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- IphigénieProphète
Bon plus j'avance plus je suis d'accord avec Lulucastagnette, moi....
- lulucastagnetteEmpereur
Pour valider ce néo défi du mois de janvier, j'ai lu Terre ceinte.
Le roman commence fort avec l'exécution d'un couple de jeunes gens condamnés pour avoir entretenu une relation amoureuse hors mariage.
L'histoire se passe dans un pays imaginaire qu'il est assez facile de reconnaître. La ville de Kalep (tiens, tiens...) est sous le contrôle de la "Fraternité", groupe d'islamistes radicaux qui fait régner la terreur dans les rues. Un groupe hétéroclite (un chirurgien, un patron de bar...) décide d'organiser la résistance en publiant un journal d'opposition.
J'ai beaucoup aimé ce roman (bien plus que le Goncourt) car j'y ai trouvé une véritable histoire et des personnages forts ainsi qu'une réflexion sur l'intégrisme, le fanatisme et le mécanisme de la peur. Une oeuvre qui oscille entre espoir et résignation, portée par une écriture ciselée, parfois lyrique. Une belle découverte.
Le roman commence fort avec l'exécution d'un couple de jeunes gens condamnés pour avoir entretenu une relation amoureuse hors mariage.
L'histoire se passe dans un pays imaginaire qu'il est assez facile de reconnaître. La ville de Kalep (tiens, tiens...) est sous le contrôle de la "Fraternité", groupe d'islamistes radicaux qui fait régner la terreur dans les rues. Un groupe hétéroclite (un chirurgien, un patron de bar...) décide d'organiser la résistance en publiant un journal d'opposition.
J'ai beaucoup aimé ce roman (bien plus que le Goncourt) car j'y ai trouvé une véritable histoire et des personnages forts ainsi qu'une réflexion sur l'intégrisme, le fanatisme et le mécanisme de la peur. Une oeuvre qui oscille entre espoir et résignation, portée par une écriture ciselée, parfois lyrique. Une belle découverte.
- *Ombre*Grand sage
J'ai enfin terminé, et le "enfin" dit beaucoup. Je me suis enlisée dans la fin comme j'étais enlisée dans le début, ennuyée par ce retour du récit cadre et du discours métalittéraire. J'ai même commencé un autre roman entre-temps, pour me distraire de ce qui virait au pensum. Pourtant, entre ce début et cette fin, j'ai bien aimé l'histoire de Siga, Ousseyne et Elimane, avec sa fureur tragique. Mais l'écriture m'a souvent parue lourde, surchargée d'images, de formules, jusqu'à ce que la forme, au lieu d'épouser le fond, de le traduire avec justesse, le noie et l'obscurcisse.
Ceci est un exemple de ce que je trouve particulièrement creux et lourd, cette surcharge de corrections, d'accumulations, d'antithèses qui prétendent sans doute cerner un mystère, approcher l'indicible, mais qui est juste verbeux à mes oreilles. Un style pareil pour même pas raconter une histoire, mais s'étendre dans des considérations cent fois lues et relues sur la littérature, cela me donne envie d'employer un vocable rendu récemment célèbre par notre président : cela... m'ennuie.
On est loin du coup de coeur, donc, même si le coeur du récit (parce que, si, si, il y a un récit, et bien construit) est intéressant et agréable à lire. Je me dis que j'aurais peut-être dû jeter mon dévolu sur un des romans dont il a été question plus haut sur ce fil, plus narratifs et moins réflexifs. Cet auteur est sans nul doute quelqu'un qui sait écrire (il n'en est pas beaucoup qui m'obligent à sortir mon dictionnaire) et qui saura vraisemblablement me toucher quand il cessera de vouloir en apporter la preuve.
Il m'a lu le début de ce livre inconnu cette nuit-là, avait dit la poétesse haïtienne Siga D. Oui, cette nuit-là, Corazon. On avait fait l'amour, ou, plutôt, lui m'avait fait l'amour, fait l'amur jusqu'à ce qu'il me semble qu'il ne restait plus, de l'amour, ou de mon corps, ou de mon âme, qui étaient une même chose à ce moment-là, rien qu'il ne connût et ne me fît connaître. Puis il m'a lu les premières pages. Je crois que cet instant a été le plus beau et le plus triste à la fois de toute ma vie.
