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- gauvain31Empereur
Absolument aucune surprise dans les propos de la députée. Depuis presque 40 ans on parle de faire un corps unique d'enseignant de la maternelle à l'université. JC.Milner en parlait me semble-t-il déjà dans son livre De l'Ecole paru en 1984. C'est juste que la menace était jusqu'à présent assez lointaine car les ministres se succédaient à vitesse grand V. Mais là pour la première fois, je considère la menace sérieuse. Ce qui est sûr , c'est qu'une réélection de Macron (avec un majorité gouvernementale) verra la fin du statut et la création de ces nouveaux postes. Car oui on peut toujours creuser effectivement. Puis dans un second temps fusionner tous le corps des enseignants primaire-collège et lycée et avec des possibilités de mutation accrues. J'imagine bien mettre des TZR en CM2 par exemple, dans un premier temps...Le but étant de faire une heure/par-ci par là. Ou au contraire faciliter encore plus l'accès des PE au collège en palliant notamment la faiblesse de recrutement dans certaines disciplines (je pense aux maths). En tout cas ça confirmerait bien le nouveau type de plan social "réformes" , celui consistant à organiser le cursus en fonction des ressources humaines en place: il n'y a pas assez de prof de maths , enlevons des maths , par ex..... (enseignement scientifique de la réforme du lycée 2019)
La crise du recrutement va se poursuivre encore de nombreuses années et il n'y a pas d'autres choix pour les politiciens d'en haut qui refusent de rendre attractif ce métier d'organiser une restructuration collège primaire afin de fluidifier les transferts primaire-collège/collège-primaire (avant d'y inclure le lycée). Les parents d'élèves sont des électeurs, il faut donc agir.
Quand aux lycée pro, ils sont pour moi condamnés à moyen terme, il n'y aura plus de LP pro d'excellence (sauf venue au pouvoir d'un vrai gouvernement de gauche) : on laissera aux entreprises d'assurer 100% de l'apprentissage, c'est ce qui se fait parfois (ex: lycée Airbus à Toulouse).
Le problème est qu'une telle redéfinition du métier le rendrait encore moins attractif.... bref c'est tout un système qui pourrait s'écrouler (et qui commence déjà). On est entré dans une phase de France-Télécomisation du métier, mais à l'époque de France Télécom il y avait beaucoup d'employés : là on est déjà dans une un phénomène de sous effectifs enseignants. Bref, on pourrait recruter et rendre la métier attractif (solution n°1), mais on va rendre les conditions encore plus difficile avec ceux qui reste puis on tentera de boucher les trous avec Le Bon coin ou en faisant appel aux mères de famille au foyer comme on l'a vu récemment (solution n°2). Ce sera comme à la Poste.
La crise du recrutement va se poursuivre encore de nombreuses années et il n'y a pas d'autres choix pour les politiciens d'en haut qui refusent de rendre attractif ce métier d'organiser une restructuration collège primaire afin de fluidifier les transferts primaire-collège/collège-primaire (avant d'y inclure le lycée). Les parents d'élèves sont des électeurs, il faut donc agir.
Quand aux lycée pro, ils sont pour moi condamnés à moyen terme, il n'y aura plus de LP pro d'excellence (sauf venue au pouvoir d'un vrai gouvernement de gauche) : on laissera aux entreprises d'assurer 100% de l'apprentissage, c'est ce qui se fait parfois (ex: lycée Airbus à Toulouse).
Le problème est qu'une telle redéfinition du métier le rendrait encore moins attractif.... bref c'est tout un système qui pourrait s'écrouler (et qui commence déjà). On est entré dans une phase de France-Télécomisation du métier, mais à l'époque de France Télécom il y avait beaucoup d'employés : là on est déjà dans une un phénomène de sous effectifs enseignants. Bref, on pourrait recruter et rendre la métier attractif (solution n°1), mais on va rendre les conditions encore plus difficile avec ceux qui reste puis on tentera de boucher les trous avec Le Bon coin ou en faisant appel aux mères de famille au foyer comme on l'a vu récemment (solution n°2). Ce sera comme à la Poste.
- OlympiasProphète
Le retour des vieilles lunes. Mais cela ravira probablement les syndicats qui ne voient que par le corps unique.
- JennyMédiateur
gauvain31 a écrit:J'imagine bien mettre des TZR en CM2 par exemple, dans un premier temps...Le but étant de faire une heure/par-ci par là.
Je préférerais démissionner si ça se fait.
