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- LisotchkaNiveau 4
J'ai moi aussi été en REP en collège après avoir été en établissement à l'étranger, avec toutes les classes de 1ere en charge notamment. Le choc a été réel et d'autant plus difficile qu'une opération délicate se profilait pour mon enfant. J'étais toujours sur le fil et j'ai bien pensé arrêter, aller toquer à la porte du privé ou faire tout autre chose. J'ai fini par demander ma mut' et à aller voir la médecine du rectorat (ce qui n'est pas évident). J'ai obtenu un collège beaucoup plus tranquille et ne songe plus à présent à quitter ce métier où j'ai pu retrouver du plaisir après des années de souffrance. Cela peut valoir le coup de se donner cette chance même si c'est pour abandonner au final. J'ai un temps partiel 16/18e maintenant ce qui me permet d'avoir une classe en moins et c'est déjà ça. J'ai aussi demandé à ne pas être PP. C'est juste un retour d'expérience qui pourra peut-être t'aider à reconsidérer ta situation. Tout plein de courage en tout cas et surtout pense à toi !
- MorganNiveau 1
La charge mentale est très lourde dans notre métier car jamais, on ne déconnecte.On est en représentation permanente aussi.
Hier, une de mes classes étaie agitée (leur dernier cours de la semaine), et cela m'a gâché mon vendredi soir et j'ai fait des cauchemars cette nuit.Cette remise en question permanente et cette peur d'être bordélisé est difficile à supporter parfois.
Hier, une de mes classes étaie agitée (leur dernier cours de la semaine), et cela m'a gâché mon vendredi soir et j'ai fait des cauchemars cette nuit.Cette remise en question permanente et cette peur d'être bordélisé est difficile à supporter parfois.
- CasparProphète
Je comprends ce que tu veux dire pour les horaires fixes lu définis mais je ne sais pas si c'est si simple pour les métiers "à responsabilité", je pense qu'il y a pas mal de cadres qui restent sur le lieu de travail après les horaires normaux ou rapportent du boulot à la maison mais il est vrai que pour nous il faut de la discipline dans les deux sens (arrêter de travailler mais aussi parfois tout simplement...s'y mettre alors qu'il faut beau dehors et qu'une promenade est bien tentante).pseudo-intello a écrit:Voilà. Le fait que tu sentes une incompatibilité entre l'exercice du métier tel que tu le vois (avec un niveau d'engagement que tu estimes nécessaire) et une vie personnelle classique à côté montre que tu aurais sans doute besoin d'un emploi au volume horaire bien défini. Tu sembles avoir su mal à te limiter, et cela t'épuise.
Ce sont souvent les enseignants les plus engagés qui craquent, et c'est normal. Il faut savoir se ménager, dans ce métier.
Se dire qu'on n'aura pas d'enfant parce que le travail de professeur est trop prenant...là oui il faut vraiment prendre du recul.
- BaldredSage
Léo1991 a écrit:Bonjour à tous,
Je ne m'attendais pas à obtenir autant de réponses et autant de soutien. Cela m'a énormément réconforté. Je me permets de ne pas vous répondre individuellement car je ne pense que cela serait intéressant à lire. Mais j'ai bien lu minutieusement chacune de vos réponses et je vous remercie du fond du cœur.
Je crois, et je crains, que cet arrêt était celui de trop car je me suis posé de véritables questions quant à ma vocation. Je pense me laisser quelques mois pour réfléchir mais sortir de l’Éducation Nationale serait peut-être une solution dans mon cas de figure. La démission commence à paraît libératrice dans mon esprit... c'est probablement le signe que quelque chose ne me convient plus.
Dans tous les cas, merci d'avoir pris le temps de m'épauler et de m'aiguiller !
Bonjour,
Décision difficile que de plus en plus de profs envisagent semble-t-il, bon courage.
Un détail : prof n'est pas une vocation, terme chargé de trop de connotations qui polluent la réflexion, c'est un métier. Il s'apprend, difficilement. Après on peut considérer qu'il est fait pour nous, que c'est notre place, notre mission, depuis l'enfance, mais c'est d'abord un métier. Se poser" les véritables questions" c'est peut être d'abord s'interroger sur sa motivation pour ce métier, ce qu'il (te) coûte, et t'apporte. Changer de métier n'est ni une fuite ni une trahison, alors qu'"abandonner" une vocation place la démarche sous le poids de la culpabilité, toujours inutile.