Ceci est un exemple de ce que je trouve particulièrement creux et lourd, cette surcharge de corrections, d'accumulations, d'antithèses qui prétendent sans doute cerner un mystère, approcher l'indicible, mais qui est juste verbeux à mes oreilles. Un style pareil pour même pas raconter une histoire, mais s'étendre dans des considérations cent fois lues et relues sur la littérature, cela me donne envie d'employer un vocable rendu récemment célèbre par notre président : cela... m'ennuie.
On est loin du coup de coeur, donc, même si le coeur du récit (parce que, si, si, il y a un récit, et bien construit) est intéressant et agréable à lire. Je me dis que j'aurais peut-être dû jeter mon dévolu sur un des romans dont il a été question plus haut sur ce fil, plus narratifs et moins réflexifs. Cet auteur est sans nul doute quelqu'un qui sait écrire (il n'en est pas beaucoup qui m'obligent à sortir mon dictionnaire) et qui saura vraisemblablement me toucher quand il cessera de vouloir en apporter la preuve.
- IphigénieProphète
Bon j'abandonne. Je n'ai pas le courage d'aller au bout, surtout après avoir lu Ombre! Je n'ai pas envie de m'obstiner sur un récit dont je trouve qu'il ne m'apporte rien, si ce n'est de l'agacement devant ce nombrilisme de khagneux, qui sait écrire, sans doute, mais juste pour dire qu'il écrit pour se demander pourquoi écrire et s'il doit écrire sur rien ou écrire sur écrire sur rien....
Par contre le résumé de Lulcastagnette me fait dire que je tenterai peut-être cet autre livre.
Par contre le résumé de Lulcastagnette me fait dire que je tenterai peut-être cet autre livre.
- IrulanHabitué du forum
J'avais déjà envie d'abandonner, là c'est officiel, j'arrête de lire La plus secrète... C'est très bien écrit, mais Sarr n'a pas réussi à tuer ses "chéris", comme le dit Stephen King, c'est-à-dire toutes les tournures de phrases et autres "emberlificotements", qui non seulement n'apportent rien à l'histoire, mais alourdissent le style. C'est trop pénible à lire.
C'est vraiment dommage.
Je vous assure que De purs Hommes est bien mieux. Terre ceinte a l'air bien, mais je vais passer à autre chose !
C'est vraiment dommage.
Je vous assure que De purs Hommes est bien mieux. Terre ceinte a l'air bien, mais je vais passer à autre chose !
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Ad augusta per angusta.
- MédéeÉrudit
C'est vrai que c'est dommage que le style soit parfois trop ampoulé et autoréfléxif ; le début ne présente pas grand intérêt. D'ailleurs, ça m'a un peu fait penser à The Artist qui était un film fait pour être oscarisé. Là, on dirait un livre fait pour le Goncourt.
Malgré tout, j'ai beaucoup aimé l'histoire d'Elimane et la manière dont elle est racontée, mais bon ça ne sert à rien de se forcer si vous n'y arrivez pas !
Malgré tout, j'ai beaucoup aimé l'histoire d'Elimane et la manière dont elle est racontée, mais bon ça ne sert à rien de se forcer si vous n'y arrivez pas !
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- AncolieExpert spécialisé
Je viens de m'apercevoir que je suis au rang 5 pour la réservation pour La plus secrète...Autant dire que pour le mois de janvier c'est fichu. J'ai malgré tout réservé De purs hommes mais il ne sera rendu que le 27 janvier, j'espère que la personne qui l'a emprunté le rapportera plus tôt.
HS: je ne retrouve plus la discussion sur la lecture de décembre que j'ai achevée hier!
HS: je ne retrouve plus la discussion sur la lecture de décembre que j'ai achevée hier!
- LaugarithmeFidèle du forum
Je l'ai retrouvée en deux étapes : lecture de novembre accessible en tapant lecture de novembre à côté de la loupe et à la page 7 du topic de novembre tu as le lien pour Decembre .Ancolie a écrit:Je viens de m'apercevoir que je suis au rang 5 pour la réservation pour La plus secrète...Autant dire que pour le mois de janvier c'est fichu. J'ai malgré tout réservé De purs hommes mais il ne sera rendu que le 27 janvier, j'espère que la personne qui l'a emprunté le rapportera plus tôt.
