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Quel auteur préférez-vous pour la lecture commune de février ?
- HonchampDoyen
J'ai lu Haushofer , Le mur invisible, il y a quelques mois. Mon avis pour plus tard ! Je vais essayer de m'en procurer un autre.
- LaugarithmeFidèle du forum
J'ai pu me procurer "le mur invisible" .
Je j'ai pas accès à Undset.
Je j'ai pas accès à Undset.
- AncolieExpert spécialisé
Laugarithme a écrit:J'ai pu me procurer "le mur invisible" .
Je j'ai pas accès à Undset.
Idem, les livres d'Undset ne sont pas en prêts, il faut les consulter sur place. C'est plutôt curieux.
Très peu d'ouvrages Haushofer, certains étaient en allemand, je ne voulais pas lire de nouvelles. Pourtant c'est la médiathèque d'une grande ville.
- TivinouDoyen
Pas de médiathèque ici. Je regarderai les prix sur ma liseuse (quand ma connexion Internet sera rétablie. La 4G a ses limites. )
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
J'ai choisi Une poignées de vies de Marlen Haushofer. Trouvé en numérique sur la librairie Dialogues...Je reviens en parler dans quelques temps!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- AncolieExpert spécialisé
J'ai quasiment terminé Le mur invisible. Je suis tombée sur le film, il y a eu une adaptation en 2013 je crois. Et ma médiathèque le propose en ligne. Je le regarderai après ma lecture.
- MUTISExpert
Personnellement je suis dans La Tour d'Ivoire de Patrice Jean que je trouve jubilatoire, excellent et d'une cruauté vraiment réjouissante. Du coup j'ai commandé l'Homme Surnuméraire et, quand j'aurai lu Connemara de Nicolas Mathieu (auteur que j'apprécie vraiment), je vais lire aussi La Poursuite de l'idéal ou les structures du Mal du même Patrice Jean. Un auteur hautement recommandable.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- *Ombre*Grand sage
Je vous avais dit que ça valait le coup, Patrice Jean. Cela fait longtemps qu'un auteur ne m'avait pas fait rire autant. Contente que ça te plaise, Mutis.
J'aime aussi beaucoup Nicolas Mathieu.
Pour ma part, j'avance lentement dans Sigrid Undset (bon, entretemps j'ai relu deux romans jeunesse pour mes 5e). Je suis surprise par la tournure que prend le récit. Me voilà en plein amour courtois ! Ce n'est pas désagréable, loin de là, mais je ne m'attendais pas à ça. C'est tout en atmosphère, tout en lenteur médiévale et en vie contemplative, il y a quelque chose de l'esprit du temps qui me semble très bien rendu. J'ai l'impression d'être dans une sorte de Tristan et Iseut qui prendrai l'épaisseur du roman pour nous faire sentir tous les tourments des amants et la difficulté de l'attente.
Bon, vu ce que j'en dis, vous allez croire que c'est ennuyeux, mais non, c'est très joli.
J'aime aussi beaucoup Nicolas Mathieu.
Pour ma part, j'avance lentement dans Sigrid Undset (bon, entretemps j'ai relu deux romans jeunesse pour mes 5e). Je suis surprise par la tournure que prend le récit. Me voilà en plein amour courtois ! Ce n'est pas désagréable, loin de là, mais je ne m'attendais pas à ça. C'est tout en atmosphère, tout en lenteur médiévale et en vie contemplative, il y a quelque chose de l'esprit du temps qui me semble très bien rendu. J'ai l'impression d'être dans une sorte de Tristan et Iseut qui prendrai l'épaisseur du roman pour nous faire sentir tous les tourments des amants et la difficulté de l'attente.
Bon, vu ce que j'en dis, vous allez croire que c'est ennuyeux, mais non, c'est très joli.
- AncolieExpert spécialisé
MUTIS a écrit:Personnellement je suis dans La Tour d'Ivoire de Patrice Jean que je trouve jubilatoire, excellent et d'une cruauté vraiment réjouissante. Du coup j'ai commandé l'Homme Surnuméraire et, quand j'aurai lu Connemara de Nicolas Mathieu (auteur que j'apprécie vraiment), je vais lire aussi La Poursuite de l'idéal ou les structures du Mal du même Patrice Jean. Un auteur hautement recommandable.
C'était l'auteur que je voulais lire en février, je n'ai pas regardé à la médiathèque quels ouvrages étaient disponibles, l'Homme Surnuméraire me tente bien.
- *Ombre*Grand sage
J'ai terminé La Couronne, de Sigrid Undset.
La couronne, c'est la couronne de mariée.
