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- albertine123Niveau 6
ITEP, IME, on peut toujours les proposer en ESS, il faut l'accord de la famille d'abord, puis la notification MDPH, enfin que la famille trouve une place, un à deux ans.
Beaucoup de familles (et même des psys, oui, entendu) pensent que l'élève va mûrir, se calmer, et que même le passage au collège lui sera bénéfique, le fera grandir.
Une prise en charge psy parfait, elle doit être mise en place par la famille puis suivie, des semaines avant d'en mesurer le bénéfice, un a deux ans d'attente si la famille souhaite une prise en charge CMP ou SESSAD et non libérale.
Un accompagnement AESH très bien, il faut l'AESH et ensuite le nombre d'heures nécessaires accordé par le PIAL.
En attendant les collègues font tampon et se font culpabiliser.
Beaucoup de familles (et même des psys, oui, entendu) pensent que l'élève va mûrir, se calmer, et que même le passage au collège lui sera bénéfique, le fera grandir.
Une prise en charge psy parfait, elle doit être mise en place par la famille puis suivie, des semaines avant d'en mesurer le bénéfice, un a deux ans d'attente si la famille souhaite une prise en charge CMP ou SESSAD et non libérale.
Un accompagnement AESH très bien, il faut l'AESH et ensuite le nombre d'heures nécessaires accordé par le PIAL.
En attendant les collègues font tampon et se font culpabiliser.
- MitcindyNiveau 10
Hallucinant. Je mets les pieds dans le plat. Que font ces élèves dans des classes normales ? Il faudrait quand même qu'on se pose la question.
- VerduretteModérateur
Ils y sont au nom de l'inclusion. Et c'est (ce serait ?) bien tant qu'on prévoit les modalités nécessaires à une inclusion bénéfique, tant pour l'élève que pour le reste de la classe.
Ce qui est loin d'être le cas.
EDIT J'ai lu trop vite hier matin, et j'ai bien relu tout le fil, mea culpa, j'ai mélangé l'élève autiste et l'élève violent.
Si j'ai bien lu et bien compris, c'est donc l'élève violent qui a une AESH et pas l'élève autiste. (ce qui est un non-sens, si on y réfléchit).
C'est donc vraiment la situation que je rencontre cette année, avec un élève violent qui a une AESH alors qu'il n'est pas en situation de handicap.
J'ai sans doute mélangé car j'ai eu il y a deux ans un élève autiste qui faisait aussi des crises de violence, mais directement corrélées à son trouble, ce qui est à m on sens très différent même si c'est aussi difficile à vivre.
Cette année mon élève violent a toutes les raisons de l'être vu son passé socio-familial (placé depuis l'âge de 4 ans, après des années difficiles). Pour autant, l'AESH n'est pas ce qui convient à la situation. Dans un tel cas, on a moins de problèmes de relations avec les parents puisque il est en famille d'accueil, pour autant les décisions, notamment d'orientation, sont allongées par la nécessité de passer devant le juge aux affaires familiales. L'ASE ne peut décider à leur place.
Donc non, ton épouse n'est pas folle, et elle a toutes les raisons d'être furieuse à la suite des remarques déplacées de l'inspectrice. Laquelle inspectrice sait si bien s'y prendre elle-même que l'enfant l'a mordue. On aurait envie de conseiller à ta femme de lui demander ce qu'elle avait fait pour le mettre en colère, et de lui dire d'aller en formation avec elle.
Sinon je reviens au départ : registre SST, fait établissement, plainte ou main courante, médiateur académique pour évoquer le danger. Tu verras que c'est un levier bien plus puissant que tous les parents d'élèves et journalistes réunis, juste à l'idée qu'un autre élève soit blessé alors qu'on avait prévenu, ils ont chaud aux fesses.
Et surtout : BON COURAGE à ton épouse !!! Je suppose que vous êtes aussi en vacances pour Noël, qu'elle se repose !!
Ce qui est loin d'être le cas.
EDIT J'ai lu trop vite hier matin, et j'ai bien relu tout le fil, mea culpa, j'ai mélangé l'élève autiste et l'élève violent.
Si j'ai bien lu et bien compris, c'est donc l'élève violent qui a une AESH et pas l'élève autiste. (ce qui est un non-sens, si on y réfléchit).
C'est donc vraiment la situation que je rencontre cette année, avec un élève violent qui a une AESH alors qu'il n'est pas en situation de handicap.
J'ai sans doute mélangé car j'ai eu il y a deux ans un élève autiste qui faisait aussi des crises de violence, mais directement corrélées à son trouble, ce qui est à m on sens très différent même si c'est aussi difficile à vivre.
Cette année mon élève violent a toutes les raisons de l'être vu son passé socio-familial (placé depuis l'âge de 4 ans, après des années difficiles). Pour autant, l'AESH n'est pas ce qui convient à la situation. Dans un tel cas, on a moins de problèmes de relations avec les parents puisque il est en famille d'accueil, pour autant les décisions, notamment d'orientation, sont allongées par la nécessité de passer devant le juge aux affaires familiales. L'ASE ne peut décider à leur place.
Donc non, ton épouse n'est pas folle, et elle a toutes les raisons d'être furieuse à la suite des remarques déplacées de l'inspectrice. Laquelle inspectrice sait si bien s'y prendre elle-même que l'enfant l'a mordue. On aurait envie de conseiller à ta femme de lui demander ce qu'elle avait fait pour le mettre en colère, et de lui dire d'aller en formation avec elle.
