Le Maire et Blanquer en pole position pour réformer l'éducation après la présidentielle

Ça tombe bien il est au plus bas dans les sondages ...

Oui mais on pourra faire cours dehors.

Et la priorité de Yannick Jadot, c'est que "l'école redevienne un lieu d'épanouissement", en menant un combat contre l'addiction du numérique". Et la solution est toute trouvée. Le député européen propose de rendre obligatoire "une heure de sport par jour accessible pour lutter contre la sédentarité, le numérique et l'obésité", avant d'expliquer qu'il souhaiterait développer de nouvelles techniques d'enseignement, inspirées des pays nordiques : "Il faut davantage passer par l'environnement, c'est-à-dire travailler le bois, aller à la ferme ou mettre les mains dans la terre. Et puis parfois, aller enseigner dans la nature".

https://www.rtl.fr/actu/politique/invite-rtl-presidentielle-2022-il-faut-que-l-ecole-redevienne-un-lieu-d-epanouissement-martele-jadot-7900120531

Oh la belle citation...

Je sens qu'aller enseigner dans la nature va beaucoup faire ricaner mes ex-collègues du 93

henriette a écrit:Mais bien sûr. Et côté salaires ?

Alors, non: les salaires, eux restent au 20e siècle, sans revalorisation. Les enseignants doivent montrer l'exemple de la décroissance, voyons.

Jadot veut aussi

Et hop ! Des milliers de voix en moins.

Olympias a écrit:Jadot veut aussi

Et hop ! Des milliers de voix en moins.

La mienne en tout cas.

Ah ben moi je croyais qu'ils avaient déjà réussi à nous faire entrer l'école ailleurs qu'au XXIe siècle mais je m'en voudrais d'être vulgaire

Olympias a écrit:Jadot veut aussi

Et hop ! Des milliers de voix en moins.

Je trouve que c'est une bonne idée. Il faut alléger les semaines de cours de nos élèves et raccourcir les vacances... Par contre, il faut que NOS semaines également soient raccourcies (et ça, je doute que ça soit dans les cartons ).

Non.

Si on réduit les vacances, on aura encore moins de temps pour faire travailler sérieusement ses propres enfants, il y aura trop d'école.

Bouboule a écrit:Si on réduit les vacances, on aura encore moins de temps pour faire travailler sérieusement ses propres enfants, il y aura trop d'école.

Ce que vous dites est tellement réaliste et pragmatique, que ça en est déprimant

Bouboule a écrit:Si on réduit les vacances, on aura encore moins de temps pour faire travailler sérieusement ses propres enfants, il y aura trop d'école.

(Très juste. Et très triste...)

MBouvier a écrit:

Olympias a écrit:Jadot veut aussi

Et hop ! Des milliers de voix en moins.

Je trouve que c'est une bonne idée. Il faut alléger les semaines de cours de nos élèves et raccourcir les vacances... Par contre, il faut que NOS semaines également soient raccourcies (et ça, je doute que ça soit dans les cartons ).

Réduire la durée des congés peut se défendre, mais à chaque fois (c'est quand même un marronnier), les politiques tapent à côté : les congés d'été en France n'ont rien d'excessif, ils ont d'ailleurs déjà été réduits de deux semaines par rapport aux années 70 où j'étais élève (en gros début juillet jusque 13/15 septembre, je ne compte pas les deux années à la fin du gouvernement Barre où on est rentré carrément vers le 21 septembre).  
En fait les congés d'été sont longs à la fois en Europe méridionale (chaleur) et septentrionale (sommeil compliqué en juin/juillet faute de nuit, et volonté de tous de profiter des longs jours). Seule une petite Europe médiane ( R Uni Belgique Allemagne) a moins de deux mois de congés estivaux (les vacances coûtent cher à ces pays dont la population aisée dépense ses sous ailleurs plus que dans le pays, ce qui n'est pas le cas de la France, et les étés sont peu extrêmes climatiquement).

