[Sondage] Quitter l’IDF pour redescendre dans sa région ?

Bonsoir,
Comme indiqué dans ma présentation, je suis depuis 7 ans bientôt 8 sur Créteil mais j’ai besoin de redescendre à proximité de mes parents qui entrent dans la décennie 70-80 ans. Ils ont de plus en plus besoin de moi et je culpabilise d’habiter si loin.
Alors je songe à demander ma mutation. Pour cette année c’est trop tard mais pour la prochaine session.
Or je me pose plein de questions car j’ai eu vent de pas mal de déceptions.
Je propose ce sondage afin d’avoir le retour d’expérience des néos qui voudront bien me livrer leurs expériences de terrain.

Pour info je vise :
L’Occitanie (je ne peux prétendre qu’à l’Aveyron avec mes 270 points et des poussières.)
L’Aquitaine, a priori seul le Lot et Garonne serait accessible.
L’académie de Montpellier
J’ai épluché toutes les barres inter intra de ces académies.

Je dois également jongler avec les goûts de mon conjoint : il restera bosser sur Créteil a priori et souhaite une région propice aux sports (VTT, cols, etc) où me rejoindre.

Bon manifestement je ne sais pas créer de sondage puisque je croyais vous avoir mis « oui » ou « non » à cocher…

Je suis restée en IdF : j’ai rencontré mon conjoint sur place et la vie culturelle me manquerait trop.

J'ai fait ma vie en IdF aussi. A un moment (séparation) j'aurais pu rentrer car j'avais des points APV à l'époque mais j'ai décidé de rester. Nous venons de régions à l'opposé avec mon conjoint, donc c'est plus pratique ainsi. J'ai aussi une vie associative riche, je fais partie d'un ensemble, et je travaille à 10 minutes à pied de chez moi. Tout cela fait que je reste. Pour l'instant mes parents n'ont pas besoin de moi. Mais vu qu'ils habitent à Bordeaux, je ne pourrais ni y travailler ni y loger, donc de toute façon je ne pourrais pas y être au quotidien.

J’ai longtemps été une bretonne exilée en IDF, j’ai travaillé plusieurs années dans une fac parisienne. C’est mon mari (parisien) qui a craqué et initié le retour à l’Ouest : aucun regret, à tout point de vue. Comme tu l’évoques,j’ai pu accompagner mes parents dans leurs vieux jours (c’est ce qui a le plus compté), mes conditions de travail sont bien moins stressantes (je trouve les étudiants globalement plus posés), la vie est moins chère, c’est moins dense, la mer n’est pas loin et nous avons un cadre de vie très agréable avec un espace qui nous manquait beaucoup en IDF. On ne voulait pas élever nos enfants dans la banlieue (très chaude !) où on était. Culturellement et pour le sport, à part le ski on a tout ce qui nous fait plaisir.
Seuls points noirs : je n’ai pas eu de poste sur place tout de suite, j’ai donc temporairement fait le trajet vers Paris, ce qui était fatiguant bien sûr. Et nous avons dû nous éloigner du boulot pour avoir notre maison, donc le temps de trajet est parfois long (max 45 mn, le plus souvent 30). Et enfin, nous avons laissé des amis et nos fratries derrière, ça c’est moins top !
Avec le recul, si je devais refaire le choix, aucune hésitation.
Après : bretonne je suis…

Née à Paris, j’ai été élevée en province (maison, jardin, poules etc), après mes études à Paris, j’y ai commencé ma vie professionnelle puis suis devenue prof (enseignement privé), 4 enfants et 12 ans plus tard, on a décidé de se rapprocher des parents de mon conjoint, qui sont dans le sud, tout en quittant une banlieue parisienne irrespirable et sans espoir d’amélioration de notre logement. La mutation a été compliquée pour moi, malgré le processus normal, un poste sur lequel j’étais la seule à postuler comme titulaire, y a eu des pressions (rectorat et CDE) pour que je ne puisse pas intégrer l’académie que je visais

Spoiler:

Dans mon département, le suppléant local en poste depuis un moment est forcément préférable à un titulaire venant d’ailleurs . Pour mon conjoint, il a fallu qu’il prenne une année de congé parental avant de faire sa mut (public). Il a trouvé un poste à 1h de route, ce qui est bien moins que ce qu’il faisait en bus-metro-train avant.