Sinon je reviens au départ : registre SST, fait établissement, plainte ou main courante, médiateur académique pour évoquer le danger. Tu verras que c'est un levier bien plus puissant que tous les parents d'élèves et journalistes réunis, juste à l'idée qu'un autre élève soit blessé alors qu'on avait prévenu, ils ont chaud aux fesses.
Et surtout : BON COURAGE à ton épouse !!! Je suppose que vous êtes aussi en vacances pour Noël, qu'elle se repose !!
- zigmag17Guide spirituel
C'est l'inclusion à la sauce EN: aucun discernement, l'élève est considéré comme une entité autour de laquelle tout doit rayonner, alors qu'autour de lui dans une classe peuvent rayonner 34 autres entités qui ont tout autant besoin de notre attention pour travailler.
Et les 34 autres, s'ils sont les victimes collatérales de ces comportements qui relèvent parfois de la psychiatrie , on s'en fout complètement.
Ce qui donne: de la maltraitance institutionnelle pour l'élève qui est contraint par le système scolaire mais par la nature de son handicap ou de sa maladie n'arrive pas à en suivre les règles, pour ses pairs qui subissent les violences , les interruptions de cours et un enseignement qui devient de l'éducation spécialisée, pour nous qui devons parer à chaque minute d'éventuels débordements et n'avons pas signé pour ça ( sans compter qu'en LP par ailleurs, même sans ça on est bien servis).
J'ai une classe de 15 élèves de CAP avec deux profils très particuliers cette année ( particuliers, ça veut dire que théoriquement ce sont des instituts spécialisés qui devraient les accueillir mais comme ils ferment, on estime que le lycée est assez bon pour s'en occuper, car handicaps mentaux).
Ca donne: des réunions à n'en plus finir dans lesquelles on tourne en rond, et qui se concluent par " on va vous proposer une formation "; des élèves qui veulent quitter cette classe parce qu'ils n'en peuvent plus, des cours qui deviennent de l'animation ou de la vraie garderie avec des protocoles délirants ( X à le droit de se reposer de telle heure à telle heure, puis de revenir en classe de telle heure à telle heure, Y pareil mais pas aux mêmes heures), sans compter le reste des élèves qui présentent des profils disons CAP que l'on connaît habituellement mais qui s'ajoutent à cette charge mentale: allophone, hyperactif, j'en passe... Dernièrement, j'ai compté, le cours de 2h a été interrompu 10 fois pour ces plaisanteries ( allers-retours, porte ouverte, porte fermée, à chaque fois il faut remettre en route la concentration).
Et bien sûr, les pathologies sont incompatibles entre elles et au moins deux élèves dans cette classe ne devraient jamais se côtoyer( deux bagarres depuis le debut de l'année).
Réponse institutionnelle là aussi: pour celui qui a déclenché la bagarre ( et quand je dis bagarre, il a failli étrangler l'autre mais apparemment c'est un détail): "c'est pas sa faute c'est sa pathologie".
Peur des parents procéduriers , non-application du règlement intérieur, on laisse courir.
C'est bô le vivre-ensemble. Perso j'en ai marre de ce f....ge de gueule à tous les étages.
Et les 34 autres, s'ils sont les victimes collatérales de ces comportements qui relèvent parfois de la psychiatrie , on s'en fout complètement.
Ce qui donne: de la maltraitance institutionnelle pour l'élève qui est contraint par le système scolaire mais par la nature de son handicap ou de sa maladie n'arrive pas à en suivre les règles, pour ses pairs qui subissent les violences , les interruptions de cours et un enseignement qui devient de l'éducation spécialisée, pour nous qui devons parer à chaque minute d'éventuels débordements et n'avons pas signé pour ça ( sans compter qu'en LP par ailleurs, même sans ça on est bien servis).
J'ai une classe de 15 élèves de CAP avec deux profils très particuliers cette année ( particuliers, ça veut dire que théoriquement ce sont des instituts spécialisés qui devraient les accueillir mais comme ils ferment, on estime que le lycée est assez bon pour s'en occuper, car handicaps mentaux).
Ca donne: des réunions à n'en plus finir dans lesquelles on tourne en rond, et qui se concluent par " on va vous proposer une formation "; des élèves qui veulent quitter cette classe parce qu'ils n'en peuvent plus, des cours qui deviennent de l'animation ou de la vraie garderie avec des protocoles délirants ( X à le droit de se reposer de telle heure à telle heure, puis de revenir en classe de telle heure à telle heure, Y pareil mais pas aux mêmes heures), sans compter le reste des élèves qui présentent des profils disons CAP que l'on connaît habituellement mais qui s'ajoutent à cette charge mentale: allophone, hyperactif, j'en passe... Dernièrement, j'ai compté, le cours de 2h a été interrompu 10 fois pour ces plaisanteries ( allers-retours, porte ouverte, porte fermée, à chaque fois il faut remettre en route la concentration).
Et bien sûr, les pathologies sont incompatibles entre elles et au moins deux élèves dans cette classe ne devraient jamais se côtoyer( deux bagarres depuis le debut de l'année).
Réponse institutionnelle là aussi: pour celui qui a déclenché la bagarre ( et quand je dis bagarre, il a failli étrangler l'autre mais apparemment c'est un détail): "c'est pas sa faute c'est sa pathologie".
Peur des parents procéduriers , non-application du règlement intérieur, on laisse courir.
C'est bô le vivre-ensemble. Perso j'en ai marre de ce f....ge de gueule à tous les étages.
- zigmag17Guide spirituel
Alors moi aussi j'ai du confondre....!!!!
Mais je ne retire rien de ce que j'ai écrit : l'inclusion pensée n'importe comment( pas pensée du tout, d'ailleurs) fait de sacrés dégâts. Et la violence ordinaire, aussi.
