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- ThibonosaureJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Néo-titulaire en lettres modernes, je suis affecté pour la toute première fois en collège et j'ai à ma charge, cette année, des classes de cinquième avec lesquelles j'aimerais travailler les Fourberies de Scapin.
Si je compte, pour la plupart de mes lectures analytiques, travailler sur les mises en scène de Pierre Fox ou de Jean-Louis Benoît ; j'avais l'envie de varier un peu les mises en scène (afin de leur faire découvrir la pluralité des interprétations de la pièce) lors du travail sur l'acte III, scène 2 ; célèbre scène durant laquelle Scapin se venge de Géronte, enfermé dans le sac.
Pour cette lecture analytique, je voulais alors partir sur la comparaison de deux mises en scène : celle d'Omar Porras, parfaitement trouvable sur YouTube et qui souligne l'humour du texte en insistant sur la représentation assez grotesque des personnages et des gestes ; et celle de Brethome, plus sombre, plus cinglante et plus contemporaine. Néanmoins, l'extrait désiré n'est absolument pas trouvable sur Internet ce qui me désole un peu ...
Je pourrais, bien sûr, leur proposer le trailer mais dans le cadre de l'acte III, scène 2, je trouve ça bien moins intéressant puisque le passage est à peine montré.
Je me tourne alors vers vous et vous demande si l'un d'entre vous n'aurait pas quelque part, dans un de ses fichiers, l'extrait en question qu'il accepterait généreusement de me communiquer.
Néo-titulaire en lettres modernes, je suis affecté pour la toute première fois en collège et j'ai à ma charge, cette année, des classes de cinquième avec lesquelles j'aimerais travailler les Fourberies de Scapin.
Si je compte, pour la plupart de mes lectures analytiques, travailler sur les mises en scène de Pierre Fox ou de Jean-Louis Benoît ; j'avais l'envie de varier un peu les mises en scène (afin de leur faire découvrir la pluralité des interprétations de la pièce) lors du travail sur l'acte III, scène 2 ; célèbre scène durant laquelle Scapin se venge de Géronte, enfermé dans le sac.
Pour cette lecture analytique, je voulais alors partir sur la comparaison de deux mises en scène : celle d'Omar Porras, parfaitement trouvable sur YouTube et qui souligne l'humour du texte en insistant sur la représentation assez grotesque des personnages et des gestes ; et celle de Brethome, plus sombre, plus cinglante et plus contemporaine. Néanmoins, l'extrait désiré n'est absolument pas trouvable sur Internet ce qui me désole un peu ...
Je pourrais, bien sûr, leur proposer le trailer mais dans le cadre de l'acte III, scène 2, je trouve ça bien moins intéressant puisque le passage est à peine montré.
Je me tourne alors vers vous et vous demande si l'un d'entre vous n'aurait pas quelque part, dans un de ses fichiers, l'extrait en question qu'il accepterait généreusement de me communiquer.
- cannelle21Grand Maître
Je n'ai pas la mise en scène que tu demandes. En revanche, as-tu regardé les mises en scène comparées sur Théâtre en acte ?
https://www.reseau-canope.fr/edutheque-theatre-en-acte/oeuvre/moliere-1/les-fourberies-de-scapin-1.html
https://www.reseau-canope.fr/edutheque-theatre-en-acte/oeuvre/moliere-1/les-fourberies-de-scapin-1.html
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- AurevillyHabitué du forum
La mise en scène de la Comédie française, 1998, avec Philippe Torreton dans le rôle titre. Sur Youtube.
- BaldredSage
Bonsoir,Aurevilly a écrit:La mise en scène de la Comédie française, 1998, avec Philippe Torreton dans le rôle titre. Sur Youtube.
La pièce en entier ? tu aurais le lien ? Je ne trouve que des extraits.
- Cracotte19Niveau 6
Baldred a écrit:Bonsoir,Aurevilly a écrit:La mise en scène de la Comédie française, 1998, avec Philippe Torreton dans le rôle titre. Sur Youtube.
La pièce en entier ? tu aurais le lien ? Je ne trouve que des extraits.
Sur YouTube, effectivement, on ne trouve plus que des extraits. Je le regrette !
