Le Maire et Blanquer en pole position pour réformer l'éducation après la présidentielle

Il veut dire mieux payés que si nous étions officiellement bebevoles...

Bénévoles, pardon mais sans lunettes...

L'insulte implicite aux enseignants actuels est énorme, monstrueuse : cela signifie qu'aujourd'hui, les enseignants ont un petit boulot plan-plan qui leur laisserait largement le temps de faire plus, mais ces fainéants ne veulent pas. Ce qui se prépare est terrible : le nouveau statut sera précaire, les gens ne resteront pas, ça va tourner en permanence. Ils seront harcelés en permanence pour faire des tas de choses hors enseignement (les disciplines sont secondaires, tout le monde l'a compris),  y compris chez eux , pendant les vacances (si elles demeurent)  et les gens sous ancien statut se verront peu à peu fermer toutes les portes : plus d'avancements, d'augmentations de traitement, de possibilités de muter. Tout est prêt pour vous mettre sous le talon de fer : plus de CAP, réforme des concours, pouvoir administratif des petits chefs renforcés. J'ai l'impression qu'avec France Télécom, on n'avait vu que le galop d'essai.

Tu as raison à 100%. Je suis effondrée devant ce désastre annoncé.

En plus, ils auront beau nous faire faire des heures de périscolaires et tout le bazar, les élèves n'en seront pas meilleurs ! Le plus triste c'est effectivement de faire croire qu'on est responsable de la chute abyssale du niveau... Ce n'est pas eux qui conçoivent les programmes ? Eux qui veulent que tout élève, quelque soit son niveau, passe de classe en classe ? etc... Ce n'est certainement pas avec cette stratégie que le niveau va remonter, ça c'est sûr.. On va sur-enchérir sur des "projets" diverss et variés qui ne feront pas plus progresser les élèves.. Et avec la soit-disant "transparence" des résultats, les établissements vont vouloir encore gonfler les résultats... Mais qui va croire à cela ? Le problème est sans cesse pris à l'envers, c'en est usant...

Du coup, si je résume la situation, l'objectif c'est de tout faire pour ne pas avoir Macron au 2e tour (on a le droit de rêver...) ?!
S'il repasse et qu'on continue à me presser le citron pour faire toujours plus de projets débiles alors que plus un seul lycéen professionnel ne maîtrise les fondamentaux, perso je quitterai le navire... Je travaille sur le dossier depuis plusieurs mois déjà. Avec la mort dans l'âme, vraiment.

Tous les autres partis de droite feront la même politique de casse du service public, ou de ce qu’il en reste.
Je crois que Macron se préoccupe bien peu du niveau. C’est une vente à la découpe, ni républicaine, ni patriote.
Les propos sur les enseignants qui n’auraient rien fait pendant le confinement sont honteux.
Pour la petite histoire, ma mère m’a appelée affolée et m’a fait un petit résumé du discours concernant les enseignants. Elle était outrée. Elle ne veut plus voter pour lui.

Pour le lycée professionnel, ils ont prévu une réforme.... Plus de pratique ? Des formations qui ont de l'utilité dans le monde du travail actuel ? Des étudiants rémunérés ? L'idée dans l'absolu n'est pas mauvaise mais ça sent les suppression de postes.. Après, je n'y connais rien au lycée professionnel mais je le vois bien comme cela...

dandelion a écrit:Tous les autres partis de droite feront la même politique de casse du service public, ou de ce qu’il en reste.
Je crois que Macron se préoccupe bien peu du niveau. C’est une vente à la découpe, ni républicaine, ni patriote.
Les propos sur les enseignants qui n’auraient rien fait pendant le confinement sont honteux.
Pour la petite histoire, ma mère m’a appelée affolée et m’a fait un petit résumé du discours concernant les enseignants. Elle était outrée. Elle ne veut plus voter pour lui.

Ce sont les électeurs de Macron qui pensent cela et ces petits phrases flattent leurs bas instinct. Il y a une véritable haine du prof chez ces gens.

dandelion a écrit:Tous les autres partis de droite feront la même politique de casse du service public, ou de ce qu’il en reste.
Je crois que Macron se préoccupe bien peu du niveau. C’est une vente à la découpe, ni républicaine, ni patriote.
Les propos sur les enseignants qui n’auraient rien fait pendant le confinement sont honteux.
Pour la petite histoire, ma mère m’a appelée affolée et m’a fait un petit résumé du discours concernant les enseignants. Elle était outrée. Elle ne veut plus voter pour lui.

