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- solaleNiveau 3
Voilà, j'ai besoin d'en connaître davantage sur vos pratiques concernant une séance de grammaire et plus largement un cours de langue quel qu'il soit...Quel déroulement suivez-vous? quels contenus y mettez-vous? Quels critères utilisez-vous et quels éléments de reconnaissance donnez-vous aux élèves en priorité?
J'avoue que je fais mes cours depuis tjrs en grammaire à l'aveugle, faisant tout et surtout n'importe quoi sans que j'aie l'impression que les élèves progressent pr autant...Dans mon académie (aix marseille) il y aurait soit disant une très grande impulsion sur la maitrise de la langue (je me gausse hein vu que depuis la mise en oeuvre des nouveaux programmes, on a jamais rien eu au niveau académique sur la manière de s'y prendre...). Cette année, des amis ont été inspectés et l'inspecteur a démonté leur progression grammaticale (qui effectivement avait des défauts..) mais il n'a rien dit de ce qu'il fallait faire ou plutôt a donné des directives très générales qu'ils appliquent déjà (genre partir d'un corpus déterminés, faire manipuler aux élèves les notions et leur faire eux-mêmes trouver la leçon)....Il leur a dit de balancer les fiches ttes faites de grammaire du style sur les déterminants ou les pronoms mais comment faire qd on sait qu'en 5eme on a 4h pr faire tt le programme de grammaire, ortho, voc, conjugaison...Franchement, je suis très dubitative...Je veux bien avoir des pistes de recherches ou vos suggestions sur ce qui marchent ds vos classes ou ce que préconisent vos inspecteurs..
d'autre part (oui, je sais j'abuse...) je voudrais savoir avec quelles grammaires vous travaillez tout ca...Que ce soit des grammaires pr vous adultes ou celles dédiées aux classes du clg...Mes amis ont été renvoyé à une grammaire de Combettes mais en cherchant on a rien trouvé qui ressemble à une grammaire, enfin, on a trouvé des grammaires par niveau mais qui ne sont plus dispo et une grammaire à une 50aine d'euro, ce que je ne peux pas vraiment m'offrir même si je kiffe mes élèves hein?
J'avoue que je fais mes cours depuis tjrs en grammaire à l'aveugle, faisant tout et surtout n'importe quoi sans que j'aie l'impression que les élèves progressent pr autant...Dans mon académie (aix marseille) il y aurait soit disant une très grande impulsion sur la maitrise de la langue (je me gausse hein vu que depuis la mise en oeuvre des nouveaux programmes, on a jamais rien eu au niveau académique sur la manière de s'y prendre...). Cette année, des amis ont été inspectés et l'inspecteur a démonté leur progression grammaticale (qui effectivement avait des défauts..) mais il n'a rien dit de ce qu'il fallait faire ou plutôt a donné des directives très générales qu'ils appliquent déjà (genre partir d'un corpus déterminés, faire manipuler aux élèves les notions et leur faire eux-mêmes trouver la leçon)....Il leur a dit de balancer les fiches ttes faites de grammaire du style sur les déterminants ou les pronoms mais comment faire qd on sait qu'en 5eme on a 4h pr faire tt le programme de grammaire, ortho, voc, conjugaison...Franchement, je suis très dubitative...Je veux bien avoir des pistes de recherches ou vos suggestions sur ce qui marchent ds vos classes ou ce que préconisent vos inspecteurs..
d'autre part (oui, je sais j'abuse...) je voudrais savoir avec quelles grammaires vous travaillez tout ca...Que ce soit des grammaires pr vous adultes ou celles dédiées aux classes du clg...Mes amis ont été renvoyé à une grammaire de Combettes mais en cherchant on a rien trouvé qui ressemble à une grammaire, enfin, on a trouvé des grammaires par niveau mais qui ne sont plus dispo et une grammaire à une 50aine d'euro, ce que je ne peux pas vraiment m'offrir même si je kiffe mes élèves hein?
