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- LefterisEsprit sacré
Première chose que j'ai remarquée...
- roxanneOracle
Et si tous les profs reprenaient le même message sur PRONOTES ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
...
Ce fil reste tout de même consacré à l'assassinat de notre collègue S. Paty, et non à cet autre sujet.
Ce fil reste tout de même consacré à l'assassinat de notre collègue S. Paty, et non à cet autre sujet.
- Hervé HervéFidèle du forum
Laotzi a écrit:
Je l'ai affiché et déposé sur les tables en salle des profs.
Un peu de publicité à l'affaire s'impose.
_________________
« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- roxanneOracle
OK. Mais donc on en reste là ?
- User20159Esprit éclairé
Tu as raison @ETO, mais comme nous sommes un certain nombre à être atterrés de voir un collègue attaqué par la hiérarchie pour sa défense Pronote de Samuel Paty...
Le même genre de hiérarchie qui a forcé notre collègue assassiné à battre sa coulpe ?
Plus d'un an et je n'ai toujours pas digéré semble t-il
Le même genre de hiérarchie qui a forcé notre collègue assassiné à battre sa coulpe ?
Plus d'un an et je n'ai toujours pas digéré semble t-il
- LaotziSage
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ha@_x a écrit:Tu as raison @ETO, mais comme nous sommes un certain nombre à être atterrés de voir un collègue attaqué par la hiérarchie pour sa défense Pronote de Samuel Paty...
Le même genre de hiérarchie qui a forcé notre collègue assassiné à battre sa coulpe ?
Plus d'un an et je n'ai toujours pas digéré semble t-il
Je n'ai pas non plus digéré: ni l'événement, ni le traitement de l'événement, ni le rapport sur les faits. Et probablement pas compris (je me dis même qu'il vaut peut-être mieux refuser de comprendre).
Je me dis seulement qu'il vaudrait mieux ouvrir un autre sujet, dans le restreint puisqu'il est politique, plutôt qu'en discuter ici, car sur ce sujet, je trouve qu'aucune polémique ne devrait avoir de place.
- piescoModérateur
Totalement d'accord avec ETO.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- CeladonDemi-dieu
Je viens de recevoir un filet d'info venant apparemment de Marianne annonçant la réintégration du collègue suspendu. Impossible de retrouver l'info. Quelqu'un pour confirmer ?
- HeisenbergHabitué du forum
Le principal intéressé le confirme :
Mes vacances sont finies.
— JCP (@0683jc) December 2, 2021
Dans sa sagesse, @acbesancon a estimé qu’il n’y avait pas matière à me poursuivre et me réintègre donc dans ma fonction, et je l’en remercie.
Demain 8h, retour à l’école !
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- CeladonDemi-dieu
La mobilisation commençait à prendre trop d'ampleur, il aurait fallu remuer des choses pas très propres, ils ont lâché du lest relativement vite, finalement.
- User20159Esprit éclairé
Celadon a écrit: ils ont lâché du lest relativement vite, finalement.
Tu veux dire qu'ils n'avaient plus aucun TZR ou contractuel sous la main pour le remplacer non ?
- CeladonDemi-dieu
Maybe...
- LemmyKHabitué du forum
Comme quoi la mobilisation, les syndicats, les associations peuvent être utiles. :serge:
- CeladonDemi-dieu
oui, et je crois que c'est surtout la sale publicité qui leur était faite sur les réseaux sociaux et dans la presse nationale, qui a joué.
Voici l'article de Marianne :
https://www.marianne.net/societe/education/affaire-samuel-paty-un-prof-suspendu-puis-reintegre-apres-avoir-critique-leducation-nationale
Voici l'article de Marianne :
https://www.marianne.net/societe/education/affaire-samuel-paty-un-prof-suspendu-puis-reintegre-apres-avoir-critique-leducation-nationale
Selon l'avocat Laurent Hazan, spécialisé dans la défense des enseignants, la liberté d'expression des enseignants est limitée : « un enseignant est soumis à un devoir de réserve et de discrétion comme n'importe quel fonctionnaire », expose l'avocat. « Un enseignant a un droit de critique mais qui reste assez léger. La critique doit rester courtoise, et elle ne doit pas porter directement contre l'administration ou contre une personne en particulier, comme un ministre ou un recteur par exemple. La sanction disciplinaire est à l'appréciation de l'administration. Elle peut être contestée devant le tribunal administratif, qui tranche au cas par cas en fonction des éléments de fait », énonce l'avocat Laurent Hazan.