- AurevillyHabitué du forum
https://www.youtube.com/watch?v=fXE9YSTSqcU&ab_channel=Selloz
- BaldredSage
Aurevilly a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=fXE9YSTSqcU&ab_channel=Selloz
- AsarteLilithEsprit sacré
Et sur cyrano éducation ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- AurevillyHabitué du forum
Personnellement, je n'aime pas du tout cette interprétation du personnage de Scapin (pas plus que toute la lecture de la pièce d'ailleurs) mais je l'ai souvent utilisée pour faire apparaitre le rôle de la mise en scène par comparaison, comme tu souhaites le faire.
- floMédiateur
J'aime beaucoup le personnage de Scapin incarné par Torreton : il me faisait peur en 5e. Et en effet, dans cette pièce, on voit qu'il est violent, hargneux, revanchard. En revanche, les autres personnages de la pièce sont trop grotesques, je n'aime pas ce contraste.
Aurevilly, quelle mise en scène me recommanderais-tu ?
Aurevilly, quelle mise en scène me recommanderais-tu ?
- BaldredSage
flo a écrit:J'aime beaucoup le personnage de Scapin incarné par Torreton : il me faisait peur en 5e. Et en effet, dans cette pièce, on voit qu'il est violent, hargneux, revanchard. En revanche, les autres personnages de la pièce sont trop grotesques, je n'aime pas ce contraste.
Aurevilly, quelle mise en scène me recommanderais-tu ?
J'aime beaucoup cette mise en scène et l'interprétation de Torreton qui entrouvre l'abime du personnage de Scapin. Je la trouve de plus très "théâtrale", ce qui convient aux 5e et ma lecture de Scapin comme image du comédien. Les autres mises en scène me paraissent en comparaison assez mièvres. Je suis aussi preneur d'autres propositions.
Et puis, faire peur à des 5e, c'est assez tentant aussi...
- e-WandererGrand sage
Quand j'étais collégien, j'avais vu le film de (et avec) Roger Coggio. Ça se trouve en DVD. Je ne l'ai pas revu depuis, mais je garde un bon souvenir.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- NLM76Grand Maître
Oh purée ! Vous aimez le Scapin incarné par Torreton ? J'ai essayé de regarder le DVD de la Comédie française, et je n'ai pas pu aller au-delà des dix premières minutes. Scapin blasé et ennuyé... m'ennuie.
Quand je viens voir du Molière, je veux rire. C'est quand même terrible que l'esprit de sérieux arrive à nous gâter Molière...
Cela dit — et sans jugement cette fois —, comment trouvez-vous le temps de leur montrer des captations ? Je n'arrive pas à me dire que c'est du temps gagné par rapport, en particulier au travail de mise en scène vivant fait en classe, comme le faisaient mes professeurs de collège : nous apprenions des scènes et les jouions. Mais je vais devoir renoncer à ma promesse, en livrant quand même un jugement péremptoire — à moins qu'il s'agisse d'un sentiment. Je n'aime pas les captations : pour moi c'est la mort du théâtre.
Quand je viens voir du Molière, je veux rire. C'est quand même terrible que l'esprit de sérieux arrive à nous gâter Molière...
Cela dit — et sans jugement cette fois —, comment trouvez-vous le temps de leur montrer des captations ? Je n'arrive pas à me dire que c'est du temps gagné par rapport, en particulier au travail de mise en scène vivant fait en classe, comme le faisaient mes professeurs de collège : nous apprenions des scènes et les jouions. Mais je vais devoir renoncer à ma promesse, en livrant quand même un jugement péremptoire — à moins qu'il s'agisse d'un sentiment. Je n'aime pas les captations : pour moi c'est la mort du théâtre.
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- http://instruire.fr
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Cracotte19Niveau 6
Je trouve que montrer des captations permet de montrer que le théâtre, ce n'est pas que le texte qu'ils ont sous les yeux.
Mes élèves de 5eme aiment bien Torreton. Ils n'ont pas peur !
Mes élèves de 5eme aiment bien Torreton. Ils n'ont pas peur !
- BaldredSage
NLM76 a écrit:Oh purée ! Vous aimez le Scapin incarné par Torreton ? J'ai essayé de regarder le DVD de la Comédie française, et je n'ai pas pu aller au-delà des dix premières minutes. Scapin blasé et ennuyé... m'ennuie.
Quand je viens voir du Molière, je veux rire. C'est quand même terrible que l'esprit de sérieux arrive à nous gâter Molière...
