Neo défi lecture 2022 - Ici, on papote!

Je commence l'année avec deux polars.
Tout d'abord Lisa Gardner A même la peau. Je le place dans auteur prolifique ou suite de livre. On retrouve le commandant DD Warren, gravement blessée en service qui, mise sur la touche, tente de résoudre une série de crimes atroces : les victimes sont écorchées. Ces crimes font écho à une série de crimes ayant eu lieu 30 ans plus tôt.
Bon, c'est sympa, ça se laisse lire, comme tous les romans de cette série, mais c'est de plus en plus invraisemblable. Tout est improbable, du déroulé de l'enquête aux actions des personnages. A lire si vous avez lu les autres, sinon c'est hautement dispensable.
Ensuite A la folie, pas du tout de M-J Arlidge. Je le mets dans violence, ou suite de livre. On retrouve cette fois le commandant Helen Grace qui vient de vivre des événements très bouleversants professionnellement et personnellement (je n'en dis pas plus au cas où vous voudriez lire les romans précédents). Là encore, ça devient un peu du n'importe quoi, la palme étant remportée par le tome précédent. Bref, l'équipe de policiers de Southampton doit arrêter des meurtriers en cavale qui semblent tuer des inconnus au hasard.
Le polar est assez haletant, car l'ensemble de l'histoire se déroule sur une seule journée, moins de 24h. Il y a tout de même des deus ex machina pour faire avancer l'enquête mais on va dire que ça se tient. Là aussi on sent que l'auteur peine à se réinventer.
Après, les deux romans permettent une lecture sympa et sans prise de tête, avec du bon suspense. Il ne faut juste pas trop penser à la crédibilité du truc.

Adren a écrit:Si tu connais et aimes J.M. Erre, c'est du même tonneau, je trouve. Drôle, distrayant, des personnages sympathiques, une lecture agréable de dimanche après-midi
Edit : il faut commencer par le premier Poulets grillés, où l'équipe se met en place puis lire 2 et 3.

J'ai beaucoup aimé Le mystère Sherlock de J.M. Erre !

Alors tu me diras ce que tu penses des Poulets

Lecture du jour La cuillère de Dany Héricourt qui convient pour le défi n°49 "Quête d'identité".
Emprunté par hasard à la médiathèque, lu par curiosité, mais un peu décevant. Au moins, la lecture est rapide, les chapitres sont courts et le style, très simple. J'ai failli le lâcher plusieurs fois dans les premières pages.
Le père de Seren décède subitement trois jours avant qu'elle fête ses dix-huit ans. A côté de lui, sur sa table de chevet, sa dernière tasse de thé et une cuillère que Seren n'a jamais vue alors que la famille vit et travaille dans un hôtel. Cette cuillère obsède Seren et cristallise autour d'elle sa relation à son père, son deuil et l'avenir qu'elle peine à envisager. Seren quitte alors son pays de Galles natal et part au volant de la Volvo anciennement paternelle pour retracer l'histoire de cette cuillère, ce qui la mène très vite en France. J'ai trouvé que les personnages manquaient d'épaisseur et que l'intrigue aussi était bien mince, les rebondissements de la quête étant quant à eux largement convenus et prévisibles. Je ne vous révèle évidemment pas ce que Seren découvre de son identité, même s'il est peu probable que mon commentaire vous fasse vous jeter à tout prix sur ce livre

