- *Ombre*Grand sage
Bonjour,
Même si j'ai bien vu le dernier message de Danska, je remonte ce topic afin de ne pas multiplier les fils sur le même sujet. La modération pourra scinder si elle le juge nécessaire.
Je signale une émission que j'ai trouvée très intéressante, Grand bien vous fasse, sur France Inter, ce matin, sur l'éducation positive.
Les intervenants, sans en contester les valeurs (qui peut dire qu'il serait hostile à l'épanouissement de son enfant ou chercherait à lui faire du mal par principe ?), tracent les limites, mais aussi l'horizon de ce courant éducatif.
J'essaie de résumer rapidement, mais si le sujet vous intéresse, l'émission mérite d'être écoutée.
Pour les intervenants, ce courant est issu d'une vision rousseauiste de l'enfant assez naïve, qui nie la complexité de son esprit, mais aussi ses zones d'ombres, sa capacité à mentir, tricher... qui n'en font pas un monstre, mais tout simplement un être humain comme nous. Cet angélisme qui nie les aspérités de la psyché peut placer les parents en grande difficulté, surtout quand il s'incarne en une sorte de diktat (le mot a été prononcé), un catalogue de recettes (bien/pas bien) intenable en toutes circonstances et culpabilisant à terme.
Ils rappellent aussi que l'éducation positive s'inscrit dans une vision libérale de la société, voire néo-libérale, où chacun est seul responsable de ses réussites ou de ses échecs (en niant, encore une fois, la complexité du réel), ce qui est extrêmement anxiogène (et donc paradoxalement pas gégé pour l'équilibre familial). L'esprit de l'enfant, dans cette perspective, devient une sorte de capital à faire fructifier, et le bonparent manager en tire un profit maximal. Dit comme ça, tout de suite, c'est moins glam, mais les parallèles établis m'ont semblé convaincants, d'autant qu'ils rejoignent ceux faits par Julia de Funès sur un autre sujet dans un livre que je viens de lire : Développement (im)personnel, qui dénonce l'imposture de ce courant de (non-)pensée et plaide pour un retour à une vraie réflexion.
Un petit son de cloche dissonant dans l'injonction perpétuelle à la bienveillance et, mine de rien, à la performance, j'ai trouvé que ça faisait du bien, et qu'en outre ce n'était ni gratuit ni purement réactionnaire, mais intelligent et nourri.
Ceux que cela intéresse retrouveront l'émission sur le site de Radio France.
Même si j'ai bien vu le dernier message de Danska, je remonte ce topic afin de ne pas multiplier les fils sur le même sujet. La modération pourra scinder si elle le juge nécessaire.
Je signale une émission que j'ai trouvée très intéressante, Grand bien vous fasse, sur France Inter, ce matin, sur l'éducation positive.
Les intervenants, sans en contester les valeurs (qui peut dire qu'il serait hostile à l'épanouissement de son enfant ou chercherait à lui faire du mal par principe ?), tracent les limites, mais aussi l'horizon de ce courant éducatif.
J'essaie de résumer rapidement, mais si le sujet vous intéresse, l'émission mérite d'être écoutée.
Pour les intervenants, ce courant est issu d'une vision rousseauiste de l'enfant assez naïve, qui nie la complexité de son esprit, mais aussi ses zones d'ombres, sa capacité à mentir, tricher... qui n'en font pas un monstre, mais tout simplement un être humain comme nous. Cet angélisme qui nie les aspérités de la psyché peut placer les parents en grande difficulté, surtout quand il s'incarne en une sorte de diktat (le mot a été prononcé), un catalogue de recettes (bien/pas bien) intenable en toutes circonstances et culpabilisant à terme.
Ils rappellent aussi que l'éducation positive s'inscrit dans une vision libérale de la société, voire néo-libérale, où chacun est seul responsable de ses réussites ou de ses échecs (en niant, encore une fois, la complexité du réel), ce qui est extrêmement anxiogène (et donc paradoxalement pas gégé pour l'équilibre familial). L'esprit de l'enfant, dans cette perspective, devient une sorte de capital à faire fructifier, et le bon
Un petit son de cloche dissonant dans l'injonction perpétuelle à la bienveillance et, mine de rien, à la performance, j'ai trouvé que ça faisait du bien, et qu'en outre ce n'était ni gratuit ni purement réactionnaire, mais intelligent et nourri.
Ceux que cela intéresse retrouveront l'émission sur le site de Radio France.
- Clecle78Bon génie
Très intéressant , merci pour cette information ! Je suis assez d'accord avec ça . Je trouve assez terrifiantes ces mères ( le plus souvent), aperçues dans des reportages la plupart du temps hagiographiques .