Cela dit — et sans jugement cette fois —, comment trouvez-vous le temps de leur montrer des captations ? Je n'arrive pas à me dire que c'est du temps gagné par rapport, en particulier au travail de mise en scène vivant fait en classe, comme le faisaient mes professeurs de collège : nous apprenions des scènes et les jouions. Mais je vais devoir renoncer à ma promesse, en livrant quand même un jugement péremptoire — à moins qu'il s'agisse d'un sentiment. Je n'aime pas les captations : pour moi c'est la mort du théâtre.
Sans doute parce que, passé les 10 premières minutes, il montre d'autres facettes de son jeu et du personnage qui n'est plus du tout blasé ou ennuyé. C est ensuite tout simplement la version, j'en ai montré d'autres qui fait le plus rire les élèves. Je fais en plus du visionnage, qui n'est pas integral, un assez important travail de jeu et de mise en scène avec eux. La captation, ça faisait un bon moment que je n'avais plus entendu ça, n'est pas la mort du théâtre pour les élèves qui n'iront jamais, ni pour ceux qui y vont, ou en font déjà.
En général, il vaut mieux tenir ses promesses, mais il vaut
encore mieux exprimer ses sentiments.
- NLM76Grand Maître
Bon; je vais regarder la suite.
Soit, la captation, quand on ne peut pas aller au théâtre. Mais faire jouer des bouts de scène, vous ne croyez pas que c'est la priorité ?
Soit, la captation, quand on ne peut pas aller au théâtre. Mais faire jouer des bouts de scène, vous ne croyez pas que c'est la priorité ?
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- MehitabelVénérable
Je ne peux pas faire étudier une pièce de théâtre sans montrer une captation complète de la pièce en question, on passerait forcément à côté de quelque chose, un art du vivant. J'aime le Scapin de Torreton car il permet de montrer un autre aspect de Scapin, certes plus sombre, mais tout aussi intéressant. Je le mets en parallèle avec la mise de scène de Pierre Fox, cela permet de comparer, de montrer qu'à partir d'un même texte on peut donner des versions différentes d'un personnage.
- BaldredSage
Bien sûr, l expérience du jeu et du texte joué est primordiale, même si le temps est contraint, ainsi je propose un axe de lecture des Fourberies, et non l'étude de la pièceNLM76 a écrit:Bon; je vais regarder la suite.
Soit, la captation, quand on ne peut pas aller au théâtre. Mais faire jouer des bouts de scène, vous ne croyez pas que c'est la priorité ?
- NLM76Grand Maître
J'ai le sentiment opposé : si on ne travaille pas à mettre en scène nous-mêmes la pièce, c'est là que nous passons à côté de l'art du vivant. Le texte lui-même est vivant, parce qu'il est interprétable. La captation n'est pas vivante : elle est du déjà-interprété. Pas du tout la même chose que le spectacle vivant, où il se passe quelque chose entre les acteurs et le public.Mehitabel a écrit:Je ne peux pas faire étudier une pièce de théâtre sans montrer une captation complète de la pièce en question, on passerait forcément à côté de quelque chose, un art du vivant. J'aime le Scapin de Torreton car il permet de montrer un autre aspect de Scapin, certes plus sombre, mais tout aussi intéressant. Je le mets en parallèle avec la mise de scène de Pierre Fox, cela permet de comparer, de montrer qu'à partir d'un même texte on peut donner des versions différentes d'un personnage.
@Baldred : je n'ai pas bien compris ce que tu appelles "un axe de lecture".
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- MehitabelVénérable
Sauf que pour faire jouer les élèves, il faudrait déjà avoir eu soi-même une expérience de la mise en scène, voire théâtrale, ce qui n'est pas mon cas. Je ne suis pas capable de faire jouer des élèves ou d'imaginer une mise en scène. Je suis capable de lire et d'analyser un texte, je suis capable d'analyser une captation. Je ne suis pas capable de guider des élèves pour une mise en voix ou de les faire jouer.
- NLM76Grand Maître
Merci beaucoup Mehitabel, de dire les choses ainsi très clairement. Il me semble que tu tiens là l'une des clés de l'affaire. Chacun de mes quatre professeurs de français au collège, dans les années 1980, nous a fait jouer des petits bouts des pièces étudiées (Le médecin malgré lui, Scapin, L'Avare, Le Cid, Le jeu de l'amour et du hasard... Je doute fort que toutes les quatre aient eu une expérience du théâtre au-delà du théâtre scolaire.