HS: je ne retrouve plus la discussion sur la lecture de décembre que j'ai achevée hier!
A partir de mon téléphone.
Il y a peut être plus simple.
- AncolieExpert spécialisé
Laugarithme a écrit:Je l'ai retrouvée en deux étapes : lecture de novembre accessible en tapant lecture de novembre à côté de la loupe et à la page 7 du topic de novembre tu as le lien pour Decembre .Ancolie a écrit:Je viens de m'apercevoir que je suis au rang 5 pour la réservation pour La plus secrète...Autant dire que pour le mois de janvier c'est fichu. J'ai malgré tout réservé De purs hommes mais il ne sera rendu que le 27 janvier, j'espère que la personne qui l'a emprunté le rapportera plus tôt.
HS: je ne retrouve plus la discussion sur la lecture de décembre que j'ai achevée hier!
A partir de mon téléphone.
Il y a peut être plus simple.
Merci. J'avais pourtant le topic sous les yeux
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
après avoir lu vos commentaires, j'ai commencé mardi la lecture de La plus secrète mémoire des hommes. J'appréhendais un peu et c'est vrai que le style particulièrement ampoulé peut donner des longueurs. Je ne sais pas jusqu'à quel point Diégane Latyr Faye est Mohamed Mbougar Sarr, mais le personnage semble très peu fictif. J'ai particulièrement relevé la (triple ? quadruple ?) mise en abyme page 106 quand Stanislas cite Gombrobicz qui raconte que Sabato lui a présenté un auteur africain : "Voilà ce qu'il [Gombrovicz] écrit : Fini le livre de l'Africain. On se perd dans son Labyrinthe (même s'il est inhumain) avec bonheur, malgré toutes ses inutiles virtuosités de premier de la classe qui a tout lu." C'est peut-être une coïncidence, peut-être qu'il parle d'un autre texte, d'un autre Africain."
Sinon, l'histoire en elle-même me plaît bien, je crois que j'ai fini par m'habituer au style. J'ai quand même eu hier soir encore un petit mouvement de recul au moment d'attaquer les pages du monologue de Maranne sous le manguier et j'ai du mal avec les débuts de chapitres ou de parties qui laissent planer le doute sur l'identité du narrateur, mais sinon, je me prends au jeu de cette petite enquête littéraire qui semble si vraie. Je ne sais pas encore si je le finirai aujourd'hui, on verra si la grève m'en laisse le temps
après avoir lu vos commentaires, j'ai commencé mardi la lecture de La plus secrète mémoire des hommes. J'appréhendais un peu et c'est vrai que le style particulièrement ampoulé peut donner des longueurs. Je ne sais pas jusqu'à quel point Diégane Latyr Faye est Mohamed Mbougar Sarr, mais le personnage semble très peu fictif. J'ai particulièrement relevé la (triple ? quadruple ?) mise en abyme page 106 quand Stanislas cite Gombrobicz qui raconte que Sabato lui a présenté un auteur africain : "Voilà ce qu'il [Gombrovicz] écrit : Fini le livre de l'Africain. On se perd dans son Labyrinthe (même s'il est inhumain) avec bonheur, malgré toutes ses inutiles virtuosités de premier de la classe qui a tout lu." C'est peut-être une coïncidence, peut-être qu'il parle d'un autre texte, d'un autre Africain."
Sinon, l'histoire en elle-même me plaît bien, je crois que j'ai fini par m'habituer au style. J'ai quand même eu hier soir encore un petit mouvement de recul au moment d'attaquer les pages du monologue de Maranne sous le manguier et j'ai du mal avec les débuts de chapitres ou de parties qui laissent planer le doute sur l'identité du narrateur, mais sinon, je me prends au jeu de cette petite enquête littéraire qui semble si vraie. Je ne sais pas encore si je le finirai aujourd'hui, on verra si la grève m'en laisse le temps
- JennyMédiateur
Il s’inspire de Yambo Ouologuem.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Yambo_Ouologuem
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Yambo_Ouologuem
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
j'ai terminé ce matin la lecture du Goncourt 2021 et je reste sur une impression mitigée.
