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- ycombeMonarque
Bonne surprise dans le café de ce matin, une entrevue avec Elena Pasquinelli pour parler de son livre sur le cerveau.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/06/02062015Article635688253395187294.aspx
Un livre qui rejoint une pile qui commence à être haute sur les mythes en éducation: "Seven Myths About Education" de Daisy Christodoulou, "Légendes Pédagogiques" de Normand Baillargeon, "Apprendre avec le numérique" de Franck Amadieu et André Tricot, il en est aussi question dans "Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école?", dans "Make it Stick", et j'en oublie.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/06/02062015Article635688253395187294.aspx
\"Extrait a écrit:
"Ce voyage au royaume des mythes ne sera pas un voyage de tout repos et il présente des risques", écrit E Pasquinelli. En fait, son petit livre, publié aux éditions Le Pommier, se lit très agréablement. Le risque c'est qu'il détruit des mythes bien ancrés dans nos têtes, qu'il en fait découvrir d'autres et qu'il nous invite à exercer notre esprit critique. E Pasquinelli nous emmène dans l'usine à mythes et nous fait comprendre comment elles tourne, quels biais expliquent le succès de ces histoires qu'on nous raconte ou que nous inventons.
[…]
En éducation les neuromythes sont particulièrement présents. Vous le montrez dans votre livre. Selon S. Masson, 90% des professeurs pensent que il y a des styles d'apprentissage (auditif, visuel etc.), 80% croient dans la dominance de telle partie du cerveau, la moitié disent qu'on n'utilise qu'une partie du cerveau. Les neuromythes c'est une maladie spécifique du corps enseignant ?
Je ne crois pas. Tout le monde partage les neuromythes et ils ne sont pas une maladie. On a tous des idées un peu sur tout. On observe des phénomènes et on se donne spontanément des explications, et cela dès l'enfance. On se fabrique des idées sur le fonctionnement de la mémoire par exemple. On fonctionne comme cela. Les enseignants ne le font pas plus que les autres. Mais il s'intéressent plus au cerveau et aux nouvelles découvertes sur les apprentissages. Du coup ils piquent des idées ici et là qui leur sont aussi souvent adressées mais qui ne sont pas forcement formalisées. Ils fabriquent de nouvelles fausses idées et les traduisent en jargon du cerveau...
Un livre qui rejoint une pile qui commence à être haute sur les mythes en éducation: "Seven Myths About Education" de Daisy Christodoulou, "Légendes Pédagogiques" de Normand Baillargeon, "Apprendre avec le numérique" de Franck Amadieu et André Tricot, il en est aussi question dans "Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école?", dans "Make it Stick", et j'en oublie.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Cléopatra2Guide spirituel
C'est du n'importe quoi les différentes formes de mémoire??? Merci la fiche Eduscol sur les mémoires à faire en AP lycée.....
- User5899Demi-dieu
Eh oui. Les neurosciences sont un métier. On ne devient pas chirurgien cardiaque avec une fiche éduscolCléopatra2 a écrit:C'est du n'importe quoi les différentes formes de mémoire??? Merci la fiche Eduscol sur les mémoires à faire en AP lycée.....
- User25249Niveau 5
ycombe a écrit:
Un livre qui rejoint une pile qui commence à être haute sur les mythes en éducation: "Seven Myths About Education" de Daisy Christodoulou, "Légendes Pédagogiques" de Normand Baillargeon, "Apprendre avec le numérique" de Franck Amadieu et André Tricot, il en est aussi question dans "Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école?", dans "Make it Stick", et j'en oublie.
Combien mesure-t-il en épaisseur ? Peut-on en avoir un exemplaire gratuit ?
Nan si je demande ça c'est juste que j'ai un pied de lit cassé, ça pourrait faire l'affaire. :lol:
- ycombeMonarque
mémoire visuelle auditive kinesthésique? Non, ça, ça marche à peu près. Ce qui ne marche pas, c'est de vouloir en faire un style d'apprentissage. Autrement dit les gens qui ont une mémoire auditive ne retiennent pas mieux les leçons en les réécoutant ou en les récitant à voix haute.Cléopatra2 a écrit:C'est du n'importe quoi les différentes formes de mémoire??? Merci la fiche Eduscol sur les mémoires à faire en AP lycée.....