J'aurai la même conclusion que Verdurette!
Mais je ne retire rien de ce que j'ai écrit : l'inclusion pensée n'importe comment( pas pensée du tout, d'ailleurs) fait de sacrés dégâts. Et la violence ordinaire, aussi.
J'aurai la même conclusion que Verdurette!
- Ajonc35Sage
J'ai relu tout le fil ce matin et je suis consternée par les réponses de la hiérarchie. J'avais même envie de pleurer, tellement cela me rend triste. Tant de souffrances que la hiérarchie met sous le tapis.
De plus notre collègue PE est vraiment courageuse car personnellement, j'aurais craqué. Ne pas oublier que ces coups suivent des jours et des jours à supporter cet élève tout en " ménageant" les autres.
Je viens de lire ( ce matin, même avant le fil) un article sur les algorithmes et la chercheuse Aurelie Jean. Je cite " Lorsque vous développez quelque chose, au lieu de penser au bien que vous pouvez faire pour une majorité, pensez au mal que vous pouvez faire à une minorité " . Ouest France des 11 et 12 décembre.
Ce doit être vrai dans de nombreux cas. Mais pas dans les classes où les soucis divers et variés d'une minorité, parce qu'elle est mal prise en charge, pèsent sur la majorité. Cela pèse sur les élèves mais aussi sur les personnels.
Enseignant, dans de nombreux cas, est une profession qui disparaît.
Et non la PE n'est pas folle, c'est la hiérarchie qui l'est.
De plus notre collègue PE est vraiment courageuse car personnellement, j'aurais craqué. Ne pas oublier que ces coups suivent des jours et des jours à supporter cet élève tout en " ménageant" les autres.
Je viens de lire ( ce matin, même avant le fil) un article sur les algorithmes et la chercheuse Aurelie Jean. Je cite " Lorsque vous développez quelque chose, au lieu de penser au bien que vous pouvez faire pour une majorité, pensez au mal que vous pouvez faire à une minorité " . Ouest France des 11 et 12 décembre.
Ce doit être vrai dans de nombreux cas. Mais pas dans les classes où les soucis divers et variés d'une minorité, parce qu'elle est mal prise en charge, pèsent sur la majorité. Cela pèse sur les élèves mais aussi sur les personnels.
Enseignant, dans de nombreux cas, est une profession qui disparaît.
Et non la PE n'est pas folle, c'est la hiérarchie qui l'est.
- zigmag17Guide spirituel
Une classe c'est du collectif par essence. J'aimerais que cette Aurélie Jean vienne dans ma classe de CAP et y mette en œuvre ses précieux conseils, je suis certaine qu'elle y ferait merveille.
Tous ces technocrates, décideurs penseurs, intellectualo-pseudo-humanistes, auraient besoin d'une vraie leçon de courage et de venir se jeter de temps en temps dans le grand bain. On en prend plein la figure toute la journée.
Cette violence permanente est validée par le système.
Écœurant.
Tous ces technocrates, décideurs penseurs, intellectualo-pseudo-humanistes, auraient besoin d'une vraie leçon de courage et de venir se jeter de temps en temps dans le grand bain. On en prend plein la figure toute la journée.
Cette violence permanente est validée par le système.
Écœurant.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Exactement le genre de cas dont je dis à mes PE que ça relève d'une prise en charge spécialisée et pas du travail d'un PE. De tout cœur avec toi !
Quant à l'inspectrice ou à d'autres, ils confondent deux choses. L'une, c'est qu'il est bien possible que cet élève ait de graves problèmes auxquels il ne peut pas remédier lui-meme: il a besoin d'aide. Lautre: ça n'est pas parce qu'un enfant a besoin d'aide que n'importe qui peut, dans n'importe quelle circonstance et n'importe quelle institution peut, et encore moins doit apporter cette aide.
Bref, comme les responsables de l'EN jugent superflu d'engager des psy, des médecins, etc., ça retombe sur le PE de base - et sur l'enfant. De l'hypocrisie à l'état pur !
Quant à l'inspectrice ou à d'autres, ils confondent deux choses. L'une, c'est qu'il est bien possible que cet élève ait de graves problèmes auxquels il ne peut pas remédier lui-meme: il a besoin d'aide. Lautre: ça n'est pas parce qu'un enfant a besoin d'aide que n'importe qui peut, dans n'importe quelle circonstance et n'importe quelle institution peut, et encore moins doit apporter cette aide.
Bref, comme les responsables de l'EN jugent superflu d'engager des psy, des médecins, etc., ça retombe sur le PE de base - et sur l'enfant. De l'hypocrisie à l'état pur !
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Si tu vales valeo.
- Ajonc35Sage
zigmag17 a écrit:Une classe c'est du collectif par essence. J'aimerais que cette Aurélie Jean vienne dans ma classe de CAP et y mette en œuvre ses précieux conseils, je suis certaine qu'elle y ferait merveille.
Tous ces technocrates, décideurs penseurs, intellectualo-pseudo-humanistes, auraient besoin d'une vraie leçon de courage et de venir se jeter de temps en temps dans le grand bain. On en prend plein la figure toute la journée.
Cette violence permanente est validée par le système.
Écœurant.
Zigmag, ce qu'elle dit n'est pas faux. Par exemple, une fille dans une classe de 20 garçons, c'est possible. Par contre si en atelier, par sécurité, il faut qu'elle s'attache les cheveux ( en admettant que tous les garçons aient les cheveux courts), elle doit les attacher. En fait, l'algorithme traditionnel n'avait pas intégré des filles ( traditionnellement aux cheveux longs) ni les garçons aux cheveux longs.