- 288Niveau 10
Voilà comment je m'y prends : je leur demande de faire une petite rédaction, seul ou à deux, qui les incite à utiliser, malgré eux, le point de grammaire que je souhaite aborder. A l'issue de ce travail, je désigne quelques élèves pour venir lire au tableau leurs textes. Pendant qu'ils lisent, je relève quelques phrases ou quelques tours qui illustrent le point en question, je les projette et je pose des questions visant, prudemment, à le mettre en évidence.
Ex : si je veux aborder l'adjectif qualificatif et que je travaille sur le conte, je leur demande de décrire un château merveilleux en étant bien précis.
si je veux aborder le passé composé, je vais leur demander d'écrire un dialogue où un personnage raconte un fait récent...
C'est peut-être chronophage mais au moins, ils écrivent et soignent leurs textes car ils savent qu'ils pourraient le lire.
Qu'en penses-tu ?
Ex : si je veux aborder l'adjectif qualificatif et que je travaille sur le conte, je leur demande de décrire un château merveilleux en étant bien précis.
si je veux aborder le passé composé, je vais leur demander d'écrire un dialogue où un personnage raconte un fait récent...
C'est peut-être chronophage mais au moins, ils écrivent et soignent leurs textes car ils savent qu'ils pourraient le lire.
Qu'en penses-tu ?
- ProvenceEnchanteur
1) On écrit le titre de la leçon.
2) j'explique la leçon et on la note au fur et à mesure.
3) Exos d'application.
Les exercices du TDL sont très bien. Sinon, j'apprécie beaucoup cette grammaire scolaire (Celle de Joëlle Paul):
2) j'explique la leçon et on la note au fur et à mesure.
3) Exos d'application.
Les exercices du TDL sont très bien. Sinon, j'apprécie beaucoup cette grammaire scolaire (Celle de Joëlle Paul):
- doctor whoDoyen
Une phrase, une ou quelques expressions au tableau : on analyse, on discute.
Le point de départ est rarement littéraire, plutôt proche de ce qu'on peut utiliser couramment.
On en déduit des définitions, des explications, des règles.
On les note.
Entre chaque point du cours, on fait les exercices correspondants.
Une grammaire idéale pour savoir comment faire :
Précis d'analyse grammaticale et logique, de Cécile Réveret.
http://www.instruire.fr/Grip_1/PAGE_OuvrageCatalogue/gyMAAICc3g1wWEt3S0JlQVFhBQA?MAP_CLICK&ZR_OUVRAGES=8
Le point de départ est rarement littéraire, plutôt proche de ce qu'on peut utiliser couramment.
On en déduit des définitions, des explications, des règles.
On les note.
Entre chaque point du cours, on fait les exercices correspondants.
Une grammaire idéale pour savoir comment faire :
Précis d'analyse grammaticale et logique, de Cécile Réveret.
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Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- solaleNiveau 3
288 a écrit:Voilà comment je m'y prends : je leur demande de faire une petite rédaction, seul ou à deux, qui les incite à utiliser, malgré eux, le point de grammaire que je souhaite aborder. A l'issue de ce travail, je désigne quelques élèves pour venir lire au tableau leurs textes. Pendant qu'ils lisent, je relève quelques phrases ou quelques tours qui illustrent le point en question, je les projette et je pose des questions visant, prudemment, à le mettre en évidence.
Ex : si je veux aborder l'adjectif qualificatif et que je travaille sur le conte, je leur demande de décrire un château merveilleux en étant bien précis.
si je veux aborder le passé composé, je vais leur demander d'écrire un dialogue où un personnage raconte un fait récent...
C'est peut-être chronophage mais au moins, ils écrivent et soignent leurs textes car ils savent qu'ils pourraient le lire.