Les styles d'apprentissage n'existent pas. Il me semble bien qu'on en a déjà parlé sur ce forum:
https://www.neoprofs.org/t73365p20-question-de-methodologie-apprendre-a-apprendre#2452939
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Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- lumeekaExpert spécialisé
Stéphane60150 a écrit:ycombe a écrit:
Un livre qui rejoint une pile qui commence à être haute sur les mythes en éducation: "Seven Myths About Education" de Daisy Christodoulou, "Légendes Pédagogiques" de Normand Baillargeon, "Apprendre avec le numérique" de Franck Amadieu et André Tricot, il en est aussi question dans "Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école?", dans "Make it Stick", et j'en oublie.
Combien mesure-t-il en épaisseur ? Peut-on en avoir un exemplaire gratuit ?
Nan si je demande ça c'est juste que j'ai un pied de lit cassé, ça pourrait faire l'affaire. :lol:
J'ai à la maison ce que j'ai mis en gras, je les recommande. Après, si tu es content des petites fifiches Eduscol...
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Je ne comprends pas non plus le post méprisant sur ces bouquins qui sont infiniment utiles (déconstruire les fumisteries distillées jusque dans les ESPE par des sciencedeléducophiles me semble de salubrité publique). Bref , lire des ouvrages écrits par des scientifiques ou d'excellents vulgarisateurs et pas par Meirieu, ça peut être bien parfois...
- Cléopatra2Guide spirituel
Cripure a écrit:Eh oui. Les neurosciences sont un métier. On ne devient pas chirurgien cardiaque avec une fiche éduscolCléopatra2 a écrit:C'est du n'importe quoi les différentes formes de mémoire??? Merci la fiche Eduscol sur les mémoires à faire en AP lycée.....
Certes.
- Cléopatra2Guide spirituel
ycombe a écrit:mémoire visuelle auditive kinesthésique? Non, ça, ça marche à peu près. Ce qui ne marche pas, c'est de vouloir en faire un style d'apprentissage. Autrement dit les gens qui ont une mémoire auditive ne retiennent pas mieux les leçons en les réécoutant ou en les récitant à voix haute.Cléopatra2 a écrit:C'est du n'importe quoi les différentes formes de mémoire??? Merci la fiche Eduscol sur les mémoires à faire en AP lycée.....
Les styles d'apprentissage n'existent pas. Il me semble bien qu'on en a déjà parlé sur ce forum:
https://www.neoprofs.org/t73365p20-question-de-methodologie-apprendre-a-apprendre#2452939
D'accord.
- ycombeMonarque
Je remonte ce fil pour vous conseiller la lecture d'un fil twitter sur la question des neuromythes:
[Thread]
— Naomi S. (@SwissLittleGirl) 16 septembre 2017
Les neuromythes, croyances fausses sur le fonctionnement du cerveau humain, dans le milieu éducatif : c'est parti
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Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Flo44Érudit
Bonjour,
Je suis à la recherche de ressources pour la vie de classe. En effet, la majorité de mes élèves utilisent des méthodes inefficaces pour leurs devoirs. Je voudrais leur montrer pourquoi il faut être attentif, faire de l'apprentissage actif (et non pas "relire le cours" ) et répéter les apprentissages, expliqué en montrant ce qui se passe au niveau du cerveau (renforcement des "chemins" neuronaux avec l'apprentissage).
Savez-vous où je peux trouver cela?
De préférence sous forme de vidéo, ou de textes adaptés à leur âge (5ème).
Merci.
Je suis à la recherche de ressources pour la vie de classe. En effet, la majorité de mes élèves utilisent des méthodes inefficaces pour leurs devoirs. Je voudrais leur montrer pourquoi il faut être attentif, faire de l'apprentissage actif (et non pas "relire le cours" ) et répéter les apprentissages, expliqué en montrant ce qui se passe au niveau du cerveau (renforcement des "chemins" neuronaux avec l'apprentissage).
Savez-vous où je peux trouver cela?
De préférence sous forme de vidéo, ou de textes adaptés à leur âge (5ème).
Merci.
- celitianSage
Sur le site Sciences cognitives, tu as des ressources à utiliser avec les élèves
https://sciences-cognitives.fr/for-formation-eleves/
https://sciences-cognitives.fr/for-formation-eleves/
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il y a aussi cette chaîne Youtube.