Aucun regret. Vraiment. Qualité de vie, espace, voisinage super et de confiance, position assez centrale et sur une autoroute, offre culturelle très correcte (alors que dans une banlieue de la seconde couronne, très mal desservie par les transports, la moindre sortie coûtait un bras et devenait un parcours du combattant), coût de la vie infiniment moins cher, jardin et accès à tous les services à proximité (commerces, médecins, pharmacie etc à distance pédestre).

Mon mari et moi sommes tous les deux du Sud-Est, lui de Marseille et moi d'Aix en Provence. Nous nous sommes rencontrés alors que j'étais déjà à Paris pour mes études par une amie commune, et deux ans plus tard il est venu me rejoindre, ayant fini les siennes, pour chercher du travail. Mes deux soeurs vivent aussi en RP avec leurs familles.
Nous avons fait notre vie en banlieue parisienne, j'ai mon poste fixe, il a son boulot, nous avons de quoi faire pas mal d'activités (pour ous et pour les enfants), mes parents regrettent que nous ayons toutes les trois quitté le Sud mais qu'y ferions-nous ? J'ai un poste dans un lycée très calme et plutôt de bon niveau à un quart d'heure chez moi, dans le SE je serais au mieux TZR expédiée par monts et par vaux. Mon mari galèrerait à trouver du boulot. Oui, il fait meilleur dans le sud, maintenant on ne fait pas sa vie à un endroit uniquement parce qu'il y a du soleil. Pour les parents vieillissants, je ne suis pas confrontée au problème pour le moment, mais je ne déménagerais pas pour cette raison personnellement (c'est un peu horrible dit comme ça, mais il faut être réaliste : quand ils auront, mettons, 75 ans, s'ils ont besoin de moi, j'en aurai 44, c'est pas à 44 ans qu'on met son mari au chômage et qu'on devient TZR. S'il faut, on fera plus de trajets en train, on paiera des aides à domicile, mais on ne déménagera pas).

Pour le reste, j'ai eu pas mal de collègues et d'amis qui ont rejoint leur sud chéri, et en effet les déceptions sont nombreuses : peu de points donc postes pourris (loin et/ou dans des établissements vraiment atroces), finalement les "super potes" qu'on voulait retrouver ne sont plus tellement les "super potes" qu'on pensait y avoir laissés, la famille qui peut être malgré tout assez loin (surtout si on n'a eu qu'un poste à perpète : c'est sympa d'être en Ariège, mais si on visait Toulouse et qu'on est finalement dans les montagnes, bof quoi). Après je pense que c'est aussi très différent de partir s'installer dans sa région d'origine seul ou en famille. Si on est seul et qu'on ne retrouve pas tellement de potes ou que la famille n'est pas si cool que ça (si on n'a que ses parents vieillissants, c'est pas l'éclate non plus), je pense que ça peut vite tourner à la purge. Si on part avec ses enfants, on n'est pas tout seul, on peut vite rentrer dans la société des sorties d'école, nouer des relations, donc être moins isolé.

