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- ysabelDevin
Honchamp a écrit:menerve a écrit:En gros elle va leur donner des sous pour qu'ils se retrouve dans une filière offrant peu de débouchés à part prof.
c'est aussi ce que j'ai pensé.
Mon plombier-électricien-plaquiste ne prend plus de nouveaux clients car suite à 2 départs en retraite , il a 2 emplois vacants ; un électricien,un chauffagiste.
Il me disait cette semaine qu'un apprenti dans le bâtiment perçoit 800 euros la 1ère année, et non 400 comme dans les bacs Pro tertiaire.
Et que la fédération professionnelle du bâtiment finance le permis de conduire au bout d'un an.
Et que les entreprises du bâtiment ont bien du mal à se faire entendre des organismes d'orientation liés à l'Education Nationale.
Mais envoyons-les dans les filières littéraires, allons-y.
Vraiment ? alors ça a bien changé et rapidement... mon fils était apprendti plombier il y a qq années, jamais il n'a touche une telle somme, même à la fin.
- frimoussette77Guide spirituel
Il y a aussi des choix qui sont orientés par des critères physiques.liliepingouin a écrit:Ramanujan974 a écrit:C'est vraiment n'importe quoi... C'est de pire en pire, ces histoires.
Poussons le concept jusqu'au bout : il faut 50 % de femmes chez les bûcherons et les chauffeurs routiers, et 50 % d'hommes chez les assistantes maternelles et les sages-femmes.
Et pourquoi ne serait-ce pas le cas? (Non pas de pousser à cela, mais que ces professions soient effectivement plus ou moins paritaires. J'ai peut-être mal compris mais j'ai l'impression que tu dis cela comme si c'était un objectif ridicule. Or je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas autant d'hommes que de femmes dans ces boulots-là).
Le problème, c'est que les filières et les métiers majoritairement masculins sont aussi les plus rémunérateurs. Et cela s'appelle une inégalité. Je n'ai pas d'avis sur cette histoire de bourse, mais on ne peut pas se satisfaire du statu quo, ni penser naïvement que les "choix" ne sont pas déjà orientés par d'autres critères.
Est-il plus ridicule ou scandaleux d'orienter ces choix par des arguments financiers que par des stéréotypes, des discours, des modèles ? Je ne sais pas, je pose simplement la question.
- liliepingouinÉrudit
Dans les 4 professions citées, que je sache, ce n'est pas le cas.
Je suppose que la seule sur laquelle on pourrait discuter est bûcheron mais on n'abat plus les arbres à la cognée, il y a des femmes qui sont tout à fait capables de manier la tronçonneuse et de conduire les engins.
Curieusement on ne se pose pas la question des critères physiques pour le travail en crèche où les aides-soignantes qui s'occupent de malades âgés, or ce sont aussi des professions fatigantes physiquement (il me semble même que c'est chez les aide-soignantes qu'il y a le plus d'accidents du travail, ce serait à vérifier mais je suis presque sûre).
Autant pour déménageur je suis d'accord que souhaiter la parité serait ridicule, autant pour l'écrasante majorité des métiers il n'y a aucune raison objective.
J'ai malheureusement trop souvent entendu les critères physiques comme prétexte pour écarter les filles des métiers de l'artisanat, alors qu'elles en sont tout à fait capables et que ce sont des métiers très rémunérateurs.
Je suppose que la seule sur laquelle on pourrait discuter est bûcheron mais on n'abat plus les arbres à la cognée, il y a des femmes qui sont tout à fait capables de manier la tronçonneuse et de conduire les engins.
Curieusement on ne se pose pas la question des critères physiques pour le travail en crèche où les aides-soignantes qui s'occupent de malades âgés, or ce sont aussi des professions fatigantes physiquement (il me semble même que c'est chez les aide-soignantes qu'il y a le plus d'accidents du travail, ce serait à vérifier mais je suis presque sûre).
Autant pour déménageur je suis d'accord que souhaiter la parité serait ridicule, autant pour l'écrasante majorité des métiers il n'y a aucune raison objective.
J'ai malheureusement trop souvent entendu les critères physiques comme prétexte pour écarter les filles des métiers de l'artisanat, alors qu'elles en sont tout à fait capables et que ce sont des métiers très rémunérateurs.