- Manu7Expert spécialisé
Flo44 a écrit:Bonjour,
Je suis à la recherche de ressources pour la vie de classe. En effet, la majorité de mes élèves utilisent des méthodes inefficaces pour leurs devoirs. Je voudrais leur montrer pourquoi il faut être attentif, faire de l'apprentissage actif (et non pas "relire le cours" ) et répéter les apprentissages, expliqué en montrant ce qui se passe au niveau du cerveau (renforcement des "chemins" neuronaux avec l'apprentissage).
Savez-vous où je peux trouver cela?
De préférence sous forme de vidéo, ou de textes adaptés à leur âge (5ème).
Merci.
A mon avis, le problème ne vient pas des élèves. Le principal problème vient du fait que d'un côté on voudrait qu'ils apprennent et d'un autre on dénigre l'apprentissage du par-coeur.
On explique aux enfants que c'est normal de ne pas être capable d'apprendre plus de 5 petites poésies par an, ou d'apprendre en deux ans toutes les tables de multiplication. Pourtant à une époque tous les élèves (sans doute 95%) étaient capables. Pour les tables de multiplications, je pense que la proportion est totalement inversée, je pense que seulement 5% de mes élèves connaissent les tables à 100%.
Et on sait bien qu'apprendre les tables ou une poésie ou un cours, ce n'est pas pareil, il y a des chemins différents. Les enfants découvrent leur cerveau comme un sportif va découvrir des muscles. Quand la musculature du cerveau n'est pas développée alors on peut toujours courrir pour apprendre avec des bonnes méthodes...
Hier, je suis encore tombé de ma chaise en constatant que des bons élèves de 5ème ne savaient pas additionner 10 mentalement : ils posaient l'opération !!! Nous sommes tombés tellement bas, que je constate que les tables d'addition posent maintenant un réel problème.
Je suis d'accord sur la répétition des apprentissages, mais pour moi cela ne sert pas à grand chose d'expliquer si cela n'est pas suivi de répétitions et d'exercices de musculation. C'est comme apprendre à faire du sport dans son canapé, et nous confortons les élèves à rester dans leur canapé avec des récompenses de toutes sortes.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je pense que le par cœur, tel qu'il est souvent pratiqué au primaire est une erreur professionnelle fondamentale. Typiquement, on fait apprendre un poème par mois aux élèves et ensuite... rien. Les élèves oublient le poème. C'est un dispositif qui maximise, à moyen et long terme, l'oubli des élèves. La situation serait différente si les élèves devaient savoir leurs poèmes pour toute l'année et pour l'année prochaine.Manu7 a écrit:A mon avis, le problème ne vient pas des élèves. Le principal problème vient du fait que d'un côté on voudrait qu'ils apprennent et d'un autre on dénigre l'apprentissage du par-coeur.
On explique aux enfants que c'est normal de ne pas être capable d'apprendre plus de 5 petites poésies par an, ou d'apprendre en deux ans toutes les tables de multiplication. Pourtant à une époque tous les élèves (sans doute 95%) étaient capables. Pour les tables de multiplications, je pense que la proportion est totalement inversée, je pense que seulement 5% de mes élèves connaissent les tables à 100%.
Et on sait bien qu'apprendre les tables ou une poésie ou un cours, ce n'est pas pareil, il y a des chemins différents. Les enfants découvrent leur cerveau comme un sportif va découvrir des muscles. Quand la musculature du cerveau n'est pas développée alors on peut toujours courir pour apprendre avec des bonnes méthodes...
Hier, je suis encore tombé de ma chaise en constatant que des bons élèves de 5ème ne savaient pas additionner 10 mentalement : ils posaient l'opération !!! Nous sommes tombés tellement bas, que je constate que les tables d'addition posent maintenant un réel problème.
Je suis d'accord sur la répétition des apprentissages, mais pour moi cela ne sert pas à grand chose d'expliquer si cela n'est pas suivi de répétitions et d'exercices de musculation. C'est comme apprendre à faire du sport dans son canapé, et nous confortons les élèves à rester dans leur canapé avec des récompenses de toutes sortes.