Adren a écrit:Bonjour à tous,
pour le défi n°5 "consonne à dix points", j'ai lu Voix d'extinction de Sophie Hénaff. C'est une auteure que j'aime bien et même si je préfère ses Poulets grillés j'ai bien aimé aussi ce dernier titre trouvé sous le sapin.
En 2031, les espèces animales que nous connaissons comme "menacées" sont en voie d'extinction, ou pire, disparues. Dieu (qui est une femme) est en colère, Noé se fait remonter les bretelles de sa toge et est sommé, avec Gabriel, son pote de pétanque, de trouver une solution. Il propose alors de métamorphoser en humains quatre animaux pour faire entendre leur voix au grand sommet mondial de protection de la nature où doit être signé par tous les pays un nouveau traité. A ce sommet auquel la presse n'est pas conviée, on trouve aussi bien un prix Nobel qui tente désespérément de sauver les dernières girafes que des lobbyistes chasseurs visant les profits du CAC 40 et des actionnaires. Les quatre animaux métamorphosés, si grâce à Dieu ils comprennent et parlent toutes les langues, il leur manque cependant encore bien des codes sociaux humains, ce qui donne évidemment lieu à nombre de quiproquos et situations loufoques comme l'auteure les affectionne.

Merci Adren ! Je suis fan des Poulets grillés (et de JM Erre , et de Hannelore Cayre...), j'irai lire celui-là aussi !

Pour le défi 42 (les 30 Glorieuses), j'ai lu Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guénassia.
Je voulais le lire depuis quelque temps car le Goncourt des Lycéens est très souvent gage de qualité, c'est chose faite.
C'est un pavé (presque 800 pages) mais qui se lit très bien.
Michel, le narrateur, a 17 ans au début des années 1960. Son quotidien, c'est le lycée (de garçons), les parties de baby et les repas dominicaux chez ses grands-parents. Sa vie bascule quand il découvre qu'au fond du café où il a ses habitudes se rassemble chaque jour les "incorrigibles optimistes", en majorité des hommes qui ont passé le rideau de fer pour sauver leur peau, mais aussi Jean-Paul Sartre et Joseph Kessel. Michel est accepté dans ce club et apprend à jouer aux échecs en écoutant les récits (vrais ou faux) de ces hommes qui ont tant à raconter. Un récit entraînant, avec la guerre d'Algérie et la guerre froide en toile de fond, qui constitue une totale immersion dans le Paris des années 1960. Une lecture très intéressante.

Pour le défi 47 (une pièce de théâtre écrite au XXIe siècle), j'ai lu Le Fils de Florian Zeller dont je n'avais encore rien lu.
Ado de 17 ans en décrochage scolaire, Nicolas sèche les cours depuis trois mois. Quand sa mère l'apprend, elle se tourne vers son ex mari, Pierre, qui a refait sa vie avec une femme plus jeune et vient d'avoir un bébé. Nicolas s'installe chez son père qui fait de son mieux pour "sauver" son fils.
Une pièce qui se lit facilement, sur un sujet terrible (d'autant qu'on prévoit le dénouement dès le départ). Une lecture qui m'a plu mais j'ai du mal à comprendre toutes les récompenses que la pièce a obtenues.

farfalla a écrit:Un livre dont l'histoire se passe dans une capitale d'Europe. => Mes amis, mes amours de Marc Lévy

Je continue de piocher dans la pile des livres laissés par les anciens proprio. Je l’ai commencé hier soir.
Comme beaucoup de Marc Levy c’est, pour moi, de la lecture facile. Je n’en suis qu’au début, ça se lit, mais j’ai du mal à comprendre pourquoi cet auteur est si apprécié.

Deux amis, papa célibataires, décident de vivre ensemble. La cohabitation connaît des hauts et des bas, surtout quand une femme vient perturber l’équilibre difficile atteint. Comme souvent viennent se mêler des personnages secondaires dont les destins, entremêlés, viennent percuter la vie des personnages principaux.

farfalla a écrit:
Comme beaucoup de Marc Levy c’est, pour moi, de la lecture facile. Je n’en suis qu’au début, ça se lit, mais j’ai du mal à comprendre pourquoi cet auteur est si apprécié.

Je pense que c'est sans doute le cas dans la mesure où la majorité de ses lecteurs ne sont pas profs de lettres C'est très facile, en effet, et cela permet à chacun de pouvoir lire. C'est pour moi la grande vertu de ces littératures dites faciles, et ancrées dans le quotidien : elles sont à la portée de tous. Si seuls des livres exigeants et '"abstraits" étaient publiés, cela reviendrait à réserver la lecture uniquement à une élite.
La bonne nouvelle, quand on voit les chiffres de vente des ces locomotives grand public, c'est de voir que les gens lisent

Mais lire des romans de piètre qualité vaut-il mieux que de ne pas lire du tout?