+1 Là, il l'a prouvé effectivement. Le but est d'être bienveillant avec les élèves, ne pas les décourager etc... Le pire c'est que je suis comme cela mais quand la politique de fond a aussi peu de sens, je suis désabusée... Donc, si je résume, si je veux gagner plus, je dois me considérer comme une "animatrice sympa" (plus comme prof), qui, si elle veut gagner plus, fait plus d'heures... Triste quand même pour toutes les générations à venir..

Allègre, à côté, c'était un ministre responsable doublé d'un chic type.

Si certains avaient des doutes sur le fait que le pays est condamné au sous-développement et sa population à la misère, maintenant c'est clair !
J'ai hâte de voir la France en défaut de paiement rendant l'achat de la paix sociale impossible, et des hordes de mécontents n'ayant plus rien à perdre déferlant sur les palais de la République.
Ces gens sont dans la position de Louis XVI, ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont assis sur un volcan et que leur vie sera menacée dans le futur (les violences faites aux élus et la claque au président étant autant de signaux faibles).

Proflambdada a écrit:Pour le lycée professionnel, ils ont prévu une réforme.... Plus de pratique ? Des formations qui ont de l'utilité dans le monde du travail actuel ? Des étudiants rémunérés ? L'idée dans l'absolu n'est pas mauvaise mais ça sent les suppression de postes.. Après, je n'y connais rien au lycée professionnel mais je le vois bien comme cela...

Réforme déjà en route. Répétons-le comme un mantra: en CAP 45 minutes hebdomadaires de français tu auras, (car lire, écrire, c'est très surfait, ça ne sert à rien).
Dans chaque section heures de remplissage tu feras, avec du vide à l'intérieur et des gros mots pour enrober ce qui devrait partir à la décharge, le "chef-d'oeuvre", la co-animation" etc
Avec les patrons tu composeras, car les postes de ton LP pourront être supprimés selon que les spécialités des entreprises autour de ton LP seront représentées ou non.
Etc
(et bien sûr tu supporteras violence et culpabilisation quotidiennes, car ta hiérarchie, véhiculant le discours officiel, rarement, TRES rarement, ( voire JAMAIS ne) te soutiendra.
Le monde d'après, qui a déjà commencé.

Proflambdada a écrit:Pour le lycée professionnel, ils ont prévu une réforme.... Plus de pratique ? Des formations qui ont de l'utilité dans le monde du travail actuel ? Des étudiants rémunérés ? L'idée dans l'absolu n'est pas mauvaise mais ça sent les suppression de postes.. Après, je n'y connais rien au lycée professionnel mais je le vois bien comme cela...

Le lycée professionnel vient déjà de se prendre une énorme réforme sur la tronche. Vous en voulez un aperçu ? Voici ce que j'écrivais en mars 2019, à l'issue d'une journée de grève :

Histoire de répondre aux quelques personnes qui me demandent quelles étaient mes revendications pour ne pas aller bosser aujourd'hui, je vais tenter de présenter la réforme du lycée professionnel de Blanquer en quelques points... Ce soir : le regroupement des spécialités par familles de métiers \o/

Un peu d'Histoire, pour commencer ! Il y a fort longtemps, un jeune obtenait son bac professionnel après 4 années d'études. Après la 3e, les élèves commençaient par un BEP en 2 ans (genre BEP cuisine), puis poursuivaient en bac pro pendant encore 2 ans (genre bac pro cuisine). En 2008, on réforme le bac professionnel, qui devra désormais se faire en 3 ans. D'après le ministre de l'époque, le but est de lever les barrières psychologiques des élèves et de leurs familles (parce qu'il durait une année de plus que le bac général, le bac professionnel était soi-disant considéré comme un "sous-bac"). En pratique, les profs (et surtout les profs d'enseignement professionnel) ont été contraints de condenser leur enseignement, pour le faire tenir en 3 ans, au lieu de 4. Évidemment, la réforme s'est aussi soldée par des suppressions de postes...