Jean-Christophe Peton est lui réintégré dans ses fonctions, avec un rappel à l'ordre. Il donnera à nouveau cours dès ce vendredi 3 décembre, 8 heures.
- zigmag17Guide spirituel
JC Peton est membre de l'APL, est actif sur des réseaux, est de ce fait un peu connu et a des défenseurs. Je me demande combien de collègues ont subi/ subissent dans l'ombre les mêmes tentatives de muselement de la part de la hiérarchie, sans que cela aboutisse ( si l'on peut parler d'aboutissement)
- SphinxProphète
Ce fil de discussion est issu de ce sujet : https://www.neoprofs.org/t131014-assassinat-de-notre-collegue-samuel-paty, avec lequel il entretenait de moins en moins de rapport, et sur lequel les smileys rigolards, même jaunes, n'ont pas tellement leur place. Merci de continuer les échanges ici.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Manu7Expert spécialisé
Au sujet de Pronote, je suis moi aussi admin dans mon établissement pour aider le CDE. Et je pense qu'il est très important de faire très attention aux propos tenus sur Pronote qui ne doivent jamais être considérés comme des échanges privés !!!
1/ Il y a un gros danger quand on effectue un long fil de discussion et qu'on ajoute un membre dans une discussion car le nouveau destinataire voit alors tout le reste de la discussion et si ce dernier ajoute des parents délégués sans avoir relu tout le fil et bien on peut aboutir à un gros scandale...
2/ Un admin s'il le veut peut facilement lire les échanges sur le compte d'un prof. Il suffit de réinitialiser le mot de passe et le tour est joué. Après on peut toujours dire qu'il y a eu un bug et c'est très facile à faire, tous les ans, des profs me demandent un nouveau mot de passe et je me suis toujours dit qu'il y avait une grosse faille à ce niveau. Surtout qu'on peut toujours se tromper de ligne et réinitialiser par erreur le mauvais prof... Après une réinitialisation on peut prendre le contrôle du compte d'un prof sans problème lire ses messages et effectuer une nouvelle réinitialisation...
3/ Je connais aussi un lycée qui utilise des outils goggle pour faire un ENT, et par défaut, l'admin a la possibilité de géolocaliser les profs et même de consulter toutes les recherches effectuées sur ce compte. Et on sait tous qu'on oublie très souvent de déconnecter la cession à son domicile... Et surtout l'admin peut connaître les stat des échanges entre profs et sait donc qui parle souvent avec qui...
1/ Il y a un gros danger quand on effectue un long fil de discussion et qu'on ajoute un membre dans une discussion car le nouveau destinataire voit alors tout le reste de la discussion et si ce dernier ajoute des parents délégués sans avoir relu tout le fil et bien on peut aboutir à un gros scandale...
2/ Un admin s'il le veut peut facilement lire les échanges sur le compte d'un prof. Il suffit de réinitialiser le mot de passe et le tour est joué. Après on peut toujours dire qu'il y a eu un bug et c'est très facile à faire, tous les ans, des profs me demandent un nouveau mot de passe et je me suis toujours dit qu'il y avait une grosse faille à ce niveau. Surtout qu'on peut toujours se tromper de ligne et réinitialiser par erreur le mauvais prof... Après une réinitialisation on peut prendre le contrôle du compte d'un prof sans problème lire ses messages et effectuer une nouvelle réinitialisation...
3/ Je connais aussi un lycée qui utilise des outils goggle pour faire un ENT, et par défaut, l'admin a la possibilité de géolocaliser les profs et même de consulter toutes les recherches effectuées sur ce compte. Et on sait tous qu'on oublie très souvent de déconnecter la cession à son domicile... Et surtout l'admin peut connaître les stat des échanges entre profs et sait donc qui parle souvent avec qui...
- User20159Esprit éclairé
Merci à @Manu7 de ce salutaire rappel de base informatique...
Beaucoup trop de collègues sont montés au créneau ici pour dire que jamais ô jamais nos conversations entesques pourraient être fliquées.
Je ne vous en fait aucun reproche, naïfs et honnêtes vous êtes ,
la dernière qualité étant absolument admirable.
Beaucoup trop de collègues sont montés au créneau ici pour dire que jamais ô jamais nos conversations entesques pourraient être fliquées.