Pour lire à la fois des romans exigeants et du n'importe quoi vite lu, oui! Les intrigues peuvent être sympa, et quand on lit pour l'histoire (ce qui est mon cas), il est sûrement possible de s'y retrouver. Je ne recherche pas spécialement la beauté du style ou de la construction, si ça y est, tant mieux, mais force est de constater qu'un roman difficile, je ne peux le lire en quelques heures, il me faut l'étaler sur plusieurs semaines parfois, à coups de quelques pages.
Après, perso, je n'ai pas lu de Marc Lévy depuis longtemps, mais j'ai lu Guillaume Musso récemment. Je n'ai pas aimé car l'histoire m'a parue débile, mais je comprends sincèrement qu'on puisse adorer ce genre de livres.
Tous les feel good books qui ont la cote en ce moment également. Il y en a plein qui sont écrits avec les pieds et dont l'histoire est nulle, mais d'autres sont plus intéressants, bien que n'étant sûrement pas de grandes œuvres littéraires. Il m'est bien plus facile de lire un roman bof bof mais dont l'intrigue est correcte que de regarder un mauvais film du même ordre, qui devient tout de suite une torture .
Mais bon, on ne va pas résoudre cette question ici .
Mais pour Marc Lévy, j'ai lu il y a des années Ne le dis à personne, c'est un thriller tout à fait convenable.

Pour le défi "lecture d'une suite": le tome 4 de la saga des 7 soeurs, la soeur à la perle, de Lucinda Riley.
J'ai beaucoup aimé, j'ai lu presque d'un trait. Cette saga raconte l'histoire de 7 soeurs adoptées par un milliardaire, qui à sa mort doivent retrouver leurs origines suite aux indices qu'il leur a laissé. Elles sont toutes appelées comme les étoiles de la constellation des Pléiades, sachant que la dernière n'a jamais été trouvée. Jusqu'ici chacune est reliée à un personnage de l'histoire de l'art (la première au christ rédempteur au Brésil, la 2e à Edvard Grieg en Norvège, la 3e à Béatrix Potter, l'auteur de Pierre Lapin)
La 4e soeur, qui a toujours été fusionnelle avec la 3e, va devoir apprendre à vivre seule et découvrir l'histoire de sa famille en Australie, qui est concernée à la fois par l'industrie perlière et l'art aborigène.
Je conseille cette série, très prenante.

Cléopatra2 a écrit:
Mais pour Marc Lévy, j'ai lu il y a des années Ne le dis à personne, c'est un thriller tout à fait convenable.

Tu dois confondre avec un autre titre, celui-là est de Coben.

Stephie a écrit:

farfalla a écrit:
Comme beaucoup de Marc Levy c’est, pour moi, de la lecture facile. Je n’en suis qu’au début, ça se lit, mais j’ai du mal à comprendre pourquoi cet auteur est si apprécié.

Je pense que c'est sans doute le cas dans la mesure où la majorité de ses lecteurs ne sont pas profs de lettres C'est très facile, en effet, et cela permet à chacun de pouvoir lire. C'est pour moi la grande vertu de ces littératures dites faciles, et ancrées dans le quotidien : elles sont à la portée de tous. Si seuls des livres exigeants et '"abstraits" étaient publiés, cela reviendrait à réserver la lecture uniquement à une élite.
La bonne nouvelle, quand on voit les chiffres de vente des ces locomotives grand public, c'est de voir que les gens lisent

Oui, les gens lisent, mais je rejoins l’interrogation de Lulucastagnette. Et quitte à lire un feel good comme on-dit, je préfère Musso. Après c’est juste un ressenti personnel. Je n’aime pas le style de Lévy. Je le lis là car j’ai deux caisses de livres laissés dans le grenier par les précédents propriétaires. Il y avait dedans des beaux livres et une belle collection de BD que je lirai avec plaisir. J’ai une grosse pile de livres que je garderai ou pas. Ils sont là, autant les lire pour faire le tri avant de les donner.

