Une nouvelle réforme du collège ? Proposition de députés LREM

Et après en ce moment '' on '' te pond une enquête sur les conditions du métier avec affichage en sdp.

EdithW a écrit:Il manque un « si possible » ou un « éventuellement » après la dernière phrase sur la revalorisation, non?

Rien que les ISOEs suffiraient surement pour certains...

Ha@_x a écrit:

TFS a écrit:Tout cela réponds encore à une logique comptable des flux: les augmentations du nombre d'élèves frappe actuellement le secondaire, mais le nombre d'élèves du primaire diminue.

Méfiance, le creux démographique du début des années 2010, ce qui correspond à la baisse actuelle, se termine, les naissances repartent à la hausse.

Mais qu'est ce que je raconte , ils s'en tartent complètement de la démographie...

Ils s'en tardent oui, quand les effectifs augmentent, mais pas quand ça baisse. Un élève de moins dans une école primaire et oups  une classe de moins, mais pour ouvrir un élève ne suffit pas. Au bilan, oui ils s'en tartent.

En fait, ils ne veulent pas de nouveaux PEGC mais des profs des écoles enseignant au primaire et au collège toutes les matières. C’est la garantie d’une super flexibilité.

S'il manque des professeurs d'école en primaire, et il semble que ce soit le cas comme dans le second degré, il me semble difficile de "déployer" les PE en collège.

Tangleding a écrit:S'il manque des professeurs d'école en primaire, et il semble que ce soit le cas comme dans le second degré, il me semble difficile de "déployer" les PE en collège.

Ils veulent créer un nouveau corps de « super instits »

créer un corps unique d’enseignants de l’« école du socle », à refonder la formation, le concours de recrutement, les missions des enseignants, qui seront alors habilités à enseigner du CP à la 3e.
Formation généraliste de haut niveau, temps de présence accrue dans les établissements, nouvelles missions éducatives, tel sera le profil de ces nouveaux enseignants dont la rémunération devra aussi être fortement revalorisée.

Le rêve en terme de gestion comptable.

Dès le début de l'article le lien entre harcèlement et découpage de l'enseignement entre différentes disciplines donne le ton : bullshit née-progressisto-managérial de haut niveau.
Et ensuite on explique que pour lutter contre le contournement de la carte scolaire il faut donner plus d'autonomie au chef d'établissement, recruteur et décideur de la ventilation des heures disciplinaires pour coller à son projet. Le fameux en même temps macronien dans toute sa splendeur.

Mais on aurait tort de se gausser ou de prendre ça à la légère. Blanquer s'est construit lui aussi, avant d'être le saccageur qu'on sait, une image d'homme de dossiers et d'expert en se répandant abondamment dans la presse.
A.-C. Lang sous-ministre de Lemaire (super ministre de l'éducation-enseignement-supérieur-culture-sports) est tout à fait envisageable.
Hélas.

En fait ce projet ne fait rire personne.

Je m'inquiète de la combativité des collègues face à ce projet et à ceux qui souhaitent le mettre en œuvre lors du prochain quinquennat.

Isis39 a écrit:En fait, ils ne veulent pas de nouveaux PEGC mais des profs des écoles enseignant au primaire et au collège toutes les matières. C’est la garantie d’une super flexibilité.

Oui, Je le pense aussi et @TFS l'évoque également.
D'autant plus que dans la plupart des départements, les concours de PE trouvent leur public.

La possibilité que les profs des écoles prennent des classes au collège et que des profs du collège aillent en primaire avait été évoquée chez nous dans le cadre du rapprochement collège-écoles du bassin, projet poussé par notre chef d'établissement et un IEN.
Cela n'avait pas marché, peu de vocations, et des contraintes d'EDT et de services importantes pour les quelques téméraires prêts à essayer.
Ceci dit, je pense que c'était une initiative du chef qui cherchait un projet pour se pousser du col auprès de la DSDEN, et non quelque chose venu d'au dessus.

.

Au fil des années, j'ai pu constater que les "meilleures" fléchés sont lancées par des pairs en interne et en externe.
Le prof de X qui trouve que le prof de Z a trop d'heures dans sa discipline ou trop de dédoublements, le prof de Z trouve que le prof de Y enseigne une discipline qui ne sert à rien ( enseigner les lettres en lep  c'est sport!) . Un ancien prof devenu CdE qui dit le contraire de ce qu'il disait avant son changement de statut. Un formateur de classes devenu enseignant veut la mixité élèves/apprentis, etc....
Ceux-là sont les pires, issus des rangs, ils veulent que les autres " morflent" tout en pensant que c'est mieux pour tous y compris les élèves.
On le voit dans de nombreux messages sur ce forum, des enseignants devenus IPR, ou CdE, ou CPE ou encore partis ailleurs : députés par exemple, journalistes.... il y a tellement de rancœur chez certains qu'il faut se demander pourquoi ils ne sont pas restés enseignants. Pour certains l'appât du gain, pour d'autres se rapprocher de Jupiter ( ou un autre) ,  pour d'autres avoir un peu de pouvoir, ...
Attention tous ceux qui choisissent une autre voie ne sont pas des malveillants, mais j'en ai croisés pas mal et rares sont ceux qui sont restés de notre côté ( ils sont, pour ma part, à la retraite, aujourd'hui) pu qui le restent ( au moins partiellement, car leur fonction fait que)

Encore une fois, quand les troupes manquent dans le premier et dans le second degré, la flexibilité des statuts ne peut suffire. Il faut alors diminuer les horaires élèves. Horaires disciplinaires pour l'heure dans le second degré. Horaires tout courts dans le premier degré.