Autrement dit : non, il n'est pas indispensable d'être soi-même comédien professionnel ou semi-professionnel pour faire jouer un peu ses élèves. Il faut avoir un peu de goût pour cela, et l'audace de s'engager un peu dans les textes. De même qu'on demandera aux élèves de le faire un peu eux-mêmes. Si nous sommes là, c'est que nous sommes un peu, d'une façon ou d'une autre, des amateurs de théâtre. Et l'enjeu de notre enseignement, c'est de dire : "vous aussi vous avez droit au théâtre". Et avoir droit au théâtre, c'est avoir droit de s'approprier les textes, de jouer à les jouer, à proposer des interprétations.
Je lis la mode des captations à tout-va dans les classes comme le symptôme d'une auto-censure : "Je ne suis pas capable" de mettre en voix, de mettre en scène, etc. Mais si, vous êtes capables ! Bien sûr, il ne faut pas s'interdire d'apprendre quelques techniques, pour pouvoir les apprendre à son tour aux élèves ! Mais la véritable capacité d'analyse littéraire que vous avez développée dans vos études littéraires, c'est exactement cela : mettez-la en jeu. Osez ; n'ayez pas peur.
Évidemment, rien n'interdit, comme le dit @Baldred, de montrer un bout de captation à tel ou tel moment, ou de suggérer aux élèves d'aller les voir. Mais cela devrait être extrêmement minoritaire dans les séquences pédagogiques.
Autrement dit : non, il n'est pas indispensable d'être soi-même comédien professionnel ou semi-professionnel pour faire jouer un peu ses élèves. Il faut avoir un peu de goût pour cela, et l'audace de s'engager un peu dans les textes. De même qu'on demandera aux élèves de le faire un peu eux-mêmes. Si nous sommes là, c'est que nous sommes un peu, d'une façon ou d'une autre, des amateurs de théâtre. Et l'enjeu de notre enseignement, c'est de dire : "vous aussi vous avez droit au théâtre". Et avoir droit au théâtre, c'est avoir droit de s'approprier les textes, de jouer à les jouer, à proposer des interprétations.
Je lis la mode des captations à tout-va dans les classes comme le symptôme d'une auto-censure : "Je ne suis pas capable" de mettre en voix, de mettre en scène, etc. Mais si, vous êtes capables ! Bien sûr, il ne faut pas s'interdire d'apprendre quelques techniques, pour pouvoir les apprendre à son tour aux élèves ! Mais la véritable capacité d'analyse littéraire que vous avez développée dans vos études littéraires, c'est exactement cela : mettez-la en jeu. Osez ; n'ayez pas peur.
Évidemment, rien n'interdit, comme le dit @Baldred, de montrer un bout de captation à tel ou tel moment, ou de suggérer aux élèves d'aller les voir. Mais cela devrait être extrêmement minoritaire dans les séquences pédagogiques.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Je suis assez partagée dans votre débat: certes le théâtre est fait pour être joué, d’un autre côté je partage assez l’avis de Mehitabel qui ne se considère pas comme metteur en scène: il y a une grande envie de faire faire du théâtre chez les professeurs de français c’est certain, les programmes encouragent ou plutôt ne jurent plus que par la représentation théâtrale. Je ne suis pas si certaine que ce soit notre job: je pense que le travail sur le texte est une chose, passionnante- et la mise en scène une autre chose, également passionnante qui propose une interprétation, une! Le risque étant de limiter la lecture du texte ( d’autres diront de la vivifier par la comparaison mais alors combien de temps avons nous? Et ce temps peut-il être commun avec celui de l’analyse du texte?)
Je pense que les deux sont sans doute indispensables mais, je crois aussi, pas forcément en même temps. Pour les captations je crains que ce ne soit la mort du théâtre car ça n’a rien à voir avec l’essence même du théâtre qui est le « vivant ».( mais je l’ai fait comme tout le monde- mais très rarement pour une pièce entière plutôt des extraits)
J’ai peut-être été ( mal) influencée dans mon approche séparée des deux choses par une intervention d’acteur qui expliquait aux élèves, qu’il invitait à tourner en rond en poussant des crique le texte de théâtre en classe c’est c***t alors qu’avec lui ça devenait génial côté élèves il y a ceux qui adorent et ceux qui détestent se mettre en scène et ceux qui disent détester mais finalement aiment, bref tout existe .
Du coup je suis très partagée. Je pense que c’est bien pour ceux qui le sentent et très mauvais pour ceux qui ne le sentent pas…
J’ajoute que toutefois faire apprendre par cœur des passages ou des scènes me paraît une très bonne idée, mais a une échelle artisanale en somme .