Un immense merci pour toutes vos contributions, c’est très enrichissant !
Je les relirai en détails dès que possible mais je tenais d’abord (au plus vite) à vous remercier chaleureusement

Elaïna a écrit:Mon mari et moi sommes tous les deux du Sud-Est, lui de Marseille et moi d'Aix en Provence. Nous nous sommes rencontrés alors que j'étais déjà à Paris pour mes études par une amie commune, et deux ans plus tard il est venu me rejoindre, ayant fini les siennes, pour chercher du travail. Mes deux soeurs vivent aussi en RP avec leurs familles.
Nous avons fait notre vie en banlieue parisienne, j'ai mon poste fixe, il a son boulot, nous avons de quoi faire pas mal d'activités (pour ous et pour les enfants), mes parents regrettent que nous ayons toutes les trois quitté le Sud mais qu'y ferions-nous ? J'ai un poste dans un lycée très calme et plutôt de bon niveau à un quart d'heure chez moi, dans le SE je serais au mieux TZR expédiée par monts et par vaux. Mon mari galèrerait à trouver du boulot. Oui, il fait meilleur dans le sud, maintenant on ne fait pas sa vie à un endroit uniquement parce qu'il y a du soleil. Pour les parents vieillissants, je ne suis pas confrontée au problème pour le moment, mais je ne déménagerais pas pour cette raison personnellement (c'est un peu horrible dit comme ça, mais il faut être réaliste : quand ils auront, mettons, 75 ans, s'ils ont besoin de moi, j'en aurai 44, c'est pas à 44 ans qu'on met son mari au chômage et qu'on devient TZR. S'il faut, on fera plus de trajets en train, on paiera des aides à domicile, mais on ne déménagera pas).

Pour le reste, j'ai eu pas mal de collègues et d'amis qui ont rejoint leur sud chéri, et en effet les déceptions sont nombreuses : peu de points donc postes pourris (loin et/ou dans des établissements vraiment atroces), finalement les "super potes" qu'on voulait retrouver ne sont plus tellement les "super potes" qu'on pensait y avoir laissés, la famille qui peut être malgré tout assez loin (surtout si on n'a eu qu'un poste à perpète : c'est sympa d'être en Ariège, mais si on visait Toulouse et qu'on est finalement dans les montagnes, bof quoi). Après je pense que c'est aussi très différent de partir s'installer dans sa région d'origine seul ou en famille. Si on est seul et qu'on ne retrouve pas tellement de potes ou que la famille n'est pas si cool que ça (si on n'a que ses parents vieillissants, c'est pas l'éclate non plus), je pense que ça peut vite tourner à la purge. Si on part avec ses enfants, on n'est pas tout seul, on peut vite rentrer dans la société des sorties d'école, nouer des relations, donc être moins isolé.

100%d'accord avec ça, je m'y retrouve mot pour mot.

Sauf que moi ce n'est la RP que j'ai eue mais les Ardennes, où je me suis bien plu et où j'ai rencontré mon mari.
Je m'y suis mariée et ensuite j'ai suivi mon mari dans ses mutations professionnelles, loin du Sud.
Vosgien il n'est pas attiré par le Sud, mes parents sont décédés, mes enfants en RP et en Alsace, on a une belle maison ici on y reste.
On descend dans le Midi pour les réunions de famille, les mariages, j'y ai trois frères et soeur sur place.

Dans les Ardennes nous étions tous de jeunes collègues célibataires originaires du Midi exilés dans le nord, on faisait des sorties cinéma restau ballades en Belgique Luxembourg...bref une bonne ambiance.
Certains ont réussi à muter dans le Sud et ont souvent regretté, j'en connais même qui sont revenus dans l'académie : dans le Midi OK mais pas dans un coin super et finalement assez loin des racines, une bonne mutation dans le Nord vaut mieux qu'une mutation pourrie dans le Sud.

Personnellement, j'ai quitté la région parisienne que j'aimais à cause de mes amis, des cinémas, du théâtre, des sorties, pour rejoindre l’extrême Est où mon mari avait son travail, inamovible s'il en est !
Nous avons habité au-dessus de l'école d'un village de 250 habitants, dans une région magnifique pleine de coutumes qui m'étaient totalement étrangères !
L'Alsace est une région "exotique" à mes yeux, les alsaciens sont aussi "exotiques" dans leur façon de parler, d'être, dans leurs coutumes !
Après 50 années ici, je ne me sens pas alsacienne, je ne parle pas la langue mais j'aime beaucoup habiter ici :le cinéma, le théâtre, la grand ville française la plus proche  sont à 50 km.
Depuis 40 ans, nous habitons une ferme à 2 km de notre village entre prairies et forêts !
Des gens de la famille parisienne sont arrivés chez nous un jour avec deux questions :
"Mais, ils ont l'électricité, ici ?
Mais comment fait-on pour acheter son pain, ici ?"