Quand j’ai choisi ce livre, je ne savais presque pas à quoi m’attendre. Je savais que Sigrid Undset est une grande autrice norvégienne, que son œuvre fait partie des classiques de la littérature. Je savais vaguement que c’était l’histoire de la fille d’un petit propriétaire terrien qui, au XIIIe siècle, devenait peu à peu la maîtresse d’un grand domaine seigneurial. Je m’attendais à une grande fresque biographique, pas à ce récit intimiste qui nous plonge au coeur de la Norvège médiévale. On suit effectivement, dans ce premier volume de la trilogie éponyme, la vie de Kristin Lavransdatter, entre huit et vingt ans, c’est-à-dire le passage à l’âge de femme. La jeune fille, très belle, est promise au fils d’un autre gros propriétaire terrien. Mais voilà que durant sa retraite dans un lointain couvent, elle rencontre un beau chevalier dont elle s’éprend – et réciproquement. C’est donc le récit d’un amour frappé d’interdit, d’une passion douloureuse – Kristin est très croyante et se voit avec horreur sombrer dans le péché, mais elle ne peut lutter contre le sentiment qui la pousse vers Erlend. Et si le récit est écrit dans une langue belle et limpide, qui fait la part belle aux paysages de Norvège et au passage des saisons, avec des passages qui évoquent ce que nous appellerions aujourd’hui le Nature Writing, à ma grande surprise, dans les dialogues, on entre de plain-pied dans le haut style courtois.
En fait, Sigrid Undset nous plonge dans l’univers médiéval, non seulement par la reconstitution précise du mode de vie de l’époque, en restituant l’état d’esprit tout entier gouverné par la religion, mais aussi la superstition, par la mise en scène des relations régies par le poids de la parole donnée (par exemple lors des fiançailles, qui ne peuvent être rompues sans que la honte frappe les familles concernées) mais aussi par le style qui se rapproche des romans courtois. J’ai pensé, parfois, à Chrétien de Troyes ou Tristan et Iseut. Mais l’épaisseur du roman moderne permet d’explorer tous les tourments intérieurs des personnages et de nombreuses facettes d'une société.
Cette plongée dans l’univers médiéval, c’est aussi un certain rythme, celui des saisons, qui régit la vie paysanne, celui des fêtes religieuse qui marquent les grandes étapes de la vie en collectivité, et celui des voyages, nombreux, dans le roman, et lents, qui laissent toute leur place à la contemplation du paysage et à la méditation. J’ai apprécié ce cheminement à pas lents dans une autre époque, dont l’esprit est si bien rendu, et le récit d’une passion qui ménage des surprises jusqu’aux dernières pages.
Ce volume m'a donné envie de lire la suite, même si je vais sans doute entre-temps lire Haushofer pour en discuter avec vous avant la fin du mois.
Je vous mets l'illustration de l'édition Penguin, si jolie.
- Présentation du livre par l'éditeur:
- Christine Lauransdatter, c'est tout simplement un des plus beaux romans qui ait jamais été écrit, un de ces monuments de la littérature universelle qui dépasse, qui transcende les frontières et le temps. Il valut en 1928 à Sigrid Undset le Prix Nobel.
On peut le lire comme une somptueuse saga du Moyen Age scandinave, ruisselante de couleurs, de musique et du fracas des armes. C'est en même temps une dénonciation passionnée des entraves morales et spirituelles dans lesquelles se sont toujours débattues les femmes. Mais c'est aussi, c'est surtout un extraordinaire roman d'amour. Cette fraîche Christine de seize ans, au regard tranquille, est l'amoureuse la plus effrénée et la plus troublante qui soit. Avec la soudaineté de la Juliette ou de la Miranda shakespeariennes, elle entre dans la magnifique et terrible irréalité de l'amour à l'instant de sa rencontre avec le chevalier Erlend. Son destin est alors scellé : rien ne la détachera de cet homme au passé scandaleux à qui elle s'est donnée sans hésiter, devenant indifférente à tout ce qui n'est pas sa passion.
Elle va rompre ses fiançailles avec le jeune homme que, suivant la coutume, son père avait choisi pour elle - son père tant aimé et respecté dont elle brave ainsi l'autorité et défie l'affection. Elle va s'opposer aussi à la belle Eline, la maîtresse d'Erlend, qui ne se laissera pas ravir son amant sans une lutte dont seule la mort peut être l'issue. Et c'est après avoir connu en quelques mois à peine les joies et les souffrances de toute une vie de femme, que la petite Christine s'en va affronter son destin.
La couronne, c'est la couronne de mariée.
Quand j’ai choisi ce livre, je ne savais presque pas à quoi m’attendre. Je savais que Sigrid Undset est une grande autrice norvégienne, que son œuvre fait partie des classiques de la littérature. Je savais vaguement que c’était l’histoire de la fille d’un petit propriétaire terrien qui, au XIIIe siècle, devenait peu à peu la maîtresse d’un grand domaine seigneurial. Je m’attendais à une grande fresque biographique, pas à ce récit intimiste qui nous plonge au coeur de la Norvège médiévale. On suit effectivement, dans ce premier volume de la trilogie éponyme, la vie de Kristin Lavransdatter, entre huit et vingt ans, c’est-à-dire le passage à l’âge de femme. La jeune fille, très belle, est promise au fils d’un autre gros propriétaire terrien. Mais voilà que durant sa retraite dans un lointain couvent, elle rencontre un beau chevalier dont elle s’éprend – et réciproquement. C’est donc le récit d’un amour frappé d’interdit, d’une passion douloureuse – Kristin est très croyante et se voit avec horreur sombrer dans le péché, mais elle ne peut lutter contre le sentiment qui la pousse vers Erlend. Et si le récit est écrit dans une langue belle et limpide, qui fait la part belle aux paysages de Norvège et au passage des saisons, avec des passages qui évoquent ce que nous appellerions aujourd’hui le Nature Writing, à ma grande surprise, dans les dialogues, on entre de plain-pied dans le haut style courtois.