_________________
Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- liliepingouinÉrudit
Un article sur une femme bûcheron
https://www.google.com/amp/s/france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/dominique-premiere-femme-bucheron-bretagne-milite-parite-1634666.amp
Ce qui ressort de cette lecture, c'est que les principaux obstacles que cette femme a dû vaincre ne résidaient pas dans la pénibilité physique mais dans les mentalités.
France 3 régions a écrit:
Ils ne prenaient pas de filles, certains concours de l'ONF (Office national des forêts) étaient aussi interdits aux filles." Dominique Pirio se souvient de son entrée dans le milieu forestier, dans les années 70. À l'époque, les femmes ne sont pas forcément les bienvenues surtout lorsqu'elles veulent intégrer des formations scolaires ou des établissements spécialisées. Dominique finit par être acceptée à l'école des bûcherons de Charleville Mézières où elle passera l'examen final, avec une dérogation.
Plus tard, elle profite parfois de l'ambiguïté de son prénom pour parvenir à obtenir des emplois, et créer la surprise. Après avoir été salariée dans des scieries, elle fait son chemin, devient technicienne forestière.
https://www.google.com/amp/s/france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/dominique-premiere-femme-bucheron-bretagne-milite-parite-1634666.amp
Ce qui ressort de cette lecture, c'est que les principaux obstacles que cette femme a dû vaincre ne résidaient pas dans la pénibilité physique mais dans les mentalités.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- InvitéInvité
Je repose ma question. Pourquoi cibler les boursiers avec cette mesure ?
- MalavitaÉrudit
Honchamp a écrit:menerve a écrit:En gros elle va leur donner des sous pour qu'ils se retrouve dans une filière offrant peu de débouchés à part prof.
c'est aussi ce que j'ai pensé.
Mon plombier-électricien-plaquiste ne prend plus de nouveaux clients car suite à 2 départs en retraite , il a 2 emplois vacants ; un électricien,un chauffagiste.
Il me disait cette semaine qu'un apprenti dans le bâtiment perçoit 800 euros la 1ère année, et non 400 comme dans les bacs Pro tertiaire.
Et que la fédération professionnelle du bâtiment finance le permis de conduire au bout d'un an.
Et que les entreprises du bâtiment ont bien du mal à se faire entendre des organismes d'orientation liés à l'Education Nationale.
Mais envoyons-les dans les filières littéraires, allons-y.
La raison du déploiement des filières tertiaires est purement comptable. Installer des salles pour le tertiaire ne coûte pas grand chose : des tables, des chaises, une quinzaine d'ordinateurs... En revanche, un atelier pour les filières industrielles coûte une fortune : il faut de la place, des machines (nous avons besoin de deux machines dans mon lycée pour les ateliers : 30 000 €...), qui doivent être vérifiées régulièrement avec des contrats de sécurisation et d'entretien très chers. Bon d'accord, ce n'est pas l'Education nationale qui finance, mais surtout les régions, mais qui décide de l'ouverture des filières ? Sans compter le dénigrement de la filière professionnelle encore plus en industriel...
- A TuinVénérable
Surement pour suggérer aux les gens peu réfléchis ou acculés financièrement de considérer l'effet d'annonce selon lequel il y aurait un plus financier dans telle filière.
Je suis sceptique quant au degré d'efficacité de la chose. C'est un levier simpliste.
Il y a de nombreux critères en jeu comme le format de mentalité initial, la mentalité spécifique propre à tel domaine d'emploi où le minoritaire doit faire "plus" et "faire ses preuves plus" que les majoritaires, les goûts et encore une fois combien on est payé une fois qu'on a le métier au regard de l’investissement et pénibilité associés.
Je suis sceptique quant au degré d'efficacité de la chose. C'est un levier simpliste.
Il y a de nombreux critères en jeu comme le format de mentalité initial, la mentalité spécifique propre à tel domaine d'emploi où le minoritaire doit faire "plus" et "faire ses preuves plus" que les majoritaires, les goûts et encore une fois combien on est payé une fois qu'on a le métier au regard de l’investissement et pénibilité associés.
- zigmag17Guide spirituel
Malavita a écrit:Honchamp a écrit:menerve a écrit:En gros elle va leur donner des sous pour qu'ils se retrouve dans une filière offrant peu de débouchés à part prof.
c'est aussi ce que j'ai pensé.
Mon plombier-électricien-plaquiste ne prend plus de nouveaux clients car suite à 2 départs en retraite , il a 2 emplois vacants ; un électricien,un chauffagiste.