Je pense que c'est exactement la même chose pour les conjugaisons, les multiplications, les termes grammaticaux etc. Il y a des missiles de type Fire and forget, et il y a des pratiques pédagogiques Learn and forget.
Le cerveau n'est pas un muscle que l'on peut renforcer en apprenant des choses par cœur, c'est un organe qui va maximiser sa dépense énergétique par rapport à son environnement. Si l'environnement le récompense lorsqu'il apprend à court terme et oublie à long terme, hé bien, c'est exactement ce qui se produira.
(Je précise que le Learn and forget me semble être la situation dominante dans le secondaire et le supérieur. Je ne suis pas en train de dire que c'est de la faute des collègues de primaire. Les deux causes fondamentales sont a) la demande institutionnelle qui se satisfait que les élèves fassent semblant d'apprendre et b) l'absence de discours public dénonçant cette situation, qu'il vienne des associations professionnelles, des sociétés savantes, des syndicats ou de la société civile.)
- pseudo-intelloSage
Je pense que tu te trompes. Les fables de la fontaine, les extraits du Cid, les grandes dates de l'histoire et les punchlines des cours d'il y a 60 ou 70 ans sont encore récités avec fierté par la génération de mes parents (même si bien souvent, sur le coup, le Cid, ça les avait gavés). Même les numéros de département !
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- beaverforeverNeoprof expérimenté
Certes, mais je parlais des pratiques actuelles dans le primaire. L'oubli massif des élèves actuels me semble d'abord venir de ces pratiques. Combien de collégiens aujourd'hui seraient capables de réciter un poème appris en primaire ?
- Gros de la FerrièreNiveau 1
Pour les pratiquer depuis quelques années les "techniques" qui fonctionnent le mieux sont les fiches de mémorisation active (qui peuvent être parfois co-construites ou construites par les élèves), les flashcards (idem), les cahiers de réactivation (sous format papier ou numérique) et les quiz (idem).
La pratique de l'EPCC permet de "raccrocher" certains élèves.
La pratique de l'EPCC permet de "raccrocher" certains élèves.
- Manu7Expert spécialisé
beaverforever a écrit:Certes, mais je parlais des pratiques actuelles dans le primaire. L'oubli massif des élèves actuels me semble d'abord venir de ces pratiques. Combien de collégiens aujourd'hui seraient capables de réciter un poème appris en primaire ?
Je pense que c'est plus compliqué que cela, ma grand-mère était fière de réciter les départements, préfectures et sous-préfectures à 80 ans.
L'oubli massif est un phénomène naturel de la mémorisation que nous avons tous en commun, on ne mémorise pas de la même manière un numéro de téléphone si on l'utilise une seule fois ou bien si on veut le retenir pour longtemps. Je me souviens encore des numéros de mes amis d'enfance alors que je n'ai plus utilisé ces numéros depuis 30 ans !
Apprendre une poésie courte du jour pour le lendemain ne demande pas le même apprentissage que la poésie longue qu'on apprend sur une semaine et qu'on devra réciter un jour de la semaine suivante mais sans savoir exactement lequel... Mais ce sera toujours un exercice formateur, je me souviens très bien de certaines poésie mais j'en ai oubliée d'autres, par exemple je me souviens bien des fables de La Fontaine mais pas tellement de celle de Maurice Carème...
Pour moi, apprendre une poésie de 2 pages sur une fiche bristol c'était une véritable torture mentale, mais j'en étais capable. Et c'était aussi le cas de tous mes camarades, et à cette époque, mon instituteur n'utilisait aucune technique pour nous aider. La seule technique c'est qu'on n'avait pas le choix.
Pour les tables j'étais plus à l'aise car je pouvais les retrouver par déduction en cas de doute, mais ce n'était suffisant pour mon instituteur, il exigeait en plus la rapidité ce qui finalement était indispensable pour poser des divisions assez longues en CM2.
De nos jours nous avons des méthodes, des outils et des conseils performants mais qui ne sont d'aucune utilité car on n'exige rien de la part des élèves. Et pire, on leur laisse croire qu'ils sont incapables de réussir à retenir des tables et que c'est normal. Alors qu'en dehors des dyscalculiques qui sont très rares, tout le monde peut apprendre, retenir et utiliser les tables d'addition et de multiplication. Ceux qui pensent que ce n'est pas important ne se rendent pas compte à quel point c'est grave. J'ai des élèves (5ème) qui ne connaissent pas les compléments à dix, et ne savent pas en quoi c'est utile. 7 + ? = 10, j'ai des élèves qui s'y reprennent à 2 fois et sur 5 secondes à chaque fois !