Le style ampoulé du début m'a laissée perplexe, mais j'ai trouvé qu'ensuite c'était moins marqué, ou alors je me suis habituée. Je me suis prise au jeu des personnages multiples, malgré les débuts de chapitres toujours pénibles où il était difficile de savoir qui était qui et quelle était l'époque. S'amuser à perdre son lecteur, pourquoi pas, mais en évitant de lui faire refermer définitivement le livre. D'ailleurs j'ai trouvé le chapitrage très étrange, j'ai dû plusieurs fois relire la table des matières pour essayer d'y trouver un sens, qui a dû lui aussi m'échapper. J'ai réussi à passer outre le passage où je pense que les abandons ont été nombreux, où les narrateurs, les lieux et les époques se confondent pour arriver à la fin attendue et convenue (c'est dans cette longue partie que se trouve la citation faite par Ombre plus haut). J'ai quand même trouvé que plusieurs passages pouvaient très bien s'appliquer au roman lui-même et à l'auteur en train de l'écrire. Notamment si l'on veut être méchant la page 271 (à propos d'une lettre supposée d'Elimane) "C'est de la merde crypto-symboliste. C'est une mystagogie risible, une parodie de mauvais goût d'un prophète ou de Maitre Eckhart ou d'un charlatan évangéliste congolais qui veut expulser le démon de l'intérieur de femmes possédées en les sodomisant en live sur Facebook bible à la main."
Ou le début de l'épilogue, pour être moins cruel "Le texte n'est pas une suite du Labyrinthe, mais un récit autobiographique proche, dans certaines pages, d'un journal intime. Il débute somptueusement. J'étais persuadé de tenir là le chef d'oeuvre véritable que je cherchais. Mais après quelques pages, tout change. Le livre s'égare et ne trouve jamais sa voie." C'est le risque de la narration à la première personne, le lecteur pense facilement que le personnage est l'auteur. On peut donc lire ce livre comme contenant lui-même sa propre critique. Pour terminer, j'ai eu plaisir à lire ce récit, à découvrir ses personnages, même si je suis passée peut-être à côté de certains aspects à force de me demander "C'est qui ? On est où ?" Mais ce livre aurait-il le même attrait avec une rédaction plus linéaire et chronologique ?
j'ai terminé ce matin la lecture du Goncourt 2021 et je reste sur une impression mitigée.
Le style ampoulé du début m'a laissée perplexe, mais j'ai trouvé qu'ensuite c'était moins marqué, ou alors je me suis habituée. Je me suis prise au jeu des personnages multiples, malgré les débuts de chapitres toujours pénibles où il était difficile de savoir qui était qui et quelle était l'époque. S'amuser à perdre son lecteur, pourquoi pas, mais en évitant de lui faire refermer définitivement le livre. D'ailleurs j'ai trouvé le chapitrage très étrange, j'ai dû plusieurs fois relire la table des matières pour essayer d'y trouver un sens, qui a dû lui aussi m'échapper. J'ai réussi à passer outre le passage où je pense que les abandons ont été nombreux, où les narrateurs, les lieux et les époques se confondent pour arriver à la fin attendue et convenue (c'est dans cette longue partie que se trouve la citation faite par Ombre plus haut). J'ai quand même trouvé que plusieurs passages pouvaient très bien s'appliquer au roman lui-même et à l'auteur en train de l'écrire. Notamment si l'on veut être méchant la page 271 (à propos d'une lettre supposée d'Elimane) "C'est de la merde crypto-symboliste. C'est une mystagogie risible, une parodie de mauvais goût d'un prophète ou de Maitre Eckhart ou d'un charlatan évangéliste congolais qui veut expulser le démon de l'intérieur de femmes possédées en les sodomisant en live sur Facebook bible à la main."
Ou le début de l'épilogue, pour être moins cruel "Le texte n'est pas une suite du Labyrinthe, mais un récit autobiographique proche, dans certaines pages, d'un journal intime. Il débute somptueusement. J'étais persuadé de tenir là le chef d'oeuvre véritable que je cherchais. Mais après quelques pages, tout change. Le livre s'égare et ne trouve jamais sa voie." C'est le risque de la narration à la première personne, le lecteur pense facilement que le personnage est l'auteur. On peut donc lire ce livre comme contenant lui-même sa propre critique. Pour terminer, j'ai eu plaisir à lire ce récit, à découvrir ses personnages, même si je suis passée peut-être à côté de certains aspects à force de me demander "C'est qui ? On est où ?" Mais ce livre aurait-il le même attrait avec une rédaction plus linéaire et chronologique ?