Il me disait cette semaine qu'un apprenti dans le bâtiment perçoit 800 euros la 1ère année, et non 400 comme dans les bacs Pro tertiaire.
Et que la fédération professionnelle du bâtiment finance le permis de conduire au bout d'un an.
Et que les entreprises du bâtiment ont bien du mal à se faire entendre des organismes d'orientation liés à l'Education Nationale.
Mais envoyons-les dans les filières littéraires, allons-y.
La raison du déploiement des filières tertiaires est purement comptable. Installer des salles pour le tertiaire ne coûte pas grand chose : des tables, des chaises, une quinzaine d'ordinateurs... En revanche, un atelier pour les filières industrielles coûte une fortune : il faut de la place, des machines (nous avons besoin de deux machines dans mon lycée pour les ateliers : 30 000 €...), qui doivent être vérifiées régulièrement avec des contrats de sécurisation et d'entretien très chers. Bon d'accord, ce n'est pas l'Education nationale qui finance, mais surtout les régions, mais qui décide de l'ouverture des filières ? Sans compter le dénigrement de la filière professionnelle encore plus en industriel...
Maintenant les filières pro sont assujetties aux bassins d'emplois environnants: tout dépend des offres des entreprises. Le marché fait la loi, l'Ecole n'a aucune importance. Dans ce monde sans valeur marchande on n'existe pas, du moins on n'a aucun pouvoir.
- Choup90Niveau 10
Tout à fait d'accord.liliepingouin a écrit:Dans les 4 professions citées, que je sache, ce n'est pas le cas.
Je suppose que la seule sur laquelle on pourrait discuter est bûcheron mais on n'abat plus les arbres à la cognée, il y a des femmes qui sont tout à fait capables de manier la tronçonneuse et de conduire les engins.
Curieusement on ne se pose pas la question des critères physiques pour le travail en crèche où les aides-soignantes qui s'occupent de malades âgés, or ce sont aussi des professions fatigantes physiquement (il me semble même que c'est chez les aide-soignantes qu'il y a le plus d'accidents du travail, ce serait à vérifier mais je suis presque sûre).
Autant pour déménageur je suis d'accord que souhaiter la parité serait ridicule, autant pour l'écrasante majorité des métiers il n'y a aucune raison objective.
J'ai malheureusement trop souvent entendu les critères physiques comme prétexte pour écarter les filles des métiers de l'artisanat, alors qu'elles en sont tout à fait capables et que ce sont des métiers très rémunérateurs.
Ce sont les mentalités, qui bloquent, pas le physique, dans une écrasante majorité des métiers.
Je ne pense pas que le levier financier soit le plus efficace. Mais bon, si ça peut servir à montrer que certaines orientations sont envisageables, c'est déjà ça.
- DanskaProphète
liliepingouin a écrit:Ramanujan974 a écrit:C'est vraiment n'importe quoi... C'est de pire en pire, ces histoires.
Poussons le concept jusqu'au bout : il faut 50 % de femmes chez les bûcherons et les chauffeurs routiers, et 50 % d'hommes chez les assistantes maternelles et les sages-femmes.
Et pourquoi ne serait-ce pas le cas? (Non pas de pousser à cela, mais que ces professions soient effectivement plus ou moins paritaires. J'ai peut-être mal compris mais j'ai l'impression que tu dis cela comme si c'était un objectif ridicule. Or je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas autant d'hommes que de femmes dans ces boulots-là).
Tout à fait d'accord... C'est assez hallucinant de voir que pour certains une femme chauffeur routier ou un homme sage-femme semble encore incongru - on pourrait croire que les mentalités évoluent plus vite que ça.
Quant au vieil argument de la force physique qui manquerait aux femmes pour exercer des métiers "masculins", c'est du même tonneau que les hommes qui ne pourraient pas être assistants maternels parce que seules les femmes ont la patience et la douceur suffisantes : dans l'immense majorité des cas, c'est un préjugé bien plus qu'un argument !
- valleExpert spécialisé
Je me trompe peut-être, mais je pense que ce qui était visé est la possible absurdité d'en faire un objectif, qui pourrait après être étendu à tout groupe humain (parité dans l'équipe de direction d'un bahut, dans le personnel qui travaille au même moment dans un bar, etc.)Danska a écrit:liliepingouin a écrit:Ramanujan974 a écrit:C'est vraiment n'importe quoi... C'est de pire en pire, ces histoires.