Bartlebooth a écrit:

Cléopatra2 a écrit:
Mais pour Marc Lévy, j'ai lu il y a des années Ne le dis à personne, c'est un thriller tout à fait convenable.

Tu dois confondre avec un autre titre, celui-là est de Coben.

Ah oui effectivement
Du coup je ne sais plus quel Lévy était connu.
Pour Reine Margot, Le vent dans les saules est de Kenneth Grahame et non de Beatrix Potter.
Je vois qu'on mélange tout aujourd'hui .
J'ai pris des trucs au CDI, je vais avancer dans le défi.

Edit : il s'agit de Et si c'était vrai .

Bonjour à tous,
lecture de début de week end que je place dans le défi n°30 "un livre dont l'histoire se déroule à deux époques différentes", j'ai lu L'appartement du dessous de Florence HERRLEMANN, je suis à peu près sûre que ce titre a été cité lors du défi de l'année dernière et que c'est l'un d'entre vous qui m'avait donné envie de le lire.
Il s'agit d'un roman épistolaire. Sarah vient d'emménager dans son nouvel appartement après y avoir fait des travaux. Sa voisine du dessous lui laisse des lettres devant sa porte. Elle souhaite à la fois faire connaissance avec Sarah et se confier à elle mais refuse absolument de la rencontrer. Cette voisine, Hectorine, va avoir cent quatre ans et dans ses lettres, elle raconte son enfance heureuse entre Paris et Berlin, puis l'arrivée de la guerre et sa déportation en camp de concentration, d'où les deux époques différentes dans le roman.
J'ai aussi rempli le défi n°14 "Etrangeté" en arrivant au bout du recueil Les contrées du rêve de LOVECRAFT. Je n'avais encore rien lu de lui, c'est chose faite et c''est en effet bien étrange. J'ai trouvé l'écriture très belle, le style vraiment agréable à lire et les courtes nouvelles du début plutôt plaisantes. En revanche j'ai eu plus de mal sur les textes plus longs, descriptions à n'en plus finir de la quête du héros qui traverse des cités oniriques à la recherche de Kadath l'Inconnue, affronte des monstres étranges, réapparaît sous plusieurs formes et à différentes époques. En bref, la forme est belle, le fond, lassant.

Défi 4, Un livre dont le prénom et le nom de l’auteur commencent par la même lettre : La fin d’une liaison, Graham Greene

Greene a écrit:Car si ce Dieu existe, pensais-je, si même toi, avec ta lascivité, tes adultères, et les timides mensonges que tu proférais, si tu es capable de changer ainsi, alors nous pouvons tous devenir des saints, rien qu’en faisant le saut, comme tu l’as fait, en fermant les yeux et en sautant une fois pour toutes : si, toi, tu es une sainte, il n’est pas très difficile de l’être. C’est une chose qu’Il peut exiger de chacun de nous : sauter. Mais je ne veux pas faire le saut.

Maurice Bendrix a vécu une aventure amoureuse avec Sarah, une femme mariée. Quand le mari de cette dernière se confie à lui et lui dit qu’il craint que sa femme n’ait un amant, Maurice décide de payer les services d’un détective. À mesure que le livre avance, il s’interroge sur les sentiments contradictoires qu’il éprouve pour Sarah et sur la personne de cette dernière.

Je ne m’attendais pas à aimer autant. Ce livre pourrait être une histoire classique d’adultère et de triangle amoureux, mais ici les états d’âme des personnages sont plus complexes qu’il ne semble au premier abord. Chacun d’eux est nuancé, Greene évite toute caricature. Outre l’amour et la haine, le livre parle aussi de la foi et de la quête de Dieu. Il est intéressant et facile à lire.