J'ai fait mon nid, ici, et je conçois sans peine que lorsqu'on a fait son nid à Paris où dans une grande ville, on n'ait aucune envie d'en bouger !

Voilà mon témoignage..
J'ai quitté la région parisienne en 2018 pour la Bretagne.
Pourquoi ? On désirait vivre dans un autre endroit plus agréable, une maison avec un jardin en particulier et pas trop loin de la mer. On aurait pu demander le sud (vers Perpignan). Mais mes parents sont en Bretagne.
Ma femme est d'abord partie avec les enfants en février. Puis j'ai demandé ma mutation que j'ai obtenue... l'année suivante. J'ai décroché le département et un poste fixe. Avant de nous installer définitivement, on a déménagé trois fois et j'ai passé quelques heures dans le train, faisant chaque week-end le trajet.
Les points négatifs: - D'un point de vue professionnel, j'ai perdu en temps de trajet (40 minutes de voiture contre vingt minutes de marche). Je préférais les collègues de RP. Dans mon nouveau bahut, il y a moins de solidarité.
- financièrement, les déménagements, l'achat d'une petite voiture et les déplacements ont un coût. Ma femme a de son côté perdu un tiers de son salaire.
- c'est du passé mais la séparation n'est pas évidente à vivre.

Les points positifs: - la vie dans une maison avec un beau terrain, à côté d'une rivière avec un bois. Un certain sentiment de liberté -fini le bruit des voisins, l'ascenseur... Je sais que ces détails sont assez ridicules mais on apprécie de ne plus les subir.
- un mode de vie qui nous correspond plus (des sorties en forêt, à la mer (le mercredi après-midi ou le week-end), la culture du jardin et du verger...)  
- mes parents ne sont pas loin donc ils voient leurs petits-enfants.

La vie culturelle ne nous manque pas car nos passions ne consistaient pas à aller chaque semaine à l'opéra ou au théâtre et que nous visitons les musées, que nous assistons à des spectacles durant les vacances (Toussaint, Printemps et été). Chaque année, nous allons à Paris dont nous profitons.. en touristes.

Pour moi, on s'en va quand les points négatifs rendent la vie déplaisante, que les contraintes deviennent trop lourdes (temps de transport, vie dans un logement réduit par ex). C'était d'abord le désir de vivre en maison et à la campagne qui nous a motivés. Secondairement, le fait d'être plus près de mes parents. Si on avait vécu en maison, que ma femme avait eu un super job, que le quartier avait été génial... sans doute qu'on serait resté. C'est un alignement de planètes assez rare mais qui existe (voir le témoignage d'Elaïna). J'ai constaté que beaucoup de collègues attendent plutôt la retraite pour partir (plus d'enfants à la maison et plus le souci de la mutation).