Poussons le concept jusqu'au bout : il faut 50 % de femmes chez les bûcherons et les chauffeurs routiers, et 50 % d'hommes chez les assistantes maternelles et les sages-femmes.
Et pourquoi ne serait-ce pas le cas? (Non pas de pousser à cela, mais que ces professions soient effectivement plus ou moins paritaires. J'ai peut-être mal compris mais j'ai l'impression que tu dis cela comme si c'était un objectif ridicule. Or je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas autant d'hommes que de femmes dans ces boulots-là).
Tout à fait d'accord... C'est assez hallucinant de voir que pour certains une femme chauffeur routier ou un homme sage-femme semble encore incongru - on pourrait croire que les mentalités évoluent plus vite que ça.
En effet, mais il paraît que plus le "goût" est déterminant pour le choix, plus la parité s'éloigne (paradoxe de l'égalité, qui est assez bien étudié je pense).cléo a écrit:Je ne dis évidemment pas que la solution envisagée par le ministère est satisfaisante, mais croire que l’orientation se fait par un simple « goût » me paraît relever d’une méconnaissance inquiétante de mécanismes nombreux qui aboutissent à une orientation genrée.
- frimoussette77Guide spirituel
Que des femmes aient envie de devenir chauffeur routier, c'est très bien mais obliger des femmes qui ne veulent pas l'être à le devenir .... c'est stupide. Et il y a déjà des femmes qui conduisent des bus et des camions par choix, et heureusement.
- roxanneOracle
J’en ai fait les frais en Lettres...pseudo-intello a écrit:C'est ridicule, et ça me rappelle l'anecdote entendue en réunion dans mon syndicat ; il y a deux ou trois ans, des collègues femmes ont été lésées dans leur avancement en raison d'une discrimination positif au bénéfice des collègues hommes (doublement ridicule, car dans un métier exercé très majoritairement par des femmes, il est logique qu'elles soient plus nombreuses dans les listes d'avancement).
Sinon, il y a un projet qui existe qui s’appelle Capital Filles pour inciter les filles à aller dans les filières techniques avec des femmes qui pratiquent ces métiers qui tutorent les jeunes filles intéressées. C’est du concret, ça marche.
- ysabelDevin
Souvenirs, souvenirs...Fin des années 80 : maréchal ferrant ; pas forcément interdit aux femmes mais aucun maréchal n'aurait pris une apprentie femme et évidemment, pas de place pour les filles dans les internats.
Même époque et même plus tardif : la garde républicaine à cheval : interdit au filles. Elles peuvent intégrer depuis environ 15 ans je crois.
Même époque et même plus tardif : la garde républicaine à cheval : interdit au filles. Elles peuvent intégrer depuis environ 15 ans je crois.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- HonchampDoyen
roxanne a écrit:J’en ai fait les frais en Lettres...pseudo-intello a écrit:C'est ridicule, et ça me rappelle l'anecdote entendue en réunion dans mon syndicat ; il y a deux ou trois ans, des collègues femmes ont été lésées dans leur avancement en raison d'une discrimination positif au bénéfice des collègues hommes (doublement ridicule, car dans un métier exercé très majoritairement par des femmes, il est logique qu'elles soient plus nombreuses dans les listes d'avancement).
Sinon, il y a un projet qui existe qui s’appelle Capital Filles pour inciter les filles à aller dans les filières techniques avec des femmes qui pratiquent ces métiers qui tutorent les jeunes filles intéressées. C’est du concret, ça marche.
le problème dans l'Education Nationale est qu'il n'y a pas de politique suivie.
Il faudrait des résultats tout de suite.
Dans mon académie, cela faisait partie des grandes orientations que de pousser les filles en seconde (tendance à se minorer, ainsi que les familles envers leurs filles), et en filières scientifiques.
Dans mon collège, et dans un des lycées de la ville : invitations à des femmes ingénieures, chercheuses (nous avons quelques industries méconnues, mais pointues), anciennes élèves, rencontres avec des 3èmes ou des secondes (filles et garçons, ou seulement filles).
2 ou 3 ans de suite.
Puis on change de chef d'établissement, de DASEN, de directrice du CIO, les bonnes volontés chez les profs s'émoussent, les lubies institutionnelles changent, les priorités aussi.
Il semble aussi que les chefs d'établissement ou leurs adjoints qui "veulent monter" doivent réinventer l'eau chaude dans leurs établissements, et cherchent à innover.