Mais dans une classe, il y a des règles et que ces règles même quand elles ne sont pas écrites, doivent être adoptées par tous pour que l'ensemble fonctionne. Et l'ensemble peut fonctionner même quand les dysfonctionnements sont légers ou qu'ils sont corrigés
Dans le cas d'élèves "atypiques" qui sortent du jeu souvent, ça ne fonctionne pas et ça pénalise la majorité. Sans compter la souffrance de tous, élèves et enseignants, sauf de la hiérarchie qui ne sait plus ( a-t-elle jamais su?) ce qu'est un élève.
- zigmag17Guide spirituel
Oui je comprends. C'est juste que se payer de mots à peu de frais en occultant les cas extrêmes, je trouve ça un peu facile, car dans notre quotidien, ces cas extrêmes deviennent prégnants ( plus nombreux qu'avant, et sans rien d'efficace sur le terrain pour nous permettre de travailler avec eux sans qu'ils perturbent le groupe)
Hormis nous mettre devant le fait accompli et nous culpabiliser, l'institution ne sait rien faire.
Hormis nous mettre devant le fait accompli et nous culpabiliser, l'institution ne sait rien faire.
- Ajonc35Sage
Cela concernait tous les domaines sur lesquels elle travaille. Ses propos étaient donc généralistes.zigmag17 a écrit:Oui je comprends. C'est juste que se payer de mots à peu de frais en occultant les cas extrêmes, je trouve ça un peu facile, car dans notre quotidien, ces cas extrêmes deviennent prégnants ( plus nombreux qu'avant, et sans rien d'efficace sur le terrain pour nous permettre de travailler avec eux sans qu'ils perturbbent le groupe)
Hormis nous mettre devant le fait accompli et nous culpabiliser, l'institution ne sait rien faire.
Elle devrait travailler sur davantage de domaines et je pense particulièrement à la fracture numérique, aux déserts médicaux, etc...
Pardon pour le hs.
- Sissi d'AutricheNiveau 5
zigmag17 a écrit:Alors moi aussi j'ai du confondre....!!!!
Mais je ne retire rien de ce que j'ai écrit : l'inclusion pensée n'importe comment( pas pensée du tout, d'ailleurs) fait de sacrés dégâts. Et la violence ordinaire, aussi.
J'aurai la même conclusion que Verdurette!
Et comment faut-il "penser" l'inclusion pour qu'elle soit réussie ? Parce que je n'ai jamais vu une inclusion réussie, moi perso.
Ca devient une phrase que tout le monde sert comme une rengaine. Mais c'est quoi concrètement "bien penser" une inclusion ?
- *Ombre*Grand sage
On peut voir ce qui se passe en Italie.
Quand un élève porteur de handicap est inclus dans la classe, l'effectif maximum est porté à 14 ET un adulte spécialisé vient seconder l'enseignant, pas sur 100% des heures, mais une bonne partie.
Cela fait 50 ans que l'Italie pratique l'inclusion. La différence avec la France, c'est qu'elle s'en est donné les moyens dès le départ.
Selon la même logique, il n'existe plus en Italie de services de psychiatrie fermés.
édit : Pour ceux que cela intéresse, un article de Médiapart sur le sujet. La conclusion est édifiante :
Bon, voilà, tout est dit. On ne VEUT PAS payer pour les handicapés. Seulement économiser sur leur dos.
https://www.mediapart.fr/journal/france/291121/ecole-inclusive-les-lecons-du-modele-italien
Quand un élève porteur de handicap est inclus dans la classe, l'effectif maximum est porté à 14 ET un adulte spécialisé vient seconder l'enseignant, pas sur 100% des heures, mais une bonne partie.
Cela fait 50 ans que l'Italie pratique l'inclusion. La différence avec la France, c'est qu'elle s'en est donné les moyens dès le départ.
Selon la même logique, il n'existe plus en Italie de services de psychiatrie fermés.
édit : Pour ceux que cela intéresse, un article de Médiapart sur le sujet. La conclusion est édifiante :
En Italie, les élèves handicapés sont tous scolarisés dans des classes ordinaires. Un système longtemps regardé comme avant-gardiste en Europe. Alors que les militants transalpins revendiquent d'aller plus loin, la France, elle, a renoncé à s’en inspirer pour des raisons budgétaires.
Dès les années 1970, elle a consacré, dans la loi, le droit pour tous les enfants handicapés à être scolarisés à l’école ordinaire – et jusqu’au lycée, depuis une loi de 1984. Les établissements et classes spécialisées ont donc fermé, et des moyens ont été déployés, essentiellement des enseignants dédiés appelés « enseignants de soutien ».
Une incongruité aux yeux de Paris, qui a dépêché sur place, en 2017, une mission d’inspection de l’éducation nationale. Verdict ? « Ce modèle peut être inspirant », ont reconnu les auteures dans leur rapport de mission. « Mais il ne pourrait être mis en place en France. »
Impossible, selon elles, de transposer le dispositif des enseignants de soutien. [url=https://www.istat.it/it/files/2020/12/Report-alunni-con-disabilit%C3%A0.pdf] Selon l’Institut national des statistiques, ces derniers étaient près de 176 000 en Italie en 2019-2020, rémunérés par l’État, soit un professeur pour 1,7 élève porteur de handicap. La création d’autant de postes d’enseignants spécialisés en France aurait non seulement un coût budgétaire très important mais poserait aussi un problème de vivier », écrivent sans fard les inspectrices.