Je pense que les deux sont sans doute indispensables mais, je crois aussi, pas forcément en même temps. Pour les captations je crains que ce ne soit la mort du théâtre car ça n’a rien à voir avec l’essence même du théâtre qui est le « vivant ».( mais je l’ai fait comme tout le monde- mais très rarement pour une pièce entière plutôt des extraits)
J’ai peut-être été ( mal) influencée dans mon approche séparée des deux choses par une intervention d’acteur qui expliquait aux élèves, qu’il invitait à tourner en rond en poussant des crique le texte de théâtre en classe c’est c***t alors qu’avec lui ça devenait génial côté élèves il y a ceux qui adorent et ceux qui détestent se mettre en scène et ceux qui disent détester mais finalement aiment, bref tout existe .
Du coup je suis très partagée. Je pense que c’est bien pour ceux qui le sentent et très mauvais pour ceux qui ne le sentent pas…
J’ajoute que toutefois faire apprendre par cœur des passages ou des scènes me paraît une très bonne idée, mais a une échelle artisanale en somme .
- MehitabelVénérable
NLM76 a écrit:Merci beaucoup Mehitabel, de dire les choses ainsi très clairement. Il me semble que tu tiens là l'une des clés de l'affaire. Chacun de mes quatre professeurs de français au collège, dans les années 1980, nous a fait jouer des petits bouts des pièces étudiées (Le médecin malgré lui, Scapin, L'Avare, Le Cid, Le jeu de l'amour et du hasard... Je doute fort que toutes les quatre aient eu une expérience du théâtre au-delà du théâtre scolaire.
Autrement dit : non, il n'est pas indispensable d'être soi-même comédien professionnel ou semi-professionnel pour faire jouer un peu ses élèves. Il faut avoir un peu de goût pour cela, et l'audace de s'engager un peu dans les textes. De même qu'on demandera aux élèves de le faire un peu eux-mêmes. Si nous sommes là, c'est que nous sommes un peu, d'une façon ou d'une autre, des amateurs de théâtre. Et l'enjeu de notre enseignement, c'est de dire : "vous aussi vous avez droit au théâtre". Et avoir droit au théâtre, c'est avoir droit de s'approprier les textes, de jouer à les jouer, à proposer des interprétations.
Je lis la mode des captations à tout-va dans les classes comme le symptôme d'une auto-censure : "Je ne suis pas capable" de mettre en voix, de mettre en scène, etc. Mais si, vous êtes capables ! Bien sûr, il ne faut pas s'interdire d'apprendre quelques techniques, pour pouvoir les apprendre à son tour aux élèves ! Mais la véritable capacité d'analyse littéraire que vous avez développée dans vos études littéraires, c'est exactement cela : mettez-la en jeu. Osez ; n'ayez pas peur.
Évidemment, rien n'interdit, comme le dit @Baldred, de montrer un bout de captation à tel ou tel moment, ou de suggérer aux élèves d'aller les voir. Mais cela devrait être extrêmement minoritaire dans les séquences pédagogiques.
Tu as tout à fait raison, c'est la raison principale. Merci également de le dire avec bienveillance dans ton message.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je me permets de rappeler une fois de plus l'existence d'un ouvrage bien précieux, et qui a été réédité assez récemment, pour permettre de faire une place au travail de plateau avec les élèves sans prétendre pour autant être metteur en scène : toutes sortes de pistes pour entrer dans le texte de théâtre et sa spécificité, avec des fiches et des exemples, utilisable du collège au lycée.
https://www.cahiers-pedagogiques.com/coups-de-theatre-en-classe-entiere-au-college-et-au-lycee/
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Cracotte19Niveau 6
Je montre seulement quelques passages, ceux qui correspondent aux extraits étudiés. Pour le jeu, je choisis quelques extraits, et par groupes les élèves préparent la mise en scène. Pour moi c'est pas mal de préparation, pour eux aussi. Et apprendre le texte est parfois un vrai problème. Chaque année, j'ai pourtant de très bons groupes, qui font vraiment de gros efforts d'expression théâtrale. C'est chouette.
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- Quelle mise en scène pour Les fourberies de Scapin?
- Quelle mise en scène de Scapin (pour achat DVD)
- Questions sur la mise en scène de Scapin par Pierre Fox
- [résolu] Recherche la mise en scène de La Machine infernale de Cocteau par Jouvet
- recherche d'un site proposant un récapitulatif concis de l'évolution de la mise en scène théâtrale de l'antiquité à nos jours ?
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