Bref, ça tombe à l'eau.
Tout est à refaire...
C'est aussi ça la réalité de l'Ed.Nat.
J'espère, Roxanne, que ce que tu décris va durer !
C'est autre chose que "la diplomatie du porte-monnaie", forcément à court-terme et dangereuse pour les élèves.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- A TuinVénérable
frimoussette77 a écrit:Que des femmes aient envie de devenir chauffeur routier, c'est très bien mais obliger des femmes qui ne veulent pas l'être à le devenir .... c'est stupide. Et il y a déjà des femmes qui conduisent des bus et des camions par choix, et heureusement.
C'est typiquement le genre de métier où tu es sur la route la plupart du temps. Après on pourra dire ce qu'on veut, le tourner comme on voudra, le moment où la femme va vouloir avoir des enfants il lui faudra être disponible. Les enfants qui ont des pères routiers ne les voient jamais, et j'en ai vu passer en paquet en pro. Au-delà des mentalités, du machisme de certaines filières, de l'envie etc, il y a aussi le côté passionnant ou plaisant de la tâche menée. Passé un certain âge être sur la route tout le temps, ou travailler de nuit ou les WE et ne pas avoir de vie ça va bien un moment.... Il y a de ces métiers, et je peux comprendre qu'ils n'attirent pas immédiatement à moins d'être passionné.
- InvitéInvité
Ca vaut aussi pour l'homme.A Tuin a écrit:frimoussette77 a écrit:Que des femmes aient envie de devenir chauffeur routier, c'est très bien mais obliger des femmes qui ne veulent pas l'être à le devenir .... c'est stupide. Et il y a déjà des femmes qui conduisent des bus et des camions par choix, et heureusement.
C'est typiquement le genre de métier où tu es sur la route la plupart du temps. Après on pourra dire ce qu'on veut, le tourner comme on voudra, le moment où la femme va vouloir avoir des enfants il lui faudra être disponible. Les enfants qui ont des pères routiers ne les voient jamais, et j'en ai vu passer en paquet en pro. Au-delà des mentalités, du machisme de certaines filières, de l'envie etc, il y a aussi le côté passionnant ou plaisant de la tâche menée. Passé un certain âge être sur la route tout le temps, ou travailler de nuit ou les WE et ne pas avoir de vie ça va bien un moment.... Il y a de ces métiers, et je peux comprendre qu'ils n'attirent pas immédiatement à moins d'être passionné.
- TailleventFidèle du forum
Danska a écrit:Quant au vieil argument de la force physique qui manquerait aux femmes pour exercer des métiers "masculins", c'est du même tonneau que les hommes qui ne pourraient pas être assistants maternels parce que seules les femmes ont la patience et la douceur suffisantes : dans l'immense majorité des cas, c'est un préjugé bien plus qu'un argument !
Absolument ! De plus, je me permettrai d'ajouter deux points sur cet aspect :
- La force physique est en partie conditionnée culturellement par les activités qu'on encourage garçons et filles à faire (on pourrait aussi parler de l'alimentation mais ça n'est pas vraiment le sujet). Donc le problème se réglera tout seule avec l'égalité. (Oui, j'aime rêver.)
- Comme j'ai passé des années à le dire à mon oncle chauffeur (avant ses prothèses de genou...), si une femme ne PEUT pas le porter, alors un homme ne le DEVRAIT pas non plus. Mais bon, comme on conditionne les hommes à être fiers de se démolir, ça tombe dans l'oreille d'un sourd (et ça aboutit aux prothèses sus-mentionnées).
Je crains de ne pas avoir vu l'endroit où on parlait de forcer un choix. L'article cité évoque une bonification, donc un encouragement. Je sais que l'argent peut être un motivateur très fort (d'autant plus dans certaines situations personnelles et familiales) mais si de là à parler de forcer... Étonnamment, quand quelqu'un choisit une profession prestigieuse essentiellement pour le salaire, on ne se dit pas qu'il/elle a été forcé.frimoussette77 a écrit:Que des femmes aient envie de devenir chauffeur routier, c'est très bien mais obliger des femmes qui ne veulent pas l'être à le devenir .... c'est stupide. Et il y a déjà des femmes qui conduisent des bus et des camions par choix, et heureusement.