Je ne vous en fait aucun reproche, naïfs et honnêtes vous êtes ,
la dernière qualité étant absolument admirable.
- BalthamosDoyen
Ha@_x a écrit:Merci à @Manu7 de ce salutaire rappel de base informatique...
Beaucoup trop de collègues sont montés au créneau ici pour dire que jamais ô jamais nos conversations entesques pourraient être fliquées.
Je ne vous en fait aucun reproche, naïfs et honnêtes vous êtes ,
la dernière qualité étant absolument admirable.
Il n'est pas question de dire que "jamais ô jamais nos conversations entesques" peuvent être filquées, mais que ce n'est pas si facile et que ce n'est ni le plus probable.
Manu7 pointe des risques et confirme cette analyse d'ailleurs.
- Manu7Expert spécialisé
Balthamos a écrit:Ha@_x a écrit:Merci à @Manu7 de ce salutaire rappel de base informatique...
Beaucoup trop de collègues sont montés au créneau ici pour dire que jamais ô jamais nos conversations entesques pourraient être fliquées.
Je ne vous en fait aucun reproche, naïfs et honnêtes vous êtes ,
la dernière qualité étant absolument admirable.
Il n'est pas question de dire que "jamais ô jamais nos conversations entesques" peuvent être filquées, mais que ce n'est pas si facile et que ce n'est ni le plus probable.
Manu7 pointe des risques et confirme cette analyse d'ailleurs.
Un CDE assez tordu a les moyens de lire nos échanges sur Pronote, mais cela me semble en effet très limite. Je pense que dans la réalité, un CDE assez retors, pourra être informé par un gentil collègue rapporteur. Et si ce gentil rapporteur montre l'échange sur Pronote et bien le gros problème c'est que ce genre de message peut constituer une preuve indiscutable d'un manquement. Il faut par exemple éviter d'utiliser un surnom pour désigner le CDE alors que cela arrive souvent quand le CDE est pénible...
Un ami syndicaliste au niveau national m'a rappelé que c'est malheureusement une erreur très courante, il est très dangereux de dire du mal de son CDE et il ne faut surtout pas l'écrire !!! Cela concerne une grosse partie des sanctions.
- ElyasEsprit sacré
Manu7 a écrit:Balthamos a écrit:Ha@_x a écrit:Merci à @Manu7 de ce salutaire rappel de base informatique...
Beaucoup trop de collègues sont montés au créneau ici pour dire que jamais ô jamais nos conversations entesques pourraient être fliquées.
Je ne vous en fait aucun reproche, naïfs et honnêtes vous êtes ,
la dernière qualité étant absolument admirable.
Il n'est pas question de dire que "jamais ô jamais nos conversations entesques" peuvent être filquées, mais que ce n'est pas si facile et que ce n'est ni le plus probable.
Manu7 pointe des risques et confirme cette analyse d'ailleurs.
Un CDE assez tordu a les moyens de lire nos échanges sur Pronote, mais cela me semble en effet très limite. Je pense que dans la réalité, un CDE assez retors, pourra être informé par un gentil collègue rapporteur. Et si ce gentil rapporteur montre l'échange sur Pronote et bien le gros problème c'est que ce genre de message peut constituer une preuve indiscutable d'un manquement. Il faut par exemple éviter d'utiliser un surnom pour désigner le CDE alors que cela arrive souvent quand le CDE est pénible...
Un ami syndicaliste au niveau national m'a rappelé que c'est malheureusement une erreur très courante, il est très dangereux de dire du mal de son CDE et il ne faut surtout pas l'écrire !!! Cela concerne une grosse partie des sanctions.
Juste comme ça même pour un IA-IPR, dire du mal d'un cde est dangereux. C'est dire leur puissance actuelle (et le problème de leur recrutement).
- Pontorson50Fidèle du forum
Je reviens au propos mettant en cause mon collègue, et je n'y reviens que maintenant que l'affaire est close, dans un sens qui me paraît équilibré : un rappel à l'ordre.
https://etudiant.lefigaro.fr/article/vague-de-soutien-apres-la-suspension-d-un-professeur-qui-met-en-cause-l-education-nationale-dans-l-assassinat-de-samuel-paty_6ee3023c-527f-11ec-815c-d3ab4af658a4/
Non, je n'aurais pas signé pour le défendre. Oui, le rappel à l'ordre est légitime, il tient compte de la bonne foi de l'agent, mais en ne lui donnant pas quitus car il y a bien une triple erreur :
1) Jamais je n'utiliserai un site d'échanges professionnels internes et destiné uniquement à cela pour donner mon opinion sur quoi que ce soit. Pas plus que je le ferais dans ma classe. C'est la neutralité citée par l'avocat interrogé dans Marianne.