Pour revenir aux pratiques actuelles du primaire, je ne vais certainement pas lancer la moindre pierre. Le learn and forget est réalisable que lorsque c'est possible quand on doit retenir toutes les conjugaisons, les dates historiques, les tables de calcul, les leçons, etc... Et bien, le learn and forget est impossible car on serait incapable de tout lire en une seule soirée. Et alors les élèves pragmatiques découvrent naturellement d'autres méthodes, on est attentif, on est concentré, on tente des techniques qui nous convienne, etc... Et quand on arrive au collège, on se connait très bien. Il est clair que je parle aussi d'une époque où les maîtres et maîtresses exigeait aussi un grand silence en classe. On oublie trop souvent à quel point c'est indispensable pour l'attention et la concentration. Ils ne connaissaient pas les neurosciences mais ils savaient très bien que pour retenir les leçons on devait travailler en silence, et aussi on travaillait vraiment beaucoup, je pense que quand je suis sorti de CM2 j'avais passer 10 fois plus de temps que les élèves actuels à faire des calculs. Je me souviens de séances de 1h à faire des divisions sur plusieurs pages de petits cahiers. En 1h, nous devions faire une dizaine de divisions du style : 12568 / 187, je ne sais même pas si un élève de CM2 en fait autant en une année.
Aute point important, il n'y avait pas de photocopies et on travaillait naturellement les trois vecteurs de la mémorisation : visuel, auditif et kinésthésique.
De nos jours, si un pauvre PE voulait faire apprendre la même quantité de leçons il se ferait lyncher en place publique !!! Quand en 4ème, j'exige de connaître 8 ou 9 formules de volumes tous les ans des parents se renseignent pour savoir si c'est normal... Alors que j'ai appris ces formules en primaire pour ma part...
Mais nous avons aussi beaucoup oublié, j'ai oublié toutes les conjugaisons où j'étais très bons mais on ne retiens pas tout... Est-ce grave ? Mais quand on apprend pas grand chose et bien on en retiens encore moins, c'est cela le paradoxe de la mémoire, apprendre uniquement ce qui est indispensable ne fonctionne pas. C'est le meilleur moyen de rpouver à un enfant qu'il est vraiment nul alors que c'est faux. Les neurosciences nous apprennent au contraire que les enfants sont très performants pour mémoriser. Alors pourquoi se retenir ?
Mais on voudrait qu'ils soient des grands penseurs avant d'avoir une grande mémoire bien pleine. On retrouve quelque part la même erreur que la méthode globale, on met la charrue avant les boeufs.
- Manu7Expert spécialisé
Gros de la Ferrière a écrit:Pour les pratiquer depuis quelques années les "techniques" qui fonctionnent le mieux sont les fiches de mémorisation active (qui peuvent être parfois co-construites ou construites par les élèves), les flashcards (idem), les cahiers de réactivation (sous format papier ou numérique) et les quiz (idem).
La pratique de l'EPCC permet de "raccrocher" certains élèves.
Oui, mais cette technique n'est-elle pas efficace justement car elle permet de faire prendre conscience aux élèves qu'il est important de retenir pour longtemps ce qui est sur la fiche ? Et donc ils mémoriseront à long terme. Et finalement l'important ce n'est pas la fiche mais la construction ou co-construction qui incite l'élève à prendre conscience. Je pense que du moment que l'on veut retenir alors l'élève retiendra toujours. On est toujours surpris de voir un cancre savoir parfaitement son texte dans une pièce de théatre. Alors que s'il recopie sa fiche à contre-coeur alors cela sera très peu efficace.
Par amusement, j'aime bien leur montrer qu'on peut aussi retenir une série de 15 chiffres sans aucun intérêt uniquement pour le plaisir. Deux ans après, un ou deux élèves me relancent la série et ils sont contents d'eux, mais quand je demande comment ils ont fait, ils me répondent qu'ils y ont pensé dès le début, ils se sont dit qu'ils s'en souviendraient encore en 3ème pour me surprendre alors que moi je ne l'ai retenu que quelques mois le temps de l'exercice...