Il y a toujours des astuces pour rendre cela moins visible (coucou la réforme du lycée pour diminuer les besoins en ETP pour les mathématiques ...)

Mais cela implique une réforme du collège et pas seulement des statuts des enseignants.

N'oublions pas qui est cette sinistre personne :

https://www.lepoint.fr/politique/frais-de-mandat-la-deputee-anne-christine-lang-sommee-de-rembourser-15-01-2019-2285848_20.php#xtor=CS2-239

Le président de l'Assemblée nationale a tranché. Mardi 15 janvier, Richard Ferrand a annoncé que la députée Anne-Christine Lang allait devoir « rembourser ce qui, selon elle, a fait l'objet de négligence ». Selon Radio France, la députée a utilisé son enveloppe parlementaire de frais de mandat pour des dépenses personnelles. Citant des relevés de compte de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) d'Anne-Christine Lang pour la période de février à septembre 2016, Radio France a rapporté vendredi que la députée, aujourd'hui LREM et socialiste à l'époque des faits, aurait utilisé une partie de cette enveloppe pour des dépenses à caractère personnel. Elle a plaidé la « négligence » auprès de Radio France.

Madame est négligente. J'espère qu'elle ne cherchera pas à nous choyer si Macron reste président ...

Cette histoire de primarisation du secondaire ne passera jamais.

Bah on fusionne les corps d'IPR du secondaire aussi ?

Il s'agit de la tribune d'une sotte.

Vous la voyez dans le gouvernement ? Je n'y crois pas une seconde.

Et puis même si Macron passe, pas sûr qu'il puisse avoir une majorité de députés godillots.

Après je veux bien voir les ex-profs d'HG, français, LV, etc enseigner les fonctions et les racines carrées en 3e  (détendez-vous, je ne ferais pas le fier pour enseigner le plus que parfait )

Proton a écrit:N'oublions pas qui est cette sinistre personne :

https://www.lepoint.fr/politique/frais-de-mandat-la-deputee-anne-christine-lang-sommee-de-rembourser-15-01-2019-2285848_20.php#xtor=CS2-239

Le président de l'Assemblée nationale a tranché. Mardi 15 janvier, Richard Ferrand a annoncé que la députée Anne-Christine Lang allait devoir « rembourser ce qui, selon elle, a fait l'objet de négligence ». Selon Radio France, la députée a utilisé son enveloppe parlementaire de frais de mandat pour des dépenses personnelles. Citant des relevés de compte de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) d'Anne-Christine Lang pour la période de février à septembre 2016, Radio France a rapporté vendredi que la députée, aujourd'hui LREM et socialiste à l'époque des faits, aurait utilisé une partie de cette enveloppe pour des dépenses à caractère personnel. Elle a plaidé la « négligence » auprès de Radio France.

Madame est négligente. J'espère qu'elle ne cherchera pas à nous choyer si Macron reste président ...

Elle est clairement pour la globalisation des moyens….

kero a écrit:Cette histoire de primarisation du secondaire ne passera jamais.

C'est structurellement infaisable : car ça impliquerait de virer des centaines de milliers d'invirables au moment même où les métiers de l'éducation sont tout sauf attractifs. Et ça impliquerait d'avoir un vivier de candidats aux concours de PE déjà prêts et au garde à vous. Ils peuvent toujours rêver...

Ce n'est pas un projet, comme l'écrivait l'autre au dessus, c'est encore un ballon d'essai, qui sent très fort la naphtaline, car il ne s'agit pas d'une lubie neuve, comme @Gauvain31 l'a rappelé.

Le saccage du bac, du lycée, des maths, vous y croyiez, il y a 5 ans ?

Dans un pays où l'extrême droite la plus rance (je pléonasme si je veux) est créditée de plus de 30 % des intentions de vote, on peut s'attendre à tout et notre penseur élyséen fera encore une fois figure de rempart contre les affreux.

Un collège non stressant pour les petits génies incompris des méchants profs, et qui dispense des soft skills tout en faisant garderie, ça passera sans problème auprès de l'opinion publique.

C'est clair que je trouve beaucoup d'entre nous étonnamment confiants. Du coup je me demande si nous avons subi le même quinquennat...

:/

En fait, on en saura plus quand Macron aura présenté ses idées ou son programme.
La réforme du Bac était annoncé dans son programme en 2017. S'il annonce un tel chantier ... on sera fixé. Mais je n'y crois pas.
Il ne faut pas donner trop de poids à cette députée.