- TangledingGrand Maître
Ça ne fait jamais que le sgen-cfdt et le se-unsa, dieu merci.
@Gauvain31 : des tzr en CM2 ? Vu les carences apocalyptiques en suppléances dans le second degré, je ne ne suis pas sûr que ce soit la priorité.
3 classes n'ont pas de professeur de français depuis début janvier dans mon collège des Yvelines.
@Gauvain31 : des tzr en CM2 ? Vu les carences apocalyptiques en suppléances dans le second degré, je ne ne suis pas sûr que ce soit la priorité.
3 classes n'ont pas de professeur de français depuis début janvier dans mon collège des Yvelines.
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- ElyasEsprit sacré
Tangleding a écrit:Ça ne fait jamais que le sgen-cfdt et le se-unsa, dieu merci.
@Gauvain31 : des tzr en CM2 ? Vu les carences apocalyptiques en suppléances dans le second degré, je ne ne suis pas sûr que ce soit la priorité.
3 classes n'ont pas de professeur de français depuis devoir janvier dans mon collège des Yvelines.
C'est pire pour le primaire (70 classes sans professeurs dans le primaire depuis septembre, ils font tourner les BD pour gérer la catastrophe, enfin, ça s'est peut-être arrangé depuis que j'ai eu l'information). Ils laisseront le collège sans remplaçant parce qu'il n'y a pas l'obligation légale du primaire. Cela va permettre de vider le collège pour empêcher les classes sans professeur et permettre aux parents d'aller au travail. Le collège, ils s'en moquent. Ils veulent de la garderie.
- gauvain31Empereur
Tangleding a écrit:Ça ne fait jamais que le sgen-cfdt et le se-unsa, dieu merci.
@Gauvain31 : des tzr en CM2 ? Vu les carences apocalyptiques en suppléances dans le second degré, je ne ne suis pas sûr que ce soit la priorité.
3 classes n'ont pas de professeur de français depuis devoir janvier dans mon collège des Yvelines.
Oui des collègues en langue vivantes (Occitan, Allemand). Quant à l'absence d'enseignants pendant plusieurs mois, ça ne fera qu'empirer hélas.
- HonchampDoyen
nicole 86 a écrit:Le grand retour des instituteurs et institutrices formés exclusivement par les Écoles Normales Primaires, ceux-là mêmes qui sont devenus par promotion PEGC bivalents (auxquels s'ajoutaient les "petites matières", couture, dessin, musique). J'ai maintes fois dit tout le mal que je pensais de ces enseignants, formatés par les "séminaires laïcs", sans formation universitaire, sans vue d'ensemble des matières qu'ils assuraient et trop souvent sans culture que j'ai subis. C'était l'instruction au rabais pour les pauvres, la classe moyenne et les ruraux, ce sera le lot de tous à l'exception des happy few.
Je pense qu'on n'a pas connu les mêmes PEGC.
Ceux que j'ai connus étaient passés par des centres de formation liés aux facs.
C'étaient souvent les meilleurs des écoles normales, qui avaient été choisis.
En tant qu'élève, dans mon collège de centre-ville, ceux que j'ai eu étaient efficaces, consciencieux, je ne ressentais pas la différence avec les certifiés.
Au lycée, les filles qui étaient en classe avec moi -internes, venues du fin fond du département- et qui venaient de CEG devenus CES, pouvaient être des filles brillantes. Mais en tout cas, pas des élèves au rabais, pas pire que celles qui venaient des autres collèges.
En tant que prof, les collègues PEGC que j'ai eu ne déméritaient pas, étaient plutôt du genre appliqués/sérieux, il y avait des glandus certes, mais peu, comme il en existait chez les collègues certifiés.
La différence que je concède est sur l'enseignement du dessin devenu arts plas ou de la musique.
Etant dans un collège centre-ville, j'ai eu des certifiés dans ces matières. J'ai réellement pratiqué ces matières, je garde un souvenir ému de mon prof de musique, que je croise de temps en temps, à qui je parle, et à qui j'ai dit un jour tout ce qu'il m'avait apportée. Un vrai prof de musique... Idem pour mes 3 profs de dessin successives. Des vraies.
Mais je me suis rendu compte plus tard que, en effet, dans certains collèges, les PEGC étaient la variable d'ajustement dans ces matières.
Certains avaient une certification complémentaire.
Mais d'autres, non, et "bricolaient"...
Une collègue PEGC Lettres-histoire de mes débuts faisait illustrer des poèmes en cours de dessin.
Un autre, maths-sc.phy, faisait faire des dessins géométriques...