En fait, Sigrid Undset nous plonge dans l’univers médiéval, non seulement par la reconstitution précise du mode de vie de l’époque, en restituant l’état d’esprit tout entier gouverné par la religion, mais aussi la superstition, par la mise en scène des relations régies par le poids de la parole donnée (par exemple lors des fiançailles, qui ne peuvent être rompues sans que la honte frappe les familles concernées) mais aussi par le style qui se rapproche des romans courtois. J’ai pensé, parfois, à Chrétien de Troyes ou Tristan et Iseut. Mais l’épaisseur du roman moderne permet d’explorer tous les tourments intérieurs des personnages et de nombreuses facettes d'une société.
Cette plongée dans l’univers médiéval, c’est aussi un certain rythme, celui des saisons, qui régit la vie paysanne, celui des fêtes religieuse qui marquent les grandes étapes de la vie en collectivité, et celui des voyages, nombreux, dans le roman, et lents, qui laissent toute leur place à la contemplation du paysage et à la méditation. J’ai apprécié ce cheminement à pas lents dans une autre époque, dont l’esprit est si bien rendu, et le récit d’une passion qui ménage des surprises jusqu’aux dernières pages.
Ce volume m'a donné envie de lire la suite, même si je vais sans doute entre-temps lire Haushofer pour en discuter avec vous avant la fin du mois.
Je vous mets l'illustration de l'édition Penguin, si jolie.
- IrulanHabitué du forum
Oh, ça donne envie *Ombre* !
De mon côté, j'ai terminé la lecture de Dans la mansarde de Marlen Haushofer.
C'est un petit roman au style simple et direct, à l'image de la narratrice. Seulement, il ne s'agit que d'une apparence. Peu à peu, on apprend que cette épouse et mère de famille discrète, qui aime à se réfugier dans sa mansarde pour y dessiner insectes et oiseaux, a vécu un traumatisme qui l'a rendue sourde pendant des mois. Durant toute cette période, elle a été contrainte par son mari, sous l'influence de la belle-mère, à vivre isolée dans chez un garde-champêtre peu amène.
Cet isolement a été aussi éprouvant que bénéfique. Après avoir recouvré l'audition, elle a pu reprendre une vie "normale", jusqu’au jour où un mystérieux inconnu commence à lui envoyer des paquets comprenant le journal qu'elle tenait lors de son exil...
Ce récit m'a rappelé le Nouveau roman, que j’aime bien personnellement. Il ne m'a cependant pas passionnée, et c'est là qu'il m'a davantage fait penser à un film français (que j'apprécie moins...). Après, si cela n'avait pas été un tant soit peu intéressant, je n'aurais pas poursuivi ma lecture !
Maintenant, je compte lire Le Mur invisible.
De mon côté, j'ai terminé la lecture de Dans la mansarde de Marlen Haushofer.
C'est un petit roman au style simple et direct, à l'image de la narratrice. Seulement, il ne s'agit que d'une apparence. Peu à peu, on apprend que cette épouse et mère de famille discrète, qui aime à se réfugier dans sa mansarde pour y dessiner insectes et oiseaux, a vécu un traumatisme qui l'a rendue sourde pendant des mois. Durant toute cette période, elle a été contrainte par son mari, sous l'influence de la belle-mère, à vivre isolée dans chez un garde-champêtre peu amène.
Cet isolement a été aussi éprouvant que bénéfique. Après avoir recouvré l'audition, elle a pu reprendre une vie "normale", jusqu’au jour où un mystérieux inconnu commence à lui envoyer des paquets comprenant le journal qu'elle tenait lors de son exil...
Ce récit m'a rappelé le Nouveau roman, que j’aime bien personnellement. Il ne m'a cependant pas passionnée, et c'est là qu'il m'a davantage fait penser à un film français (que j'apprécie moins...). Après, si cela n'avait pas été un tant soit peu intéressant, je n'aurais pas poursuivi ma lecture !
Maintenant, je compte lire Le Mur invisible.
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Ad augusta per angusta.
- MUTISExpert
Je suis de plus en plus enthousiaste pour le roman de Patrice Jean intitulé Tour d'ivoire. Je termine aujourd'hui.
Une oeuvre majeure à mon avis...