- JennyMédiateur
J’ai trouvé aussi que le style très ampoulé n’était présent qu’au début.
- MUTISExpert
Je suis entré dans La Plus secrète mémoire des hommes, et je dois dire que je trouve l'ouvrage assez passionnant, avec des variations de style et d'écriture assez vertigineuses qui peuvent parfois friser l'exercice de style mais qui montrent aussi et surtout une certaine virtuosité. Les romans qui ont plusieurs dimensions, plusieurs styles et qui s'interrogent au passage sur les différentes visions de la littérature m'ont toujours intéressé. Les enquêtes aussi, surtout quand elles mêlent une dimension historique, philosophique et des enjeux littéraires (le destin d'Elimane, le "Rimbaud africain" est un belle source de questionnements, de mystère et d'investigations, avec des modes de pensée radicalement différents, selon que l'on hérite d'une culture africaine ou française).
Je trouve les critiques émises sur ce fil bien sévères. Ceci dit, c'est comme pour la musique : si on aime la musique baroque ou le jazz, on n'est pas forcé d'apprécier Schubert ou Nirvana. C'est la limite et la noblesse de l'art. S'adresser à l'esprit et l'humeur de chacun, à ses capacités empathiques (ou antipathiques pour certains).
Mais ce livre mérite un immense respect à mon avis, même si on n'adhère pas, car il est d'une richesse rare. On y apprend beaucoup de choses et on ne s'ennuie pas. Et écrire un tel livre demande un tel travail, de telles investigations et une telle persévérance que cela est admirable bien plus que méprisable, surtout dans la société contemporaine où on se pavane parfois sur les autofictions narcissiques, roses ou noires, de gens qui n'ont pas d'autre chose à raconter que les variations et les gravitations autour de leur nombril plus ou moins médiatisé. Bravo donc à Mbougar Sarr et chapeau ! Vous êtes un écrivain, un vrai.
Je trouve les critiques émises sur ce fil bien sévères. Ceci dit, c'est comme pour la musique : si on aime la musique baroque ou le jazz, on n'est pas forcé d'apprécier Schubert ou Nirvana. C'est la limite et la noblesse de l'art. S'adresser à l'esprit et l'humeur de chacun, à ses capacités empathiques (ou antipathiques pour certains).
Mais ce livre mérite un immense respect à mon avis, même si on n'adhère pas, car il est d'une richesse rare. On y apprend beaucoup de choses et on ne s'ennuie pas. Et écrire un tel livre demande un tel travail, de telles investigations et une telle persévérance que cela est admirable bien plus que méprisable, surtout dans la société contemporaine où on se pavane parfois sur les autofictions narcissiques, roses ou noires, de gens qui n'ont pas d'autre chose à raconter que les variations et les gravitations autour de leur nombril plus ou moins médiatisé. Bravo donc à Mbougar Sarr et chapeau ! Vous êtes un écrivain, un vrai.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- AncolieExpert spécialisé
Je pourrai récupérer De purs hommes mercredi prochain. Trop de réservations pour le Goncourt pour espérer le lire en janvier, ce sera pour plus tard. Je tenterai même si certains avis ont refroidi mon élan.
- JennyMédiateur
Je pense que ça se tente. J’ai beaucoup aimé ma lecture malgré la densité et le style ampoulé du début. C’est comme si plusieurs livres se superposaient, on passe d’une réflexion sur la littérature à une histoire d’amour à une enquête presque policière et tout s’entrecroise. Je trouve certains passages magnifiques.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début, mais je ne l’ai plus lâché ensuite.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début, mais je ne l’ai plus lâché ensuite.
- AdrenFidèle du forum
Oui, je pense aussi qu'il faut s'y lancer.
- nicole 86Expert spécialisé
J'ai eu la chance de pouvoir emprunter La plus secrète mémoire des hommes jeudi à la médiathèque, samedi soir je tournai la dernière page. Le seul livre qui m'a procuré les mêmes émotions, la même impatience, la même certitude d'avoir un livre comme je n'en n'avais jamais lu c'est Cent ans de solitude découvert lors de sa traduction, il y a plus de cinquante ans et jamais relu même si je l'ai acheté.
@Mutis a dit beaucoup mieux que ce que je ne saurais le faire ce qu'a été ce bonheur de lecture.