- pseudo-intelloSage
beaverforever a écrit:Certes, mais je parlais des pratiques actuelles dans le primaire. L'oubli massif des élèves actuels me semble d'abord venir de ces pratiques. Combien de collégiens aujourd'hui seraient capables de réciter un poème appris en primaire ?
Pour avoir des enfants en CP et en CE1, je pense, au contraire, qu'on demande trop peu de "par cœur" au primaire", et que peut-être, ce 'trop peu" empêche le cerveau e prendre de bonnes habitudes, la mémoire de se forger.
Les poèmes sont courts, déjà plus ou moins appris en classe, peu intéressants, peu/pas littéraires. Ils donnent l'impression que les PE ont plus la pression pour donner n poème en rapport avec le moment de l'année qu'un texte qualitatif.
Le manque de vocabulaire nuit aussi à l'apprentissage par cœur, car il rend plus difficile la compréhension dune phrase écrite en langage soutenu, voire courant, et on apprend mal ce qu'on ne comprend pas.
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- Flo44Érudit
Comme Manu7, je ne pense pas que la mémoire se "muscle" (d'ailleurs c'est ce que disent les neurosciences). Par contre, il y a des effets de l'entraînement : on apprend à se concentrer, on trouve des techniques pour s'aider (notamment réciter en chantant ou comme une comptine, photographier, réciter dans tous les sens, trouver la logique...). En combinant plusieurs techniques, on améliore grandement le processus d'apprentissage lors d'une séance. Et connaître beaucoup de choses aide à retenir le reste.
J'ai une mauvaise mémoire comparée à mes camarades d'étude, et très mauvaise comparée aux membres de ma famille (ma soeur lisait ses cours une seule fois et les connaissait parfaitement, et j'ai bien souffert à apprendre mes tables contrairement à elle.). Et pourtant cela ne m'a pas empêchée d'aller en prépa, et de connaître par coeur pour les concours les théorèmes, les définitions et les démonstrations de 5 classeurs à dossier pleins et écrit serré (c'est-à-dire tout le contenu des classeurs), 4 classeurs de physique-chimie, plus le déroulé et les commentaires de 3 oeuvres littéraires, la symbolisation utilisée en dessin industriel, et des tonnes de vocabulaire en allemand...
Évidemment, maintenant j'en ai oublié 90% (et même en école d'ingénieur j'en avais déjà oublié une bonne partie, tout ce qui ne servait pas).
Pour m'amuser, j'ai fait une petite expérience : à partir de ce qu'a donné le professeur d'espagnol, apprendre la conjuguaison du verbe ser (je ne parle pas un mot d'espagnol). Hier j'y ai passé 5 minutes (3 le matin et 2 le soir). Je vais voir combien de temps il me faut pour le retenir pour le prochain cours d'AP... je pense qu'une minute par jour pendant une semaine devrait être amplement suffisant.
Certains élèves m'ont dit qu'ils passaient 2 heures le soir à travailler. 2 heures... ça ne doit pas être très efficace. À ce que j'ai vu dans leur agenda pronote, ils en ont maximum pour 20-30 minutes par jour s'ils travaillent correctement et s'avancent un peu en étude et le mercredi. Ma fille avait plus de travail (collège public de bon niveau), et son travail du soir en 5ème variait entre 10 et 30 minutes... plus souvent 10 que 30.
J'ai une mauvaise mémoire comparée à mes camarades d'étude, et très mauvaise comparée aux membres de ma famille (ma soeur lisait ses cours une seule fois et les connaissait parfaitement, et j'ai bien souffert à apprendre mes tables contrairement à elle.). Et pourtant cela ne m'a pas empêchée d'aller en prépa, et de connaître par coeur pour les concours les théorèmes, les définitions et les démonstrations de 5 classeurs à dossier pleins et écrit serré (c'est-à-dire tout le contenu des classeurs), 4 classeurs de physique-chimie, plus le déroulé et les commentaires de 3 oeuvres littéraires, la symbolisation utilisée en dessin industriel, et des tonnes de vocabulaire en allemand...
Évidemment, maintenant j'en ai oublié 90% (et même en école d'ingénieur j'en avais déjà oublié une bonne partie, tout ce qui ne servait pas).