Bon, voilà, tout est dit. On ne VEUT PAS payer pour les handicapés. Seulement économiser sur leur dos.
https://www.mediapart.fr/journal/france/291121/ecole-inclusive-les-lecons-du-modele-italien
- zigmag17Guide spirituel
Sissi d'Autriche a écrit:zigmag17 a écrit:Alors moi aussi j'ai du confondre....!!!!
Mais je ne retire rien de ce que j'ai écrit : l'inclusion pensée n'importe comment( pas pensée du tout, d'ailleurs) fait de sacrés dégâts. Et la violence ordinaire, aussi.
J'aurai la même conclusion que Verdurette!
Et comment faut-il "penser" l'inclusion pour qu'elle soit réussie ? Parce que je n'ai jamais vu une inclusion réussie, moi perso.
Ca devient une phrase que tout le monde sert comme une rengaine. Mais c'est quoi concrètement "bien penser" une inclusion ?
Je vais proposer un embryon de réponse : une inclusion "bien pensée "( j'en ai connu quelques-unes) est celle dans laquelle chacun reste à sa place. Ca paraît simple bien qu'un peu psychorigide, mais c'est efficace dans les faits. Ca donne ceci: l'élève est écouté : il exprime sa fatigue, ses difficultés, son envie d'être inscrit dans telle ou telle filière ( en LP c'est très vite déterminant, mais l'élève " inclus"n'est pas toujours là sur sa seule envie). Le staff médical elabore un protocole qui puisse être en adéquation avec les temps de scolarité. Les parents comprennent que leur enfant n'est pas tout seul dans la classe, et admettent ces aménagements, sans pression vis-à-vis de la réussite scolaire, sans injonction particulière vis-à-vis des profs , prêts à accepter aussi que dans le cadre d'une scolarité, leur enfant est assujetti au règlement intérieur et doit le respecter. Les profs mènent leur classe AVEC l'élève en inclusion, et non EN FONCTION de l'élève en inclusion, en essayant de suivre chaque élève et en faisant t en sorte que chacun progresse et puisse, cerise sur le gâteau, obtenir un diplôme à la fin du cursus, le tout dans une ambiance de classe apaisée.
C'est ça pour moi, l'inclusion réussie.
J'édite pour être plus claire: avec ce fonctionnement, chaque partie discute en bonne intelligence les décisions des autres et tout le monde avance pour le bien de l'élève et le bien commun. Il y faut beaucoup d'écoute et d'humilité, mais c'est la seule façon de procéder qui donnes des résultats satisfaisants pour tous. Ca dégénère très vite dès lors que chaque partie se met à penser à la place de l'autre et/ ou à la critiquer( vécu aussi)
- RandoschtroumfNiveau 10
Attention à ne pas mélanger scolarisation des enfants handicapés, inclusion, et violence et comportement perturbateur. Je peux te parler d'une inclusion réussie. Celle de l'un de mes enfants, Asperger.
Il suit en classe en n'enquiquine personne.
Il a des adaptations, essentiellement sur la vie scolaire (possibilité d'aller au calme; sortie anticipée en cas de prof absent...).
Évidemment, cela n'a strictement rien à voir avec le cas présenté ici d'un enfant violent.
D'ailleurs, on peut être violent et pas handicapé, et handicapé et pas perturbateur.
Concernant l'élève cité, il a forcément une reconnaissance de handicap si AVS. Mais potentiellement basée sur les difficultés comportementales, pas forcément en lien avec un diagnostic.
La reconnaissance du handicap peut donc être la reconnaissance du comportement perturbateur et violent, ou inversement la violence et le comportement la conséquence d'un handicap.
J'oubliais... La scolarisation de mon enfant se passe bien parce que lui et moi y passons beaucoup de temps à la maison. Si je ne l'accompagnais pas énormément, il se casserait la figure. Mais peut-être aurait-il droit à plus d'aide, plus d'heures d'AVS?
(Dans le cas d'une AESH M, c'est l'établissement qui fait la répartition... Autant dire que ce n'est pas en fonction du handicap et des besoins de l'élève, mais en fonction de la perturbation engendrée).
Il suit en classe en n'enquiquine personne.
Il a des adaptations, essentiellement sur la vie scolaire (possibilité d'aller au calme; sortie anticipée en cas de prof absent...).
Évidemment, cela n'a strictement rien à voir avec le cas présenté ici d'un enfant violent.
D'ailleurs, on peut être violent et pas handicapé, et handicapé et pas perturbateur.
Concernant l'élève cité, il a forcément une reconnaissance de handicap si AVS. Mais potentiellement basée sur les difficultés comportementales, pas forcément en lien avec un diagnostic.
La reconnaissance du handicap peut donc être la reconnaissance du comportement perturbateur et violent, ou inversement la violence et le comportement la conséquence d'un handicap.
J'oubliais... La scolarisation de mon enfant se passe bien parce que lui et moi y passons beaucoup de temps à la maison. Si je ne l'accompagnais pas énormément, il se casserait la figure. Mais peut-être aurait-il droit à plus d'aide, plus d'heures d'AVS?
(Dans le cas d'une AESH M, c'est l'établissement qui fait la répartition... Autant dire que ce n'est pas en fonction du handicap et des besoins de l'élève, mais en fonction de la perturbation engendrée).
- zigmag17Guide spirituel
Randoschtroumf a écrit:Attention à ne pas mélanger scolarisation des enfants handicapés, inclusion, et violence et comportement perturbateur. Je peux te parler d'une inclusion réussie. Celle de l'un de mes enfants, Asperger.