Verdict : riche

lulucastagnette a écrit:Mais lire des romans de piètre qualité vaut-il mieux que de ne pas lire du tout?

Pour ma part, j'ai dit à ma fille de ne pas lire le livre qu'elle avait emprunté dans sa classe (un Hannah Montana) et de le rendre. La maîtresse doit récupérer des livres qu'on lui donne mais je préfère que ma fille ne lise rien plutôt que ça.
Sans m'ériger en censeur des lectures des autres, si je dois lire un Marc Levy (le pire) ou un Musso, j'ai l'impression de perdre mon temps. En ne lisant qu'une ligne sur quatre, je comprends tout de même l'histoire (qui ne m'intéresse pas). Je ne suis même pas divertie. La vie est si courte et ma PAL si haute!

J'ai lu de mon côté Nous n'irons pas voir Auschwitz (lettre qui compte 10) de Jérémie Dres. J'ai été déçue en fin de compte par cette BD. Le narrateur part avec son frère en Pologne sur les traces de sa grand-mère juive polonaise décédée peu de temps auparavant. Les personnages vont enchaîner les rencontres diverses et variées qui témoignent de la vie culturelle des juifs en Pologne actuellement. L'ensemble ne m'a pas vraiment intéressée.

J'ai aussi laborieusement lu Zébu boy d'Aurélie Champagne (Révolution!) : le héros malgache, ancien soldat, revient dans son pays en 1947 au moment où une insurrection va éclater. C'est la première fois que je lis un livre dont l'histoire se passe à Madagascar mais je ne suis pas vraiment rentrée dans l'histoire même si c'est plutôt bien écrit. Certaines scènes sont marquantes (les souvenirs de la mère du héros décédée, des scènes de la guerre en France notamment) mais l'ensemble ne m'a pas du tout plu.

Cléopatra2 a écrit:

Bartlebooth a écrit:

Cléopatra2 a écrit:
Mais pour Marc Lévy, j'ai lu il y a des années Ne le dis à personne, c'est un thriller tout à fait convenable.

Tu dois confondre avec un autre titre, celui-là est de Coben.

Ah oui effectivement
Du coup je ne sais plus quel Lévy était connu.
Pour Reine Margot, Le vent dans les saules est de Kenneth Grahame et non de Beatrix Potter.
Je vois qu'on mélange tout aujourd'hui .
J'ai pris des trucs au CDI, je vais avancer dans le défi.

Edit : il s'agit de Et si c'était vrai .

Pardon oui c'est Pierre Lapin

lulucastagnette a écrit:Mais lire des romans de piètre qualité vaut-il mieux que de ne pas lire du tout?

Tout dépend pour qui... C'est une question d'attente. Chacun ne doit pas perdre de temps à lire ce qui n'est pas à son goût, au niveau de ses attentes. En revanche, je persiste, j'aime savoir que les gens lisent, tournent des pages. Chacun étant libre de juger de ce qui fait, pour lui, la qualité d'un livre.

Pour le défi 30 (un livre dont l'histoire se déroule à deux époques différentes), j'ai lu La carte postaled'Anne Berest.
Amaliah a très bien présenté l'histoire plus haut. L'autrice raconte la vraie enquête qu'elle a menée pour savoir qui avait envoyé une carte postale au début des années 1990 avec le nom de 4 membres de la famille morts à Auschwitz. Elle remonte le fil de l'histoire et découvre la vérité sur ses arrière-grands-parents et ses grands-parents, vérité que sa mère n'avait jamais vraiment voulu partager avec elle.
Je suis un peu mitigée car j'ai beaucoup aimé la réflexion d'Anne Berest sur la difficulté d'être juif au XXIe siècle et de se positionner (je pense notamment à un repas auquel elle assiste où elle se fait méchamment reprendre par une invitée car elle n'est pas "une vraie Juive"). En revanche, tous les passages sur la guerre, la déportation, la Résistance m'ont moins plu car il sentait un peu leur livre d'histoire... De nombreux passages manquent pour moi de souffle romanesque.
Cela devient difficile de se "démarquer" sur le sujet, j'en conviens.