2)Jamais je ne laisserai une accusation écrite d'une faute de ma "hiérarchie", sans citer nommément des gens x ou y auxquels je reprocherai tel ou tel acte précis. Là c'est toute la hiérarchie qui est coupable. C'est de l'essentialisme.
3) Le plus grave : jamais je ne considérerai l'État dont je suis un agent comme me voulant par nature du mal dans mon métier. Or le mot "sbire" le terme "ne soyons pas dupes", évoque une attitude que je déplore constamment dans mon travail : de la hiérarchie j'ai un a priori favorable, et si un de ses agents commet une faute, je la dénoncerai d'autant plus que je serai précis sur la faute et son auteur.
J'ai par exemple écrit ici que la seule faute commise à mon sens par la cheffe d'établissement de mon collègue S. Paty était d'avoir reçu un parent d'élève exaspéré sans passer par les rendez-vous qui étaient la règle dans ce collège, d'avoir laissé dire par ce parent que c'était parce qu'il était musulman qu'on ne l'écoutait pas ici et maintenant : non seulement cette principale aurait dû mettre à la porte ce parent, mais elle aurait dû entamer une procédure contre une diffamation, une fausse accusation de discrimination.
Cela ne veut pas dire que "la hiérarchie" a fait une faute par essence, mais qu'un de ses agents à mes yeux, a eu une attitude que je juge non conforme à la pratique d'une hiérarchie justement. Ce qui m'intéresserait serait de savoir pourquoi et comment ce que je considère comme une erreur a été fait. Mais si je commence ma critique par "une sbire de la hiérarchie a abandonné S. Paty", je comprendrais parfaitement que la personne que je critique non seulement refuse de m'entendre, mais demande une sanction contre moi pour propos diffamatoire et insultant.
Je suis las de la comédie de langage consistant à parler de "la hiérarchie" comme d'une bande de vilains consacrés par nature à me nuire dans mon travail. Ce n'est pas ce que j'ai vécu, et j'ai vu heureusement bien plus souvent les supérieurs hiérarchiques que j'ai connus agir avec le souci du bien commun, quand bien même je n'ai pas été d'accord. J'ai vu surtout des maladresses de langage et des erreurs de bonne foi. Ceux des syndicalistes que j'ai vu obtenir satisfaction sur des revendications ou des rappels au règlement étaient d'ailleurs d'autant mieux entendus qu'ils n'étaient pas perçus comme a priori hostiles à la hiérarchie.
Si vraiment je considère que je suis aux ordres de sbires, pourquoi suis-je fonctionnaire? Ne suis-je pas moi-même un des relais de cette hiérarchie dans laquelle je me trouve en tant qu'agent de l'État dans ma salle de classe? Ne suis-je pas d'abord le collègue des mes supérieurs hiérarchiques? N'oeuvrent-ils pas avec moi là où ils se trouvent pour le bien commun? Pourquoi les tiendrais-ja a priori comme ennemis?
À mes élèves, j'apprends toujours qu'un écrit engage plus qu'un propos, que notre liberté d'expression est cadrée par un certain nombre de limites contrairement aux USA où la liberté est un absolu. J'apprends aux élèves qu'on ne critique jamais une institution ou un groupe pour son existence même dès lors que la loi valide son existence (qui peut d'ailleurs être remise en question par une action en justice, c'est le cas des demandes de dissolution qui sont des argumentaires précis).
