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- MalavitaÉrudit
zigmag17 a écrit:
Je ne sais pas comment vous procédez pour le bac blanc, mais pour éviter les contestations et les dérapages verbaux qui les accompagnent souvent, nous avions décidé une année avec des collègues d'intervenir dans les classes dont nous avions corrigé les copies. Ce fut rapide (3 classes en tout).
Chacun des 3 profs sommes intervenus 20 minutes pour devant les élèves, expliquer la notation, rappeler les exigences de l'examen, et répondre à des questions quand il y en avait. De fait, il y en a eu très peu: en face à face, l'élève est moins enclin à contester en disant que le correcteur ne connait pas son boulot, ne sait pas noter etc. Je recommande vivement cette méthode. Elle nécessite des EDT permettant ce genre d'acrobatie horaire, mais franchement, nous avons trouvé ça plutôt porteur et satisfaisant, d'autant plus qu'hormis une ou deux copies disons "étonnantes " (un bon élève avec un 8, un très moyen avec un 13), très rares sont les écarts entre les notes de bac blanc et les notes habituelles des élèves, peu importe le correcteur.
Voilà: plus de contestation, tranquillité, zénitude...!
Exceptionnellement, cette année nous n'avons pas fait d'échanges de copies car nous sommes tous à la ramasse sur le programme et que nous n'avions pas eu le temps de programmer des devoirs type bac avant et donc on voulait voir ce que les élèves pouvaient produire. Mais, pas de surprise, ceux qui ont eu la moyenne en Français sont les bons élèves et ils ont aussi eu la moyenne en Histoire-Géographie. Mais je suis un peu dépitée pour les sérieux avec un petit niveau, bon, ils ont autour de 8, cela peut peut-être passé le jour de l'examen. Mais de toute manière, il n'y aura pas de surprise : une année, j'avais comparé les notes de bac blanc et de bac et il n'y avait quasi pas d'écart. Mais je retiens ton idée pour les années suivantes.
- zigmag17Guide spirituel
Nous aussi, galère totale avec le programme; en plus, bac blanc reporté. Ce sera sans doute comme ça: chacun sa classe (car tous à la ramasse: on pourrait écrire une belle chanson!)
J'ai un retard phénoménal sur ce programme, avec des élèves aux lacunes tellement impressionnantes que pour une seule notion il faut en réexpliciter deux ou trois. La lose.
J'ai un retard phénoménal sur ce programme, avec des élèves aux lacunes tellement impressionnantes que pour une seule notion il faut en réexpliciter deux ou trois. La lose.
- MalavitaÉrudit
zigmag17 a écrit:Oui elle est très bien!!! On en rit encore (jaune) en salle des profs. Ils nous auront tout fait . Enfin non, pas tout, chaque jour (heure?) apporte son lot de surprises...
J'ai peut-être mieux... (ne pas citer)
- Spoiler:
- Elève qui a volé une CB en stage, est allé faire des emplettes et est revenu avec le fruit de ses achats le lendemain en stage...
- zigmag17Guide spirituel
Malavita: oui c'est encore mieux!
On pourrait faire un florilège, c'est dingue.
On pourrait faire un florilège, c'est dingue.
- CzarNiveau 9
Ces échanges me rappellent la correction du brevet en juin dernier. Sur la copie test, les collègues qui enseignent dans la REP voisine tournaient autour de 30 (sur 50). Avec les collègues de mon établissement "privilégié" on était autour de 20. (en étant "bienveillant" et en suivant le barème proposé ). Un de mes élèves qui m'aurait rendu un tel travail sur l'année aurait eu encore moins.
- Ajonc35Sage
Il y a aussi les collègues bienveillants naturellement.Czar a écrit:Ces échanges me rappellent la correction du brevet en juin dernier. Sur la copie test, les collègues qui enseignent dans la REP voisine tournaient autour de 30 (sur 50). Avec les collègues de mon établissement "privilégié" on était autour de 20. (en étant "bienveillant" et en suivant le barème proposé ). Un de mes élèves qui m'aurait rendu un tel travail sur l'année aurait eu encore moins.
Ainsi un de mes souvenirs les plus présents c'est une correction en hg au bac pro. La même copie allait de 4 à 16. Ont donc été invités à expliquer les notations les enseignants bienveillants ou tortionnaires ( pas de jugement, pour comprendre et la parole est laissée aux autres correcteurs aussi soit ils sont d'accord soit pas).
J'ai le souvenir que celui qui avait mis 16, trouvait de bonnes réponses partout même quand elles étaient incomplètes.
Ce jour-la je devais être autour de 10 sur cette copie et dans les sessions de correction, je suis , enfin j'étais toujours plus gentille, car je savais d'avance que la bienveillance allait fonctionner, donc j'essayais de coller au mieux aux copies que l'on me donnerait après. Je l'ai déjà écrit ici. Je n'ai pas été convoquée souvent ces 5 dernières années sauf oral à l'autre bout de ma région, ( la correction des écrits se faisait juste à côté de mon lep) et je sais pourquoi car je faisais partie des plus mauvais correcteurs. Une collègue de français même situation, elle n'est plus demandée que pour les épreuves de septembre et elle est toute seule à corriger entre 8 et 20 copie, un mercredi après-midi ..
- SphinxProphète
Non contents de faire choisir aux élèves des spécialités à un âge où la plupart n’ont qu’une vague idée de ce vers quoi elles tendent et de leurs implications en termes d’orientation, ces dernières sont maintenant corrigées par les professeurs en charge desdits élèves. Non contents de placer ces derniers et leurs parents dans un stress permanent, c’est sur les professeurs que repose la lourde tâche d’être confrontés aux conflits en résultant. Les épreuves, jusque-là corrigées par des examinateurs anonymes, sont maintenant confiées aux enseignants qui ont les élèves en classe et on imagine sans peine ce à quoi ils sont confrontés : injonctions de résultats, pressions des parents, des élèves, de l’institution tout entière.
Les élèves contestent, les parents idem et à chacun de se débrouiller pour gérer au mieux ces situations.
L’enseignement va mal : contesté en permanence, exposé aux groupes d’élèves ou de parents qui se montent sur les différents réseaux sociaux, en proie parfois à des propos mensongers et diffamatoires, un professeur se retrouve seul à se débattre au milieu d’un système gangrené. Quelle est sa place actuellement ? Toute autorité lui a été ôtée.
Les chefs d’établissement débordés par les injonctions rectorales et administratives se défaussent à leur tour sur leurs adjoints qui eux-mêmes renvoient la balle aux professeurs.
Il y aurait beaucoup à dire sur la formation mise en place pour les jeunes enseignants lâchés dans l’arène. Pour des raisons d’économie, ces derniers ne sont plus accompagnés par des tuteurs déchargés d’heures et qui pouvaient ainsi consacrer du temps à leur apprendre les bases du métier au sein d’un même établissement.
Concernant l’école inclusive : il est évident que personne ne conteste le fait que les élèves en situation de handicap puissent être intégrés au mieux dans le système scolaire. Encore faut-il s’en donner les moyens.
La tribune qui fait l'objet de ce topic est certes un peu fourre-tout mais ne traite nullement du niveau des élèves, dont il est principalement question ici depuis maintenant trois pages. Merci de faire attention à ne pas trop dévier du sujet.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
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- Avec le Parti socialiste, toi aussi, propose sans concertation aucune ta réforme de l'éducation du jour
- Agrégation externe de géographie : choix de la formation sans être enseignant.
- Correction de copies d'examen sans être convoqué et sans être de réserve
- Peut-on être désigné pour assurer "littérature et société" sans être volontaire?
- Correction du DNB
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