[SONDAGE] grève du jeudi 13 janvier

Les média trouveront toujours des personnes qui expliqueront que la grève n'a pas lieu d'être, c'est de "bonne guerre" pour essayer de discréditer un mouvement social.

angelxxx a écrit:Entendu à la radio, sur plusieurs chaînes ce matin :

- certaines villes proposent des ffp2 aux enseignants pour éviter la grève, donc si les profs font grève c'est de la mauvaise foi : ils ont ce qu'ils veulent
- le protocole était jugé trop complexe par les profs, il vient d'être simplifié, les profs râlent encore, signe qu'ils ne veulent pas du tout ce qu'ils disent vouloir.

On avance.
Ah, évidemment, rien sur les salaires.

J'espère que le mouvement va prendre de l'ampleur et gagner en stratégie, afin que je puisse vous rejoindre la semaine prochaine... En attendant je prends le popcorn pour voir si tout va se prévoir comme je l'ai dit (ça à l'air bien lancé) ou si ça va prendre une tournure plus intéressante.

Comme toi, je crois que cette grève ne sera pas entendue (à elle seule). Mais ne pas la faire ne revient-il pas à participer à transformer cette croyance en prophétie auto-réalisatrice ? Moins les gens se mobiliseront, plus la tournure que prendra la mobilisation ira dans le sens que tu as prédit. Donc tu ne fais pas que "prendre pas le pop-corn", en étant simplement spectateur de la déroute prédite, tu en deviens un acteur.

Je suis profondément convaincue aussi qu'on n'arrivera à rien en s'arrêtant à la grève. Mais si on ne commence pas au moins, à faire grève, en faisant donc le minimum, il me semble difficile de tenir un discours qui appelle à faire plus (ou "moins sage" comme tu dirais). C'est un peu facile, il me semble, d'attendre que "le mouvement prenne de l'ampleur et gagne en stratégie" : le "mouvement" ne se fait pas tout seul, ce n'est pas une entité autonome à laquelle on peut se joindre quand il aura pris la forme qui nous convient par lui-même, et on peut attendre le train longtemps à ce compte là.

Une question bête : la grève est reconductible ou pas (j'hésite encore et cela jouerait dans ma prise de décision) ?

Saia a écrit:

angelxxx a écrit:Entendu à la radio, sur plusieurs chaînes ce matin :

- certaines villes proposent des ffp2 aux enseignants pour éviter la grève, donc si les profs font grève c'est de la mauvaise foi : ils ont ce qu'ils veulent
- le protocole était jugé trop complexe par les profs, il vient d'être simplifié, les profs râlent encore, signe qu'ils ne veulent pas du tout ce qu'ils disent vouloir.

On avance.
Ah, évidemment, rien sur les salaires.

J'espère que le mouvement va prendre de l'ampleur et gagner en stratégie, afin que je puisse vous rejoindre la semaine prochaine... En attendant je prends le popcorn pour voir si tout va se prévoir comme je l'ai dit (ça à l'air bien lancé) ou si ça va prendre une tournure plus intéressante.

Comme toi, je crois que cette grève ne sera pas entendue (à elle seule). Mais ne pas la faire ne revient-il pas à participer à transformer cette croyance en prophétie auto-réalisatrice ? Moins les gens se mobiliseront, plus la tournure que prendra la mobilisation ira dans le sens que tu as prédit. Donc tu ne fais pas que "prendre pas le pop-corn", en étant simplement spectateur de la déroute prédite, tu en deviens un acteur.

Je suis profondément convaincue aussi qu'on n'arrivera à rien en s'arrêtant à la grève. Mais si on ne commence pas au moins, à faire grève, en faisant donc le minimum, il me semble difficile de tenir un discours qui appelle à faire plus (ou "moins sage" comme tu dirais). C'est un peu facile, il me semble, d'attendre que "le mouvement prenne de l'ampleur et gagne en stratégie" : le "mouvement" ne se fait pas tout seul, ce n'est pas une entité autonome à laquelle on peut se joindre quand il aura pris la forme qui nous convient par lui-même, et on peut attendre le train longtemps à ce compte là.

