Le point de vue de l'ASL sur les élèves hautement perturbateurs

Quand je pense que l'ASL est une assurance sensée assurer la défense professionnelle des enseignants...

https://www.autonome-solidarite.fr/articles/benjamin-moignard-parler-deleve-hautement-perturbateur-est-un-moyen-commode-de-ne-pas-interroger-linstitution/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NewsDecembre21

Extraits choisis...

-Qu’est-ce qu’un élève « hautement perturbateur » pour vous ? -Cette figure se construit toujours en opposition à celle d’un élève idéal. À une époque, on opposait à cet élève idéal la figure du « cancre ». Aujourd’hui, c’est celle de l’élève « perturbateur ». -Pourquoi alors ces élèves sont-ils aujourd’hui plus spécifiquement montrés du doigt ? -Je crois que c’est une façon commode pour le politique de ne pas aborder des sujets plus systémiques, et de faire porter la responsabilité de leur inadaptation aux individus eux-mêmes, désignés comme des boucs émissaires. Quand on dit « cet élève est hautement perturbateur », on naturalise le problème en sous-entendant qu’il vient uniquement de lui et non de l’institution. -on colle surtout à ces enfants une étiquette qui n’a pas grand-chose à voir avec leur statut d’élève et qui repose essentiellement sur des assignations sociales, sexuées et racialisées. -Vous soulignez pourtant dans vos travaux l’importance de la cohésion des équipes pour l’amélioration du climat scolaire et la baisse des violences… -Les problèmes les plus importants qu’ont à gérer les acteurs éducatifs aujourd’hui ne sont pas vis-à-vis des élèves, mais bien entre adultes, avec leurs collègues. -plus les personnels travaillent ensemble, meilleur est le climat scolaire, et moins il y a de violences. (...) C’est particulièrement compliqué en France, car nos enseignants sont trop peu formés d’une part, à travailler en équipe et, d’autre part, à s’occuper autant de l’enseignement que des aspects éducatifs.

En résumé, le problème des élèves violents qui retournent les classes et s'en prennent à leurs camarades et à leurs enseignants, c'est parce que les enseignants ne travaillent pas assez en équipe. Quand au rapport avec une assignation sexuée ou raciale, les bras m'en tombent.

Ah ben dis donc ! Les bras m'en tombent.

Continuez à donner votre argent pour avoir l'impression d'être couverts et défendus...

En même temps, il ne faut pas s'étonner : Benjamin Moignard, professeur en "sciences de l’éducation"...

Le SNALC offre une protection juridique, assurée par la GMF.

Exact pour le SNALC. C'est également le cas de FO.

J'ai reçu la lettre d'information de l'ASL... Par mon directeur, sur ma boîte pro. Et hop, un petit coup de pub !

J'ai beaucoup de mal à croire qu'il n'y ait que 1500 élèves "hautement perturbateurs" sur le territoire éducatif. J'ai lu cet article édifiant et quelques autres, je suis étonnée qu'on ne parle pas d'un phénomène relativement récent : les très jeunes élèves hautement perturbateurs, les "très coquins" de la maternelle qui explosent en CP/CE1 avec parfois des conséquences très graves et avec une réponse institutionnelle qui se résume à : ces enfants doivent aussi avoir leur chance, les parents des autres élèves et les enseignants qui veulent s'en débarrasser sont vraiment trop méchants, vous devez supporter qu'ils frappent vos enfants, dérangent la classe toute la journée et blessent les enseignants.

Je continue, dans ma grande méchanceté, à ne pas comprendre pourquoi on continue à accepter ces élèves lorsque leurs familles n'acceptent aucune remédiation.


Au moins, maintenant, je saurai que c'est en grande partie notre faute, parce que nous ne communiquons pas assez.

Quant à l'ASL, depuis qu'ils m'ont gentiment envoyée promener avec le mail d'insultes d'une mère d'élève  en me disant " c'est pas si grave, c'est la fin de l'année, passez à autre chose", je vais les quitter au profit du SNALC puisque j'en suis adhérente.

Incroyable. Je suis bien contente de ne plus adhérer à l'ASL.

Qu'il vienne enseigner pendant une semaine, ce petit monsieur, on en reparlera après ! Je ne vais pas faire long feu à l'Autonome.

De toute façon, tout est toujours plus ou moins de notre faute, alors... Mais venant de ceux supposés nous défendre, c'est fort de café...

On est en train d’inventer sous prétexte de respect des individus, l’individu essentiellement irresponsable. Non que ces enfants ne soient pas des victimes mais bon, l’école dans tout ça….

Malheureusement cela existe depuis longtemps l'individu irresponsable, sûr de son bon droit, du "moi je / je veux / je pense que / je sais que / JE JE JE", et je ne parle même pas des élèves hein ! Qui n'a jamais rencontré une voiture mal garée (ou encore mieux sur une place handicapée), bloquant un bus ou la circulation pendant 10 minutes alors qu'il y a de la place 5 m plus loin simplement parce que "ben oui mais MOI JE veux ma garer là et pas ailleurs", une personne qui double à la caisse parce que elle, elle est plus pressée que les autres (alors que si en effet très pressé avec genre un article, si on me demande, je laisse passer sans problème), une personne qui va jeter son détritus dans la rue alors qu'il y a une poubelle à deux pas, parce que bon "MOI J'AI le droit, J'AI pas envie de faire un micro effort de plus". Qui n'a jamais entendu parler de politiciens et / ou riches et puissants qui pensent que leur argent ou leur position dans la société (titre / le fait d'apparaître à la télé ou dans Voici ou autres) leur donne tous les droits ?
On (et je suis la première) se plaint toujours de nos élèves, mais avec les exemples qu'ils ont devant eux dans la vie de tous les jours, ben on peut expliquer / demander / exiger, ça leur glisse totalement dessus... Après, ben de toutes les façons "nouléprofs", on est responsables de tous les maux de la terre, alors je dis pas au'il faut s'en f***e, mais je dis que je finis de plus en plus par m'en f***e et par considérer de plus en plus mon métier comme un travail alimentaire, juste mieux payé et quand même plus confortable que vendeuse, femme de ménage, ouvrière (ou autre), ce qui ne veut pas dire que je ne le respecte pas, et que je le fais mal, ça n'a rien à voir. En revanche, ce qui est clair du coup c'est que chaque année j'hésite à ne plus adhérer à l'ASL, ben la question ne va plus se poser !!