Donc sur ce point, OK.
Mais je ne comprends pas cette opprobre globale sur les PECC, perceptible de temps en temps chez certains néos.
Les PEGC maths-sc.phy ne me semblent pas avoir saboté le niveau des collègiens en maths, même chez ceux qui allaient en seconde C !
Il se peut aussi que certains d'entre vous aient connu les PEGC voie XIII. Ex enseignants de classes de transition ou de classes pratiques, démantelées années 70, voire plus tard (très variable...)
Certains sont devenus profs de techno, d'autres ont été intégrés en matières générales. Mais n'en étaient pas nuls comme profs pour autant.
Il y a beaucoup à dire sur les masters actuels, et en terme d'efficacité face aux élèves, ce serait intéressant de confronter les 2 années de centre PEGC + stages de terrain à ce qui se fait actuellement : licences bof-bof et masters INSPE.
Je ne dis pas qu'il faut ressusciter les PEGC.
Mais arrêtons de les massacrer !!!!!!!!
C'est un autre sujet : comme les instits passés par l'école normale, c'étaient des gens de milieu modeste, en ascension sociale, grâce au système de l'école normale, son pré-recrutement et ses études rémunérées. Concours d'entrée exigeant, plusieurs copines de lycée ont échoué.
Avec le système des MI/SE, c'était un moyen de faire des études quand on était de milieu modeste.
Quand Jospin supprime les PEGC, pourquoi le fait-il ? Pour des raisons pédagogiques ? parce que les PEGC déméritaient ? Pas sûr, on a dit que cela résultait d'arbitrages politiques et syndicaux.J'étais en poste à l'époque, mais je ne comprenais pas les cuisines syndicales et leurs fusils à tirer dans les coins.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- TangledingGrand Maître
@Elyas : ah oui les représentants de parents au CA nous ont ont parlé d'une école de notre secteur mobilisée pour une classe de CE2 sans professeur-e. Je ne savais pas que c'était généralisé. Suis surpris que les camarades du SNUIPP-FSU n'en aient pas trop parlé lors des instances fédérales départementales auxquelles je participe.
Globalement je trouve que les syndicats ne parlent pas assez de cette absence de remplacements sur des absences longues. Quand on voit le cirque de la cour des comptes au sujet des absences de courtes durées pour formation ou autre, c'est hallucinant. Je ne comprends pas trop non plus que les journalistes éducation en parlent si peu. Je ne comprends pas non plus que les en parents ne manifestent pas toutes les semaines devant les établissements.
Chez nous on a demandé une audience conjointe, mais je n'ai pas l'impression que les troupes soient prêtes pour un rassemblement devant le rectorat.
Globalement je trouve que les syndicats ne parlent pas assez de cette absence de remplacements sur des absences longues. Quand on voit le cirque de la cour des comptes au sujet des absences de courtes durées pour formation ou autre, c'est hallucinant. Je ne comprends pas trop non plus que les journalistes éducation en parlent si peu. Je ne comprends pas non plus que les en parents ne manifestent pas toutes les semaines devant les établissements.
Chez nous on a demandé une audience conjointe, mais je n'ai pas l'impression que les troupes soient prêtes pour un rassemblement devant le rectorat.
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- gp20Niveau 9
Clecle78 a écrit:C'est qui elle ?Ruthven a écrit:C'est surtout une tentative pour grappiller un poste dans le gouvernement en cas de réelection ... Un long cri dans le désert pour exister même si elle reprend des thèmes anciens (école du socle ...).
Souviens-toi, c'est celle qui confond sa carte bleue personnelle et sa carte bleue professionnelle.
"En six mois, elle a également utilisé 22 fois sa carte bleue de députée dans des supermarchés, dont 15 dans celui qui se trouve juste à côté de son domicile, pour un total de 1 539 euros. Il s’agissait, selon elle, d’achats de vêtements (qui sont autorisés) ou "de petits achats pour des réunions ou plus rarement de grosses courses pour l'organisation d'une soirée militante", explique-t-elle. Mais lorsqu’on lui fait remarquer un paiement de 111 euros chez Leclerc, dans une station balnéaire où elle partait en vacances, Anne-Christine Lang évoque à nouveau "une négligence".
