Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

Proton a écrit:En général en temps de crise, les ministres rentrent sur place. C'est quand même plus simple pour assister aux réunions et ça donne l'impression qu'ils sont à fond au travail.  

De plus, s'il avait vraiment travaillé son dossier, il se serait penché avant la rentrée sur les épreuves de spécialité de terminale pour anticiper le problème. A mon avis, il s'est contenté de valider le travail de ses équipes. Aucun approfondissement, aucune implication.

Arverne a écrit:
Une certitude : si Macron repasse, on n'aura pas Blanquer comme ministre. Et plus globalement, je pense qu'il a bien grillé sa carrière politique avec les révélations de ces dernières semaines sur son incompétence qui commence franchement à se voir.

Un autre conseiller affirme que Matignon, tout comme une partie de l’entourage de Jean-Michel Blanquer, avait déconseillé au ministre de partir à Ibiza dans ce contexte d’explosion de la vague Omicron, qui menaçait de désorganiser le pays, ainsi que l’avait alerté le conseil scientifique. « La symbolique n’est pas heureuse. En termes de com, maintenant, on rame », soupire un stratège du pouvoir.

Au sommet de l’Etat, plusieurs sources jugent nécessaire de soutenir « quoi qu’il en coûte » ce ministre fragilisé, afin de ne pas ouvrir une crise politique à moins de trois mois de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril. Si le capital politique de Jean-Michel Blanquer se retrouve déjà très entamé depuis la rentrée, il n’est pas question que la polémique rejaillisse sur Emmanuel Macron, qui s’apprête à briguer un second mandat. « Tu ne lâches pas ton ministre de l’éducation à trois mois de la présidentielle. Tu ne prends pas ce risque-là. Donc tu serres les dents. Et tu fais bloc », explique un dirigeant de la majorité, tout en reconnaissant qu’« en termes d’image, Ibiza, c’est cata ».

Enaeco a écrit:

Arverne a écrit:
Une certitude : si Macron repasse, on n'aura pas Blanquer comme ministre. Et plus globalement, je pense qu'il a bien grillé sa carrière politique avec les révélations de ces dernières semaines sur son incompétence qui commence franchement à se voir.

Plutôt optimiste pour la première partie graissée mais je suis beaucoup moins catégorique.

Pour la 2ème partie en revanche, j'en doute sérieusement

Enaeco a écrit:

Arverne a écrit:
Une certitude : si Macron repasse, on n'aura pas Blanquer comme ministre. Et plus globalement, je pense qu'il a bien grillé sa carrière politique avec les révélations de ces dernières semaines sur son incompétence qui commence franchement à se voir.

Plutôt optimiste pour la première partie graissée mais je suis beaucoup moins catégorique.

Pour la 2ème partie en revanche, j'en doute sérieusement

choup78 a écrit:

Proton a écrit:En général en temps de crise, les ministres rentrent sur place. C'est quand même plus simple pour assister aux réunions et ça donne l'impression qu'ils sont à fond au travail.  

De plus, s'il avait vraiment travaillé son dossier, il se serait penché avant la rentrée sur les épreuves de spécialité de terminale pour anticiper le problème. A mon avis, il s'est contenté de valider le travail de ses équipes. Aucun approfondissement, aucune implication.

Oui c'est ça, un peu l'élève qui regarde les autres faire dans un travail de groupe et valide sans savoir plus que ça ce qui a été écrit... Le cancre quoi...

ipomee a écrit:Et ça c'est du wokisme ?

VinZT a écrit:Son agenda est chargé, en tout cas : après avoir lancé sur fonds ministériels un colloque sur le wokisme, puis après être parti télétravailler à Ibiza, notre sémillant laisseur-d'écoles-ouvertes-unique-au-monde s'est marié le week-end dernier avec une journaliste spécialiste des platanes.

https://www.leparisien.fr/politique/jean-michel-blanquer-sest-marie-le-week-end-dernier-18-01-2022-4XZQMLW46RGULLSDD5ZFGRZHBU.php

Qu'est-ce qu'on pourrait bien lui offrir ? Des idées, chers collègues ?

gp20 a écrit:J'aime bien ce bulletin de notes de notre cher ministre vu sur twitter   :

Clecle78 a écrit:Son épouse est est journaliste politique.  Conflit d'intérêt permanent depuis deux ans...

Proton a écrit:En général en temps de crise, les ministres rentrent sur place. C'est quand même plus simple pour assister aux réunions et ça donne l'impression qu'ils sont à fond au travail.  

