possible de l'indiquer sur le forum, comme cela a toujours été le cas dans ce genre de situations.
Pour rappel :
L'équipe de modération du forum tient à maintenir une parfaite neutralité et ne veut pas que neoprofs.org soit assimilé à un mouvement syndical ou politique, formel ou informel : la préparation d'une communication hors forum ne peut donc s'y élaborer.
Par contre, si un espace de discussion vient à être créé ailleurs pour ce faire, il sera alors tout à fait possible de l'indiquer sur le forum, comme cela a toujours été le cas dans ce genre de situations.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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