- CasparProphète
Ah oui je déteste le mot vocation, ou l'expression "métier-passion".
Hier encore un collègue disait qu'on lui avait proposé d'accueillir un stagiaire (je pense qu'il s'agissait d'un stage d'observation de courte durée). "Je me demande combien c'est payé, mais bon je ne suis pas vénal hein...". Donc voilà, vouloir être rémunéré pour un travail supplémentaire c'est être vénal. Eh bien non en fait, nous faisons un métier, nous sommes là avant tout pour gagner notre vie.
Hier encore un collègue disait qu'on lui avait proposé d'accueillir un stagiaire (je pense qu'il s'agissait d'un stage d'observation de courte durée). "Je me demande combien c'est payé, mais bon je ne suis pas vénal hein...". Donc voilà, vouloir être rémunéré pour un travail supplémentaire c'est être vénal. Eh bien non en fait, nous faisons un métier, nous sommes là avant tout pour gagner notre vie.
- AscagneGrand sage
Je crois que le problème avec ce métier, c'est qu'il peut en effet dévorer tout le reste, d'autant plus si on a la "vocation" et une conscience sociale poussée. Il n'y a pas de fin à ce que l'on pourrait faire pour les élèves... si on ne s'impose pas des limites. Et puis, il peut provoquer des formes spécifiques de culpabilité et de questionnement permanents - particulièrement problématiques si on a tendance à ruminer. Je suis d'accord avec @Morgan en ce qui concerne la charge mentale. Quant à la gestion de classe, c'est un vrai point noir du métier, pour moi.
En lisant le message initial, je crois qu'il y a un problème par rapport à tes collègues. L'ambiance en salle des enseignants, l'existence de querelles ou de jugements permanents, tout cela peut changer du tout au tout le rapport à ce travail, je crois. Je suis dans ma deuxième affectation en lycée et je vois combien les choses peuvent changer grâce à un nouveau poste, à un EDT conçu différemment, à une ambiance différente en salle des enseignants...
En lisant le message initial, je crois qu'il y a un problème par rapport à tes collègues. L'ambiance en salle des enseignants, l'existence de querelles ou de jugements permanents, tout cela peut changer du tout au tout le rapport à ce travail, je crois. Je suis dans ma deuxième affectation en lycée et je vois combien les choses peuvent changer grâce à un nouveau poste, à un EDT conçu différemment, à une ambiance différente en salle des enseignants...
- BaldredSage
Caspar a écrit:Ah oui je déteste le mot vocation, ou l'expression "métier-passion".
Hier encore un collègue disait qu'on lui avait proposé d'accueillir un stagiaire (je pense qu'il s'agissait d'un stage d'observation de courte durée). "Je me demande combien c'est payé, mais bon je ne suis pas vénal hein...". Donc voilà, vouloir être rémunéré pour un travail supplémentaire c'est être vénal. Eh bien non en fait, nous faisons un métier, nous sommes là avant tout pour gagner notre vie.
Oui, nous avons un problème avec notre propre image, c'est même de la cruauté :
Je suis personnellement un carrieriste planqué vénal et collabo ( pour ne pas utiliser des images plus en dessous de la ceinture). J'ai sans doute oublié encore un ou deux trucs
- pseudo-intelloSage
Planqué, je vois bien la "sécurité de l'emploi", tout ça...), mais si tu es carriériste, c'est que tu n'es pas malin, parce qu'il fallait choisir une autre voie !
Mais tu as oublié de perler des arrêts maladie à volonté qui te permettent de faire le pont entre tes grèves et tes vacances.
Mais tu as oublié de perler des arrêts maladie à volonté qui te permettent de faire le pont entre tes grèves et tes vacances.
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- BaldredSage
pseudo-intello a écrit:Planqué, je vois bien la "sécurité de l'emploi", tout ça...), mais si tu es carriériste, c'est que tu n'es pas malin, parce qu'il fallait choisir une autre voie !
Mais tu as oublié de perler des arrêts maladie à volonté qui te permettent de faire le pont entre tes grèves et tes vacances.
Merci !
Ah oui mais on peut être "planqué de chez planqué", la crème...
Et on devient carrieriste à l'instant où on a un une échelon de plus que celui qui se compare, et quand on atteint le hors échelle, ça fait pas mal de gens...