De plus, s'il avait vraiment travaillé son dossier, il se serait penché avant la rentrée sur les épreuves de spécialité de terminale pour anticiper le problème. A mon avis, il s'est contenté de valider le travail de ses équipes. Aucun approfondissement, aucune implication.

mafalda16 a écrit:Il y a suffisamment à critiquer de Blanquer, on n'est pas obligé de tomber dans la critique basse style Closer de sa vie personnelle.

Clecle78 a écrit:

mafalda16 a écrit:Il y a suffisamment à critiquer de Blanquer, on n'est pas obligé de tomber dans la critique basse style Closer de sa vie personnelle.

Rien à voir avec Closer et ce n'est pas simplement  sa vie personnelle .Si c'était Mme X ou Y cela n'aurait en effet pas d'intérêt. Et je n'en ai rien à fiche que ce soit soit son troisième mariage personnellement.  Sa femme travaille ou a travaillé dans des médias politiques y compris Bfm et le JDD, ce qui illustre une forme de connivence. J'estime que cela a son intérêt en l'occurrence.

Isis39 a écrit:

Un autre conseiller affirme que Matignon, tout comme une partie de l’entourage de Jean-Michel Blanquer, avait déconseillé au ministre de partir à Ibiza dans ce contexte d’explosion de la vague Omicron, qui menaçait de désorganiser le pays, ainsi que l’avait alerté le conseil scientifique. « La symbolique n’est pas heureuse. En termes de com, maintenant, on rame », soupire un stratège du pouvoir.

Il a été lâché (révélations à Médiapart) mais il reste en poste.

Au sommet de l’Etat, plusieurs sources jugent nécessaire de soutenir « quoi qu’il en coûte » ce ministre fragilisé, afin de ne pas ouvrir une crise politique à moins de trois mois de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril. Si le capital politique de Jean-Michel Blanquer se retrouve déjà très entamé depuis la rentrée, il n’est pas question que la polémique rejaillisse sur Emmanuel Macron, qui s’apprête à briguer un second mandat. « Tu ne lâches pas ton ministre de l’éducation à trois mois de la présidentielle. Tu ne prends pas ce risque-là. Donc tu serres les dents. Et tu fais bloc », explique un dirigeant de la majorité, tout en reconnaissant qu’« en termes d’image, Ibiza, c’est cata ».

Nixe Nicette a écrit:Bien sûr qu'il a le droit de prendre des vacances, mais, franchement : tu es ministre, tu dois être rentré le week-end qui précède la rentrée surtout dans un tel contexte.

Moonchild a écrit:

Nixe Nicette a écrit:Bien sûr qu'il a le droit de prendre des vacances, mais, franchement : tu es ministre, tu dois être rentré le week-end qui précède la rentrée surtout dans un tel contexte.

Mais surtout, cette impréparation est un problème récurrent chez Blanquer non seulement pour tout ce qui concerne la crise sanitaire (ça ne fera bientôt que deux ans qu'elle a commencé) mais aussi pour sa réforme du lycée qui a été lancée alors qu'elle n'était pas du tout prête à être mise en application et qu'elle a amené/accentué de nombreuses difficultés pourtant parfaitement prévisibles (hétérogénéité extrême des groupes, constitution des EDT, disparition du groupe classe, question de la place des PP et des conseils de classe, orientation des élèves, calendrier des épreuves, grand oral mal défini et mal préparé ... liste non exhaustive). La réforme du lycée, c'est comme certaines versions de Windows : le produit encore inachevé et défectueux est lancé prématurément puis on corrige les bugs après leur survenue.

Blanquer a quand même été un communicant plutôt habile - ou chanceux - puisqu'il aura malgré tout réussi pendant presque cinq ans à se faire passer auprès des médias pour un Ministre compétent et j'ai même l'impression qu'il aura bénéficié de davantage de complaisance que la plupart des autres membres du gouvernement. Je me demande si ça tient au personnage en lui-même avec l'image de sérieux austère de son apparence et éventuellement son réseau de relations ou plutôt à la totale méconnaissance des questions éducatives dans laquelle se trouve plongé le monde médiatique ; il y a sans doute une conjonction des deux.

Que Blanquer tombe pour ses vacances à Ibiza me ferait plutôt plaisir mais son improbable démission (aussi près des élections) ne me paraît pas être l'essentiel ; c'est son bilan global qui doit être dressé publiquement sans concession afin de montrer que ce Ministre n'a en réalité quasiment pas travaillé en dehors des lumières des projecteurs - et, en particulier, j'en reviens encore à nécessaire critique la réforme du lycée que de nombreux intervenants médiatiques mettent pourtant à son crédit alors qu'elle mériterait qu'on répète sans relâche à quel point elle était bancale avant même la crise sanitaire.