- lisa81Habitué du forum
Bonjour,
Je n'ai pas mis en titre du sujet celui de l'article qui est:
Coefficients concours 2023 : qui sera assez fou pour choisir maths approfondies ?
https://major-prepa.com/concours/coefficients-concours-2023-qui-sera-assez-fou-pour-choisir-maths-approfondies/
Je n'ai pas mis en titre du sujet celui de l'article qui est:
Coefficients concours 2023 : qui sera assez fou pour choisir maths approfondies ?
https://major-prepa.com/concours/coefficients-concours-2023-qui-sera-assez-fou-pour-choisir-maths-approfondies/
Suite à la réforme, ce système, désormais caduque, a été remplacé par la prépa ECG qui permet de composer librement entre maths appliquées et maths approfondies puis, d’autre part, entre géopolitique et ESH. Seul pré-requis affiché pour intégrer ces classes préparatoires : avoir suivi un enseignement de mathématiques en première ET en terminale.
Oui mais voilà, la réforme Blanquer a eu pour corolaire une réduction considérable du volume horaire de mathématiques au lycée, désormais hors du tronc commun et réduites au rang de spécialité (environ -18% d’heures de maths enseignées à l’échelle nationale).
Le nombre d’élèves qui suivent cet enseignement a lui aussi fortement chuté. Dans le détail, la réforme du lycée a surtout découragé de faire des maths les profils susceptibles de faire une prépa EC : la spécialité est insidieusement devenue l’apanage de celles et ceux qui veulent étudier les sciences dures dans le supérieur. Un seul chiffre (effrayant) corrobore ce constat : un tiers des garçons abandonne les maths entre la première et la terminale (il faut en effet conserver deux spécialités sur trois) contre… la moitié des filles ! Or la prépa EC est, en France, la seule filière paritaire qui permet de faire des maths à un haut niveau.
En somme, la prépa EC a énormément souffert de cette nouvelle donne dans le secondaire : les effectifs totaux en première année de CPGE EC sont passés de 10 447 à 9 354 étudiants entre 2020 et 2021, soit une baisse de 10,7% en une seule année.
Ainsi, afin de conserver deux niveaux de mathématiques en ECG comme avant la réforme avec les ECS et les ECE, deux dénominations ont été créés : les mathématiques approfondies et les mathématiques appliquées. Soyons clairs : les maths appliquées n’ont rien d’appliquées ou presque. Il s’agissait de trouver deux noms qui soient politiquement corrects mais qui laissent transparaître l’idée d’un niveau relevé et d’un niveau plus abordable. Sauf que…
Rien n’empêche donc un étudiant de suivre deux ans d’enseignement en maths approfondies et de passer les concours en maths appliquées. Si on peut penser que les prépas publiques vont tenter de juguler ce phénomène, on voit mal les prépas privées passer à côté de cet effet d’aubaine manifeste.
Au-delà de cette question d’équité, il est évident que le niveau global de maths en prépa EC risque fortement de chuter… alors, est-ce grave ? On constate en tout cas qu’historiquement, plus les écoles sont sélectives, plus le coefficient en maths est important. Si la plupart des diplômés d’écoles de management ne calculent pas les valeurs propres d’une matrice tous les jours dans leur travail, les mathématiques ont le mérite d’être une matière objective, où le niveau d’un candidat au concours est conforme à celui auquel il a été évalué pendant l’année, qui valorise le travail opiniâtre et qui démontre une capacité certaine à rationaliser et structurer sa pensée pour faire face à des problèmes complexes.
- BoubouleDoyen
Je ne suis pas un spécialiste des prépas ECG mais je le trouve bien cet article, assez exhaustif. Je ne crois pas qu'un journal traditionnel en serait capable.
- LaverdureEmpereur
Pour le problème de l'année en maths approfondies et du concours en maths appliquées, il me semble (mais je n'ai plus l'article sous la main) qu'il y avait eu un problème similaire du temps des ECE/S/T où certains étudiants étaient scolarisés dans l'une et passaient le concours dans l'autre section et que cela avait finalement été interdit par les écoles elles-mêmes.
EDIT : j'ai trouvé la référence dans l'article lui-même
Mais alors je ne comprends pas pourquoi les écoles n'auraient pas le moyen de savoir qui a suivi tel enseignement de maths en prépa : pourquoi ne suffit-il pas de demander une forme de certificat de scolarité semblable au diplôme du bac exigé à partir de 2018 ?
EDIT : j'ai trouvé la référence dans l'article lui-même
Il n’y avait guère que quelques prépas privées hors contrat pour s’engouffrer dans cette brèche, en faisant passer certains de leurs ECS en ECE (voire ECT) au cours du cursus. Ce à quoi la BCE et Ecricome avaient répondu en forçant le cloisonnement total des trois filières : à partir de 2018, il fallait justifier d’un bac ES, S et techno pour passer les concours respectivement en ECE, ECS et ECT.