Je suis originaire d'Arles et après des études à Paris je me suis retrouvée à Lille comme une grande partie de ma génération. Mon futur mari et moi n'avions aucune possibilité de repartir rapidement et nous avons fait notre vie là bas. Nous n'y connaissions personne mais avec des enfants effectivement on peut tout de même se faire des relations et je suis toujours amie avec une stagiaire de ma promotion. Quinze ans plus tard mon mari à réussi un concours de la fonction publique et nous avons rejoint une petite ville bourgeoise et agréable du sud Yvelines, plus proche de nos familles, où nous avons été très heureux. Forêt, étangs, théâtre, cinéma et Paris à 30 minutes. Je me voyais terminer ma carrière dans mon grand lycée et nous envisagions même des travaux dans notre maison. Et puis mon mari s'est vu proposer un poste dans le sud ouest où nous ne connaissions personne. Nos enfants sont adultes et nos parents sont morts. On est donc repartis à l'aventure à quelques années de la retraite.Nous vivons maintenant à la campagne entre mer et océan et j'avoue que c'est très agréable. On se refait doucement un réseau et on profite de la nature. Ma soeur qui vivait aussi dans le nord depuis de nombreuses années a préféré rejoindre notre région d'origine, le sud et elle en est très heureuse. Elle n'a jamais supporté le climat lillois. Pour ma part je n'y serais pas retournée... L'avantage de partir un peu avant la retraite c'est qu'on peut rencontrer du monde dans son milieu professionnel et qu'avec pas mal de points il est plus facile d'obtenir un poste qui nous convient. L'inconvénient c'est qu'il faut repartir à zéro mais du coup on ne s'encroûte pas. Après tous ces déménagements je me dis que l'important n'est pas tant l'endroit où on vit que notre capacité à recréer une cellule familiale. J'ai aimé vivre partout finalement mais comme j'aime énormément l'eau j'avoue que je suis bien heureuse où je suis même si je n'y avais jamais mis les pieds il y a quatre ans !

Je suis du pays basque, et depuis mon année de stage je vis dans les Yvelines (mais je suis partie du pays basque depuis plus longtemps, j'ai quitté le nid à 17 ans). Petite ville très sympathique, forêt, on fait nos courses à pied, on connaît tous les commerçants, on a fait notre vie ici. Nous avons acheté notre appartement il y a quelques années et venons d'emménager dans notre nouvelle maison. Immobilier extrêmement cher mais côté boulot on est bien, je suis dans un collège agréable (je peux m'y rendre en transports sans désagréments en 35 min) et mon mari a un bon poste : il vient d'ailleurs de changer pour bosser à 25 min à pied et télétravail deux jours par semaines, en faisant un trajet hyper sympa les jours où il va au bureau.

Je peux aller courir dans la forêt, on se promène en famille, on est vraiment bien. Et on a maison et jardin  depuis peu, tout en étant proche de la gare et sans désagréments car dans une impasse, c'est extra.

Bref, un mode de vie que nous n'aurions pas forcément n'importe où dans nos régions d'origine. Je n'envisage pas de redescendre chez mes parents, sauf peut-être dans longtemps si je ne suis plus professeur.

Je ne sais pas comment vous remercier d'une telle générosité, dans vos messages. Infiniment merci pour cette variété de témoignages.
Je repasse ce soir les relire en prenant mon temps (je cours aujourd'hui). Mais, ça fait du bien de vous lire...
Merci

Je n'ai jamais vécu en Ile de France.
Mais je connais les avantages de la province.
Ce que j'apprécie, c'est la qualité de vie. C'est très personnel, d'autres détesteront! J'aime la campagne et le calme. Je vis dans une zone rurale. Le collège dans lequel je travaille est un établissement de 450 élèves, je mets moins de minutes en voiture.
La grande " ville " où sont scolarisés mes enfants est en fait une petite ville, mais on y trouve tout, y compris un cinéma et un théâtre, plusieurs lycées, une clinique, un hôpital....
Les loyers ne sont pas élevés, l'accès à la propriété est facile. Avec mon salaire de prof et le petit salaire de mon mari nous vivons bien : maison, immense terrain, piscine.
Les loisirs, sorties ne sont pas cher et les balades gratuites! On peut avoir des animaux, des poules, on fait un jardin. Notre village est dynamique, et convivial.
Les inconvénients : les enfants prennent le transport scolaire matin et soir. Mais je suis obligée de les conduire partout : chez les potes, au sport... Même petits, je courrais beaucoup, l'école se trouve à 3 kms de chez nous.
Ils devront partir pour leurs études, et ça, forcément, ça va nous coûter cher....
Bon, en plus, on vit dans notre région natale. Donc on a ici nos deux familles, nos amis, et beaucoup de connaissances.