Un très bon article pour se donner une idée du livre : https://www.contrepoints.org/2021/08/04/402602-tour-divoire-de-patrice-jean
Franchement excellent et d'une lucidité parfois assez redoutable. Et des réflexions vraiment brillantes. Sur le triomphe d'une science au service du capitalisme et valorisée parce qu'économiquement rentable contre une littérature subversive et critique condamnée à l'exil et à une résistance désespérée... Magnifiques pages.
Merci au passage Ombre pour le résumé du livre d'Undset. Très beau résumé qui m'a fait comprendre pourquoi, intuitivement, je n'avais pas trop envie de lire ce livre. Mais choix intéressant, incontestablement.
Connemara pour le mois de Mars, ça serait pas mal non ? Un gars vraiment super et génial au passage ce Nicolas Mathieu, j'ai adoré son passage à la Grande Librairie. Et je vais passer ses remarques sur la lecture (et celles de Benameur) à mes élèves car c'était exactement ce que je leur disais en cours...
https://www.youtube.com/watch?v=cktCJ3_-ydQ
Au passage, ça fait vraiment du bien d'avoir des écrivains et des gens intelligents à la télé, c'est devenu tellement rare et il y a un tel étalage de crétinerie militante et autosatisfaite. Quelle lucidité et quel regard, quelle finesse chez ce gars et chez les invités de ce soir-là. Aux antipodes de CNews, des rodomontades haineuses et fielleuses de l'affreux Iznogoud et de sa Cour.
Ou Patrice Jean, Pierre Lemaître, Éric Vuillard, Houellebecq, Jeanne Benameur... Il y a le choix parmi de très bons auteurs français contemporains pour les mois à venir !
Une oeuvre majeure à mon avis...
Un très bon article pour se donner une idée du livre : https://www.contrepoints.org/2021/08/04/402602-tour-divoire-de-patrice-jean
Franchement excellent et d'une lucidité parfois assez redoutable. Et des réflexions vraiment brillantes. Sur le triomphe d'une science au service du capitalisme et valorisée parce qu'économiquement rentable contre une littérature subversive et critique condamnée à l'exil et à une résistance désespérée... Magnifiques pages.
Merci au passage Ombre pour le résumé du livre d'Undset. Très beau résumé qui m'a fait comprendre pourquoi, intuitivement, je n'avais pas trop envie de lire ce livre. Mais choix intéressant, incontestablement.
Connemara pour le mois de Mars, ça serait pas mal non ? Un gars vraiment super et génial au passage ce Nicolas Mathieu, j'ai adoré son passage à la Grande Librairie. Et je vais passer ses remarques sur la lecture (et celles de Benameur) à mes élèves car c'était exactement ce que je leur disais en cours...
https://www.youtube.com/watch?v=cktCJ3_-ydQ
Au passage, ça fait vraiment du bien d'avoir des écrivains et des gens intelligents à la télé, c'est devenu tellement rare et il y a un tel étalage de crétinerie militante et autosatisfaite. Quelle lucidité et quel regard, quelle finesse chez ce gars et chez les invités de ce soir-là. Aux antipodes de CNews, des rodomontades haineuses et fielleuses de l'affreux Iznogoud et de sa Cour.
Ou Patrice Jean, Pierre Lemaître, Éric Vuillard, Houellebecq, Jeanne Benameur... Il y a le choix parmi de très bons auteurs français contemporains pour les mois à venir !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- *Ombre*Grand sage
Oui, Mutis, ce pourrait être une idée pour le mois prochain : un auteur français contemporain.
Cela permettrait à ceux que tu aurais convaincus de lire Patrice Jean à la suite de tes retours, ou d'autres auteurs que tu cites.
J'aime beaucoup Nicolas Mathieu mais j'ai lu tous ses romans hormis le dernier : il risque d'être difficile à réserver en bibliothèque dans les semaines qui viennent. Mieux vaudra ouvrir un peu le défi.
Cela permettrait à ceux que tu aurais convaincus de lire Patrice Jean à la suite de tes retours, ou d'autres auteurs que tu cites.
J'aime beaucoup Nicolas Mathieu mais j'ai lu tous ses romans hormis le dernier : il risque d'être difficile à réserver en bibliothèque dans les semaines qui viennent. Mieux vaudra ouvrir un peu le défi.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
merci Mutis pour ton retour, j'avais déjà bien envie de lire ce titre lorsque tu l'avais proposé, tu confirmes cette intention.
Pourquoi pas un auteur français contemporain le mois prochain, parmi ceux proposés, plutôt Vuillard ou Lemaître ; j'ai les mêmes réserves qu'Ombre pour Nicolas Mathieu : Connemara risque d'être difficile à trouver en médiathèque pour le moment.