Il suit en classe en n'enquiquine personne.
Il a des adaptations, essentiellement sur la vie scolaire (possibilité d'aller au calme; sortie anticipée en cas de prof absent...).
Évidemment, cela n'a strictement rien à voir avec le cas présenté ici d'un enfant violent.
D'ailleurs, on peut être violent et pas handicapé, et handicapé et pas perturbateur.
Concernant l'élève cité, il a forcément une reconnaissance de handicap si AVS. Mais potentiellement basée sur les difficultés comportementales, pas forcément en lien avec un diagnostic.
La reconnaissance du handicap peut donc être la reconnaissance du comportement perturbateur et violent, ou inversement la violence et le comportement la conséquence d'un handicap.
J'oubliais... La scolarisation de mon enfant se passe bien parce que lui et moi y passons beaucoup de temps à la maison. Si je ne l'accompagnais pas énormément, il se casserait la figure. Mais peut-être aurait-il droit à plus d'aide, plus d'heures d'AVS?
(Dans le cas d'une AESH M, c'est l'établissement qui fait la répartition... Autant dire que ce n'est pas en fonction du handicap et des besoins de l'élève, mais en fonction de la perturbation engendrée).
Oui c'est vrai tu as raison. Ca dévie, et en effet il ne faut pas tout mélanger. ( j'ai mis un petit smiley mais je suis sérieuse)
- LagomorpheFidèle du forum
Sissi d'Autriche a écrit:zigmag17 a écrit:Alors moi aussi j'ai du confondre....!!!!
Mais je ne retire rien de ce que j'ai écrit : l'inclusion pensée n'importe comment( pas pensée du tout, d'ailleurs) fait de sacrés dégâts. Et la violence ordinaire, aussi.
J'aurai la même conclusion que Verdurette!
Et comment faut-il "penser" l'inclusion pour qu'elle soit réussie ? Parce que je n'ai jamais vu une inclusion réussie, moi perso.
Ca devient une phrase que tout le monde sert comme une rengaine. Mais c'est quoi concrètement "bien penser" une inclusion ?
Concrètement, dans le cas d'un élève violent, je lui collerais un AESH vigoureux pour le mettre à part dès le moment où l'inclusion n'est plus possible, c'est-à-dire en cas d'accès de violence. Si de l'instant t1 à l'instant t2 un élève n'est pas capable de respecter les règles les plus élémentaires de vie dans un groupe (ne pas taper/griffer/mordre les autres), il quitte le groupe. Et reviendra en classe à l'instant t2 quand il sera calmé. Si l'on objecte que ce n'est pas de sa faute parce qu'il souffre d'une pathologie psychiatrique, je répondrai qu'il ne s'agit nullement d'une punition: au contraire il a un adulte pour s'occuper de lui-tout-seul. Mais ça mobilise une personne à temps plein, et c'est là que ça bloque: non seulement il faut des sous pour la payer, mais en plus il faut qu'il y en ait assez pour qu'elle accepte d'être recrutée au tarif proposé.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
*Ombre* a écrit:On peut voir ce qui se passe en Italie.
Quand un élève porteur de handicap est inclus dans la classe, l'effectif maximum est porté à 14 ET un adulte spécialisé vient seconder l'enseignant, pas sur 100% des heures, mais une bonne partie.
Cela fait 50 ans que l'Italie pratique l'inclusion. La différence avec la France, c'est qu'elle s'en est donné les moyens dès le départ.
Selon la même logique, il n'existe plus en Italie de services de psychiatrie fermés.
Tout à fait d'accord. On la pense politiquement, institutionnellement et économiquement.
On ne se contente pas de faire appel à l'initiative, à l'ingéniosité et à une hypothétique formation.
_________________
Si tu vales valeo.
- zigmag17Guide spirituel
Lagomorphe a écrit:Sissi d'Autriche a écrit:zigmag17 a écrit:Alors moi aussi j'ai du confondre....!!!!
Mais je ne retire rien de ce que j'ai écrit : l'inclusion pensée n'importe comment( pas pensée du tout, d'ailleurs) fait de sacrés dégâts. Et la violence ordinaire, aussi.
J'aurai la même conclusion que Verdurette!
Et comment faut-il "penser" l'inclusion pour qu'elle soit réussie ? Parce que je n'ai jamais vu une inclusion réussie, moi perso.
Ca devient une phrase que tout le monde sert comme une rengaine. Mais c'est quoi concrètement "bien penser" une inclusion ?
Concrètement, dans le cas d'un élève violent, je lui collerais un AESH vigoureux pour le mettre à part dès le moment où l'inclusion n'est plus possible, c'est-à-dire en cas d'accès de violence. Si de l'instant t1 à l'instant t2 un élève n'est pas capable de respecter les règles les plus élémentaires de vie dans un groupe (ne pas taper/griffer/mordre les autres), il quitte le groupe. Et reviendra en classe à l'instant t2 quand il sera calmé. Si l'on objecte que ce n'est pas de sa faute parce qu'il souffre d'une pathologie psychiatrique, je répondrai qu'il ne s'agit nullement d'une punition: au contraire il a un adulte pour s'occuper de lui-tout-seul. Mais ça mobilise une personne à temps plein, et c'est là que ça bloque: non seulement il faut des sous pour la payer, mais en plus il faut qu'il y en ait assez pour qu'elle accepte d'être recrutée au tarif proposé.
C'est ça.