+1
Autant il me paraît sain et légitime d'exprimer des doutes et ils sont nombreux sur la forme comme sur le fond, autant les "prophètes" sont pénibles. On les reconnait facilement : ils prophétisent le plus probable, ils utilisent au mieux le conditionnel mais le plus souvent le futur, ils voient toute l'histoire et en détaillent les étapes dans un (long) récit pseudo ironique dont le thème principal est : vous n'êtes pas capable de faire ce qu'il faudrait faire (= le grand soir tout de suite) alors il vaut mieux ne rien faire (= le grand sommeil seule chose que vous savez faire). Enfin le prophète trouvera toujours à dire qu'il nous l'avait bien dit.

Oui et non : j'ai fait remonter l'information pendant d'autres grèves à mon syndicat mais aussi aux autres syndicats. On ne veut pas changer, ni dans la façon de communiquer (plusieurs revendications) ni dans la façon de faire (marcher dans la rue).

Au bout d'un moment, c'est bon

@ cleroli : on peut quand même avouer qu'on a servi l'argument sur un plateau.

Lisak40 a écrit:Une question bête : la grève est reconductible ou pas (j'hésite encore et cela jouerait dans ma prise de décision) ?

J'ai bien l'impression qu'on reprend sagement le boulot vendredi.

Dans le Sup, le préavis du SNESup est du 13 janvier au 4 février mais ça concerne les enseignants-chercheurs et enseignants affectés dans le supérieur.

Lisak40 a écrit:Une question bête : la grève est reconductible ou pas (j'hésite encore et cela jouerait dans ma prise de décision) ?

Il me semble que le Snes a déposé un préavis qui couvre tout janvier-février, mais peut-être me trompé-je...

Pontorson50 a écrit:

Jenny a écrit:Après cette brillante intervention, j’avoue ne vraiment pas comprendre les collègues qui ne feront pas grève.
Et toujours une modification du protocole à l’arrache, annoncée dans les médias (cette fois, on échappe certes au média payant).

1) Les collègues contre toute forme de grève dans le service public (pas favorables à son interdiction, mais souhaitant, eux, ne pas exercer ce droit pour des raisons morales diverses)
2) Les collègues ayant eu à faire le parcours du parent combattant pour le graal du test et que Castex rassure en partie ce soir.
3)Les collègues pas inquiets pour eux ni pour leurs enfants eu égard à la distorsion nombre de cas/nombre de cas graves.
4)Les collègues qui n'ont vraiment pas le choix financièrement (il y a des collègues, surtout depuis le décrochage par rapport à l'inflation, qui sont à quelques dizaines d'euros près).
5)Les collègues politiquement favorables au gouvernement, il serait invraisemblable ( - et d'ailleurs choquant) qu'une profession comme la nôtre soit hostile en bloc à un gouvernement.
6)Les collègues ébranlés par la pandémie, qui pensent qu'un gouvernement face à une pandémie est d'abord à plaindre et qu'un pays doit s'unir derrière. (Ne sommes-nous pas toujours officiellement en guerre selon Macron?)
Etc.

La grève est quasi toujours le fait d'une minorité, les majorités n'ont pas besoin de se compter pour influer. Je ferai grève jeudi parce que je veux savoir combien nous sommes à ne plus accepter une communication pétrie de contradictions dont la gestion retombe en particulier sur les profs d'école et les directeurs d'école, et qui fait en général de chaque enseignant quelqu'un qui trouvera toujours une solution même devant l'impossible, le tout bien sûr sans être payé correctement car la vocation ne saurait être un vil travail. Et aussi d'ailleurs combien nous sommes à en avoir encore les moyens, de faire grève. Mais je ne pense pas que la grève sera majoritaire. Malgré les efforts de Castex pour nous y pousser!