C'est une forme de " sectarisme doux " hyper culpabilisant qui s'accompagne d'ailleurs souvent de phénomènes de déscolarisation pour maintenir les enfants à l'écart d'un monde méchant ...
C'est une forme de " sectarisme doux " hyper culpabilisant qui s'accompagne d'ailleurs souvent de phénomènes de déscolarisation pour maintenir les enfants à l'écart d'un monde méchant ...
- PaleoprofFidèle du forum
Merci beaucoup Ombre pour l'information, je vais écouter cette émission que j'ai manquée mais qui est souvent de grande qualité et mérite d'être suivie avec régularité.
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Je construis ma suite......
- DanskaProphète
*Ombre* a écrit:Bonjour,
Même si j'ai bien vu le dernier message de Danska, je remonte ce topic afin de ne pas multiplier les fils sur le même sujet. La modération pourra scinder si elle le juge nécessaire.
Non mais toi tu n'en es pas à ton dixième topic remonté dans la journée et tu n'es pas bannie pour trollage délibéré, ça change un peu la donne Rien sur Néo n'interdit de remonter un topic si ça paraît pertinent.
- MesonMixingNiveau 10
@*Ombre* Aurais-tu un lien vers le podcast STP ?
- *Ombre*Grand sage
OK, Danska. Je me demandais s'il y avait éventuellement un problème de sortie des archives. Merci.
Voici un lien vers le replay de l'émission :
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-29-avril-2020-0
Voici un lien vers le replay de l'émission :
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-29-avril-2020-0
- GuillaumeClsNiveau 1
Merci pour ce résumé, Ombre. J'écouterai le podcast.
Il est étonnant que ce discours de bon sens soit tenu sur France Inter. :p
Il est étonnant que ce discours de bon sens soit tenu sur France Inter. :p
- MesonMixingNiveau 10
Merci beaucoup !*Ombre* a écrit:OK, Danska. Je me demandais s'il y avait éventuellement un problème de sortie des archives. Merci.
Voici un lien vers le replay de l'émission :
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-29-avril-2020-0
- sunicsNiveau 5
Merci pour ce podcast, je vais l'écouter attentivement!
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"When you have to shoot, shoot, don't talk"
Tuco
- capucine42Érudit
Oui j'ai toujours pensé que cette pensée positive était un pur produit marketing s'inscrivant dans une vision libérale, très classe dominante bien culpabilisante.
J'écouterai avec intérêt.
J'écouterai avec intérêt.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Merci Ombre ! J'irai écouter ça peut-être dès cet aprèm. Et pour le bouquin dont tu parles, il me semble bien que c'est celui dont tu avais parlé sur le fil du défi, non ? Si c'est ça, ça me conforte dans mon idée de faire un tour en librairie dès que possible !
- kensingtonEsprit éclairé
Certains parents auraient-ils découvert les limites de ce produit marketing à l'occasion du confinement?
- *Ombre*Grand sage
Agrippina furiosa a écrit:Merci Ombre ! J'irai écouter ça peut-être dès cet aprèm. Et pour le bouquin dont tu parles, il me semble bien que c'est celui dont tu avais parlé sur le fil du défi, non ? Si c'est ça, ça me conforte dans mon idée de faire un tour en librairie dès que possible !
Oui, Agrippina, c'est bien ce livre. C'est Lulu qui l'avait présenté et m'avait donné envie de le lire.
- NatalinoNiveau 10
Ca tombe alors, alors que dans la perspective des directives qui nous demandent encore d'être bienveillants pour les orientations "post covid'".
- pseudo-intelloSage
Merci pour l'info !
Je viens de lancer le podcast.
Julia de Funès était invitée dans Par Jupiter il y a plusieurs mois, pour parler de son livre sur le développement personnel et le "bonheur en entreprise", et c'était chouette.
Je viens de lancer le podcast.
Julia de Funès était invitée dans Par Jupiter il y a plusieurs mois, pour parler de son livre sur le développement personnel et le "bonheur en entreprise", et c'était chouette.
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- MalagaModérateur
Merci pour l'info, j'irai écouter ce podcast.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- beaverforeverNeoprof expérimenté
J'ai écouté le podcast.
J'ai l'impression que l'éducation positive renvoie à une multitude de courants de pensée, qui ne sont pas tous compatibles entre eux, et que parmi tous ces courants, il y a un bras commercial qui vend des livres faciles d'accès et qui fonctionnent avec des slogans (ne pas punir...).