Mais alors je ne comprends pas pourquoi les écoles n'auraient pas le moyen de savoir qui a suivi tel enseignement de maths en prépa : pourquoi ne suffit-il pas de demander une forme de certificat de scolarité semblable au diplôme du bac exigé à partir de 2018 ?
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- BoubouleDoyen
Laverdure a écrit:Pour le problème de l'année en maths approfondies et du concours en maths appliquées, il me semble (mais je n'ai plus l'article sous la main) qu'il y avait eu un problème similaire du temps des ECE/S/T où certains étudiants étaient scolarisés dans l'une et passaient le concours dans l'autre section et que cela avait finalement été interdit par les écoles elles-mêmes.
EDIT : j'ai trouvé la référence dans l'article lui-même
Il n’y avait guère que quelques prépas privées hors contrat pour s’engouffrer dans cette brèche, en faisant passer certains de leurs ECS en ECE (voire ECT) au cours du cursus. Ce à quoi la BCE et Ecricome avaient répondu en forçant le cloisonnement total des trois filières : à partir de 2018, il fallait justifier d’un bac ES, S et techno pour passer les concours respectivement en ECE, ECS et ECT.
Mais alors je ne comprends pas pourquoi les écoles n'auraient pas le moyen de savoir qui a suivi tel enseignement de maths en prépa : pourquoi ne suffit-il pas de demander une forme de certificat de scolarité semblable au diplôme du bac exigé à partir de 2018 ?
Parce que le choix de l'option en ECG n'est pas légalement assujetti au choix de la spécialité (rappelle-toi qu'on peut prétendre à tout avec n'importe quelle spécialité).
La législation à partir de 2018 était d'ailleurs parfaitement hypocrite vu la durée antérieure des détournements (il y en avait aussi dans le public) et je ne vois d'ailleurs pas pourquoi on rompait ainsi l'égalité entre filières générales (on était dans un cas différent des prépas techniques comme ECT réservées aux bacs techniques). J'aime bien cette partie : "les business schools pensent surtout à recruter des étudiants plutôt qu’à philosopher sur leur filière d’origine". Je crois qu'en poussant ce raisonnement à l'extrême on tombe sur les écoles du groupe TupéTula
- LaverdureEmpereur
Bouboule a écrit:Laverdure a écrit:Pour le problème de l'année en maths approfondies et du concours en maths appliquées, il me semble (mais je n'ai plus l'article sous la main) qu'il y avait eu un problème similaire du temps des ECE/S/T où certains étudiants étaient scolarisés dans l'une et passaient le concours dans l'autre section et que cela avait finalement été interdit par les écoles elles-mêmes.
EDIT : j'ai trouvé la référence dans l'article lui-même
Il n’y avait guère que quelques prépas privées hors contrat pour s’engouffrer dans cette brèche, en faisant passer certains de leurs ECS en ECE (voire ECT) au cours du cursus. Ce à quoi la BCE et Ecricome avaient répondu en forçant le cloisonnement total des trois filières : à partir de 2018, il fallait justifier d’un bac ES, S et techno pour passer les concours respectivement en ECE, ECS et ECT.
Mais alors je ne comprends pas pourquoi les écoles n'auraient pas le moyen de savoir qui a suivi tel enseignement de maths en prépa : pourquoi ne suffit-il pas de demander une forme de certificat de scolarité semblable au diplôme du bac exigé à partir de 2018 ?
Parce que le choix de l'option en ECG n'est pas légalement assujetti au choix de la spécialité (rappelle-toi qu'on peut prétendre à tout avec n'importe quelle spécialité).
La législation à partir de 2018 était d'ailleurs parfaitement hypocrite vu la durée antérieure des détournements (il y en avait aussi dans le public) et je ne vois d'ailleurs pas pourquoi on rompait ainsi l'égalité entre filières générales (on était dans un cas différent des prépas techniques comme ECT réservées aux bacs techniques). J'aime bien cette partie : "les business schools pensent surtout à recruter des étudiants plutôt qu’à philosopher sur leur filière d’origine". Je crois qu'en poussant ce raisonnement à l'extrême on tombe sur les écoles du groupe TupéTula
Oui, je sais cela mais je pensais à un certificat de scolarité en prépa indiquant le couple d'options choisi : l'établissement donnerait un document qui montre que l'étudiant a choisi tel couple et l'inscription aux concours est conditionnée à ce document comme elle a pu l'être à la série du bac auparavant.
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- AustrucheerranteHabitué du forum
Quelque chose d'analogue existait déjà dans le privé avec les ECS/ECE, non ? Je me rappelle plusieurs de mes camarades de S envisageant de s'inscrire en ECE dans le privé (et ainsi d'avoir nettement moins de maths).
- BoubouleDoyen
Oui, c'est ce que rappelle l'article...
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