La grève ne pourra pas être majoritaire, pour la simple raison de l'enfumage suscité par le décompte des grévistes : si on n'a pas cours avant 9 heures, on n'est pas comptabilisé, quand bien même on ferait ensuite grève de 9 à 18 heures !
Le jour où le MEN a changé les modalités de calcul (alors qu'il sait compter sans erreur quand il s'agit de retirer les jours de grève....) il a permis de réduire significativement le nombre de gréviste, dans la plus parfaite opacité en plus ! (ce qui n'est pas sans rappeler la façon dont la simplification du protocole va permettre de minimiser le nombre de cas à l'école...)

maldoror1 a écrit:

Lisak40 a écrit:Une question bête : la grève est reconductible ou pas (j'hésite encore et cela jouerait dans ma prise de décision) ?

Il me semble que le Snes a déposé un préavis qui couvre tout janvier-février, mais peut-être me trompé-je...

SNES a écrit:Préavis de grève

Le SNES-FSU dépose un préavis de grève pour la semaine du 3 au 7 janvier, et le fera tout au long du mois de janvier, pour couvrir les mobilisations décidées localement. Rapprochez vous de votre section académique pour organiser le mieux l’action.

https://www.snes.edu/article/rentree-des-colleges-et-des-lycees-loin-detre-sanctuarises-contre-le-covid19/

Beaucoup de collègues motivés dans un de mes lycées. Castex a achevé de les convaincre.
Dans l’autre, ça n’a pas l’air de bouger mais je ne suis pas surprise.

Une passante a écrit:

Pontorson50 a écrit:

La grève est quasi toujours le fait d'une minorité, les majorités n'ont pas besoin de se compter pour influer. Je ferai grève jeudi parce que je veux savoir combien nous sommes à ne plus accepter une communication pétrie de contradictions dont la gestion retombe en particulier sur les profs d'école et les directeurs d'école, et qui fait en général de chaque enseignant quelqu'un qui trouvera toujours une solution même devant l'impossible, le tout bien sûr sans être payé correctement car la vocation ne saurait être un vil travail. Et aussi d'ailleurs combien nous sommes à en avoir encore les moyens, de faire grève. Mais je ne pense pas que la grève sera majoritaire. Malgré les efforts de Castex pour nous y pousser!

La grève ne pourra pas être majoritaire, pour la simple raison de l'enfumage suscité par le décompte des grévistes : si on n'a pas cours avant 9 heures, on n'est pas comptabilisé, quand bien même on ferait ensuite grève de 9 à 18 heures !
Le jour où le MEN a changé les modalités de calcul (alors qu'il sait compter sans erreur quand il s'agit de retirer les jours de grève....) il a permis de réduire significativement le nombre de gréviste, dans la plus parfaite opacité en plus ! (ce qui n'est pas sans rappeler la façon dont la simplification du protocole va permettre de minimiser le nombre de cas à l'école...)

Même si les chiffres sont manipulés par le MEN, une mobilisation importante sera ressentie par les parents d'élèves (et connue au MEN), ce n'est pas rien.
L'idéal serait de pouvoir communiquer de véritable chiffres dans les médias, mais cela nécessiterait que les journalistes prennent le temps de se pencher sur la question et dénonce le mode de comptage.

Plus on est nombreux à faire grève, meilleurs seront les chiffres, tout manipulés qu'ils soient.

Je ferai grève, parce que je ne veux pas faire partie de ceux dont Blanquer dira qu'ils sont satisfaits de la situation.

Baldred a écrit:

Saia a écrit:

angelxxx a écrit:Entendu à la radio, sur plusieurs chaînes ce matin :

- certaines villes proposent des ffp2 aux enseignants pour éviter la grève, donc si les profs font grève c'est de la mauvaise foi : ils ont ce qu'ils veulent
- le protocole était jugé trop complexe par les profs, il vient d'être simplifié, les profs râlent encore, signe qu'ils ne veulent pas du tout ce qu'ils disent vouloir.

On avance.
Ah, évidemment, rien sur les salaires.