Cette branche fait l'objet de toutes les critiques dans l'émission. Et c'est bien dommage. Avec des opposants aussi faibles, les arguments sont fragiles. Car traiter de "néo-libéral" ou de "management" son adversaire pour le discréditer, cela me fait penser à certains aux États-Unis qui qualifiaient Barack Obama de socialiste ou qui disent aujourd'hui que "la distanciation sociale c'est le communisme". Scarifier le I de l'infamie sur le front de l'adversaire n'invalide pas son argument. Du coup, j'aurai bien aimé entendre la description des auteurs sérieux... et je suis resté sur ma faim.
Cette question de l'éducation positive est pourtant cruciale dans l'instruction. Enseignants, nous devons indiquer à l'élève ce qu'il ne sait pas, ce qu'il ne comprend pas, ces erreurs de raisonnement, nous devons aussi le faire travailler même s'il refuse. Tout cela peut être la source d'émotions négatives. Réfléchir à une éducation qui rendraient ces moments positifs pour l'élève me semble fondamental, et donc mérite une discussion fondée sur les meilleurs représentants de ce courant de pensée.
J'ai l'impression que l'éducation positive renvoie à une multitude de courants de pensée, qui ne sont pas tous compatibles entre eux, et que parmi tous ces courants, il y a un bras commercial qui vend des livres faciles d'accès et qui fonctionnent avec des slogans (ne pas punir...).
Cette branche fait l'objet de toutes les critiques dans l'émission. Et c'est bien dommage. Avec des opposants aussi faibles, les arguments sont fragiles. Car traiter de "néo-libéral" ou de "management" son adversaire pour le discréditer, cela me fait penser à certains aux États-Unis qui qualifiaient Barack Obama de socialiste ou qui disent aujourd'hui que "la distanciation sociale c'est le communisme". Scarifier le I de l'infamie sur le front de l'adversaire n'invalide pas son argument. Du coup, j'aurai bien aimé entendre la description des auteurs sérieux... et je suis resté sur ma faim.
Cette question de l'éducation positive est pourtant cruciale dans l'instruction. Enseignants, nous devons indiquer à l'élève ce qu'il ne sait pas, ce qu'il ne comprend pas, ces erreurs de raisonnement, nous devons aussi le faire travailler même s'il refuse. Tout cela peut être la source d'émotions négatives. Réfléchir à une éducation qui rendraient ces moments positifs pour l'élève me semble fondamental, et donc mérite une discussion fondée sur les meilleurs représentants de ce courant de pensée.
- *Ombre*Grand sage
Les intervenants ne se sont pas contentés de "traiter" (sic) les promoteurs de l'éducation positive de néo-libéraux. Ils ont expliqué en quoi les ressorts sont les mêmes, avec les mêmes risques consécutifs : sentiment de responsabilité écrasant, culpabilité, burn-out...
- pseudo-intelloSage
beaverforever a écrit:J'ai écouté le podcast.
J'ai l'impression que l'éducation positive renvoie à une multitude de courants de pensée, qui ne sont pas tous compatibles entre eux, et que parmi tous ces courants, il y a un bras commercial qui vend des livres faciles d'accès et qui fonctionnent avec des slogans (ne pas punir...).
Cette branche fait l'objet de toutes les critiques dans l'émission. Et c'est bien dommage. Avec des opposants aussi faibles, les arguments sont fragiles. Car traiter de "néo-libéral" ou de "management" son adversaire pour le discréditer, cela me fait penser à certains aux États-Unis qui qualifiaient Barack Obama de socialiste ou qui disent aujourd'hui que "la distanciation sociale c'est le communisme". Scarifier le I de l'infamie sur le front de l'adversaire n'invalide pas son argument. Du coup, j'aurai bien aimé entendre la description des auteurs sérieux... et je suis resté sur ma faim.
Cette question de l'éducation positive est pourtant cruciale dans l'instruction. Enseignants, nous devons indiquer à l'élève ce qu'il ne sait pas, ce qu'il ne comprend pas, ces erreurs de raisonnement, nous devons aussi le faire travailler même s'il refuse. Tout cela peut être la source d'émotions négatives. Réfléchir à une éducation qui rendraient ces moments positifs pour l'élève me semble fondamental, et donc mérite une discussion fondée sur les meilleurs représentants de ce courant de pensée.
C'est exactement ça qui me rend dingue.
Pourquoi chercher à tout prix que tel moment soit positif ?
Est-ce qu'on est sûr que tout fonctionne mieux quand tout moment est positif ?
L'enfant n'est pas toujours de bonne volonté, tout simplement parce qu'il est humain.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
*Ombre* a écrit:Les intervenants ne se sont pas contentés de "traiter" (sic) les promoteurs de l'éducation positive de néo-libéraux. Ils ont expliqué en quoi les ressorts sont les mêmes, avec les mêmes risques consécutifs : sentiment de responsabilité écrasant, culpabilité, burn-out...