Les relevés font également apparaître sept paiements dans des magasins de jouets ou de puériculture, pour un total de près de 600 euros. "Ce sont probablement des cadeaux pour des naissances ou mariage" nous a expliqué la députée sans pouvoir nous dire précisément lesquels, et sans exclure encore de possibles "négligences". Elle explique de la même façon le fait qu’elle ait pu payer, à quelques reprises, des péages d’autoroute sur la route des vacances depuis son compte dédié à l’IRFM."
https://www.francetvinfo.fr/politique/moralisation-de-la-vie-politique/enquete-frais-de-mandat-des-parlementaires-des-abus-et-une-reforme-a-minima_3138779.html
Comment peut-elle encore avoir la moindre crédibilité dans le débat public celle-ci ? Elle VOLE dans la caisse publique et elle continue à être payée par les impôts.
- LaotziSage
Dire qu'il s'agit de l'aile "gauche" de la macronie (territoire de progrès, le truc fondé par Le Drian et Dussopt, ex PS, avec aussi Véran)...
Les autres signataires sont : Fabien Charlon, délégué national adjoint à l’éducation pour TDP ; Françoise Dumas, députée (LRM) du Gard ; Patricia Mirallès, députée (LRM) de l’Hérault ; Catherine Osson, députée (LRM) du Nord ; Michèle Peyron, députée de Seine-et-Marne ; François Pupponi, député (MoDem) du Val-d’Oise ; Laurianne Rossi, députée (LRM) des Hauts-de-Seine ; Stéphane Travert, député (LRM) de la Manche.
Les autres signataires sont : Fabien Charlon, délégué national adjoint à l’éducation pour TDP ; Françoise Dumas, députée (LRM) du Gard ; Patricia Mirallès, députée (LRM) de l’Hérault ; Catherine Osson, députée (LRM) du Nord ; Michèle Peyron, députée de Seine-et-Marne ; François Pupponi, député (MoDem) du Val-d’Oise ; Laurianne Rossi, députée (LRM) des Hauts-de-Seine ; Stéphane Travert, député (LRM) de la Manche.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- nicole 86Expert spécialisé
@Honchamp effectivement nous ne sommes pas d'accord,
Pour la suppression du corps des PEGC, outre l'idée de "casser" un syndicat puissant, entrait en ligne de compte l'âge de la retraite (55 ans).
- Spoiler:
- les PEGC que j'ai connus comme élève (et à la maison :censure: ) n'avaient pas de formation universitaire. Quant à la formation mathématique, faire le programme de troisième en assurant 11 h de cours de maths par semaine (toutes les heures des petites matières y passaient auxquelles s'ajoutaient deux entrainements surveillés de brevet), c'était faisable mais pour les autres matières c'était fort insuffisant et les professeurs du lycée ne le cachaient pas. Dans d'autres CEG, cela pouvait être le directeur-professeur de français qui imprimait sa marque.
Pour les PEGC que j'ai eus comme collègues la plupart n'étaient vraiment au point que sur une seule des valences. Fin de 36-15 ma vie
Pour la suppression du corps des PEGC, outre l'idée de "casser" un syndicat puissant, entrait en ligne de compte l'âge de la retraite (55 ans).
- Ajonc35Sage
Honchamp, nous avons dû connaître les mêmes. Je n'ai pas eu le sentiment d'avoir eu un enseignement au rabais dans mon collège. Preuve en est, j'en savais bien plus en sortant du collège que les actuels collégiens ( c'est plus complexe, je l'avoue, l'enseignement reçu en primaire était aussi d'un bon niveau). Je n'ai jamais su qui était pegc, qui était certifié ( sans doute bien peu dans cette catégorie).Honchamp a écrit:nicole 86 a écrit:Le grand retour des instituteurs et institutrices formés exclusivement par les Écoles Normales Primaires, ceux-là mêmes qui sont devenus par promotion PEGC bivalents (auxquels s'ajoutaient les "petites matières", couture, dessin, musique). J'ai maintes fois dit tout le mal que je pensais de ces enseignants, formatés par les "séminaires laïcs", sans formation universitaire, sans vue d'ensemble des matières qu'ils assuraient et trop souvent sans culture que j'ai subis. C'était l'instruction au rabais pour les pauvres, la classe moyenne et les ruraux, ce sera le lot de tous à l'exception des happy few.
Je pense qu'on n'a pas connu les mêmes PEGC.
Ceux que j'ai connus étaient passés par des centres de formation liés aux facs.
C'étaient souvent les meilleurs des écoles normales, qui avaient été choisis.
En tant qu'élève, dans mon collège de centre-ville, ceux que j'ai eu étaient efficaces, consciencieux, je ne ressentais pas la différence avec les certifiés.