Tu dis que ton conjoint continuera à travailler à Créteil. Vous serez donc séparés la semaine si tu obtiens les académies qui tu vises ou j'ai mal compris ?

Jenny a écrit:Tu dis que ton conjoint continuera à travailler à Créteil. Vous serez donc séparés la semaine si tu obtiens les académies qui tu vises ou j'ai mal compris ?

Tu as bien compris. C’est surtout « pour moi » ce désir de mutation, c’est déjà en soi une réflexion à mener. Effectivement cela reviendrait pour moi à se partager en deux temporairement. C’est peut-être irréalisable mais je cherche des solutions…

Edit : il ne trouvera pas de poste équivalent dans les régions visées, ce serait donc une forme de régression pour lui, et je trouve ça dommage de faire ce sacrifice pour moi.
D’où mon idée de s’organiser autrement temporairement.

Edit 2 : un sondage est-il déplaçable en « accès membres » ou « restreint » ?
Comme on aborde des choses assez personnelles.

Elaïna a écrit:Mon mari et moi sommes tous les deux du Sud-Est, lui de Marseille et moi d'Aix en Provence. Nous nous sommes rencontrés alors que j'étais déjà à Paris pour mes études par une amie commune, et deux ans plus tard il est venu me rejoindre, ayant fini les siennes, pour chercher du travail. Mes deux soeurs vivent aussi en RP avec leurs familles.
Nous avons fait notre vie en banlieue parisienne, j'ai mon poste fixe, il a son boulot, nous avons de quoi faire pas mal d'activités (pour ous et pour les enfants), mes parents regrettent que nous ayons toutes les trois quitté le Sud mais qu'y ferions-nous ? J'ai un poste dans un lycée très calme et plutôt de bon niveau à un quart d'heure chez moi, dans le SE je serais au mieux TZR expédiée par monts et par vaux. Mon mari galèrerait à trouver du boulot. Oui, il fait meilleur dans le sud, maintenant on ne fait pas sa vie à un endroit uniquement parce qu'il y a du soleil. Pour les parents vieillissants, je ne suis pas confrontée au problème pour le moment, mais je ne déménagerais pas pour cette raison personnellement (c'est un peu horrible dit comme ça, mais il faut être réaliste : quand ils auront, mettons, 75 ans, s'ils ont besoin de moi, j'en aurai 44, c'est pas à 44 ans qu'on met son mari au chômage et qu'on devient TZR. S'il faut, on fera plus de trajets en train, on paiera des aides à domicile, mais on ne déménagera pas).

Pour le reste, j'ai eu pas mal de collègues et d'amis qui ont rejoint leur sud chéri, et en effet les déceptions sont nombreuses : peu de points donc postes pourris (loin et/ou dans des établissements vraiment atroces), finalement les "super potes" qu'on voulait retrouver ne sont plus tellement les "super potes" qu'on pensait y avoir laissés, la famille qui peut être malgré tout assez loin (surtout si on n'a eu qu'un poste à perpète : c'est sympa d'être en Ariège, mais si on visait Toulouse et qu'on est finalement dans les montagnes, bof quoi). Après je pense que c'est aussi très différent de partir s'installer dans sa région d'origine seul ou en famille. Si on est seul et qu'on ne retrouve pas tellement de potes ou que la famille n'est pas si cool que ça (si on n'a que ses parents vieillissants, c'est pas l'éclate non plus), je pense que ça peut vite tourner à la purge. Si on part avec ses enfants, on n'est pas tout seul, on peut vite rentrer dans la société des sorties d'école, nouer des relations, donc être moins isolé.

Ce témoignage est très éclairant pour moi, merci. Ça me bouscule un peu et me met face à de possibles contradictions.
Globalement vos réponses, à tous, me permettent d’envisager davantage d’éléments et avec plus d’angles de vue, donc c’est super, encore merci !