Oui, j'ai trouvé que c'était bien expliqué et que c'était le côté le plus intéressant de l'émission.
- pseudo-intelloSage
Agrippina furiosa a écrit:*Ombre* a écrit:Les intervenants ne se sont pas contentés de "traiter" (sic) les promoteurs de l'éducation positive de néo-libéraux. Ils ont expliqué en quoi les ressorts sont les mêmes, avec les mêmes risques consécutifs : sentiment de responsabilité écrasant, culpabilité, burn-out...
Oui, j'ai trouvé que c'était bien expliqué et que c'était le côté le plus intéressant de l'émission.
Un jour, je me suis fait jeter d'un blog, comme ça.
Un mail (de début janvier, je crois), plein de pensée positive, de yoga, de bonheur et d’épanouissement (et je vous aime tous et prenez soin de vous et soyez heureux) parce que "je suis devenue capable de penser positif et qu'est-ce que ça fait du bien", avec un bon gros implicite que si tu veux être heureux, ben c'est possible.
Quand j'ai souligné que certes, ça jouait, mais ça en résolvait pas des problèmes graves comme le chômage, le budget trop serré, la maladie... la blogueuse (qui, vu ce qu'elle expose de sa vie sur son blog) a une vie très confortable) et, sans être richissime, un pouvoir d'achat dont nous nous satisferions pleinement (sans compter les cadeaux de blog, voyages parfois lointains, ski all inclusive l'hiver...).
Finalement, ça se tient. La dame fonctionne sur un mode entrepreneur / créer sa chance / et finalement, le libéralisme semble finalement correspondre à leur mode de vie en général. Le libéralisme, c’est bien pour le gagnants, et ça fait toujorus bien de mettre des fleurs dessus pour le faire paraître plus joli ue ça en a l'air.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Nan, mais ma remarque est plutôt prosaïque. Je ne réfléchis pas à cela selon une morale utilitariste.pseudo-intello a écrit:C'est exactement ça qui me rend dingue.
Pourquoi chercher à tout prix que tel moment soit positif ?
Est-ce qu'on est sûr que tout fonctionne mieux quand tout moment est positif ?
L'enfant n'est pas toujours de bonne volonté, tout simplement parce qu'il est humain.
Enseigner oblige de signaler à l'élève ses échecs/erreurs/faiblesses/limites etc. et la plupart du temps cela produit une émotion négative.
Alors en soit, ce n'est pas forcément très grave, si cette émotion est limitée, mais si elle est forte, cela empêche l'élève de se concentrer sur : comment corriger son échec/erreur etc., comment faire pour s'améliorer.
Or, je constate, mais c'est peut-être un biais, que j'ai beaucoup d'élèves qui sont focalisés sur leur note, qui ont peur des évaluations, qui pleurent en voyant le retour des copies etc. Et on perd un temps d'apprentissage important avec ces émotions.
Alors si des personnes ont réfléchi sur des moyens pour permettre aux élèves de passer moins de temps dans ces phases là, cela m'intéresse, car cela devrait accélérer l'apprentissage.
- ElaïnaDevin
*Ombre* a écrit:Les intervenants ne se sont pas contentés de "traiter" (sic) les promoteurs de l'éducation positive de néo-libéraux. Ils ont expliqué en quoi les ressorts sont les mêmes, avec les mêmes risques consécutifs : sentiment de responsabilité écrasant, culpabilité, burn-out...
Bon sang mais c'est bien sûr !! (se frappe la tête contre le front).
J'ai toujours estimé que les bouquins de parentalité "bienveillante" étaient infâmes à cause de la pression qu'ils mettent sur les parents (pour ceux qui ont suivi, il y a eu une discussion là-dessus sur le fil des enfants d'âge maternelle/primaire). Je mets maintenant le doigt sur le pourquoi du comment.
Et c'est très cohérent.
La fille la plus à fond dans le trip parentalité bienveillante que je connaisse (avec tout le cortège : allaitement de plusieurs années, HNI, DME, cododo pendant plusieurs années, etc) est aussi d'un bord politique ultra libéral (pour elle, Sarkozy a clairement mené une politique de gauche, et Macron n'est qu'un socialiste déguisé).
Dans le même temps, en étant à mi-temps avec deux enfants, elle est en total burn out... (et en même temps, ça va faire six ans et demie qu'elle n'a pas dormi une nuit entière, je la comprends).
Au final, ça donne pas envie.
Je vais continuer à être malveillante je crois.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- PluiedetoilesExpert
Si ça peut te rassurer...
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