Qu'en penses-tu ?
c'est une bonne idée je trouve pour ma part...il m'arrive de donner un travail d'écriture et de partir de leurs productions oui, a priori, c'est aussi ce qui est préconisé par le Saint des saints...ok pour la démarche donc mais peux-tu me dire comment tu mets à jour le fait grammatical une fois que tu es partie de leurs écrits? Ya tjrs les différents éléments de reconnaissance qui te permettent de décrire les principaux critères qui font ce fait de grammaire? C 'est surtout ca moi qui me perturbe...Comment t'y prends-tu par exemple pour faire comprendre aux petits 6emes que c'est un complément essentiel/ circonstanciel?
merci bcp pour ta réponse en tout cas...
- solaleNiveau 3
Provence a écrit:1) On écrit le titre de la leçon.
2) j'explique la leçon et on la note au fur et à mesure.
3) Exos d'application.
Les exercices du TDL sont très bien. Sinon, j'apprécie beaucoup cette grammaire scolaire (Celle de Joëlle Paul):
merci pour ta réponse
- 288Niveau 10
solale a écrit:288 a écrit:Voilà comment je m'y prends : je leur demande de faire une petite rédaction, seul ou à deux, qui les incite à utiliser, malgré eux, le point de grammaire que je souhaite aborder. A l'issue de ce travail, je désigne quelques élèves pour venir lire au tableau leurs textes. Pendant qu'ils lisent, je relève quelques phrases ou quelques tours qui illustrent le point en question, je les projette et je pose des questions visant, prudemment, à le mettre en évidence.
Ex : si je veux aborder l'adjectif qualificatif et que je travaille sur le conte, je leur demande de décrire un château merveilleux en étant bien précis.
si je veux aborder le passé composé, je vais leur demander d'écrire un dialogue où un personnage raconte un fait récent...
C'est peut-être chronophage mais au moins, ils écrivent et soignent leurs textes car ils savent qu'ils pourraient le lire.
Qu'en penses-tu ?
ok pour la démarche donc mais peux-tu me dire comment tu mets à jour le fait grammatical une fois que tu es partie de leurs écrits? Ya tjrs les différents éléments de reconnaissance qui te permettent de décrire les principaux critères qui font ce fait de grammaire? C 'est surtout ca moi qui me perturbe...Comment t'y prends-tu par exemple pour faire comprendre aux petits 6emes que c'est un complément essentiel/ circonstanciel?
merci bcp pour ta réponse en tout cas...
Si tu veux travailler sur les compléments, alors il faudrait leur donner un sujet de rédaction qui permette d'employer ce tour grammatical.
Ex : Je projetterais un texte très sec, sans compléments. Je leur demanderais ce qu'ils en pensent et il me diraient grosso modo que c'est convenable syntaxiquement mais un peu rasoir... Je leur répondrais "Très bien ! Arrangez-moi ça en ajoutant des informations, n'importe lesquelles pourvu que le texte deviennent plus intéressant !" Ils le feraient, certains viendraient le lire puis, sous leur houlette, je colorerais les fragments ajoutés qui seraient, de fait, des compléments essentiels / circonstanciels.
Ce qu'on peut avoir à l'esprit, c'est que normalement, les 6e ont travaillé presque tous les points de grammaire au programme du collège et en ont de vagues souvenirs. Donc il y en aura au moins un qui s'écriera "mais c'est un complément comme ci ou ça !". Même s'il se plante, tu peux partir de cette réaction spontanée.
Tu me suis ? Ça te semble valable, comme séance ?
- retraitéeDoyen
On récapitule ce qui a été vu lors de la leçon précédente, on corrige les exercices d'application.
Nouvelle leçon, nouveau titre dans le cahier (ou suite de la leçon précédente)
Je fais la leçon, ils notent ce que j'écris au tableau (ils posent des questions, ou je les interroge en cours de route, ils viennent au tableau s'il le faut)
Nous faisons des exercices d'application, je réexplique s'ils ont mal compris. je donne des exercicesà faire pour la semaine suivante, et ils doivent apprendre la leçon.
Nouvelle leçon, nouveau titre dans le cahier (ou suite de la leçon précédente)
Je fais la leçon, ils notent ce que j'écris au tableau (ils posent des questions, ou je les interroge en cours de route, ils viennent au tableau s'il le faut)
Nous faisons des exercices d'application, je réexplique s'ils ont mal compris. je donne des exercicesà faire pour la semaine suivante, et ils doivent apprendre la leçon.