Mais tu as raison, j'avais oublié absentéiste ! Vu mon âge, je vais bientôt pouvoir ajouter cette médaille. :serge:
- ZazkFidèle du forum
Est-ce une impression personnelle ? J'ai eu l'impression que le métier devenait de plus en plus difficile avec le temps, qu'on nous en demandait de plus en plus, de plus en plus longtemps et que l'expérience acquise ne suffisait pas pour se laisser aller à une "routine" afin de "souffler" un peu. Et tout cela accompagné par un mépris général de plus en plus flagrant...
- Ajonc35Sage
Oh que non! 40 ans de métier et j'ai vu, au fil des ans, les tâches se multiplier. D'abord les portes ouvertes, puis les semaines d'accueil, les journées ci où les journées ça, les compétences, je cite en vrac mais encore bien d'autres extra-scolaires. Et depuis quelques annees, avec l'arrivée du net, les mails qu'il faut lire ( au moins vérifier que cela vous concerne), et certains auxquels il paraît nécessaire de répondre ( en fait, on croit que c'est nécessaire), et depuis une période plus récente ceux des parents ( quelques-uns, pas tous, mais cela suffit) à toute heure et ceux des élèves, ....Zazk a écrit:Est-ce une impression personnelle ? J'ai eu l'impression que le métier devenait de plus en plus difficile avec le temps, qu'on nous en demandait de plus en plus, de plus en plus longtemps et que l'expérience acquise ne suffisait pas pour se laisser aller à une "routine" afin de "souffler" un peu. Et tout cela accompagné par un mépris général de plus en plus flagrant...
Et j'oublie que dans les programmes, il y a de plus en plus de projets ce qui engendre des réunions, de la concertation.... Sans compter les journées pour ceci ou mes semaines pour cela, ou encore les rencontres avec des professionnels ( pour mes collègues de technique) qui leur sont imposées car cela a lieu dans l'etbt ou juste à côté et qu'il faut quelqu'un pour représenter l'etbt.
L'école est un lieu de vie ouvert sur l'extérieur. Oui, mais c'est quand qu'on fait cours.
Dans mon lep, comme je l'ai déjà écrit ici, le ruissellement fonctionne très bien et c'est celui qui est au bout de la chaîne qui devient, de fait, le dernier à le faire.
Sans aller jusqu'à la routine, que personnellement je trouverais assez vite ennuyeuse. Mais, oui, le plus souvent, on sort de la classe sans faire mieux pour les élèves.
- ZazkFidèle du forum
Certes, le mot "routine" est mal choisi. Je voulais évoquer certains progrès qu'on arrive à acquérir avec l'expérience et qui soulagent d'une certaine quantité de travail par rapport aux débutants que nous avons tous été. Ma carrière m'a fait connaître des errements pédagogiques imposés et assez insupportables. Le dernier en date semble être l'évaluation par compétences devenue obligatoire, dévoreuse de temps et d'énergie pour un résultat bien médiocre (je parle ici de l'enseignement du français).
Il est indéniable que nos prédécesseurs avaient un "confort" que nous avons perdu avec des classes et des tâches extra-scolaires plus nombreuses et un salaire qui se rapproche de plus en plus du SMIC, surtout, bien sûr, en début de carrière... sans compter l'allongement de cette carrière pour arriver à la retraite...
Combien de métiers peuvent se "féliciter" d'une telle évolution ?
Il est indéniable que nos prédécesseurs avaient un "confort" que nous avons perdu avec des classes et des tâches extra-scolaires plus nombreuses et un salaire qui se rapproche de plus en plus du SMIC, surtout, bien sûr, en début de carrière... sans compter l'allongement de cette carrière pour arriver à la retraite...
Combien de métiers peuvent se "féliciter" d'une telle évolution ?
- HORAHabitué du forum
Zazk a écrit:Certes, le mot "routine" est mal choisi. Je voulais évoquer certains progrès qu'on arrive à acquérir avec l'expérience et qui soulagent d'une certaine quantité de travail par rapport aux débutants que nous avons tous été. Ma carrière m'a fait connaître des errements pédagogiques imposés et assez insupportables. Le dernier en date semble être l'évaluation par compétences devenue obligatoire, dévoreuse de temps et d'énergie pour un résultat bien médiocre (je parle ici de l'enseignement du français).