Au lycée, les filles qui étaient en classe avec moi -internes, venues du fin fond du département- et qui venaient de CEG devenus CES, pouvaient être des filles brillantes. Mais en tout cas, pas des élèves au rabais, pas pire que celles qui venaient des autres collèges.
En tant que prof, les collègues PEGC que j'ai eu ne déméritaient pas, étaient plutôt du genre appliqués/sérieux, il y avait des glandus certes, mais peu, comme il en existait chez les collègues certifiés.
La différence que je concède est sur l'enseignement du dessin devenu arts plas ou de la musique.
Etant dans un collège centre-ville, j'ai eu des certifiés dans ces matières. J'ai réellement pratiqué ces matières, je garde un souvenir ému de mon prof de musique, que je croise de temps en temps, à qui je parle, et à qui j'ai dit un jour tout ce qu'il m'avait apportée. Un vrai prof de musique... Idem pour mes 3 profs de dessin successives. Des vraies.
Mais je me suis rendu compte plus tard que, en effet, dans certains collèges, les PEGC étaient la variable d'ajustement dans ces matières.
Certains avaient une certification complémentaire.
Mais d'autres, non, et "bricolaient"...
Une collègue PEGC Lettres-histoire de mes débuts faisait illustrer des poèmes en cours de dessin.
Un autre, maths-sc.phy, faisait faire des dessins géométriques...
Donc sur ce point, OK.
Mais je ne comprends pas cette opprobre globale sur les PECC, perceptible de temps en temps chez certains néos.
Les PEGC maths-sc.phy ne me semblent pas avoir saboté le niveau des collègiens en maths, même chez ceux qui allaient en seconde C !
Il se peut aussi que certains d'entre vous aient connu les PEGC voie XIII. Ex enseignants de classes de transition ou de classes pratiques, démantelées années 70, voire plus tard (très variable...)
Certains sont devenus profs de techno, d'autres ont été intégrés en matières générales. Mais n'en étaient pas nuls comme profs pour autant.
Il y a beaucoup à dire sur les masters actuels, et en terme d'efficacité face aux élèves, ce serait intéressant de confronter les 2 années de centre PEGC + stages de terrain à ce qui se fait actuellement : licences bof-bof et masters INSPE.
Je ne dis pas qu'il faut ressusciter les PEGC.
Mais arrêtons de les massacrer !!!!!!!!
C'est un autre sujet : comme les instits passés par l'école normale, c'étaient des gens de milieu modeste, en ascension sociale, grâce au système de l'école normale, son pré-recrutement et ses études rémunérées. Concours d'entrée exigeant, plusieurs copines de lycée ont échoué.
Avec le système des MI/SE, c'était un moyen de faire des études quand on était de milieu modeste.
Quand Jospin supprime les PEGC, pourquoi le fait-il ? Pour des raisons pédagogiques ? parce que les PEGC déméritaient ? Pas sûr, on a dit que cela résultait d'arbitrages politiques et syndicaux.J'étais en poste à l'époque, mais je ne comprenais pas les cuisines syndicales et leurs fusils à tirer dans les coins.
Je ne tire sur aucun enseignant aujourd'hui. L'ensemble est le fruit d'une érosion sur les 40 dernières années et plus rapide sur les 10 dernières en terme de qualité des programmes et de quantité sur l'autel des économies. Et j'ai bien des craintes pour la suite, non pas pour moi, mais pour mes petits-ajoncs et leurs camarades.
- kiddyNiveau 6
si le but c'est de rendre le métier encore moins attractif on ne peut pas mieux s'y prendre. Ils pensent peut-être qu'avec des "revalorisations historiques" de quelques dizaines d'euros la pilule va passer
- agirouNiveau 6
Je suis preneur pour apprendre à certains élèves de quatrième (s'il vous plaît) de tenir leurs stylos et je n'exagère pas.Cléopatra2 a écrit:Ils veulent aussi rétablir les disciplines "manuelles" pour que les élèves qui le souhaitent puissent ensuite s'y orienter par choix. Lol. Quand on mettra une formation professionnelle manuelle de qualité partout peut-être que l'orientation vers les métiers manuels pourra être un "choix". Et avant il y avait des cours "manuels", qui ont tous été supprimés dans les années 90.
- MitcindyNiveau 10
Et toussa en restant ultra bienveillants avec les élèves parce qu'il ne faut pas les traumatiser (surtout les plus pénibles car on le sait, c'est un peu de notre faute aussi s'ils le sont...). Les profs, pas la peine de prendre de gants, ils ont le cuir épais et surtout, ils ont la vocation. S'ils la perdent, c'est de leur faute : ils n'ont plus rien à faire là ! OUST !