- adelaideaugustaFidèle du forum
doctor who a écrit:Une phrase, une ou quelques expressions au tableau : on analyse, on discute.
Le point de départ est rarement littéraire, plutôt proche de ce qu'on peut utiliser couramment.
On en déduit des définitions, des explications, des règles.
On les note.
Entre chaque point du cours, on fait les exercices correspondants.
Une grammaire idéale pour savoir comment faire :
Précis d'analyse grammaticale et logique, de Cécile Réveret.
http://www.instruire.fr/Grip_1/PAGE_OuvrageCatalogue/gyMAAICc3g1wWEt3S0JlQVFhBQA?MAP_CLICK&ZR_OUVRAGES=8
Elle est excellente.
Sans comparaison avec la grammaire Bescherelle, qui a profité de son ancienne réputation pour publier une grammaire néfaste.
_________________
"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- yranohHabitué du forum
Je viens de lire (2 fois de suite!) la grammaire de Cécile Revéret et effectivement c'est excellent : agréable à lire, lumineux d'un point de vue grammaticale et pédagogique, et cela donne une très bonne base pour établir une progression. Je compte donc faire comme Doctor who le plus souvent (et comme Cécile Revéret), et comme retraitée entre deux leçons.
Cela dit, je trouve cela moins pertinent pour étudier la valeur des temps et des modes. Pourquoi pensé-je cela? Si vous avez une idée... Et pour ce cas particulier, la proposition de 288 me séduit... Mais je ne sais pas non plus pourquoi. Vous y voyez des avantages? Des inconvénients, des objections?
Cela dit, je trouve cela moins pertinent pour étudier la valeur des temps et des modes. Pourquoi pensé-je cela? Si vous avez une idée... Et pour ce cas particulier, la proposition de 288 me séduit... Mais je ne sais pas non plus pourquoi. Vous y voyez des avantages? Des inconvénients, des objections?
- retraitéeDoyen
Qu'est-ce qui te gêne dans cette étude de la valeur des temps et modes? je n'ai pas le manuel, mais peux-tu expliciter ?
- doctor whoDoyen
Je ne me souviens plus de ce que Cécile Réveret dit sur la valeur des temps et des modes.
Quant à moi, j'ai tendance à penser qu'on fait bien trop de cas de cette leçon et qu'on devrait la réserver au cours de rédaction, en lui gardant un aspect purement pratique.
Quant à moi, j'ai tendance à penser qu'on fait bien trop de cas de cette leçon et qu'on devrait la réserver au cours de rédaction, en lui gardant un aspect purement pratique.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- adelaideaugustaFidèle du forum
retraitée a écrit:Qu'est-ce qui te gêne dans cette étude de la valeur des temps et modes? je n'ai pas le manuel, mais peux-tu expliciter ?
Effectivement, un seul chapitre est consacré à un mode : l'impératif.
Les modes indicatif, subjonctif et conditionnel sont abordés par le biais de la concordance des temps.
Je pense que pour le collège ou même le lycée, le professeur devra recréer une explication plus simple.
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- solaleNiveau 3
retraitée a écrit:On récapitule ce qui a été vu lors de la leçon précédente, on corrige les exercices d'application.
Nouvelle leçon, nouveau titre dans le cahier (ou suite de la leçon précédente)
Je fais la leçon, ils notent ce que j'écris au tableau (ils posent des questions, ou je les interroge en cours de route, ils viennent au tableau s'il le faut)
Nous faisons des exercices d'application, je réexplique s'ils ont mal compris. je donne des exercices à faire pour la semaine suivante, et ils doivent apprendre la leçon.