Raccourcir la durée totale des congés (presque un tiers de l'année, 16 semaines sur 52) pour alléger la semaine peut s'entendre, taper sur les congés d'été, à mon sens, relève de la démagogie ou de l'ignorance de la géographie physique, mais ça, chez un écologiste, c'est un paradoxe que j'ai déjà vu. Sans parler du côté baroque qu'il y a chez un dénonciateur du réchauffement climatique à réclamer qu'on travaille plus en période de canicule potentielle.
En revanche, je ne vois guère de pays en Europe, et même ailleurs en OCDE, qui arrête les écoles huit semaines par an hors-été. Mais peu de pays gagnent autant d'argent en mettant les populations scolaires aisées en vacances. Et ce d'autant plus que l'inflation, notamment dans les transports, va accroître encore la part des congés passés dans le pays.

Emmanuel Macron annonce ''poursuivre l'augmentation des enseignants sur la base de la définition de nouvelles fonctions'' (remplacement quasi obligatoire des profs absents, suivi individualisé des élèves, multiplication des postes à profil sur la base des pseudos expérimentations de Marseille)... Il est tout de même sous entendu que les enseignants auraient le choix d'accepter (ou pas) ces nouvelles "missions"...

Moralité : il ne s'agit pas d'une augmentation des traitements, mais uniquement une hausse de la charge de travail...

Avant de réduire les vacances d’été, il faudrait déjà avoir des classes pleines en mai/juin.

Jenny a écrit:Avant de réduire les vacances d’été, il faudrait déjà avoir des classes pleines en mai/juin.

En collège rural (enfin l'expérience que j'en ai), cet absentéisme est du passé, nous avons tous les élèves jusqu'au 2 juillet, date de nos fins de cours l'an dernier par exemple. Au point que désormais, le deuxième trimestre est devenu le plus bref (il est le seul à compter deux fois deux semaines de congés entre deux conseils de classe). Rien à voir sur ce point avec les mois de juin décousus de mon début de carrière. Et c'est aussi pour cela que je suis las de voir revenir sur le tapis ces histoires de congés d'été trop longs.

Concernant Macron, il se confirme en effet (mais Jadot dit peu ou prou la même chose avec ses + 20% contre une réduction de congés) que l'augmentation des traitements, qui nous est due en rattrapage de l'inflation, ne nous serait acquise qu'en nous faisant travailler davantage encore. Au passage le pouvoir d'achat par foyer a grimpé de 300 euros par an durant ce quinquennat :

https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/le-pouvoir-dachat-a-largement-progresse-au-cours-du-quinquennat-macron-1394340

nous c'est uniquement par le biais des changements d'échelon j'imagine...Cette escroquerie est désormais durablement ancrée puisque nous ne manifestons que bien timidement contre cela, y compris les quelques fois où les syndicats s'enhardissent à nous y pousser (on doit donc tempérer le reproche qui leur est fait de ne pas suffisamment insister sur ce point)

En lycée, ça se vide souvent après les conseils du 2e trimestre en terminale… effet parcoursup.
Il y a une semaine qui saute au retour des vacances de Pâques. Je sens que les effectifs vont être clairsemés après.

Oui mais on va reconquérir le mois juin @Jenny !

Donc, si je comprends bien le projet pour E. Macron, on aura le choix d'accepter ou non un "nouveau contrat"  (qui sera imposé, lui, d'office aux nouveaux entrants).. Remplacement des profs absents (encore faut-il qu'un prof soit libre...), heures périscolaires etc... Mais payé à la tâche (imposée) ou sous forme de "forfait" ?

Proton a écrit:Oui mais on va  reconquérir le mois juin  @Jenny !

J'ai des doutes...

Proflambdada a écrit:Donc, si je comprends bien le projet pour E. Macron, on aura le choix d'accepter ou non un "nouveau contrat"  (qui sera imposé, lui, d'office aux nouveaux entrants).. Remplacement des profs absents (encore faut-il qu'un prof soit libre...), heures périscolaires etc... Mais payé à la tâche (imposée) ou sous forme de "forfait" ?