Ce que propose Blanquer aujourd'hui, c'est de compresser encore un peu plus le bac professionnel en faisant de l'année de seconde une année plus ou moins indifférenciée... A partir de septembre 2019, notre élève de 3e souhaitant faire de la cuisine n'entrera plus en seconde "bac pro cuisine" mais en seconde "métiers de bouche". C'est ce que le ministère appelle les "familles de métiers", censées rendre plus lisible l'offre de formations, actuellement trop complexe à appréhender pour les parents de nos chers élèves. La première année de bac pro sera donc centrée sur l'acquisition d'un "socle commun de compétences liées à la famille de métiers" choisie par l'élève... Pour les collègues d'enseignement professionnel, cela signifie surtout encore une année de moins pour enseigner les spécificités de leur spécialité ! Certains pointent en outre l'absurdité de certaines familles de métiers. Un collègue enseignant de bac pro "maintenance des équipements industriels" s'offusquait hier de se voir regroupé dans la même famille de métiers que le bac pro "maintenance des matériels d'espaces verts", bacs qui selon lui n'ont rien en commun, si ce n'est le terme "maintenance".

On peut enfin (surtout ?) s'attendre à ce que cette seconde indifférenciée fasse faire des économies au ministère : là où il faut actuellement 2 profs pour enseigner en atelier dès l'année de seconde, il n'en faudra plus qu'un pour faire de la théorie en salle...

Si beaucoup de collègues ne deviennent pas "groggy" après ce qu'ils viennent de prendre en pleine figure, je ne comprends plus rien à - ou je comprendrai- la faiblesse de notre corps professoral. Je reste tout de même un tantinet optimiste en comptant sur le réveil de certains qui sombraient dans une longue léthargie. J'espère ne pas me tromper.

Franchement c’est pire que les Etats-Unis. Aujourd’hui un des enseignants de ma fille était remplacé car il avait leurs essais du bac international à corriger. Et ils ont leurs salles, cinq heures de cours par classe, une journée libérée la semaine des réunions parents-profs, et les cours finissent à 15 heures (et un enseignement beaucoup plus traditionnel en langues, donc moins de préparation). En France il n’y a plus aucun avantage, que des inconvénients.
Un ami nous a dit qu’il avait envoyé son fils dans la famille de sa femme en Suisse à la fin de la seconde rapport à la réforme du bac. Les gens ne sont pas tous dupes.
D’ailleurs, dans notre état, on peut faire une formation professionnelle en high school mais on doit garder l’anglais et un minimum de maths.

Effectivement... Je suis pour la "bienveillance" en général, un gosse qui a des 5 tout le temps, on ne va peut être pas l'enfoncer davantage... Mais, là, année après année, ça empire... J'ai beau être prof de maths, je sais qu'on peut avoir une belle vie sans faire des maths de haut niveau ! Mais aujourd'hui, on arrive à un stade où les élèves de sixième n'ont même plus le sens des calculs, même plus de bon sens tout court, où tout effort demandé est vécu par beaucoup comme la montée de l'Everest... Même des bons élèves me disent face à un problème "mais comment aller de 12,56 à 18,15 ?"... Mais, mince, on a inventé la soustraction ! Leur redonner (par le travail) un minimum de niveau ce serait les respecter. Non, on les perd à l'école dans des activités dont ils ne retiennent ni sens, ni technique utile. Et on veut sur-enchérir avec la bienveillance. Un symptôme ça se traite à la racine si on le peut (et on le peut), ça ne se résout pas à coups de blanco sur les notes !

Dans un an, je me tire de cet asile de fous.
Dans un an, je suis à la retraite.
Je plains sincèrement les pauvres collègues qui vont subir ces avanies et ne pense pas une seconde qu il y aura réaction.

Untitled a écrit:

Proflambdada a écrit:Pour le lycée professionnel, ils ont prévu une réforme.... Plus de pratique ? Des formations qui ont de l'utilité dans le monde du travail actuel ? Des étudiants rémunérés ? L'idée dans l'absolu n'est pas mauvaise mais ça sent les suppression de postes.. Après, je n'y connais rien au lycée professionnel mais je le vois bien comme cela...