J'espère que le mouvement va prendre de l'ampleur et gagner en stratégie, afin que je puisse vous rejoindre la semaine prochaine... En attendant je prends le popcorn pour voir si tout va se prévoir comme je l'ai dit (ça à l'air bien lancé) ou si ça va prendre une tournure plus intéressante.

Comme toi, je crois que cette grève ne sera pas entendue (à elle seule). Mais ne pas la faire ne revient-il pas à participer à transformer cette croyance en prophétie auto-réalisatrice ? Moins les gens se mobiliseront, plus la tournure que prendra la mobilisation ira dans le sens que tu as prédit. Donc tu ne fais pas que "prendre pas le pop-corn", en étant simplement spectateur de la déroute prédite, tu en deviens un acteur.

Je suis profondément convaincue aussi qu'on n'arrivera à rien en s'arrêtant à la grève. Mais si on ne commence pas au moins, à faire grève, en faisant donc le minimum, il me semble difficile de tenir un discours qui appelle à faire plus (ou "moins sage" comme tu dirais). C'est un peu facile, il me semble, d'attendre que "le mouvement prenne de l'ampleur et gagne en stratégie" : le "mouvement" ne se fait pas tout seul, ce n'est pas une entité autonome à laquelle on peut se joindre quand il aura pris la forme qui nous convient par lui-même, et on peut attendre le train longtemps à ce compte là.

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Autant il me paraît sain et légitime d'exprimer des doutes et ils sont nombreux sur la forme comme sur le fond, autant les "prophètes" sont pénibles. On les reconnait facilement : ils prophétisent le plus probable, ils utilisent au mieux le conditionnel mais le plus souvent le futur, ils voient toute l'histoire et en détaillent les étapes dans un (long) récit pseudo ironique dont le thème principal est : vous n'êtes pas capable de faire ce qu'il faudrait faire (= le grand soir tout de suite) alors il vaut mieux ne rien faire (= le grand sommeil seule chose que vous savez faire). Enfin le prophète trouvera toujours à dire qu'il nous l'avait bien dit.

Les "prophètes" tirent des conclusions des précédents échecs pour essayer de changer de stratégie et aboutir à une victoire. Les "croyants" semblent totalement aveugles et ne compte rien changer d'un iota.
Le prophète a très peur que la grève doit très forte mais n'aboutisse à rien, alors que c'est notre dernière carte "grève" du tas. Il serait très dur de mobiliser après un tel échec.

Et le prophète pleure car toutes les conditions étaient réunies : élections qui approchent, contexte très difficile, parents qui se rendent compte grâce au confinement qu'on est pas inutile et interdiction de brasser ce qui limite fortement le service d'accueil minimum. Ici j'ai sondé les collègues, a priori 3 grévistes qui font la grève uniquement parce qu'ils n'ont pas de moyens de garde. D'autres feront de même dans la même situation, si elle se présente. Mes collègues enragent pour les mêmes raisons que moi

Un mouvement de grève ou un syndicat est aussi ce qu’on en fait.
Rien n’empêche de s’engager davantage dans l’action syndicale si on n’est pas satisfait.
Il ne faut pas oublier que « les syndicats », ce sont des collègues qui donnent de leur temps pour défendre nos droits.

angelxxx a écrit:

Baldred a écrit:

Saia a écrit:

angelxxx a écrit:Entendu à la radio, sur plusieurs chaînes ce matin :

- certaines villes proposent des ffp2 aux enseignants pour éviter la grève, donc si les profs font grève c'est de la mauvaise foi : ils ont ce qu'ils veulent
- le protocole était jugé trop complexe par les profs, il vient d'être simplifié, les profs râlent encore, signe qu'ils ne veulent pas du tout ce qu'ils disent vouloir.

On avance.
Ah, évidemment, rien sur les salaires.

J'espère que le mouvement va prendre de l'ampleur et gagner en stratégie, afin que je puisse vous rejoindre la semaine prochaine... En attendant je prends le popcorn pour voir si tout va se prévoir comme je l'ai dit (ça à l'air bien lancé) ou si ça va prendre une tournure plus intéressante.