Sur le fil, ce que je voulais surtout connaître, c'est la manière dont vous "accouchez" (oui, les inspecteurs de notre académie sont dans cette métaphore là depuis qq temps..) les élèves de la notion grammaticale que vous voulez leur faire identifier/retrouver/utiliser....J'imagine que vous ne donnez pas les critères d'identification d'un infinitif, d'une forme en ant, de la valeur du passé simple comme ça, de façon magistrale non? Quelles manip, quels test de reconnaissance leur faites-vous faire pour qu'ils puissent par exemple différencier deux notions différentes? Je sais bien que vous me direz d'aller potasser mes manuels de langue (mais il se trouve que souvent, les manuels, justement, donnent la leçon sans aucune étape de découverte des test de reconnaissance de la notion, ce qui est primordial à mon sens de faire avec les gamins pr qu'ils enregistrent cette notion...et parfois, les manuels proposent, en plus, des dénominations, des rapprochements différents et pas forcément justifiés) ou mes grammaires universitaires (je n'en ai que deux, la Sancier-Château et la GMF mais comment les rendre accessibles à des collégiens? Que leur dire, que laisser tomber dans toutes les notions développées autour d'un seul fait grammatical?) J'avoue que je veux bien faire, leur dire des trucs pas trop faux et qui marchent pr la plupart des cas notionnels mais j'en arrive surtout, la plupart du temps, à m'embrouiller moi-même, à un passer un temps incroyable sur une leçon sans pr autant la juger parfaitement pertinente...
- miss sophieExpert spécialisé
Et pourquoi pas ? Cela fait gagner un temps fou !solale a écrit:J'imagine que vous ne donnez pas les critères d'identification d'un infinitif, d'une forme en ant, de la valeur du passé simple comme ça, de façon magistrale non?
- automneNiveau 5
miss sophie a écrit:Et pourquoi pas ? Cela fait gagner un temps fou !solale a écrit:J'imagine que vous ne donnez pas les critères d'identification d'un infinitif, d'une forme en ant, de la valeur du passé simple comme ça, de façon magistrale non?
Mais retiennent-ils vraiment?
- miss sophieExpert spécialisé
adelaideaugusta, merci pour ton récapitulatif. Cependant une chose me gêne dans ton document : la présentation du gérondif comme un mode. https://www.neoprofs.org/t55612-le-gerondif-est-il-un-mode
Par ailleurs, je préciserais cette phrase en ajoutant ce que j'ai mis en gras : "Quand deux verbes se suivent et que le premier n'est pas un auxiliaire (être ou avoir), le deuxième se met à l’infinitif".
Enfin, de petites erreurs de compte : à l'indicatif il y a cinq et non quatre temps du passé, au conditionnel il y a deux temps (forcément: un simple, un composé, puisqu'ils vont toujours par paire) donc la phrase "Il comporte un temps présent et deux temps passés" est erronée.
Par ailleurs, je préciserais cette phrase en ajoutant ce que j'ai mis en gras : "Quand deux verbes se suivent et que le premier n'est pas un auxiliaire (être ou avoir), le deuxième se met à l’infinitif".
Enfin, de petites erreurs de compte : à l'indicatif il y a cinq et non quatre temps du passé, au conditionnel il y a deux temps (forcément: un simple, un composé, puisqu'ils vont toujours par paire) donc la phrase "Il comporte un temps présent et deux temps passés" est erronée.
- doctor whoDoyen
solale a écrit:retraitée a écrit:On récapitule ce qui a été vu lors de la leçon précédente, on corrige les exercices d'application.
Nouvelle leçon, nouveau titre dans le cahier (ou suite de la leçon précédente)
Je fais la leçon, ils notent ce que j'écris au tableau (ils posent des questions, ou je les interroge en cours de route, ils viennent au tableau s'il le faut)
Nous faisons des exercices d'application, je réexplique s'ils ont mal compris. je donne des exercices à faire pour la semaine suivante, et ils doivent apprendre la leçon.