- VerduretteModérateur
En 2015 j'ai eu trois élèves violents dans une classe de CE2 (8 ans) de 27 élèves. L'un avait un AESH homme, qui n'en venait pas à bout. Il avait une orientation en ITEP et il est parti en décembre (ouf!). Les deux autres sont restés jusqu'en CM2 sans AESH. Je les avais en CE2 et j'en ai bavé. Ma collègue de CM1 a démissionné de l'EN. Ma collègue de CM2 a fait une grave dépression.
Mais c'est pas grave, ils n'ont blessé personne. Ouf.
Les mettre à part, les maîtriser ... plus facile à dire qu'à faire. Cette année, je me suis retrouvée une fois obligée de me placer à califourchon sur cet élève qui s'était jeté à terre et tentait de me donner des coups de pied et de me mordre, après que je l'ai "décroché" de son AESH. Je lui tenais e même temps les poignets. Cela a duré plusieurs minutes, et c'est moi qui ai lâché prise, je n'y arrivais plus. Ok, j'ai 60 ans, assez énergique mais pas Sylvester Stallone non plus, et je suis plus lourde que lui. Vous n'imaginez pas la force d'un gamin de 8 ans en crise.
Et on n'est pas là non plus pour les "mater" comme dans les pénitenciers de 1930.
Mais c'est pas grave, ils n'ont blessé personne. Ouf.
Les mettre à part, les maîtriser ... plus facile à dire qu'à faire. Cette année, je me suis retrouvée une fois obligée de me placer à califourchon sur cet élève qui s'était jeté à terre et tentait de me donner des coups de pied et de me mordre, après que je l'ai "décroché" de son AESH. Je lui tenais e même temps les poignets. Cela a duré plusieurs minutes, et c'est moi qui ai lâché prise, je n'y arrivais plus. Ok, j'ai 60 ans, assez énergique mais pas Sylvester Stallone non plus, et je suis plus lourde que lui. Vous n'imaginez pas la force d'un gamin de 8 ans en crise.
Et on n'est pas là non plus pour les "mater" comme dans les pénitenciers de 1930.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
C'est évident. Non seulement ce genre d'"intervention" est hautement traumatisante pour toi, pour l'AESH et pour la classe, mais elle indique clairement que l'enfant est dans un état tel qu'il relève d'un traitement auquel il n'a justement pas d'accès du fait même que l'institution s'en décharge sur les profs. De ce fait, les profs subissent des préjudices graves: démission, dépression, transformation en garde chiourme, etc. Le cercle est vicieux dans tous les sens du terme.
- zigmag17Guide spirituel
Verdurette a écrit:En 2015 j'ai eu trois élèves violents dans une classe de CE2 (8 ans) de 27 élèves. L'un avait un AESH homme, qui n'en venait pas à bout. Il avait une orientation en ITEP et il est parti en décembre (ouf!). Les deux autres sont restés jusqu'en CM2 sans AESH. Je les avais en CE2 et j'en ai bavé. Ma collègue de CM1 a démissionné de l'EN. Ma collègue de CM2 a fait une grave dépression.
Mais c'est pas grave, ils n'ont blessé personne. Ouf.
Les mettre à part, les maîtriser ... plus facile à dire qu'à faire. Cette année, je me suis retrouvée une fois obligée de me placer à califourchon sur cet élève qui s'était jeté à terre et tentait de me donner des coups de pied et de me mordre, après que je l'ai "décroché" de son AESH. Je lui tenais e même temps les poignets. Cela a duré plusieurs minutes, et c'est moi qui ai lâché prise, je n'y arrivais plus. Ok, j'ai 60 ans, assez énergique mais pas Sylvester Stallone non plus, et je suis plus lourde que lui. Vous n'imaginez pas la force d'un gamin de 8 ans en crise.
Et on n'est pas là non plus pour les "mater" comme dans les pénitenciers de 1930.
Tout ce que vous pouvez endurer...
Nous faisons tous un métier difficile mais vous les PE méritez toute notre admiration. C'est chaque jour, avec les mêmes élèves, les mêmes problèmes parfois - souvent- irrésolus. Franchement, je viens d'une famille d'instits, mais je sais bien pourquoi je n'ai pas voulu suivre tout à fait le même chemin.
C'est incroyable de lire tout ça.
- lisa81Habitué du forum
Bonjour,
On parle de la mère. Il n'y a pas de père?
J'ai quand même l'impression que la mère est dépassée et a besoin d'une aide extérieure pour gérer son gamin.
En tout cas je trouve ce témoignage terrible et angoissant car on a prend pleinement conscience d'une banalisation de faits très graves. Tout mon soutien à ta femme.
doukipudonktan a écrit:
Petites précisions :
- l'élève violent n'est pas l'élève autiste. Ce dernier a besoin d'une attention que ma femme ne peut lui accorder à cause des crises de violences de son camarade...
- ma femme me confirme qu'hier, il n'était pas du tout "en crise" : il a voulu défier son autorité en lui montrant qu'il était plus fort qu'elle. Il a voulu la frapper, et il était conscient de le faire.
Le rendez-vous avec la mère ne s'est ni bien, ni mal passé : elle "comprend" les "désagréments" que pose son fils, mais ne semble pas s'inquiéter outre mesure des conséquences de son comportement. L'enfant s'est excusé à demi mot, mais il avait l'air totalement détaché des faits. C'est la raison pour laquelle je souhaiterais qu'une plainte soit déposée, juste pour un rappel à la loi, histoire que la mère et son fils comprennent leurs responsabilités surtout la maman).
On parle de la mère. Il n'y a pas de père?
J'ai quand même l'impression que la mère est dépassée et a besoin d'une aide extérieure pour gérer son gamin.