Comme toi, je crois que cette grève ne sera pas entendue (à elle seule). Mais ne pas la faire ne revient-il pas à participer à transformer cette croyance en prophétie auto-réalisatrice ? Moins les gens se mobiliseront, plus la tournure que prendra la mobilisation ira dans le sens que tu as prédit. Donc tu ne fais pas que "prendre pas le pop-corn", en étant simplement spectateur de la déroute prédite, tu en deviens un acteur.

Je suis profondément convaincue aussi qu'on n'arrivera à rien en s'arrêtant à la grève. Mais si on ne commence pas au moins, à faire grève, en faisant donc le minimum, il me semble difficile de tenir un discours qui appelle à faire plus (ou "moins sage" comme tu dirais). C'est un peu facile, il me semble, d'attendre que "le mouvement prenne de l'ampleur et gagne en stratégie" : le "mouvement" ne se fait pas tout seul, ce n'est pas une entité autonome à laquelle on peut se joindre quand il aura pris la forme qui nous convient par lui-même, et on peut attendre le train longtemps à ce compte là.

+1
Autant il me paraît sain et légitime d'exprimer des doutes et ils sont nombreux sur la forme comme sur le fond, autant les "prophètes" sont pénibles. On les reconnait facilement : ils prophétisent le plus probable, ils utilisent au mieux le conditionnel mais le plus souvent le futur, ils voient toute l'histoire et en détaillent les étapes dans un (long) récit pseudo ironique dont le thème principal est : vous n'êtes pas capable de faire ce qu'il faudrait faire (= le grand soir tout de suite) alors il vaut mieux ne rien faire (= le grand sommeil seule chose que vous savez faire). Enfin le prophète trouvera toujours à dire qu'il nous l'avait bien dit.

Les "prophètes" tirent des conclusions des précédents échecs pour essayer de changer de stratégie et aboutir à une victoire. Les "croyants" semblent totalement aveugles et ne compte rien changer d'un iota.
Le prophète a très peur que la grève doit très forte mais n'aboutisse à rien, alors que c'est notre dernière carte "grève" du tas. Il serait très dur de mobiliser après un tel échec.

Et le prophète pleure car toutes les conditions étaient réunies : élections qui approchent, contexte très difficile, parents qui se rendent compte grâce au confinement qu'on est pas inutile et interdiction de brasser ce qui limite fortement le service d'accueil minimum. Ici j'ai sondé les collègues, a priori 3 grévistes qui font la grève uniquement parce qu'ils n'ont pas de moyens de garde. D'autres feront de même dans la même situation, si elle se présente. Mes collègues enragent pour les mêmes raisons que moi

Et du coup à part pleurer, enrager, avoir peur et prophétiser, le « prophète » FAIT quoi? AGIT comment?

Au bout d'un moment, il est vrai que cela devient agaçant, ces attitudes négatives sous couvert de circonspection. Le cynisme du popcorn est de trop. Bonne journée de jeudi à vous.

Plus de la moitié des collègues en grève. ( collège )
C'est davantage que d'habitude.

Un bon livre allégorique sur la condition enseignante :

Je l'adore cet album

Un mot du CdE sur pronote ce matin  pour prévenir les parents qu’il pourrait éventuellement être amené à fermer l’internat voire l’établissement en raison de la grève.

Jenny a écrit:Un mouvement de grève ou un syndicat est aussi ce qu’on en fait.
Rien n’empêche de s’engager davantage dans l’action syndicale si on n’est pas satisfait.
Il ne faut pas oublier que « les syndicats », ce sont des collègues qui donnent de leur temps pour défendre nos droits.

J'aide au niveau local (établissement, ville) et je participe aux journées syndicales. J'informe et aide mes collègues par rapport aux lois et aux droits. J'en accompagne certains chez les CDE. Pour le reste, je ne vois pas non plus comment faire si personne n'écoute. Je peux tout au plus voter pour le syndicat que je pense le plus en phase avec mes convictions et dans ce syndicat, voter pour mon représentant académique.
Le reste, je ne peux pas convaincre au niveau national.