La suspension était excessive, elle est une mesure conservatoire qui ne se défendait pas ici, l'action reprochée à mon collègue ne constituant une menace pour personne dans le cadre de son enseignement. Mais je comprends l'exaspération qui en est sans doute à l'origine. Si des élèves s'appuyaient sur les erreurs de tel ou tel sans les dénoncer mais en parlant des profs et de leurs sbires, je ne serais guère enclin à entendre les critiques ni à laisser dire sans réagir. Le rappel à l'ordre était nécessaire.
https://etudiant.lefigaro.fr/article/vague-de-soutien-apres-la-suspension-d-un-professeur-qui-met-en-cause-l-education-nationale-dans-l-assassinat-de-samuel-paty_6ee3023c-527f-11ec-815c-d3ab4af658a4/
Non, je n'aurais pas signé pour le défendre. Oui, le rappel à l'ordre est légitime, il tient compte de la bonne foi de l'agent, mais en ne lui donnant pas quitus car il y a bien une triple erreur :
Tout commence le 14 octobre dernier lorsque Jean-Christophe Peton, professeur de lettres au lycée du bois de Mouchard dans le Jura, publie un message sur la plateforme Pronote et Twitter: «Avant d’être égorgé, Samuel Paty a été abandonné par sa hiérarchie, l’Éducation nationale et ses sbires, et même tancé pour avoir montré des caricatures qui pouvaient heurter X ou Y ou Z. Aujourd’hui, la même hiérarchie nous intime une minute de silence pour lui rendre hommage.» Il ajoute: «Cette minute de silence, il faut la faire, pour lui, évidemment. Mais ne soyons pas dupes de l’hypocrisie de l’institution et de ses relais.»
1) Jamais je n'utiliserai un site d'échanges professionnels internes et destiné uniquement à cela pour donner mon opinion sur quoi que ce soit. Pas plus que je le ferais dans ma classe. C'est la neutralité citée par l'avocat interrogé dans Marianne.
2)Jamais je ne laisserai une accusation écrite d'une faute de ma "hiérarchie", sans citer nommément des gens x ou y auxquels je reprocherai tel ou tel acte précis. Là c'est toute la hiérarchie qui est coupable. C'est de l'essentialisme.
3) Le plus grave : jamais je ne considérerai l'État dont je suis un agent comme me voulant par nature du mal dans mon métier. Or le mot "sbire" le terme "ne soyons pas dupes", évoque une attitude que je déplore constamment dans mon travail : de la hiérarchie j'ai un a priori favorable, et si un de ses agents commet une faute, je la dénoncerai d'autant plus que je serai précis sur la faute et son auteur.
J'ai par exemple écrit ici que la seule faute commise à mon sens par la cheffe d'établissement de mon collègue S. Paty était d'avoir reçu un parent d'élève exaspéré sans passer par les rendez-vous qui étaient la règle dans ce collège, d'avoir laissé dire par ce parent que c'était parce qu'il était musulman qu'on ne l'écoutait pas ici et maintenant : non seulement cette principale aurait dû mettre à la porte ce parent, mais elle aurait dû entamer une procédure contre une diffamation, une fausse accusation de discrimination.
Cela ne veut pas dire que "la hiérarchie" a fait une faute par essence, mais qu'un de ses agents à mes yeux, a eu une attitude que je juge non conforme à la pratique d'une hiérarchie justement. Ce qui m'intéresserait serait de savoir pourquoi et comment ce que je considère comme une erreur a été fait. Mais si je commence ma critique par "une sbire de la hiérarchie a abandonné S. Paty", je comprendrais parfaitement que la personne que je critique non seulement refuse de m'entendre, mais demande une sanction contre moi pour propos diffamatoire et insultant.
Je suis las de la comédie de langage consistant à parler de "la hiérarchie" comme d'une bande de vilains consacrés par nature à me nuire dans mon travail. Ce n'est pas ce que j'ai vécu, et j'ai vu heureusement bien plus souvent les supérieurs hiérarchiques que j'ai connus agir avec le souci du bien commun, quand bien même je n'ai pas été d'accord. J'ai vu surtout des maladresses de langage et des erreurs de bonne foi. Ceux des syndicalistes que j'ai vu obtenir satisfaction sur des revendications ou des rappels au règlement étaient d'ailleurs d'autant mieux entendus qu'ils n'étaient pas perçus comme a priori hostiles à la hiérarchie.
Si vraiment je considère que je suis aux ordres de sbires, pourquoi suis-je fonctionnaire? Ne suis-je pas moi-même un des relais de cette hiérarchie dans laquelle je me trouve en tant qu'agent de l'État dans ma salle de classe? Ne suis-je pas d'abord le collègue des mes supérieurs hiérarchiques? N'oeuvrent-ils pas avec moi là où ils se trouvent pour le bien commun? Pourquoi les tiendrais-ja a priori comme ennemis?
