Notre lycée est en grève jeudi.

C'est pas faux a écrit:En grève aussi : nous perdons deux postes : l'un qui nous contraint à des doubles niveaux, une bonne idée en école éclair, et un poste d'instit spécialisé dans les difficultés, parfait aussi pour la réusite-de-tous-les-élèves.
Une seule non-gréviste, pour les sous, paraît-il, mais qui a cependant fait savoir que pour les doubles niveaux, il ne fallait pas compter sur elle.

RESEAUX ECLAIR : ECOLES EN DANGER
Alors que par dizaines, à travers le pays, des écoles demandent à sortir du dispositif ECLAIR, des enseignants et des parents d’élèves de quelques écoles du xxx devraient se battre pour y entrer ?
Personne n’a à gagner à entrer dans un réseau ECLAIR, sauf l’administration puisque ce dispositif est une arme ministérielle destinée, dans le cadre de la RGPP, à économiser des moyens et livrer l’école publique aux pouvoirs locaux, voire au privé.
Méfiez-vous donc de la « propagande officielle » qui a tout à gagner à démontrer que les réseaux ECLAIR se mettent en place à la demande des parents et des enseignants. Contrairement à ce que l’on essaie de vous faire croire, c’est le ministère (et non les parents d’élèves ou le enseignants), qui décide du classement en réseau ECLAIR des écoles en fonction de leur secteur de collège.

ECLAIR c’est :

- Aucun moyen supplémentaire pour les écoles
- La mise en réseau d’établissements et la mutualisation des moyens, y compris des moyens humains, donc une opportunité pour l’administration de récupérer des postes à très court terme.
- La soumission à un projet local qui peut remettre en cause les obligations de service statutaires des enseignants, le temps scolaire de tous, les programmes d’enseignement au mépris des programmes nationaux. C’est l’introduction de l’inégalité dans l’Ecole de la République, c’est l’exposition à toutes sortes de pressions locales, politiques, associatives et même privées (puisqu’il faudra bien trouver de l’argent pour « innover »).

- Aucune garantie pour les écoles de conserver des effectifs un peu moins lourds et les personnels de RASED dès la rentrée 2013 (confirmé par l’Inspecteur d’Académie)
- Pour certains enseignants, une prime au mérite, mérite qui ne sera pas jugé en fonction du travail réalisé en classe auprès des élèves mais en fonction de l’implication dans le projet local et de la réussite des élèves (ou comment faire peser sur les enseignants le poids de l’échec scolaire).
- La nomination des enseignants au profil, en dehors de tout barème objectif, au copinage : dès cette année, les directeurs ECLAIR devraient être ainsi « élus » par une commission présidée par le chef d’établissement et dès l’année suivante ce serait au tour des adjoints

Le dispositif ECLAIR, ce n’est rien d’autre que la fameuse mise en réseau des écoles (EPEP) que nos ministres ont essayé de mettre en place depuis des années sans y arriver grâce à la résistance des collègues.
Le dispositif ECLAIR s’inscrit dans la logique du projet d’évaluation des enseignants que le ministre essaye de faire passer depuis le mois de décembre et contre lequel se bat la quasi unanimité des organisations syndicales ; c’est la porte ouverte au management dans nos écoles, à la souffrance au travail et à des drames humains comme à France Telecom.
L’ensemble des organisations syndicales siégeant au Comité Technique Spécial du Gard se sont d’ailleurs unanimement opposées au dispositif ECLAIR en votant contre toutes les ouvertures de postes prononcées dans les collèges de ces réseaux.

chaumont2012 a écrit:Soutien total avec la grève !
Mais pourquoi toujours des grèves locales ?
Mais pourquoi nos directions syndicales ne lancent-elles pas de grève nationale en ce moment ?
Une forme étonnante de trève pendant la campagne électorale ?
- Finalement, on se résigne, (ou on se satisfait ?) au projet d'évaluation des professeurs par nos chefs incompétents ?
- Les salaires sont devenus acceptables ?

C'est pas faux a écrit:Mais on ne s'attendait pas à deux fermetures ECLAIR.

condorcet a écrit:J'espère que vous serez entendu(e)s !

ysabel a écrit:en deux ans nous perdons l'équivalent 35 postes pour 60 élèves en moins... les dédoublements vont être supprimés, les TP seront à 24, les classes à 35...

Ergo a écrit:

ysabel a écrit:en deux ans nous perdons l'équivalent 35 postes pour 60 élèves en moins... les dédoublements vont être supprimés, les TP seront à 24, les classes à 35...

Bon courage! J'espère que vous gagnerez ce combat!

frankenstein a écrit:

chaumont2012 a écrit:Soutien total avec la grève !
Mais pourquoi toujours des grèves locales ?
Mais pourquoi nos directions syndicales ne lancent-elles pas de grève nationale en ce moment ?
Une forme étonnante de trève pendant la campagne électorale ?
- Finalement, on se résigne, (ou on se satisfait ?) au projet d'évaluation des professeurs par nos chefs incompétents ?
- Les salaires sont devenus acceptables ?

J'ai toujours eu cette impression...Alors que, oui, ce serait le moment pour poser les revendications précises et obliger les candidats à répondre précisément. Sarko nous a provoqués sur le temps de travail, ça aurait mérité une mobilisation massive et une explication à la population de la réalité du travail des enseignants et des "monstruosités" qui se profilent: socle, livret de compétences, ECLAIR etc.

Spoiler:

Spoiler:

minnie a écrit:Je peine très sérieusement à comprendre l'argument du rectorat. On supprime des postes pour avoir des TZR?????
Mais on supprime les TZR d'un autre côté...... ce n'est pas l'exacte définition du cercle vicieux?
Ou du foutage de gueule?

Jacq a écrit:Question, car tes chiffres, que je ne remets pas en doute, sont incroyables....
Comment on fait pour supprimer 35 postes ! Vous êtes combien dans votre établissement pour arriver à ce chiffre astronomique ?

Et félicitations pour votre journée même si comme d'habitude le rectorat ne vas donner que des miettes... mais c'est toujours mieux que rien !
... et pour le LP voisin, j'espère pour eux, je veux bien croire, mais si c'est comme nous, les brochures ONISEP étaient déjà imprimées et ne faisaient plus mention de notre formation, alors que nous ne savions même pas encore que le rectorat allait la flinguer... (sauf bien sûr quelques personnes qui n'avaient rien indiqué) !
Les en...... !
Jacq.