En allant hier à la médiathèque de la grande ville, j'ai pu trouver Printemps de Sigrid Undset dont j'ai commencé la lecture. On y retrouve apparemment les mêmes thèmes que dans ta lecture, Ombre, sauf que l'époque est plus proche de nous. Deux frères séparés à l'adolescence en raison de la séparation de leurs parents se retrouvent quatre ans plus tard et peinent à recréer un lien. L'un est resté près de la jeune femme qu'il aime mais qui ne le considérera jamais autrement que comme un ami, et le retour de l'autre fait craindre une rivalité amoureuse. Je n'ai lu que quelques dizaines de pages, ce ne sont donc que de premières impressions. Mais on y trouve aussi un rythme lent sans être ennuyeux, des descriptions de paysages naturels ou urbains, ainsi que des portraits des personnages qui se questionnent beaucoup sur ce qu'ils ressentent et espèrent.
merci Mutis pour ton retour, j'avais déjà bien envie de lire ce titre lorsque tu l'avais proposé, tu confirmes cette intention.
Pourquoi pas un auteur français contemporain le mois prochain, parmi ceux proposés, plutôt Vuillard ou Lemaître ; j'ai les mêmes réserves qu'Ombre pour Nicolas Mathieu : Connemara risque d'être difficile à trouver en médiathèque pour le moment.
En allant hier à la médiathèque de la grande ville, j'ai pu trouver Printemps de Sigrid Undset dont j'ai commencé la lecture. On y retrouve apparemment les mêmes thèmes que dans ta lecture, Ombre, sauf que l'époque est plus proche de nous. Deux frères séparés à l'adolescence en raison de la séparation de leurs parents se retrouvent quatre ans plus tard et peinent à recréer un lien. L'un est resté près de la jeune femme qu'il aime mais qui ne le considérera jamais autrement que comme un ami, et le retour de l'autre fait craindre une rivalité amoureuse. Je n'ai lu que quelques dizaines de pages, ce ne sont donc que de premières impressions. Mais on y trouve aussi un rythme lent sans être ennuyeux, des descriptions de paysages naturels ou urbains, ainsi que des portraits des personnages qui se questionnent beaucoup sur ce qu'ils ressentent et espèrent.
- cannelle21Grand Maître
Suite à vos retours je vais entamer Sigrid Undset. Ce fil est terrible de tentation. En auteur français peu connu, j'ai découvert le mois dernier Jean-Pierre Martinet, et j'ai adoré. Une piste sans doute aussi à creuser.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- AdrenFidèle du forum
Ce fil est d'ailleurs tellement terrible que ce n'est pas Undset que j'avais prévu de lire j'ai été tributaire des médiathèques pour cette fois.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Pour ma part j'ai terminé "Une poignée de vies de Marlen Haushofer.
Je suis un peu mitigée sur cette lecture ; le récit n'est pas très long mais j'ai eu du mal à m'intéresser vraiment à Betty-Élisabeth ( l'héroïne revient, incognito, vers la famille qu'elle a quittée des années plus tôt ).
C'est un retour très introspectif sur la vie de l'héroïne, la traduction donne l'impression d'une écriture très sensible et qui s'attache à décrire les sensations, les émotions fugitives...mais comme Élisabeth est quelqu'un de très froid j'ai eu du mal à vraiment me soucier de son sort. En plus je ne vois pas très bien où l'autrice veut en venir avec ce récit...peut-être une forme de description de l'impasse de la condition féminine dans cette société ? La description d'un caractère singulier ? Je ne sais pas trop.
Je suis un peu mitigée sur cette lecture ; le récit n'est pas très long mais j'ai eu du mal à m'intéresser vraiment à Betty-Élisabeth ( l'héroïne revient, incognito, vers la famille qu'elle a quittée des années plus tôt ).
C'est un retour très introspectif sur la vie de l'héroïne, la traduction donne l'impression d'une écriture très sensible et qui s'attache à décrire les sensations, les émotions fugitives...mais comme Élisabeth est quelqu'un de très froid j'ai eu du mal à vraiment me soucier de son sort. En plus je ne vois pas très bien où l'autrice veut en venir avec ce récit...peut-être une forme de description de l'impasse de la condition féminine dans cette société ? La description d'un caractère singulier ? Je ne sais pas trop.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- LombalgiaNiveau 10
lulucastagnette a écrit:J'ai commencé Undset avec Une poignée de vies, je n'ai lu que deux chapitres mais ça me plaît bien pour l'instant.
Pour Haushofer, j'ai pris Vigdis la farouche
Tu veux dire Pour Undset
Lu il y a 30 ans environ de Sigrid Undset Printemps, Vigdis la farouche et les trois volumes de la suite Kristin Lavransdätter. Avais fortement aimé. Ai retrouvé et relu Vigdis la farouche cet été, et globalement déception. Faudrait que je relise les autres, il y en eu un qui m'avait encore plus plu que les autres lequel était-ce dans le lot ?
Lu le Mur invisible de Marlen Haushaufer il y a environ 10 ans. Je ne sais pas quoi dire sinon top top top top top pardon pour la pauvreté du commentaire, mais comment dire ce que j'ai ressenti en lisant ce livre ? Emotion au-delà du langage. Livre le plus fort jamais lu peut-être au moment où je l'ai lu.