Il est indéniable que nos prédécesseurs avaient un "confort" que nous avons perdu avec des classes et des tâches extra-scolaires plus nombreuses et un salaire qui se rapproche de plus en plus du SMIC, surtout, bien sûr, en début de carrière... sans compter l'allongement de cette carrière pour arriver à la retraite...
Combien de métiers peuvent se "féliciter" d'une telle évolution ?
Dans la Fonction Publique, strictement aucun. Nous sommes les losers / bonnes soeurs de la nation.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/02/03022021Article637479319467471274.aspx
Dans les autres ministères, les fonctionnaires ont obtenu des primes compensant le gel du point fonction publique, voire allant au-delà. Cela a créé un écart très net, à catégorie égale, entre enseignants et les autres cadres A de l'Etat. La réforme des retraits l'a fait apparaitre au grand jour.
Par contre B Schwengler ne s'est pas aventuré dans la comparaison avec les autres pays comme le fait par exemple l'OCDE. L'Organisation montre le triple décrochage des enseignants français par rapport à leurs collèges étrangers : décrochage pour le niveau de salaire, pour la tendance (ailleurs on revalorise) et pour le coût salarial par élève. Sur ce dernier point rien n'est aussi économique dans l'OCDE que l'enseignant français...
- Léo1991Niveau 1
Bonjour / bonsoir à tous,
Je suis navré d’avoir ignoré le topic mais, en réalité, peu de temps après, je suis tombé dans un burn out profond et j’ai eu un arrêt maladie d’une année. Le rectorat a constaté de gros problèmes dans le collège où j’étais. J’ai entendu et assisté à des choses qui sont intolérables pour des adultes, enseignants qui plus est. Néanmoins, cela m’aura permis d’apprendre à me protéger, à dire non et à me ménager.
Le rectorat m’a donc changé d’établissement et s’est montré très clément avec moi pour compenser le harcèlement que j’ai vécu. Peut-être que je m’étais trop investi dans le métier et que je paraissais insupportable vue de l’extérieur. Cependant, je compensais tout cela par une profonde humilité et discrétion. En somme, absolument rien ne pouvait justifier le harcèlement que j’ai subi de la part de mes collègues (harcèlement sur mon apparence physique, mes cours, ma manière d’être, de manger).
Je ne peux pas donner des détails sur un forum public mais je n’aurais jamais pu imaginer que des enseignants, adultes, puissent me faire revivre mon harcèlement du collège.
Alors bon… Je suis toujours réservé et timide (c’est ma nature) mais maintenant, je coupe le feu directement, je ne me laisse plus faire. Je n’accepterai plus jamais qu’un adulte me manque de respect.
Je n’accepte plus quelqu’un dans ma vie qui me manque de respect et si ce sont des collègues : j’explique fermement que « non » ce n’est pas possible de me manquer de respect.
Le rectorat n’a donc pas que de mauvais côtés et il m’a véritablement aidé et libéré de cet établissement scolaire !
J’ai maintenant des conditions de travail très confortables qui me permettent de me reconstruire petit à petit.
Dans tout les cas, merci infiniment pour tous vos messages, ils me sont précieux et je compte les relire en cas de coup de blues. Vous avez pris beaucoup de votre temps pour les rédiger, je vous en suis reconnaissant.
[Edit] : si je parle de harcèlement c’est parce qu’il est bien question d’insultes, de moqueries, d’humiliation devant les élèves, etc.
On m’a fait payer mon humilité et ma discrétion qui ont été considérées comme de la condescendance.
Je suis navré d’avoir ignoré le topic mais, en réalité, peu de temps après, je suis tombé dans un burn out profond et j’ai eu un arrêt maladie d’une année. Le rectorat a constaté de gros problèmes dans le collège où j’étais. J’ai entendu et assisté à des choses qui sont intolérables pour des adultes, enseignants qui plus est. Néanmoins, cela m’aura permis d’apprendre à me protéger, à dire non et à me ménager.
Le rectorat m’a donc changé d’établissement et s’est montré très clément avec moi pour compenser le harcèlement que j’ai vécu. Peut-être que je m’étais trop investi dans le métier et que je paraissais insupportable vue de l’extérieur. Cependant, je compensais tout cela par une profonde humilité et discrétion. En somme, absolument rien ne pouvait justifier le harcèlement que j’ai subi de la part de mes collègues (harcèlement sur mon apparence physique, mes cours, ma manière d’être, de manger).