Pour m'amuser, j'ai fait une petite expérience : à partir de ce qu'a donné le professeur d'espagnol, apprendre la conjuguaison du verbe ser (je ne parle pas un mot d'espagnol). Hier j'y ai passé 5 minutes (3 le matin et 2 le soir). Je vais voir combien de temps il me faut pour le retenir pour le prochain cours d'AP... je pense qu'une minute par jour pendant une semaine devrait être amplement suffisant.
Certains élèves m'ont dit qu'ils passaient 2 heures le soir à travailler. 2 heures... ça ne doit pas être très efficace. À ce que j'ai vu dans leur agenda pronote, ils en ont maximum pour 20-30 minutes par jour s'ils travaillent correctement et s'avancent un peu en étude et le mercredi. Ma fille avait plus de travail (collège public de bon niveau), et son travail du soir en 5ème variait entre 10 et 30 minutes... plus souvent 10 que 30.
- pseudo-intelloSage
... et puis parfois on oublie, certes, mais c'est plus facile de réactiver ce qu'on a oublié que de l'apprendre en partant de zéro.
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- maikreeeesseGrand sage
Ce ne devrait pas avoir d'incidence sur la mémorisation, que cela soit appris en classe ou en ailleurs. Ensuite il faut distinguer la mémorisation de poésie (une dizaine par an je crois dans les textes) et le travail sur les textes poétiques. Ce ne sont pas les mêmes objectifs qui peuvent cependant bien sûr être conjoints. Et justement par rapport à ta dernière phrase si on se contente de leur faire apprendre ce qu'ils comprennent (et là on parle plus d'un problème de compréhension due à la syntaxe qu'au vocabulaire) on reste sur les comptines et formulettes. Dans les premières années, tout la difficulté réside là, à dépasser ce qu'ils connaissent et peuvent comprendre, et c'est pauvre, sans aller trop loin pour qu'ils puissent également profiter de la beauté des images ou du texte.pseudo-intello a écrit:beaverforever a écrit:Certes, mais je parlais des pratiques actuelles dans le primaire. L'oubli massif des élèves actuels me semble d'abord venir de ces pratiques. Combien de collégiens aujourd'hui seraient capables de réciter un poème appris en primaire ?
Pour avoir des enfants en CP et en CE1, je pense, au contraire, qu'on demande trop peu de "par cœur" au primaire", et que peut-être, ce 'trop peu" empêche le cerveau e prendre de bonnes habitudes, la mémoire de se forger.
Les poèmes sont courts, déjà plus ou moins appris en classe, peu intéressants, peu/pas littéraires. Ils donnent l'impression que les PE ont plus la pression pour donner n poème en rapport avec le moment de l'année qu'un texte qualitatif.
Le manque de vocabulaire nuit aussi à l'apprentissage par cœur, car il rend plus difficile la compréhension dune phrase écrite en langage soutenu, voire courant, et on apprend mal ce qu'on ne comprend pas.
- PrezboGrand Maître
pseudo-intello a écrit:beaverforever a écrit:Certes, mais je parlais des pratiques actuelles dans le primaire. L'oubli massif des élèves actuels me semble d'abord venir de ces pratiques. Combien de collégiens aujourd'hui seraient capables de réciter un poème appris en primaire ?
Pour avoir des enfants en CP et en CE1, je pense, au contraire, qu'on demande trop peu de "par cœur" au primaire", et que peut-être, ce 'trop peu" empêche le cerveau e prendre de bonnes habitudes, la mémoire de se forger.
Tout dépend ce qu'on appelle "par cœur". Très honnêtement, j'ai l'impression que le discours (plébiscité par les parents) "les enfants n'apprennent plus par cœur' est un peu le degré zéro de réflexion sur le sujet.
SI tu veux dire que certains choses (les tables de multiplication, les poèsies, les conjugaisons) doivent être connues sans hésitation à un certain stade, et que les exigences de l'école se sont trop affaiblies sur ce point, je suis assez d'accord.
Ensuite, il n'est pas inutile de s'interroger sur le comment y arriver, et le "tu n'as qu'à lire et/ou réciter" (second grand mythe parental) ne fonctionne pas ou très mal.
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