- ElyasEsprit sacré
Les revalorisations seront des primes qui demanderont des tâches supplémentaires à tous les coups. Le salaire pourrait être jusqu'à 30% de primes. Je les vois bien faire ça.
- agirouNiveau 6
Ce truc a peut-être le mérite de réveiller certains voire beaucoup, qui se satisfont cher Kiddy de peu depuis des années, et encore plongés dans un sommeil léthargique, mais j'en doute.kiddy a écrit:si le but c'est de rendre le métier encore moins attractif on ne peut pas mieux s'y prendre. Ils pensent peut-être qu'avec des "revalorisations historiques" de quelques dizaines d'euros la pilule va passer
- A TuinVénérable
Pour rebondir sur ce dernier message, V Pécresse dans son programme prône une réserve pédagogique composée d'etudiants, de parents d'élèves et de retraités pour venir faire du soutient pédagogique et de la garderie dans les établissements....
- IphigénieProphète
"haussons le niveau: généralisons le primaire du CP à la 3e" : euh?...
Luttons contre le harcèlement scolaire: oui, c'est cela ... des profs aussi.
Luttons contre le harcèlement scolaire: oui, c'est cela ... des profs aussi.
- IphigénieProphète
A Tuin a écrit:Pour rebondir sur ce dernier message, V Pécresse dans son programme prône une réserve pédagogique composée d'etudiants, de parents d'élèves et de retraités pour venir faire du soutient pédagogique et de la garderie dans les établissements....
les retraités, faut faire vite parce qu'avec leur retraite à plus d'âge, ça sucrera sec les fraises: Pythagore va en prendre un sacré coup.
vous me direz qu'entre les étudiants pas formés, les retraités à la ramasse et les parents qui auront du temps (on sait pas trop pourquoi), ça promet un sérieux renouvellement des savoirs.
- TFSFidèle du forum
Tout cela réponds encore à une logique comptable des flux: les augmentations du nombre d'élèves frappe actuellement le secondaire, mais le nombre d'élèves du primaire diminue.
On va arriver rapidement à un nombre excessif de professeur des écoles... il faut bien les recaser ailleurs.
Leur permettre d'exercer en collège est la solution... et permettra de compensdr le manque de recrutement du secondaire.
Si en plus cela est assorti d'une certaine revalorisation pour eux, il y aura des volontaires !
On va arriver rapidement à un nombre excessif de professeur des écoles... il faut bien les recaser ailleurs.
Leur permettre d'exercer en collège est la solution... et permettra de compensdr le manque de recrutement du secondaire.
Si en plus cela est assorti d'une certaine revalorisation pour eux, il y aura des volontaires !
- IphigénieProphète
TFS a écrit:Tout cela réponds encore à une logique comptable des flux: les augmentations du nombre d'élèves frappe actuellement le secondaire, mais le nombre d'élèves du primaire diminue.
On va arriver rapidement à un nombre excessif de professeur des écoles... il faut bien les recaser ailleurs.
Leur permettre d'exercer en collège est la solution... et permettra de compensdr le manque de recrutement du secondaire.
Si en plus cela est assorti d'une certaine revalorisation pour eux, il y aura des volontaires !
on pourrait inventer, dans le nouveau monde un nouveau corps: on les appellerait PEGC
- User20159Esprit éclairé
TFS a écrit:Tout cela réponds encore à une logique comptable des flux: les augmentations du nombre d'élèves frappe actuellement le secondaire, mais le nombre d'élèves du primaire diminue.
Méfiance, le creux démographique du début des années 2010, ce qui correspond à la baisse actuelle, se termine, les naissances repartent à la hausse.
Mais qu'est ce que je raconte , ils s'en tartent complètement de la démographie...
- EdithWGrand sage
Il manque un « si possible » ou un « éventuellement » après la dernière phrase sur la revalorisation, non?
- TangledingGrand Maître
C'est marrant hier soir j'ai relu de vieux fils du temps de la mobilisation contre la réforme du collège. A côté de ce projet, collège 2016 c'était de la petite bière...
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- AsarteLilithBon génie
Et après en ce moment '' on '' te pond une enquête sur les conditions du métier avec affichage en sdp.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
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- Réforme du collège : Bruno Le Maire et 160 députés (UMP-UDI) écrivent au Président
- Nouvelle proposition de réforme. Bernard Toulemonde : "Et si on tuait le mammouth ?"
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