Je ne peux pas donner des détails sur un forum public mais je n’aurais jamais pu imaginer que des enseignants, adultes, puissent me faire revivre mon harcèlement du collège.
Alors bon… Je suis toujours réservé et timide (c’est ma nature) mais maintenant, je coupe le feu directement, je ne me laisse plus faire. Je n’accepterai plus jamais qu’un adulte me manque de respect.
Je n’accepte plus quelqu’un dans ma vie qui me manque de respect et si ce sont des collègues : j’explique fermement que « non » ce n’est pas possible de me manquer de respect.
Le rectorat n’a donc pas que de mauvais côtés et il m’a véritablement aidé et libéré de cet établissement scolaire !
J’ai maintenant des conditions de travail très confortables qui me permettent de me reconstruire petit à petit.
Dans tout les cas, merci infiniment pour tous vos messages, ils me sont précieux et je compte les relire en cas de coup de blues. Vous avez pris beaucoup de votre temps pour les rédiger, je vous en suis reconnaissant.
[Edit] : si je parle de harcèlement c’est parce qu’il est bien question d’insultes, de moqueries, d’humiliation devant les élèves, etc.
On m’a fait payer mon humilité et ma discrétion qui ont été considérées comme de la condescendance.
- HocamSage
Bravo à toi d'être revenu donner des nouvelles presque deux ans après. Bonne continuation dans ton nouvel environnement !
- Léo1991Niveau 1
Hocam a écrit:Bravo à toi d'être revenu donner des nouvelles presque deux ans après. Bonne continuation dans ton nouvel environnement !
Merci beaucoup ! Depuis une année je suis très épanoui au travail et l’avenir s’annonce tout aussi bien.
Et les cours se passent toujours bien avec les élèves et ça se passe aussi très bien avec les collègues ! Bref, pour ceux qui vivraient la même chose : ne jamais rester dans un environnement toxique, on a plus à perdre à y rester qu’à en partir !
- MitcindyNiveau 10
Léo1991 a écrit:Bonjour / bonsoir à tous,
Je suis navré d’avoir ignoré le topic mais, en réalité, peu de temps après, je suis tombé dans un burn out profond et j’ai eu un arrêt maladie d’une année. Le rectorat a constaté de gros problèmes dans le collège où j’étais. J’ai entendu et assisté à des choses qui sont intolérables pour des adultes, enseignants qui plus est. Néanmoins, cela m’aura permis d’apprendre à me protéger, à dire non et à me ménager.
Le rectorat m’a donc changé d’établissement et s’est montré très clément avec moi pour compenser le harcèlement que j’ai vécu. Peut-être que je m’étais trop investi dans le métier et que je paraissais insupportable vue de l’extérieur. Cependant, je compensais tout cela par une profonde humilité et discrétion. En somme, absolument rien ne pouvait justifier le harcèlement que j’ai subi de la part de mes collègues (harcèlement sur mon apparence physique, mes cours, ma manière d’être, de manger).
Je ne peux pas donner des détails sur un forum public mais je n’aurais jamais pu imaginer que des enseignants, adultes, puissent me faire revivre mon harcèlement du collège.
Alors bon… Je suis toujours réservé et timide (c’est ma nature) mais maintenant, je coupe le feu directement, je ne me laisse plus faire. Je n’accepterai plus jamais qu’un adulte me manque de respect.
Je n’accepte plus quelqu’un dans ma vie qui me manque de respect et si ce sont des collègues : j’explique fermement que « non » ce n’est pas possible de me manquer de respect.
Le rectorat n’a donc pas que de mauvais côtés et il m’a véritablement aidé et libéré de cet établissement scolaire !
J’ai maintenant des conditions de travail très confortables qui me permettent de me reconstruire petit à petit.
Dans tout les cas, merci infiniment pour tous vos messages, ils me sont précieux et je compte les relire en cas de coup de blues. Vous avez pris beaucoup de votre temps pour les rédiger, je vous en suis reconnaissant.
[Edit] : si je parle de harcèlement c’est parce qu’il est bien question d’insultes, de moqueries, d’humiliation devant les élèves, etc.
On m’a fait payer mon humilité et ma discrétion qui ont été considérées comme de la condescendance.
Tu as tout compris. Ceci marche aussi avec les élèves. Ne jamais se laisser faire et montrer très clairement ses limites.
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