Désolé pour le cynisme, c'est des fois la seule manière de faire réagir.

Mais encore une fois vu le contexte d'inflation de l'information, la seule info qui va compter c'est le niveau de mobilisation. Sauf qu'on va finir par se diriger vers une coupure 1er degré/2nd degré, je ne comprends pas l'inertie dans certains établissements du 2nd degré alors que d'autres se mobilisent. Ça prend des proportions inquiétantes cette disparité territoriale totalement anarchique.

Les collègues du 2nd degré devraient parfois se poser moins de questions existentielles qui n'intéressent que l'écume militante et se remuer un peu plus.

mathmax a écrit:Un mot du CdE sur pronote ce matin  pour prévenir les parents qu’il pourrait éventuellement être amené à fermer l’internat voire l’établissement en raison de la grève.

C'est fait chez nous, les élèves doivent être récupérés mercredi après-midi et la nuit du jeudi au vendredi est sur inscription.

Tangleding a écrit:Mais encore une fois vu le contexte d'inflation de l'information, la seule info qui va compter c'est le niveau de mobilisation. Sauf qu'on va finir par se diriger vers une coupure 1er degré/2nd degré, je ne comprends pas l'inertie dans certains établissements du 2nd degré alors que d'autres se mobilisent. Ça prend des proportions inquiétantes cette disparité territoriale totalement anarchique.

Les collègues du 2nd degré devraient parfois se poser moins de questions existentielles qui n'intéressent que l'écume militante et se remuer un peu plus.

Mes collègues me disent : je ne suis pas impacté par le protocole sanitaire / je m'en fiche du protocole  / je ne vois pas de différence / j'ai pas peur du covid je suis triple vacciné....
Et c'est vrai, c'est le cas dans mon établissement, il y a certes plus d'absent (et la vie sco + infirmière + administration sont surchargés), mais concrètement, pour nous enseignant dans mon collège, ça ne change pas grand chose. Aucun de mes collègues ne veut de FFP2 ou de masque en tissu ou autre. On s'en fiche, on veut juste gagner notre vie correctement. Il n'y a d'ailleurs pas plus transversale comme revendication, ça touche tous les enseignants du primaire au supérieur. 

Comme je suis l'avocat du diable, je relaie vos arguments dans ma salle des professeurs (d'ailleurs, nos conversations sont au moins utiles pour cela), mais ils réagissent comme moi...

Cependant, nous serons les premiers à sortir si :
- la mobilisation est forte (et oui, je vois bien le problème, si on fait tous pareil !)
- les syndicats transmettent une revendication claire, compréhensible par les médias et donc nos concitoyens

Même les représentants du SNES dans mon établissement ne comprenne pas cette grève, pour les raisons déjà citées, et partagent mes craintes. Pourtant, certains sont influents à l'échelle nationale et savent très bien comment cela se passe pour appeler à mobiliser et tout cela, son ne sont pas des gens inexpérimentés.

EDIT : en fait je comprends le point de basculement qui fait qu'on ne peut pas être d'accord : pour moi, ce qui va compter, c'est le traitement de l'information, pas juste le nombre. Le nombre, d'ailleurs, est tellement trucable, que je n'ai aucune doute que si on est 500000 ou 750000, le résultat sera le même. C'est toujours possible de filmer une rue presque vide, on a vu ça avec les gilets jaunes, ou certains meeting de Mélenchon durant la campagne précédente, où les chiffres invoqués étaient au moins le tiers voire le quart de la réalité. Si on a une seule revendication claire, c'est difficile de fausser le message.

De toute manière, on ne fait pas grève contre un virus.

Sont cons, ces profs...

Lors des questions au gouvernement cet après-midi, un bon résumé de Sylvie Tolmont.
https://twitter.com/i/status/1480916057506394120