J'ai toujours adoré ( en fait, le contraire) lire, écouter ces personnes qui savent ce qu'est un élève, un élève dans un groupe beaucoup moins, mais n'en ont pas vu de leur vie et surtout pas vu un groupe d'élèves dans une classe. Un élève c'est différent d'un groupe d'élèves qui est encore différent d'un groupe d'élèves dans une classe, différent encore d'un groupe d'élèves dans une classe avec toute l'hétérogénéité de ce groupe. Gérer 20, 25 , 30 élèves avec de plus en plus de particularités, c'est dans certains cas ingerable quelle que soit la qualité de l'équipe même si c'est plus facile quand l'équipe est très soudée.
Il oublie ce charmant monsieur que les enseignants font partie de plusieurs équipes et de plus en plus en plus car le nombre d'heures par discipline a baissé donc 1, 2 voire 3 classes en plus, avec un travail donc plus morcelé. Et je ne parle pas du lycée où les spécialités ont éclaté les classes et donc encore multiplié les équipes.
Je n'oublie pas que équipe cela veut dire aussi vie scolaire, direction, infirmière, médecin. Ces deux derniers étant rares, ou au mieux de plus en plus rares.
Je pourrais aussi pointer la défaillance de la formation depuis quelques années, car pour moi elle est devenue inintéressante et pas que pour moi. Par exemple, écouter ce monsieur ne m'apporterait rien. Un peu comme un médecin qui me dirait que m Ajonc a telle maladie, qu'il a besoin de médicaments, mais ne m'indique pas comment je pourrais lui rendre la vie plus confortable le temps qu'il se rétablisse.( M.Ajonc a été victime d'un accident de vélo et bonne prise en charge, le retour à la maison a été épique et sans les conseils de l'infirmière qui passait tous les jours j'aurais péter un câble)
Bref quand ça va mal c'est toujours la faute du troufion de service.

Ca ne m'étonne pas. Insultée par une élève que j'avais surpris en train de copier au brevet blanc et à qui j'avais pris sa copie, l'autonome m'avait gentiment fait comprendre que des profs s'étaient retrouvés blessés par des élèves et que mon cas n'était pas si grave.
Le discours de ce monsieur est celui de l'institution. Rien d'étonnant donc à ce que de moins en moins de gens veulent se présenter aux concours.

J'espère une baisse drastique des cotisations à l'autonome. DRASTIQUE.

J’ai toujours douté de l’intérêt de l’autonome. Ça ne fait que renforcer ma mauvaise opinion à son sujet.

Randoschtroumf a écrit:Quand je pense que l'ASL est une assurance sensée

Ou pas...

Mais, c'est quoi cette autonome ? Première fois que j'en entends parler.

Une sorte d’assurance professionnelle payante qui a la réputation de rechercher le compromis plutôt que de lutter. C’était valable à une époque. Ça l’est de moins en moins.

Quand j'ai commencé en 2003 il était fortement conseillé d'adhérer à l'autonome. Maintenant je ne sais pas si c'est toujours le cas.

Je crois que tu as la réponse dans le premier message de ce fil

(Et venant de répondre au fil sur l'élève violent de la femme de Dukipudonktan, ça me ferait mal de donner des sous à une assurance "solidaire" qui se conduit comme sa hiérarchie)

Je veux dire qu'il y a presque 20 ans on n'avait pas ces échos de l'autonome et je ne sais pas si ces informations circulent davantage depuis dans les sdp ( hors de ce forum en tout cas)

Reine Margot a écrit:Quand j'ai commencé en 2003 il était fortement conseillé d'adhérer à l'autonome. Maintenant je ne sais pas si c'est toujours le cas.

Oui.
Et on ne cherchait même pas à comprendre, on adhérait pratiquement systématiquement.
Ce n'est plus le cas je pense.
Moi, je n'y suis plus depuis 5/6 ans.

L’autonome a dû être pas mal concurrencée depuis déjà longtemps  aussi par la MAIF qui a fait un complément d’assurance professionnelle. Je ne sais pas qui y adhère encore.
La solidarité laïque ressemble de plus en plus par cette philosophie du métier enseignant à la version laïque mais non moins exaltée sinon exaltante des missions  religieuses et de la beauté du martyre: tous ensemble, tous ensemble…

Iphigénie a écrit:L’autonome a dû être pas mal concurrencée depuis déjà longtemps  aussi par la MAIF qui a fait un complément d’assurance professionnelle. Je ne sais pas qui y adhère encore.
La solidarité laïque ressemble de plus en plus par cette philosophie du métier enseignant à la version laïque mais non moins exaltée sinon exaltante des missions  religieuses et de la beauté du martyre: tous ensemble, tous ensemble…

C'est la MAIF qui gère l'autonome maintenant (qui n'est plus autonome donc), c'est la même assurance.en fait.