Renaudot des lycéens l'an dernier, cela reste une lecture très intéressante.

Pour le défi 34. Un livre des éditions Gallmeister : Le sillage de l'oubli de Bruce Machart.

Résumé de l'éditeur : Texas, 1895. Un propriétaire terrien voit la seule femme qu'il a jamais aimée mourir en mettant au monde leur quatrième fils, Karel. Vaincu par la douleur, l'homme entraîne ses enfants dans une vie austère et brutale. Pour lui, seuls comptent désormais ses chevaux de course montés par Karel, et les paris qu'il lance contre ses voisins pour gagner toujours plus de terres. Mais l'enjeu est tout autre lorsqu'un propriétaire espagnol lui propose un pari insolite qui engage l'avenir des quatre frères. Karel s'élance dans une course décisive, avec pour adversaire une jeune fille qui déjà l'obsède.

Ce livre peut aussi convenir pour le défi 30. Un livre dont l'histoire se déroule à deux époques différentes au moins / Un voyage dans le temps puisqu'on suit l'histoire de Karel au gré d'aller-retours entre 1895, 1910 et 1924.

J'ai aimé l'écriture et l'histoire était prenante, mais je n'ai pas réussi à m'attacher au héros et je trouve que trop d'éléments sont passés sous silence, j'aurais aimé que certains personnages soient plus fouillés. Je suis sortie du livre avec la désagréable impression de ne rien savoir de certains personnages (notamment Graciela et la mère de Karel alors que pour cette dernière je me suis attendue à un rebondissement sur son passé, mais ... en fait non !) Certains passages, pour ceux qui comme moi sont sensibles aux malheurs des animaux, sont un peu durs.
Bref, j'ai aimé l'écriture et globalement l'histoire, le héros et le développement des personnages beaucoup moins, et je suis restée sur ma faim !

Bonjour à tous,
lu ce week end Et ces êtres sans pénis ! de Chahdortt DJAVANN qui peut aller aussi bien dans le défi 8 "Violence" (envers les femmes) que 44 "Révolution !" (islamique). Ce sont quatre récits indépendants de femmes en Iran, maltraitées et condamnées par la loi islamique et la bêtise des hommes, récits entourés de deux chapitres autobiographiques, le premier sur la naissance de l'auteur en Iran, causant le double de deuil de sa mère, qui, après avoir perdu un fils merveilleux a accouché d'un "être sans pénis", puis son exil en France et sa volonté de devenir "écrivain français", elle qui emploie le subjonctif imparfait d'une langue qu'elle dit encore avoir du mal à maîtriser, et le dernier chapitre sur la révolution qu'elle imagine dans son pays natal, l'Iran, pour le débarrasser des ayatollahs.

Je viens faire mes 3 premiers comptes rendus!

29. Un livre dont le titre est une phrase complète.
Il est où le patron ? (chroniques de paysannes) Marion Bénézit et les paysannes en polaire
Bd qui retrace le parcours de trois « paysannes », et écrite réellement avec des paysannes féministes. C’est plein d’humour et de réflexions pertinentes sur le sexisme dans le milieu agricole, mais aussi sur la façon dont on peut envisager ou changer le modèle agricole. Suivi d’un « making of » sur la BD elle-même, très sympa !

33. Sur les traces des pionniers (ou l'esprit pionnier).
Relu pour la première fois depuis des années un tome de La Petite maison dans la prairie (le 6, « La petite ville dans la Prairie » : c’est tout à fait l’esprit pionnier puisque l’autrice, Laura Ingalls Wilder, retrace à la 3ème personne sa propre enfance. Beaucoup moins niaiseux et religieux que la série qui en a été tirée (que j’ai un peu regardée quand même, j’avoue)…C’est un vrai document sur la vie de cette période. De la littérature publiée pour les enfants mais qui se laisse lire (rapidement) par un adulte.