Le lycée professionnel vient déjà de se prendre une énorme réforme sur la tronche. Vous en voulez un aperçu ? Voici ce que j'écrivais en mars 2019, à l'issue d'une journée de grève :

Histoire de répondre aux quelques personnes qui me demandent quelles étaient mes revendications pour ne pas aller bosser aujourd'hui, je vais tenter de présenter la réforme du lycée professionnel de Blanquer en quelques points... Ce soir : le regroupement des spécialités par familles de métiers \o/

Un peu d'Histoire, pour commencer ! Il y a fort longtemps, un jeune obtenait son bac professionnel après 4 années d'études. Après la 3e, les élèves commençaient par un BEP en 2 ans (genre BEP cuisine), puis poursuivaient en bac pro pendant encore 2 ans (genre bac pro cuisine). En 2008, on réforme le bac professionnel, qui devra désormais se faire en 3 ans. D'après le ministre de l'époque, le but est de lever les barrières psychologiques des élèves et de leurs familles (parce qu'il durait une année de plus que le bac général, le bac professionnel était soi-disant considéré comme un "sous-bac"). En pratique, les profs (et surtout les profs d'enseignement professionnel) ont été contraints de condenser leur enseignement, pour le faire tenir en 3 ans, au lieu de 4. Évidemment, la réforme s'est aussi soldée par des suppressions de postes...

Ce que propose Blanquer aujourd'hui, c'est de compresser encore un peu plus le bac professionnel en faisant de l'année de seconde une année plus ou moins indifférenciée... A partir de septembre 2019, notre élève de 3e souhaitant faire de la cuisine n'entrera plus en seconde "bac pro cuisine" mais en seconde "métiers de bouche". C'est ce que le ministère appelle les "familles de métiers", censées rendre plus lisible l'offre de formations, actuellement trop complexe à appréhender pour les parents de nos chers élèves. La première année de bac pro sera donc centrée sur l'acquisition d'un "socle commun de compétences liées à la famille de métiers" choisie par l'élève... Pour les collègues d'enseignement professionnel, cela signifie surtout encore une année de moins pour enseigner les spécificités de leur spécialité ! Certains pointent en outre l'absurdité de certaines familles de métiers. Un collègue enseignant de bac pro "maintenance des équipements industriels" s'offusquait hier de se voir regroupé dans la même famille de métiers que le bac pro "maintenance des matériels d'espaces verts", bacs qui selon lui n'ont rien en commun, si ce n'est le terme "maintenance".

On peut enfin (surtout ?) s'attendre à ce que cette seconde indifférenciée fasse faire des économies au ministère : là où il faut actuellement 2 profs pour enseigner en atelier dès l'année de seconde, il n'en faudra plus qu'un pour faire de la théorie en salle...

Merci pour l'éclaircissement ;-) Chef d’œuvre et compagnie, j'en ai entendu parler... Je vous dis bonne chance en tous les cas ! (il nous en faudra aussi).. Mais comme dit par la collègue plus haut, il n'y aura pas de réaction.. On va devenir (réellement) des animateurs de garderie et beaucoup de gens penseront qu'on fait mal notre travail... Mais il faudra leur dire à ce moment :  "on ne vous a pas dit que maintenant on avait le statut d'animateur ?"

Il y a ...30 ans, jeune prof, je pensais que nous allions toucher le fond très vite et que donc, nous finirions par donner le coup de pied salutaire.
Une mienne amie, beaucoup plus âgée, me disait que je me leurrais.
Effectivement, après avoir touché le fond, on s'est mis à creuser ( ou on a creusé pour nous à coups de pelleteuse)et,surprise, on continue !!!
Vous allez vivre un enfer.

Oui. Dire que je n’ai pas voté Jospin à cause de ce qui se passait dans l’enseignement. La dégradation a été sidérante.

Proflambdada a écrit:Effectivement... Je suis pour la "bienveillance" en général, un gosse qui a des 5 tout le temps, on ne va peut être pas l'enfoncer davantage... Mais, là, année après année, ça empire... J'ai beau être prof de maths, je sais qu'on peut avoir une belle vie sans faire des maths de haut niveau ! Mais aujourd'hui, on arrive à un stade où les élèves de sixième n'ont même plus le sens des calculs, même plus de bon sens tout court, où tout effort demandé est vécu par beaucoup comme la montée de l'Everest... Même des bons élèves me disent face à un problème "mais comment aller de 12,56 à 18,15 ?"... Mais, mince, on a inventé la soustraction ! Leur redonner (par le travail) un minimum de niveau ce serait les respecter. Non, on les perd à l'école dans des activités dont ils ne retiennent ni sens, ni technique utile. Et on veut sur-enchérir avec la bienveillance. Un symptôme ça se traite à la racine si on le peut (et on le peut), ça ne se résout pas à coups de blanco sur les notes !