Je pense par contre que la suppression du CAPES est bien dans les cartons de Macron.

Et les nouveaux postes sans concours pourraient être bivalents ...

Peut-être aussi qu'ils garderont encore le concours quelques années et qu'ils proposeront une autre méthode de recrutement sans concours.

Proton a écrit:Bah on fusionne les corps d'IPR du secondaire aussi ?

Il s'agit de la tribune d'une sotte.

Vous la voyez dans le gouvernement ? Je n'y crois pas une seconde.

Et puis même si Macron passe, pas sûr qu'il puisse avoir une majorité de députés godillots.

Après je veux bien voir les ex-profs d'HG, français, LV, etc enseigner les fonctions et les racines carrées en 3e  (détendez-vous, je ne ferais pas le fier pour enseigner le plus que parfait )

Le projet de fusion existait. Sorti en décembre 2020.
Il ressortira. Quelques publications sur le sujet....

https://www.aefinfo.fr/depeche/653014-le-men-reporte-le-projet-de-fusion-des-corps-dinspection

L'UNSA des IPR était plutôt contre. L'UNSA des IEN, pour.

http://nouvelle-caledonie.snuep.fr/news/le-projet-de-fusion-des-corps-dinspection-divise-ien-et-ia-ipr/

Bref, c'est dans les cartons, comme on dit.

ce qui est pénible c'est que ce qui est dans les cartons ressort plus vite que ce qui est sur la table.

VinZT a écrit:Le saccage du bac, du lycée, des maths, vous y croyiez, il y a 5 ans ?

Le bac ? Fastoche. Le lycée ? Fallait oser, ils les ont explosées (les classes), façon puzzle. Les profs ? On a bien réformé le collège sans trop de heurts, ça devrait passer crème. C'est fait. Quelques kamikazes sont allés s'empaler dans une magnifique grève examens, trop peu nombreux. Carnage. On rajoute la pandémie, c'est bon, c'est fait. C'est toujours une catastrophe, tout le monde le sait, et tout le monde attend.

Les maths ? Ne tirez plus ! Même quand j'étais élève de collège (au XXe siècle, à Paris), les parents se plaignaient du nombre de profs pas formés dans la matière (c'était déjà des contractuels). Inutile de tirer sur l'ambulance, sur le corbillard des maths. C'est affligeant, mais il n'y eu rien besoin de faire pendant ce quinquennat : pas assez de personnels, réajustement des besoins, suppression de plein d'heures, bonne gestion RH. L'opinion publique ? S'en fout ! La plupart des gens détestent les maths.

Les réformes faites depuis 5 ans ne sont pas des réformes structurelles d'ampleur : ce sont des réformes d'épiciers, maquillées avec de la comm', souvenez vous :
On va muscler le bac
Les élèves pourront choisir leur parcours

Seul objectif : réduire les coûts, fonctionner à moyens constants, en réduction ; rendre du budget à Bercy. Il a quand même accompli des prouesses le mec...

Les réformes structurelles d'ampleur nécessitent du budget, des locaux et les personnels pour la réforme (pas nous, nous on est irréformables, nous les bataillons de certifiés et d'agrégés de l'ancien monde).
Vous en voyez beaucoup des collèges qui pourraient mettre en place les activités manuelles préconisées par une telle réforme ? Madame Lang s'est mentalement téléportée en Finlande lors de la rédaction de sa tribune ? Il faudrait arrêter...

C'est affligeant.

La fusion des corps des IEN et des IA-IPR est prévue (question importante, qui sera leur supérieur : le DASEN ou le Recteur, la guerre sera terrible tant les gueguerres Rectorat-départements sont importantes).

De même, on va sans doute aboutir à un entre-deux pour les enseignants (c'est le coup de sonde de décembre 2014 ou 2015 si je me souviens bien) : faire en sorte qu'en 6e, il y ait fusions de l'HG et du français, des 3 sciences entre elles avec les maths. De 6 professeurs sur 6 matières, on arriverait à 2 professeurs (un HG/français et 1 sciences-maths) comme en LP. Il est possible de voir aussi la fusion des LV avec le français. Cela permettrait de faire basculer les professeurs de LP sur la 6e... et après, pourquoi ne pas mettre ces professeurs en CM1/CM2 dans une sorte de pre-collège, le cycle 3 à 2-3 professeurs.

Elyas a écrit:La fusion des corps des IEN et des IA-IPR est prévue .

Avec alignement salarial sur la grille des IPR, bien évidemment.
Vont-ils aussi aligner les conditions de recrutement ?

Ramanujan974 a écrit:

Elyas a écrit:La fusion des corps des IEN et des IA-IPR est prévue .

Avec alignement salarial sur la grille des IPR, bien évidemment.
Vont-ils aussi aligner les conditions de recrutement ?

Le corps des IA-IPR s'y oppose puissamment. Cependant, les IA-IPR ont perdu à plus ou moins moyen terme. Je vois énormément d'IA-IPR ambitieux qui partent vers les fonctions de DAASEN. Ils savent où est le pouvoir, ils y courent.

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