46. Un livre dont la couverture est en noir et blanc.
Paul Claudel, « Je suis le contradictoire ! » Une biographie récemment parue, écrite par Claude Pérez. Je l’ai lue pour le boulot, mais plutôt avec plaisir : c’est très documenté et cela met en lumière des aspects moins connus de la personnalité complexe de cet auteur, au-delà de la « statue du commandeur » qu’il a en partie forgée lui-même.

Je viens de commencer La Plus secrète mémoire des hommes que je classerai en 20. Un livre d'un auteur d'Afrique francophone.

Question  à Reine Margot: est-ce que Lucinda Riley peut entrer dans "auteur prolifique"? Je préfèrerais commencer la saga des 7 sœurs par le début, le compte rendu me tente énormément!

Pour le défi 34 (un livre des éditions Gallmeister), j'ai lu True story de Katy Reed Petty.
A la fin des années 90, un scandale éclate dans un lycée américain. Deux joueurs phares de l'équipe de crosse sont accusés d'avoir violé une jeune fille ivre qu'ils raccompagnaient chez elle. Eux clament leur innocence.
On demande aux autres joueurs d'étouffer l'affaire et tout le monde porte le discrédit sur la jeune fille.
Des années plus tard, Alice est devenue prête-plume et vit à Barcelone. Encore profondément marquée par l'affaire, elle est toutefois toujours incapable de se rappeler ce qui s'est passé.

Un roman original par sa forme qui mêle scripts de films, notes personnelles, narration classique, sur la culture du viol et le poids de la rumeur. Mais un ensemble qui m'a semblé assez incohérent et invraisemblable, qui part dans tous les sens et offre une conclusion bien décevante. C'est la 1ère fois que je suis un peu déçue par cette maison d'édition !

Pour le défi 1984, j'ai lu Nous, d'Evgueni Zamiatine. C'est une dystopie assez noire dont s'est inspiré Orwell pour 1984. Le narrateur s'appelle D-503, et vit dans un monde parfait où chacun profite d'un bonheur né de l'application de principes rationnels. Il est chargé de construire un vaisseau destiné à aller obliger les autres civilisations au bonheur ainsi conçu. Bien sûr, il fait une rencontre : c'est le grain de sable qui va enrayer la mécanique. Et comme dans le roman d'Orwell, ça ne va pas bien finir...

Pour le défi (Re)naissance, j'ai lu Dans une Coque de noix, de Ian McEwan, romancier que je vais essayer de découvrir davantage. On suit, du point de vue de son enfant à naître, le complot d'une mère et de son amant et beau-frère pour tuer le père du narrateur (oui, comme dans Hamlet, c'est assumé !). Cependant l'intrigue est plus complexe que cela, et la victime, pas si désarmée.

Pointàlaligne a écrit:Pour le défi 1984, j'ai lu Nous, d'Evgueni Zamiatine. C'est une dystopie assez noire dont s'est inspiré Orwell pour 1984. Le narrateur s'appelle D-503, et vit dans un monde parfait où chacun profite d'un bonheur né de l'application de principes rationnels. Il est chargé de construire un vaisseau destiné à aller obliger les autres civilisations au bonheur ainsi conçu. Bien sûr, il fait une rencontre : c'est le grain de sable qui va enrayer la mécanique. Et comme dans le roman d'Orwell, ça ne va pas bien finir...

Pour le défi (Re)naissance, j'ai lu Dans une Coque de noix, de Ian McEwan, romancier que je vais essayer de découvrir davantage. On suit, du point de vue de son enfant à naître, le complot d'une mère et de son amant et beau-frère pour tuer le père du narrateur (oui, comme dans Hamlet, c'est assumé !). Cependant l'intrigue est plus complexe que cela, et la victime, pas si désarmée.

J'ai choisi le même roman pour ce défi, il m'attend dans ma pal !