En revanche vive colère face à une adaptation ciné allemande, passée sur Arte il y a peu: catastrophique, stupide, inadaptée, vide et creuse, insulte au livre.
- AncolieExpert spécialisé
Lombalgia a écrit:
Lu le Mur invisible de Marlen Haushaufer il y a environ 10 ans. Je ne sais pas quoi dire sinon top top top top top pardon pour la pauvreté du commentaire, mais comment dire ce que j'ai ressenti en lisant ce livre ? Emotion au-delà du langage. Livre le plus fort jamais lu peut-être au moment où je l'ai lu.
En revanche vive colère face à l'adaptation ciné allemande, catastrophique, stupide, inadaptée, vide et creuse, insulte au livre.
J'ai terminé depuis quelque jours Le mur invisible et je ne sais pas non plus comment en parler. Il a fait écho à certains passages à Sur les ossements des morts. Au début je trouvais que c'était une écriture "trop" simple mais je n'ai pas pu le lâcher une fois commencé. C'est vrai que l'émotion se trouve audelà du langage. De plus la thématique sur la relation avec les animaux et la nature, la place que l'on a m'intéresse beaucoup . J'ai lu ensuite une "analyse"qui disait que le livre était certainement une métaphore du féminisme. Cela ne m'a pas effleuré l'esprit.
Par contre j'ai regardé hier l'adaptation cinématograĥique et je n'ai pas trouvé que c'était une catastrophe. C'était quand même un pari risqué de n'avoir que le texte, une narratrice en voix off et des images. Il manque à mon avis certains points importants du roman il aurait peut être fallu faire un film plus long. En tout cas j'ai retrouvé l'atmosphère du livre, peut être parce que je venais de le terminer et qu'il trotte encore dans ma tête.
Je suis ravie de cette lecture, j'aimerais lire un autre ouvrage d'Haushofer, il n'y a q'un recueil de nouvelles à la médiathèque, le reste est en allemand.
- Reine MargotDemi-dieu
*Ombre* a écrit:J'ai terminé La Couronne, de Sigrid Undset.
- Présentation du livre par l'éditeur:
Christine Lauransdatter, c'est tout simplement un des plus beaux romans qui ait jamais été écrit, un de ces monuments de la littérature universelle qui dépasse, qui transcende les frontières et le temps. Il valut en 1928 à Sigrid Undset le Prix Nobel.
On peut le lire comme une somptueuse saga du Moyen Age scandinave, ruisselante de couleurs, de musique et du fracas des armes. C'est en même temps une dénonciation passionnée des entraves morales et spirituelles dans lesquelles se sont toujours débattues les femmes. Mais c'est aussi, c'est surtout un extraordinaire roman d'amour. Cette fraîche Christine de seize ans, au regard tranquille, est l'amoureuse la plus effrénée et la plus troublante qui soit. Avec la soudaineté de la Juliette ou de la Miranda shakespeariennes, elle entre dans la magnifique et terrible irréalité de l'amour à l'instant de sa rencontre avec le chevalier Erlend. Son destin est alors scellé : rien ne la détachera de cet homme au passé scandaleux à qui elle s'est donnée sans hésiter, devenant indifférente à tout ce qui n'est pas sa passion.
Elle va rompre ses fiançailles avec le jeune homme que, suivant la coutume, son père avait choisi pour elle - son père tant aimé et respecté dont elle brave ainsi l'autorité et défie l'affection. Elle va s'opposer aussi à la belle Eline, la maîtresse d'Erlend, qui ne se laissera pas ravir son amant sans une lutte dont seule la mort peut être l'issue. Et c'est après avoir connu en quelques mois à peine les joies et les souffrances de toute une vie de femme, que la petite Christine s'en va affronter son destin.
J'ai donc voté pour Sigrid Undset!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LaugarithmeFidèle du forum
Je viens de terminer le mur invisible. C'est un récit assez court qui se lit facilement. Le style est simple, parfois trop ?
La narratrice étant une femme ordinaire confrontée à une situation extraordinaire elle décrit ce qu'est devenue sa vie le plus naturellement et sincèrement possible. C'est un récit post apocalyptique . Suite à un évènement dont on ne saura rien elle se retrouve isolée derrière un mur invisible .
On ne connaitra jamais son nom alors qu'elle cite très souvent le nom de ses compagnons : un chien, une vache, des chats puis un taureau. Elle commence son récit suite à un évènement dramatique qui bouleverse le cours ce sa nouvelle vie. On apprend assez vite ce qui va se passer et j'avoue que cela a freiné ma lecture. J'avais trop peur d'arriver à ce moment. Un peu comme dans Sukkwan Island de David Vann (toutes proportion gardées),.
Dans son récit la narratrice évoque sa vie d'avant :les excès du consumérisme déjà (le livre est écrit au début des année 60). Elle écrit ne jamais avoir regardé la nature comme maintenant, elle fait l'éloge de la lenteur. Elle parle aussi du rôle des femmes dans la société.