- InvitéInvité
Oui enfin enfin là ça ne cible que les boursiers. On compte sur la précarité de certaines familles pour "forcer" un équilibre de genre dans certaines filières.Taillevent a écrit:Danska a écrit:Quant au vieil argument de la force physique qui manquerait aux femmes pour exercer des métiers "masculins", c'est du même tonneau que les hommes qui ne pourraient pas être assistants maternels parce que seules les femmes ont la patience et la douceur suffisantes : dans l'immense majorité des cas, c'est un préjugé bien plus qu'un argument !
Absolument ! De plus, je me permettrai d'ajouter deux points sur cet aspect :
- La force physique est en partie conditionnée culturellement par les activités qu'on encourage garçons et filles à faire (on pourrait aussi parler de l'alimentation mais ça n'est pas vraiment le sujet). Donc le problème se réglera tout seule avec l'égalité. (Oui, j'aime rêver.)
- Comme j'ai passé des années à le dire à mon oncle chauffeur (avant ses prothèses de genou...), si une femme ne PEUT pas le porter, alors un homme ne le DEVRAIT pas non plus. Mais bon, comme on conditionne les hommes à être fiers de se démolir, ça tombe dans l'oreille d'un sourd (et ça aboutit aux prothèses sus-mentionnées).Je crains de ne pas avoir vu l'endroit où on parlait de forcer un choix. L'article cité évoque une bonification, donc un encouragement. Je sais que l'argent peut être un motivateur très fort (d'autant plus dans certaines situations personnelles et familiales) mais si de là à parler de forcer... Étonnamment, quand quelqu'un choisit une profession prestigieuse essentiellement pour le salaire, on ne se dit pas qu'il/elle a été forcé.frimoussette77 a écrit:Que des femmes aient envie de devenir chauffeur routier, c'est très bien mais obliger des femmes qui ne veulent pas l'être à le devenir .... c'est stupide. Et il y a déjà des femmes qui conduisent des bus et des camions par choix, et heureusement.
- EnaecoVénérable
Taillevent a écrit:Danska a écrit:Quant au vieil argument de la force physique qui manquerait aux femmes pour exercer des métiers "masculins", c'est du même tonneau que les hommes qui ne pourraient pas être assistants maternels parce que seules les femmes ont la patience et la douceur suffisantes : dans l'immense majorité des cas, c'est un préjugé bien plus qu'un argument !
Absolument ! De plus, je me permettrai d'ajouter deux points sur cet aspect :
- La force physique est en partie conditionnée culturellement par les activités qu'on encourage garçons et filles à faire (on pourrait aussi parler de l'alimentation mais ça n'est pas vraiment le sujet). Donc le problème se réglera tout seule avec l'égalité. (Oui, j'aime rêver.)
- Comme j'ai passé des années à le dire à mon oncle chauffeur (avant ses prothèses de genou...), si une femme ne PEUT pas le porter, alors un homme ne le DEVRAIT pas non plus. Mais bon, comme on conditionne les hommes à être fiers de se démolir, ça tombe dans l'oreille d'un sourd (et ça aboutit aux prothèses sus-mentionnées).
Entièrement d'accord avec la phrase en gras.
En revanche, certains métiers sont et resteront plus physique que d'autres donc a priori davantage désertés par les femmes qui partent "désavantagées" (ou moins efficaces/rentables).
Désolé pour le rêve mais les différences culturelles n'expliquent pas à elles seules les différences physiques. Le travail à faire est donc conséquent pour voir une évolution...
- TailleventFidèle du forum
Je n'ai pas dit que ça les expliquait entièrement. Je ne pense pas que, en l'état actuel des connaissances quiconque puisse quantifier la part de génétique et la part de culturel dans les différence de morphologie entre hommes et femmes. On ne m’enlèvera pas de l'idée que les différences d'activités physiques (sports genrés, attitude vis à vis de certains loisirs...) et d'alimentation (le garçon qu'on pousse à manger plus vs la fille dont on craint (consciemment ou pas qu'elles grossissent) explique beaucoup. Mon hypothèse personnelle (fondée sur pas grand chose, je l'admets sans peine) est que ce facteur, ajouté à la simple variation génétique entre individu est plus importante que la seule variable génétique due au genre.Enaeco a écrit:En revanche, certains métiers sont et resteront plus physique que d'autres donc a priori davantage désertés par les femmes qui partent "désavantagées" (ou moins efficaces/rentables).
Désolé pour le rêve mais les différences culturelles n'expliquent pas à elles seules les différences physiques. Le travail à faire est donc conséquent pour voir une évolution...