Sur le fil, ce que je voulais surtout connaître, c'est la manière dont vous "accouchez" (oui, les inspecteurs de notre académie sont dans cette métaphore là depuis qq temps..) les élèves de la notion grammaticale que vous voulez leur faire identifier/retrouver/utiliser....J'imagine que vous ne donnez pas les critères d'identification d'un infinitif, d'une forme en ant, de la valeur du passé simple comme ça, de façon magistrale non? Quelles manip, quels test de reconnaissance leur faites-vous faire pour qu'ils puissent par exemple différencier deux notions différentes? Je sais bien que vous me direz d'aller potasser mes manuels de langue (mais il se trouve que souvent, les manuels, justement, donnent la leçon sans aucune étape de découverte des test de reconnaissance de la notion, ce qui est primordial à mon sens de faire avec les gamins pr qu'ils enregistrent cette notion...et parfois, les manuels proposent, en plus, des dénominations, des rapprochements différents et pas forcément justifiés) ou mes grammaires universitaires (je n'en ai que deux, la Sancier-Château et la GMF mais comment les rendre accessibles à des collégiens? Que leur dire, que laisser tomber dans toutes les notions développées autour d'un seul fait grammatical?) J'avoue que je veux bien faire, leur dire des trucs pas trop faux et qui marchent pr la plupart des cas notionnels mais j'en arrive surtout, la plupart du temps, à m'embrouiller moi-même, à un passer un temps incroyable sur une leçon sans pr autant la juger parfaitement pertinente...
C'est une très bonne question. Pour ma part, avec le GRIP et Cécile Réveret, j'a choisi d'adopter une terminologie et un programme qui se rapproche de ce qu'on appelle parfois la "troisième grammaire scolaire", càd la grammaire dite "traditionnelle".
Surtout pas de critères distributionnels (supression, déplacement, substitution), mais une attention au sens des dénominations grammaticales. Je résume cela ici : http://pedagoj.eklablog.com/l-analyse-grammaticale-exercice-des-anes-a106398260
Pour ce qui est de la découverte, il faut commencer en analysant une expression(donner nature et fonction d'un ou des mots de celle-ci), isoler le mot qui pose problème, regarder le rapport entre ce mot et celui auquel il se rapporte.
Je le redis, la grammaire de Cécile Réveret répond à ces questions.
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- retraitéeDoyen
Alors, je ne suis pas d'accord . L'indicatif compte 8 temps, 4 simples, 4 composés, le conditionnel 2, le présent et le passé.
Il suffit de préciser que certains temps/modes ont d'autres valeurs. Le conditionnel présent prend la valeur d'un futur du passé (ultérieur du passé), ce qu'on baptise à tort conditionnel passé 2e forme est un PQP du subjonctif, avec valeur d'irréel du passé.
Sinon, pourquoi ne pas classer l'imparfait dans le conditionnel, quand il a valeur d'hypothèse après si .
Il suffit de préciser que certains temps/modes ont d'autres valeurs. Le conditionnel présent prend la valeur d'un futur du passé (ultérieur du passé), ce qu'on baptise à tort conditionnel passé 2e forme est un PQP du subjonctif, avec valeur d'irréel du passé.
Sinon, pourquoi ne pas classer l'imparfait dans le conditionnel, quand il a valeur d'hypothèse après si .
- retraitéeDoyen
On peut tout de même, une fois installée la notion, avoir recours à des "manipulations". Ainsi, faire distinguer COD et attribut du sujet en mettant le sujet au pluriel (ce qui entraîne l'accord de l'adjectif attribut, et du GN attribut -attention, pour le genre, ce n'est pas pertinent, on peut dire "ma soeur est un vrai diable"), en pratiquant une transformation passive, en remplaçant par un pronom personnel ( l'attribut est remplacé par le neutre le), en faisant faire un dessin. (identité du GN attribut et du sujet ). Ne rien exclure qui permettre de comprendre.
- retraitéeDoyen
Pour préciser la notion de mode, je disais simplement qu'il s'agit des différentes façons d'envisager l'action. Certaine, constatée : indicatif (je chante, demain, je chanterai avec la chorale, la semaine prochaine, nous serons en vacances)
Conditionnel : mode de l'imaginaire (tu serais le gendarme, je serais le voleur) des actions qui sont soumises à condition.(Si je gagnais au loto, etc), ou du douteux ( il se serait suicidé) bref, de l'irréel.