Oui, il s'agira d'un nouveau statut. Cf son projet de supprimer les concours. Ils veulent faire comme à la SNCF. Un nouveau statut de "prof Uber", qui remplace au pied levé, choisi par le chef d'établissement, sans sécurité de l'emploi mais qui est mieux rémunéré. Les "anciens" pourront accepter (ou pas) ces nouvelles conditions. La plupart des collègues n'en voudront pas..  2ème conséquence : la crise des recrutements va atteindre des sommets.

Tout est clair :

https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/en-direct-presidentielle-j-24-macron-presente-son-programme-melenchon-en-hausse-dans-les-sondages_LN-202203170099.html#article_92133

Je suppose que le salaire des "anciens" sera gelé...
La crise des recrutements et des démissions va atteindre des sommets.

Pontorson50 a écrit:

Jenny a écrit:Avant de réduire les vacances d’été, il faudrait déjà avoir des classes pleines en mai/juin.

En collège rural (enfin l'expérience que j'en ai), cet absentéisme est du passé, nous avons tous les élèves jusqu'au 2 juillet, date de nos fins de cours l'an dernier par exemple.

Certes, mais dans mon collège, à partir du 15 juin, c'est la fin des conseils (et encore, en 3e, c'est fin mai) et s'ils viennent tous, c'est essentiellement pour voir les amis et plus pour travailler (parce que venir sans affaires, je n'appelle pas ça venir pour travailler). Les 15 derniers jours sont souvent très durs à gérer, alors étendre encore plus la période, avec des élèves qui partiront en vacances n'importe quand, non merci.

Et même chose en septembre avec des élèves qui rentrent après la rentrée parce que les vols sont moins chers. Qu'on commence déjà à lutter sérieusement contre l'absentéisme...

Je pense que Jadot surfe sur la vague parentale qui n'est pas à une contradiction près.  Exemple des familles qui partent à  la neige en janvier, donc une semaine de plus; celles qui partent au soleil en hiver le jeudi soir veille de vacances et reviennent le mercredi apres les vacances, et bien sur toutes celles qui partent déja fin juin ou qui reviennent après la rentrée
J'entends aujourd'hui sur une radio que je n'écoute que pour me faire du mal, non, pardon, pour tater le pouls de la France, un papa qui déplore des vacances trop longues et surtout des semaines trop chargées ( avec une heure de devoirs tous les soirs en primaire, selon lui) et plaide pour classe le matin et sport avec des associations l'apres- midi etc. Soit ce papa a la mémoire courte, soit il n'avait pas d'enfants scolarisés ces années- là,  mais je crois que cela a existé , non? .  Il n'a
pas été contredit, donc je plaide pour mémoire courte.
Une école de mon coin l'abandonne la rentrée prochaine.

Hermiony a écrit:

Pontorson50 a écrit:

Jenny a écrit:Avant de réduire les vacances d’été, il faudrait déjà avoir des classes pleines en mai/juin.

En collège rural (enfin l'expérience que j'en ai), cet absentéisme est du passé, nous avons tous les élèves jusqu'au 2 juillet, date de nos fins de cours l'an dernier par exemple.

Certes, mais dans mon collège, à partir du 15 juin, c'est la fin des conseils (et encore, en 3e, c'est fin mai) et s'ils viennent tous, c'est essentiellement pour voir les amis et plus pour travailler (parce que venir sans affaires, je n'appelle pas ça venir pour travailler). Les 15 derniers jours sont souvent très durs à gérer, alors étendre encore plus la période, avec des élèves qui partiront en vacances n'importe quand, non merci.

Chez moi, c'est fin mai que les élèves partent... Et ceux qui restent, viennent quand ils ont envie et font ce qu'ils ont envie.