De plus, cette question ne concerne tout de même qu'un nombre limité de professions.
- FactorNiveau 3
Danska a écrit:liliepingouin a écrit:Ramanujan974 a écrit:C'est vraiment n'importe quoi... C'est de pire en pire, ces histoires.
Poussons le concept jusqu'au bout : il faut 50 % de femmes chez les bûcherons et les chauffeurs routiers, et 50 % d'hommes chez les assistantes maternelles et les sages-femmes.
Et pourquoi ne serait-ce pas le cas? (Non pas de pousser à cela, mais que ces professions soient effectivement plus ou moins paritaires. J'ai peut-être mal compris mais j'ai l'impression que tu dis cela comme si c'était un objectif ridicule. Or je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas autant d'hommes que de femmes dans ces boulots-là).
Tout à fait d'accord... C'est assez hallucinant de voir que pour certains une femme chauffeur routier ou un homme sage-femme semble encore incongru - on pourrait croire que les mentalités évoluent plus vite que ça.
Quant au vieil argument de la force physique qui manquerait aux femmes pour exercer des métiers "masculins", c'est du même tonneau que les hommes qui ne pourraient pas être assistants maternels parce que seules les femmes ont la patience et la douceur suffisantes : dans l'immense majorité des cas, c'est un préjugé bien plus qu'un argument !
Je vois que ce bon vieux Lyssenko a encore quelques adeptes bien fidèles. Ah la biologie, cette science BOURGEOISE !
_________________
"In times of peace, sons bury their fathers. In times of war, fathers bury their sons."
- Herodotus
- DanskaProphète
Ça c'est de l'argument, je suis très impressionnée et tout à fait convaincue par ton discours éloquent
- cléoNiveau 9
Factor a écrit:Danska a écrit:liliepingouin a écrit:Ramanujan974 a écrit:C'est vraiment n'importe quoi... C'est de pire en pire, ces histoires.
Poussons le concept jusqu'au bout : il faut 50 % de femmes chez les bûcherons et les chauffeurs routiers, et 50 % d'hommes chez les assistantes maternelles et les sages-femmes.
Et pourquoi ne serait-ce pas le cas? (Non pas de pousser à cela, mais que ces professions soient effectivement plus ou moins paritaires. J'ai peut-être mal compris mais j'ai l'impression que tu dis cela comme si c'était un objectif ridicule. Or je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas autant d'hommes que de femmes dans ces boulots-là).
Tout à fait d'accord... C'est assez hallucinant de voir que pour certains une femme chauffeur routier ou un homme sage-femme semble encore incongru - on pourrait croire que les mentalités évoluent plus vite que ça.
Quant au vieil argument de la force physique qui manquerait aux femmes pour exercer des métiers "masculins", c'est du même tonneau que les hommes qui ne pourraient pas être assistants maternels parce que seules les femmes ont la patience et la douceur suffisantes : dans l'immense majorité des cas, c'est un préjugé bien plus qu'un argument !
Je vois que ce bon vieux Lyssenko a encore quelques adeptes bien fidèles. Ah la biologie, cette science BOURGEOISE !
Et quel est votre argument biologique ??? Il a été prouvé que les hommes ne peuvent pas être doux et j’ai raté l’information ??
- EnaecoVénérable
Il y a un caractère hormonal qui n'est pas près de changer, qu'on remplisse l'assiette ou pas.
Ca concerne pas mal de travailleurs quand même. Je pense aux BTP par exemple.
Ca concerne pas mal de travailleurs quand même. Je pense aux BTP par exemple.
- cléoNiveau 9
Enaeco a écrit:Il y a un caractère hormonal qui n'est pas près de changer, qu'on remplisse l'assiette ou pas.
Ca concerne pas mal de travailleurs quand même. Je pense aux BTP par exemple.
Les hormones, suis-je bête !
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- Mara Goyet : "Un chahut ? La plupart des enseignants n'en auront jamais. [...] Pour ma part, les élèves n'entrent pas dans la classe avec les mains dans les poches".
- Lundi 09 décembre 2013, 9h : Najat Vallaud-Belkacem dans les Maternelles sur France 5 pour parler d'égalité Filles-Garçons.
- La mairie de Puteaux offre des cartables roses pour les filles et bleus pour les garçons...
- Charles Beigbeder veut rétablir les écoles pour filles et les écoles pour garçons.
- Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem s'engagent pour l'égalité filles-garçons à l'école.
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