Impératif : mode des actions qu'on veut voir se réaliser, ordre, prière (travaille, aime-moi ) sans que cela soit forcément suivi d'effet.
Subjonctif : les actions que je veux, désire, elles sont dans ma tête ! Actions non réelles.
Infinitif ( entre le verbe et le nom) : nom de l'action, non actualisée;
participe ( entre l'adjectif et le verbe) : à nuancer selon les niveaux
Pour les temps, tu précises qu'il servent à situer l'action de façon "absolue, (présent, passé, futur) ou relative, un temps par rapport à un autre (en règle générale, les temps composés sont antérieurs par rapport aux simples correspondants, et marquent l'aspect achevé), le PQP est antérieur à l'imparfait, passé simple, voire participe passé)
Ensuite, tu affines au fur et à mesure.
Conditionnel : mode de l'imaginaire (tu serais le gendarme, je serais le voleur) des actions qui sont soumises à condition.(Si je gagnais au loto, etc), ou du douteux ( il se serait suicidé) bref, de l'irréel.
Impératif : mode des actions qu'on veut voir se réaliser, ordre, prière (travaille, aime-moi ) sans que cela soit forcément suivi d'effet.
Subjonctif : les actions que je veux, désire, elles sont dans ma tête ! Actions non réelles.
Infinitif ( entre le verbe et le nom) : nom de l'action, non actualisée;
participe ( entre l'adjectif et le verbe) : à nuancer selon les niveaux
Pour les temps, tu précises qu'il servent à situer l'action de façon "absolue, (présent, passé, futur) ou relative, un temps par rapport à un autre (en règle générale, les temps composés sont antérieurs par rapport aux simples correspondants, et marquent l'aspect achevé), le PQP est antérieur à l'imparfait, passé simple, voire participe passé)
Ensuite, tu affines au fur et à mesure.
- ProvenceEnchanteur
miss sophie a écrit:Et pourquoi pas ? Cela fait gagner un temps fou !solale a écrit:J'imagine que vous ne donnez pas les critères d'identification d'un infinitif, d'une forme en ant, de la valeur du passé simple comme ça, de façon magistrale non?
Ben oui... L'efficacité ne manque pas de vertus.
- BussyNiveau 10
solale a écrit:retraitée a écrit:On récapitule ce qui a été vu lors de la leçon précédente, on corrige les exercices d'application.
Nouvelle leçon, nouveau titre dans le cahier (ou suite de la leçon précédente)
Je fais la leçon, ils notent ce que j'écris au tableau (ils posent des questions, ou je les interroge en cours de route, ils viennent au tableau s'il le faut)
Nous faisons des exercices d'application, je réexplique s'ils ont mal compris. je donne des exercices à faire pour la semaine suivante, et ils doivent apprendre la leçon.
Sur le fil, ce que je voulais surtout connaître, c'est la manière dont vous "accouchez" (oui, les inspecteurs de notre académie sont dans cette métaphore là depuis qq temps..) les élèves de la notion grammaticale que vous voulez leur faire identifier/retrouver/utiliser....J'imagine que vous ne donnez pas les critères d'identification d'un infinitif, d'une forme en ant, de la valeur du passé simple comme ça, de façon magistrale non? Quelles manip, quels test de reconnaissance leur faites-vous faire pour qu'ils puissent par exemple différencier deux notions différentes ?
[...]
j'en arrive surtout, la plupart du temps, à m'embrouiller moi-même, à un passer un temps incroyable sur une leçon sans pr autant la juger parfaitement pertinente...
Ben si, très souvent je passe par du magistral. C'est encore le plus rapide et le plus clair pour les élèves.
Selon ma petite expérience, les élèves moyens et faibles sont très embrouillés par les séances "découverte de la notion". La dernière partie de ton message est assez révélatrice.