En tout cas je trouve ce témoignage terrible et angoissant car on a prend pleinement conscience d'une banalisation de faits très graves. Tout mon soutien à ta femme.
- doukipudonktanNiveau 1
Bonsoir,
Ma femme a eu un conseil d'école ce matin, du coup l'équipe est revenue sur ce qui c'était passé. Tout le monde s'accorde à dire qu'il ne peut plus rester dans une structure scolaire normale. Le but est qu'il ne retourne à l'école que sur un temps très court, la directrice va donc entamer des démarches en ce sens. Elle a recensé toutes les bagarres, toutes les violences qu'il a causées depuis le début de l'année dans un document, qui a été transmis à ma femme pour qu'elle puisse le montrer à un médecin, mais qui a été aussi transmis à l'inspectrice, pour faire pression. Mais personne ne s'attend à une réaction particulière de sa part... Pour le droit de retrait, il doit s'exercer sur le moment, donc dans ce cas, c'est trop tard. Ma femme ne se sent pas capable de prendre son élève en charge à la rentrée, mais je ne sais pas si ce sera possible, donc elle se mettra probablement en arrêt. Elle le vit comme un échec, mais elle est totalement vidée. En fait, c'est l'accumulation de toutes les angoisses, de toutes les recherches sur Internet ou dans des livres pour comprendre comment agir face à un tel comportement, qui a volé en éclats...
Concernant les parents de l'enfant, ils sont divorcés. L'élève voit son père pendant les vacances, mais c'est avec sa mère qu'il vit principalement. Soit elle se moque du comportement de son fils, soit elle minimise les faits, soit elle est dans le déni (alors que son fils est suivi médicalement). C'est pour cela que j'aurais aimé le dépôt d'une plainte, juste pour un rappel à la loi, mais mon épouse s'y refuse.
Il y a bien une AESH dans la classe, mais pas à plein temps, et elle s'occupe de trois élèves en même temps : l'élève violent, l'élève diagnostiqué autiste, et un élève souffrant de troubles cognitifs. Clairement, c'est insuffisant... D'autant plus que son élève tend à être violent sans forcément être "en crise", c'est de plus en plus une vraie volonté de provoquer les autres...
Quand je lis le témoignage de Verdurete, je suis sidéré... Trois élèves violents dans une classe... Et l'on se demande pourquoi certains enseignants craquent, ou pourquoi il y a une crise de recrutements... L'institution est vraiment devenue folle.
Ma femme a eu un conseil d'école ce matin, du coup l'équipe est revenue sur ce qui c'était passé. Tout le monde s'accorde à dire qu'il ne peut plus rester dans une structure scolaire normale. Le but est qu'il ne retourne à l'école que sur un temps très court, la directrice va donc entamer des démarches en ce sens. Elle a recensé toutes les bagarres, toutes les violences qu'il a causées depuis le début de l'année dans un document, qui a été transmis à ma femme pour qu'elle puisse le montrer à un médecin, mais qui a été aussi transmis à l'inspectrice, pour faire pression. Mais personne ne s'attend à une réaction particulière de sa part... Pour le droit de retrait, il doit s'exercer sur le moment, donc dans ce cas, c'est trop tard. Ma femme ne se sent pas capable de prendre son élève en charge à la rentrée, mais je ne sais pas si ce sera possible, donc elle se mettra probablement en arrêt. Elle le vit comme un échec, mais elle est totalement vidée. En fait, c'est l'accumulation de toutes les angoisses, de toutes les recherches sur Internet ou dans des livres pour comprendre comment agir face à un tel comportement, qui a volé en éclats...
Concernant les parents de l'enfant, ils sont divorcés. L'élève voit son père pendant les vacances, mais c'est avec sa mère qu'il vit principalement. Soit elle se moque du comportement de son fils, soit elle minimise les faits, soit elle est dans le déni (alors que son fils est suivi médicalement). C'est pour cela que j'aurais aimé le dépôt d'une plainte, juste pour un rappel à la loi, mais mon épouse s'y refuse.
Il y a bien une AESH dans la classe, mais pas à plein temps, et elle s'occupe de trois élèves en même temps : l'élève violent, l'élève diagnostiqué autiste, et un élève souffrant de troubles cognitifs. Clairement, c'est insuffisant... D'autant plus que son élève tend à être violent sans forcément être "en crise", c'est de plus en plus une vraie volonté de provoquer les autres...
Quand je lis le témoignage de Verdurete, je suis sidéré... Trois élèves violents dans une classe... Et l'on se demande pourquoi certains enseignants craquent, ou pourquoi il y a une crise de recrutements... L'institution est vraiment devenue folle.
- RandoschtroumfNiveau 10
C'est bien que ta femme ne soit pas isolée.
J'insiste vraiment sur la déclaration d'accident, à faire au plus vite. Si l'arrêt de ta femme soit se prolonger, la reconnaissance d'accident du travail permet le maintien à plein traitement.
Il faut absolument qu'elle voit son médecin demain. Après les vacances, ce sera trop tard.
J'insiste vraiment sur la déclaration d'accident, à faire au plus vite. Si l'arrêt de ta femme soit se prolonger, la reconnaissance d'accident du travail permet le maintien à plein traitement.
Il faut absolument qu'elle voit son médecin demain. Après les vacances, ce sera trop tard.
- *Ombre*Grand sage
Je suis d'accord avec Randoschtroumf. Je ne veux pas t'affoler, Douki, mais quand je lis les crises de larmes, l'angoisse à la seule idée de reprendre, "elle se sent vidée", je dis très fermement qu'il faut la protéger. Tout de suite.
De tout coeur avec vous.
De tout coeur avec vous.
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