Je m'auto-cite ;-) En fait, quand je regarde bien tout cela, je me dis que les seuls qui pourraient faire changer les choses, ce sont les parents... Nous, je crois réalistement qu'on peut oublier... A nous de leur ouvrir les yeux sur le système.. Certains le sentent mais ne réalisent pas vraiment..Après tout, ce sont de leurs enfants et de leur avenir dont il s'agit.. Le salut ne passera que par leurs revendications... Pas des meilleures notes pour leurs enfants, mais un niveau d'exigence minimal... On peut rêver !

Je n'y crois pas un seul instant aux parents.

Clecle78 a écrit:Je n'y crois pas un seul instant aux parents.

Pourtant ça existe, j'en ai vu !

Proflambdada a écrit:En plus, ils auront beau nous faire faire des heures de périscolaires et tout le bazar, les élèves n'en seront pas meilleurs ! Le plus triste c'est effectivement de faire croire qu'on est responsable de la chute abyssale du niveau... Ce n'est pas eux qui conçoivent les programmes ? Eux qui veulent que tout élève, quelque soit son niveau, passe de classe en classe ? etc... Ce n'est certainement pas avec cette stratégie que le niveau va remonter, ça c'est sûr.. On va sur-enchérir sur des "projets" diverss et variés qui ne feront pas plus progresser les élèves.. Et avec la soit-disant "transparence" des résultats, les établissements vont vouloir encore gonfler les résultats... Mais qui va croire à cela ? Le problème est sans cesse pris à l'envers, c'en est usant...

Non ils ne prennent pas le problème à l'envers, ils le savent. Ils font juste semblant. Le niveau des élèves n'intéresse personne . il faut atomiser la formation pour l'"employabilité" minimale (compétence VS connaissances) et "les programmes scolaires ne peuvent être conçus comme si tous devaient aller loin" (note OCDE 2001). Idée reprise par notre ex-commissaire européen Pascal Lamy, et d'autres. Donc autant embaucher un guignol à projets qu'un transmetteur de savoir. Les maths, par exemple, c'st savoir compter , pas la spéculation abstraite des philosophes antiques à partir des "mathemata"

mimi a écrit:Dans un an, je me tire de cet asile de fous.
Dans un an, je suis à  la retraite.
Je plains sincèrement  les pauvres collègues  qui vont subir ces avanies et ne pense pas une seconde qu il y aura réaction.

Non, il ne bougeront pas : la génération qui va arriver, qui aura connu les entretiens d'embauche ( et déjà le capes managérial 2022), rentrera en connaissance de cause et chacun se battra pour son sort , ou son départ.  La génération qui est entre deux, au milieu du gué,  est coincée. Elle  ne partira pas sur un claquement de doigts, et va être terrorisée, se pliera aux nouvelles injonctions ou se pleura en silence la mort de son métier  comme des perspectives personnelles. C'est aussi une génération dans laquelle beaucoup on craché sur les syndicats (génération 40% de votants aux élections pros) qui va passer à la caisse. Même si elle voulait bouger, la multiplicité des statuts amènerait  un "flop".  Les politiques savent très bien ce qu'ils font, ils vont se lâcher sans aucune retenue. J'en ai pour un peu plus longtemps que toi, mais pas tant que ça (je peux partir un peu plus tôt , reconversion , carrière longue etc). Ca sera sans un regard, sans un regret, si ce n'est celui d'avoir mis un jour le pied là-dedans.

Rêve. Certes, j'ai souvent eu des parents devant moi effarés par le niveau général, voire le pandémonium créé par des momes infects qui empêchaient leurs petits de travailler.
Mais...ce que j'entends surtout , c'est que Moncherimoncoeur n'est pas assez compris/ accompagné/aidé face à ses énormes difficultés ou que Moncoeurmoncheri est odieux avec eux alors, vous comprenez, on peut pas lutter.
Je ne me fais plus aucune illusion sur le devenir de l EN et sur celui de mes futurs ex collegues.
Ça va être une catastrophe.