C'est pour cela que l'on peut parler d'écoféminisme.
J'ai finalement beaucoup aimé ce livre. j'ai ressenti beaucoup d'émotions en le lisant.
Certains diront qu'il ne se passe rien mais en fait il se passe tout.
Je suis contente de participer à ce fil. Merci encore à Ombre notre grande initiatrice
PS : je recommande dans la foret de Jean HEGLAND aux éditions Gallmester. Un peu sur le même thème.
PS pour ombre : ton pseudo t'a t-il été inspiré par la lecture de l'Assassin royal ?
La narratrice étant une femme ordinaire confrontée à une situation extraordinaire elle décrit ce qu'est devenue sa vie le plus naturellement et sincèrement possible. C'est un récit post apocalyptique . Suite à un évènement dont on ne saura rien elle se retrouve isolée derrière un mur invisible .
On ne connaitra jamais son nom alors qu'elle cite très souvent le nom de ses compagnons : un chien, une vache, des chats puis un taureau. Elle commence son récit suite à un évènement dramatique qui bouleverse le cours ce sa nouvelle vie. On apprend assez vite ce qui va se passer et j'avoue que cela a freiné ma lecture. J'avais trop peur d'arriver à ce moment. Un peu comme dans Sukkwan Island de David Vann (toutes proportion gardées),.
Dans son récit la narratrice évoque sa vie d'avant :les excès du consumérisme déjà (le livre est écrit au début des année 60). Elle écrit ne jamais avoir regardé la nature comme maintenant, elle fait l'éloge de la lenteur. Elle parle aussi du rôle des femmes dans la société.
C'est pour cela que l'on peut parler d'écoféminisme.
J'ai finalement beaucoup aimé ce livre. j'ai ressenti beaucoup d'émotions en le lisant.
Certains diront qu'il ne se passe rien mais en fait il se passe tout.
Je suis contente de participer à ce fil. Merci encore à Ombre notre grande initiatrice
PS : je recommande dans la foret de Jean HEGLAND aux éditions Gallmester. Un peu sur le même thème.
PS pour ombre : ton pseudo t'a t-il été inspiré par la lecture de l'Assassin royal ?
- *Ombre*Grand sage
Ce que vous dites de Marlen Haushofer, les uns et les autres, ne m'étonne pas. Ce n'est pas une autrice que je découvre, même si je profite du défi pour en lire d'autres titres. Cette écriture simple, presque sèche, qui donne un tour étrange à ses discours introspectifs, est une constante, je crois, dans son oeuvre, qui met souvent en scène des femmes un peu décalées, voire franchement en marge, ne parvenant pas à trouver leur place dans une vie normale. Il y a dans ses récits quelque chose de sombre et de poétique qui me touche.
Finalement, je n'ai pas retenu Le Mur invisible, que je n'ai pourtant jamais lu (plus tard, peut-être), justement à cause de la proximité avec Tokarkzuc : je viens de commencer Dans la mansarde.
Finalement, je n'ai pas retenu Le Mur invisible, que je n'ai pourtant jamais lu (plus tard, peut-être), justement à cause de la proximité avec Tokarkzuc : je viens de commencer Dans la mansarde.
- @laugarithme:
- Non, rien à voir avec L'assassin royal. C'est juste l'expressioon de l'anonymat.
- HonchampDoyen
Je m'auto-cite. Ci-dessous.
J'ai lu "Le mur invisible" en novembre, et j'avais mis ces quelques lignes dans le fil "meilleures lectures science-fiction".
J'ajoute que j'ai beaucoup aimé la manière dont la narratrice tisse des liens avec ses animaux, l'attachement et l'inquiétude qui transparaissent à leur sujet.
Seul bémol à propos de ce livre que j'ai vraiment beaucoup aimé : effectivement, c'est dommage que certains évènements de la fin soient connus assez vite.
J'aimerais beaucoup voir le film qui en a été tiré.
"Est-ce que la littérature post-apocalyptique entre dans ce fil "science-fiction " ?
Je viens de finir "Le mur invisible" de Marlen Haushoffer, écrivaine autrichienne. (Ed.Babel).
La narratrice se retrouve coupée du monde et de sa vie habituelle suite à un événement inexpliqué.
Le livre est paru en 1963. Il m'a tenue en haleine de bout en bout. C'est un peu comme dans "le désert des Tartares": on se demande, un peu inquiet, s'il va se passer quelque chose d'autre."
Ce genre de livre me questionne aussi sur la capacité que nous aurions, nous , enfants du monde moderne, plus ou moins urbains, plus ou moins habitués au confort, à nos chauffages modernes, éloignés de la nature et des animaux autres que de compagnie, à survivre dans un espace tel qu'il est décrit ici.
Dans la veine "post-apocalyptique", terrible, il y a "La route", de Cormac Mac Carthy. Et film.
J'ai lu "Le mur invisible" en novembre, et j'avais mis ces quelques lignes dans le fil "meilleures lectures science-fiction".