@Mutis a dit beaucoup mieux que ce que je ne saurais le faire ce qu'a été ce bonheur de lecture.
- AncolieExpert spécialisé
Mara-Jade a écrit:J’ai terminé De Purs Hommes. J’ai vraiment beaucoup aimé ! L’écriture, malgré quelques faiblesses, est remarquable ; l’histoire est très bien construite, les personnages intéressants, bref c’est un court roman (130 pages) extrêmement agréable à lire.
Maintenant, j’ai envie de lire le Goncourt !
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman ce qui me donne aussi envie de lire "La plus secrète...", j'essaierai de réserver "Terre ceinte"aussi, s'il l'ouvrage n'est pas pris d'assaut. Je suppose que c'est l'effet Goncourt.
J'ai aimé les phrases, les mots, le rythme du roman tout autant que ses personnages et la "thématique traitée". L'évolution du personnage principal est intéressante ( la "déconstruction").
Rien de prévu pour février?
- *Ombre*Grand sage
Tu as raison, Ancolie, il faudrait ouvrir un fil pour février. Il est plus que temps.
A vos propositions : https://www.neoprofs.org/t135774-lecture-commune-de-fevrier#5356082
A vos propositions : https://www.neoprofs.org/t135774-lecture-commune-de-fevrier#5356082
- LaugarithmeFidèle du forum
Je peine à terminer "la plus secrète..." . Non pas que je le trouve inintéressant, au contraire ; mais ce n'est pas une lecture facile. 7 jours de covid et plus car affinité m'ont laissé le cerveau embrumé.
Comme certaines ou certains, le style alambiqué du début m'a beaucoup gêné. Je n'aime pas avoir besoin du dictionnaire trop souvent.
Je lis ce roman sur une liseuse et il n'est pas facile de revenir en arrière quand on se demande : mince, qui c'est celui là au fait ?
Malgré ces réserves ; la richesse des récits, la variété des personnages, la construction complexe du roman m'ont séduite et fascinée.
Certains passages se lisent avec beaucoup d'émotions.
J'ai craint ce qui allait arriver, j'ai espéré certains événements.
Une lecture qui ne me laisse pas indifférente.
Comme certaines ou certains, le style alambiqué du début m'a beaucoup gêné. Je n'aime pas avoir besoin du dictionnaire trop souvent.
Je lis ce roman sur une liseuse et il n'est pas facile de revenir en arrière quand on se demande : mince, qui c'est celui là au fait ?
Malgré ces réserves ; la richesse des récits, la variété des personnages, la construction complexe du roman m'ont séduite et fascinée.
Certains passages se lisent avec beaucoup d'émotions.
J'ai craint ce qui allait arriver, j'ai espéré certains événements.
Une lecture qui ne me laisse pas indifférente.
- ElietteNiveau 9
Oui, je suis dedans aussi. Je lis le soir, souvent fatiguée et il me tombe parfois des mains. Pour autant on a envie de relire certaines phrases ciselées, lumineuses. Et après coup je repense à certains passages loufoques ou mystérieux, et je poursuis la lecture. Je ne le dévore pas, mais je le lâche pas non plus ( ce que je n’hésite jamais à faire quand un livre ne m’apporte rien)
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
J'ai terminé depuis quelques jours déjà et je suis contente d'avoir découvert cet auteur bien que j'aie aussi quelques réserves. Je pense quand même que le caractère un peu ampoulé de certains chapitres est volontaire et correspond à la "voix" de Diégane; la construction est en effet parfois déroutante, mais globalement j'ai trouvé cette lecture très intéressante.
J'ai bien aimé le côté réflexif du roman, qui semble par moments avoir prévu sa propre critique, et aussi la présence d'une certaine ironie.
Il y plus de moments qui m'ont plus que de moments qui m'ont ennuyée. Mais ce n'est certes pas une lecture de détente!
La question posée de notre regard sur les écrivains africains est aussi très pertinente...
J'ai bien aimé le côté réflexif du roman, qui semble par moments avoir prévu sa propre critique, et aussi la présence d'une certaine ironie.
Il y plus de moments qui m'ont plus que de moments qui m'ont ennuyée. Mais ce n'est certes pas une lecture de détente!
La question posée de notre regard sur les écrivains africains est aussi très pertinente...
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
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