Évidemment, il faut ensuite que les élèves s'approprient les éléments de la leçon fournis de manière magistrale : exercices nombreux et variés, répétition continuelle de la méthode de l'analyse grammaticale...
- retraitéeDoyen
Oui, inutile d'aller chercher des détours qui font perdre un temps fou, alors que l'horaire est si maigre et les lacunes si grandes.
Une leçon magistrale, ce qui ne signifie pas ex cathedra, je me tue à le répéter.
Cours dialogué, évidemment, avec questions/réponses, envoi d'élèves au tableau.
On peut partir d'un texte bref, ou, c'était mon cas, de phrases données en exemple;
on réfléchit, on copie, on fait un exercice d'application, on passe au point suivant.
Et j'ajoute qu'il est important que les leçons suivent autant que faire se peut le même "plan" facile à mémoriser.
Une leçon magistrale, ce qui ne signifie pas ex cathedra, je me tue à le répéter.
Cours dialogué, évidemment, avec questions/réponses, envoi d'élèves au tableau.
On peut partir d'un texte bref, ou, c'était mon cas, de phrases données en exemple;
on réfléchit, on copie, on fait un exercice d'application, on passe au point suivant.
Et j'ajoute qu'il est important que les leçons suivent autant que faire se peut le même "plan" facile à mémoriser.
- yranohHabitué du forum
Merci adelaideaugusta pour la fiche et retraitée pour tes précisions. J'aime beaucoup ta définition de l'infinitif : nom de l'action. Cela me semble très éclairant, et très utile.
Effectivement les annexes, sur la prononciation et la conjugaison, du livre de Cécile Revéret sont moins intéressantes que le reste. Mais mon sentiment portait davantage sur la mise en place des notions de valeurs modales et temporelles en classe. Les voir par la rédaction, oui, c'est un peu ce que proposait 288, me semble-t-il, en inversant la démarche certes, mais dans ce cas précis je ne vois pas ce que cela change (et je trouve cela même plus intéressant) : les élèves font, le plus souvent, un usage correct de ces valeurs.
Cela dit, on ne pourra pas ainsi voir les cas délicats (je cherche un professeur qui apprend la grammaire/je cherche un professeur qui apprenne la grammaire). Donc, peut-être la leçon et les exercices, comme ailleurs. (Je suis vraiment désolé, voilà un message qui n'a d'autre intérêt que d'annuler le premier. Ce que c'est qu'un mot jeté sans réflexion sur un forum!).
Petit HS : Cécile Revéret écrit, p. 61, que l'attribut du sujet peut être relié au sujet par certains verbes pronominaux exprimant une identification.
Exemple : La jeune fille se fait princesse. La citrouille se fait carrosse.
Pour moi, il s'agit plutôt d'attributs du COD "se". Kicékicé?
Effectivement les annexes, sur la prononciation et la conjugaison, du livre de Cécile Revéret sont moins intéressantes que le reste. Mais mon sentiment portait davantage sur la mise en place des notions de valeurs modales et temporelles en classe. Les voir par la rédaction, oui, c'est un peu ce que proposait 288, me semble-t-il, en inversant la démarche certes, mais dans ce cas précis je ne vois pas ce que cela change (et je trouve cela même plus intéressant) : les élèves font, le plus souvent, un usage correct de ces valeurs.
Cela dit, on ne pourra pas ainsi voir les cas délicats (je cherche un professeur qui apprend la grammaire/je cherche un professeur qui apprenne la grammaire). Donc, peut-être la leçon et les exercices, comme ailleurs. (Je suis vraiment désolé, voilà un message qui n'a d'autre intérêt que d'annuler le premier. Ce que c'est qu'un mot jeté sans réflexion sur un forum!).
Petit HS : Cécile Revéret écrit, p. 61, que l'attribut du sujet peut être relié au sujet par certains verbes pronominaux exprimant une identification.
Exemple : La jeune fille se fait princesse. La citrouille se fait carrosse.
Pour moi, il s'agit plutôt d'attributs du COD "se". Kicékicé?
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