À mes élèves, j'apprends toujours qu'un écrit engage plus qu'un propos, que notre liberté d'expression est cadrée par un certain nombre de limites contrairement aux USA où la liberté est un absolu. J'apprends aux élèves qu'on ne critique jamais une institution ou un groupe pour son existence même dès lors que la loi valide son existence (qui peut d'ailleurs être remise en question par une action en justice, c'est le cas des demandes de dissolution qui sont des argumentaires précis).
La suspension était excessive, elle est une mesure conservatoire qui ne se défendait pas ici, l'action reprochée à mon collègue ne constituant une menace pour personne dans le cadre de son enseignement. Mais je comprends l'exaspération qui en est sans doute à l'origine. Si des élèves s'appuyaient sur les erreurs de tel ou tel sans les dénoncer mais en parlant des profs et de leurs sbires, je ne serais guère enclin à entendre les critiques ni à laisser dire sans réagir. Le rappel à l'ordre était nécessaire.
- BalthamosDoyen
Un plaidoyer personnel peut il être étendu à l'ensemble de la profession ?
On a bien compris, Pontorson50 n'aurait jamais pu écrire un tel message, mais est ce pour autant interdit, révoltant et condamnable ?
Je te rejoins sur un point, moi non plus je n'aurai pas écrit un tel message avec cette prose. Cependant je soutiens à 100% le collègue et je suis prêt à mobiliser pour soutenir le mouvement de soutien.
Sinon deux points :
La neutralité me parait mal définie ici. Je ne dois pas la même neutralité à ma hiérarchie qu'à mes élèves.
Puis tu as l'air d'avoir bien de la chance de ne pas avoir rencontré une hiérarchie malveillante. Il n'y a qu'à lire certaines pages du forum pour comprendre que ce n'est pas la norme. De plus je n'aime bien ce mot, pour faire comprendre que ce n'est pas seulement un CDE défaillant, mais un simple maillon d'un système à bout de souffle, qui crée une défiance et une souffrance au travail.
Enfin, je ne suis pas un relai de ma hiérarchie, non ce n'est pas ma conception du métier. Je ne vois pas l'intérêt d'exercer mon métier avec une telle définition.
On a bien compris, Pontorson50 n'aurait jamais pu écrire un tel message, mais est ce pour autant interdit, révoltant et condamnable ?
Je te rejoins sur un point, moi non plus je n'aurai pas écrit un tel message avec cette prose. Cependant je soutiens à 100% le collègue et je suis prêt à mobiliser pour soutenir le mouvement de soutien.
Sinon deux points :
La neutralité me parait mal définie ici. Je ne dois pas la même neutralité à ma hiérarchie qu'à mes élèves.
Puis tu as l'air d'avoir bien de la chance de ne pas avoir rencontré une hiérarchie malveillante. Il n'y a qu'à lire certaines pages du forum pour comprendre que ce n'est pas la norme. De plus je n'aime bien ce mot, pour faire comprendre que ce n'est pas seulement un CDE défaillant, mais un simple maillon d'un système à bout de souffle, qui crée une défiance et une souffrance au travail.
Enfin, je ne suis pas un relai de ma hiérarchie, non ce n'est pas ma conception du métier. Je ne vois pas l'intérêt d'exercer mon métier avec une telle définition.
- HocamSage
Indépendamment du fond, sans me prononcer sur le message plus général de Pontorson et le tien, je crois que la phrase mise en gras est une grosse erreur de jugement. Ce forum n'est pas (et n'a pas la prétention d'être, d'ailleurs) un reflet précis et justement proportionné de la réalité. La lecture de ce forum ne renseigne pas sur ce qu'est la norme, quand bien même nous aurions des centaines de témoignages allant dans un sens ou dans l'autre. Je ne dis pas que la norme est celle d'une hiérarchie bienveillante, je n'en sais rien, mais en aucun cas «certaines pages» de ce forum ne permettent de tirer une conclusion définitive sur ce point. Nous savons tous que nos plaintes et complaintes ont un effet-loupe et parlent plus souvent des trains qui arrivent en retard.Balthamos a écrit:
Puis tu as l'air d'avoir bien de la chance de ne pas avoir rencontré une hiérarchie malveillante. Il n'y a qu'à lire certaines pages du forum pour comprendre que ce n'est pas la norme. De plus je n'aime bien ce mot, pour faire comprendre que ce n'est pas seulement un CDE défaillant, mais un simple maillon d'un système à bout de souffle, qui crée une défiance et une souffrance au travail.
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