J'ajoute que j'ai beaucoup aimé la manière dont la narratrice tisse des liens avec ses animaux, l'attachement et l'inquiétude qui transparaissent à leur sujet.
Seul bémol à propos de ce livre que j'ai vraiment beaucoup aimé : effectivement, c'est dommage que certains évènements de la fin soient connus assez vite.
J'aimerais beaucoup voir le film qui en a été tiré.
"Est-ce que la littérature post-apocalyptique entre dans ce fil "science-fiction " ?
Je viens de finir "Le mur invisible" de Marlen Haushoffer, écrivaine autrichienne. (Ed.Babel).
La narratrice se retrouve coupée du monde et de sa vie habituelle suite à un événement inexpliqué.
Le livre est paru en 1963. Il m'a tenue en haleine de bout en bout. C'est un peu comme dans "le désert des Tartares": on se demande, un peu inquiet, s'il va se passer quelque chose d'autre."
Ce genre de livre me questionne aussi sur la capacité que nous aurions, nous , enfants du monde moderne, plus ou moins urbains, plus ou moins habitués au confort, à nos chauffages modernes, éloignés de la nature et des animaux autres que de compagnie, à survivre dans un espace tel qu'il est décrit ici.
Dans la veine "post-apocalyptique", terrible, il y a "La route", de Cormac Mac Carthy. Et film.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- LaugarithmeFidèle du forum
Je ne serais pas fichue de traire une vache et j'ai " appris" comment planter des pommes de terreHonchamp a écrit:Je m'auto-cite. Ci-dessous.
J'ai lu "Le mur invisible" en novembre, et j'avais mis ces quelques lignes dans le fil "meilleures lectures science-fiction".
J'ajoute que j'ai beaucoup aimé la manière dont la narratrice tisse des liens avec ses animaux, l'attachement et l'inquiétude qui transparaissent à leur sujet.
Seul bémol à propos de ce livre que j'ai vraiment beaucoup aimé : effectivement, c'est dommage que certains évènements de la fin soient connus assez vite.
J'aimerais beaucoup voir le film qui en a été tiré.
"Est-ce que la littérature post-apocalyptique entre dans ce fil "science-fiction " ?
Je viens de finir "Le mur invisible" de Marlen Haushoffer, écrivaine autrichienne. (Ed.Babel).
La narratrice se retrouve coupée du monde et de sa vie habituelle suite à un événement inexpliqué.
Le livre est paru en 1963. Il m'a tenue en haleine de bout en bout. C'est un peu comme dans "le désert des Tartares": on se demande, un peu inquiet, s'il va se passer quelque chose d'autre."
Ce genre de livre me questionne aussi sur la capacité que nous aurions, nous , enfants du monde moderne, plus ou moins urbains, plus ou moins habitués au confort, à nos chauffages modernes, éloignés de la nature et des animaux autres que de compagnie, à survivre dans un espace tel qu'il est décrit ici.
Dans la veine "post-apocalyptique", terrible, il y a "La route", de Cormac Mac Carthy. Et film.
- cannelle21Grand Maître
Je sens que je vais faire tous les défis en décalé. Ma pile de livres à lire étant ce qu'elle est, je me suis dit que je n'allais pas lire avec vous. Mais je suis faible, et je lis vos critiques...
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- lulucastagnetteEmpereur
De mon côté, j'ai lu Une poignée de vies de Marlen Haushofer. Dans les années 50, en Autriche, une femme (Betty) revient après 20 ans d'absence dans la maison dans laquelle elle vivait avec sa famille. La prenant pour une acheteuse potentielle, l'actuelle propriétaire l'héberge. Dans la chambre, elle tombe sur une boîte de photographies qui la replonge dans le passé. L'écriture est plutôt envoûtante mais j'ai attendu tout au long quelque chose qui n'est jamais arrivé. J'ai trouvé l'ensemble décevant et plutôt invraisemblable (ni son ancienne meilleure amie ni son fils ne la reconnaissent... 20 ans d'absence ne transforment pas quelqu'un, il me semble).
J'ai lu aussi Vigdis la farouche de Sigrid Undset, une sorte de saga autour de Vigdis, jeune Norvégienne dont s'éprend Ljot, un marin islandais. Leur amour naissant est tué dans l'oeuf par une terrible trahison de Ljot dont je ne dévoilerai pas la teneur pour ceux qui liraient ce titre. L'ensemble est très prenant, les coups du sort s'enchaînent... Un livre qui m'a beaucoup plu.
J'ai lu aussi Vigdis la farouche de Sigrid Undset, une sorte de saga autour de Vigdis, jeune Norvégienne dont s'éprend Ljot, un marin islandais. Leur amour naissant est tué dans l'oeuf par une terrible trahison de Ljot dont je ne dévoilerai pas la teneur pour ceux qui liraient ce titre. L'ensemble est très prenant, les coups du sort s'enchaînent... Un livre qui m'a beaucoup plu.
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