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- parentNiveau 3
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/09/27092021Article637683226614174926.aspx
Une réforme lancée par l’Élysée
Une réforme lancée par l’Élysée
Plus de contrepouvoirs donc tout va bien dans le meilleur des mondes possibles ...La réforme annoncée par C. Pascal fait partie des points du programme d'E. Macron qui n'ont pas été mis en application depuis 2017. La décision ne concerne pas que l’Éducation nationale mais l'ensemble des inspections générales des ministère. Toutes devraient disparaitre en 2023, à condition qu'E. Macron soit reconduit dans ses fonctions. Il s'agit donc d'un point du futur programme que le candidat président devrait présenter aux Français.
Des missions attribuées à des personnels sous contrôle
La réforme qui est annoncée pour 2023 ne va pas supprimer ces missions. Elle va supprimer ceux qui en sont chargés. A la place des inspecteurs généraux, experts reconnus par leurs pairs, ayant une certaine indépendance parce qu'inamovibles, le ministre fera appel à des personnels détachés venus de n'importe quelle administration pour une durée plus ou moins longue. On peut craindre que ces chargés de mission, installés sur un siège éjectable et reconnus par personne d'autre que le ministre, aient beaucoup moins de liberté pour penser et juger les politiques gouvernementales. On peut penser aussi que la continuité des politiques menées par l’État soit beaucoup moins bien assurée et que l'intérêt politicien passe avant l'intérêt de l’État.
- Cléopatra2Guide spirituel
Vu que les IG font les programmes dans l'EN et qu'ils inspectent aussi les enseignants, je ne vois pas comment on pourrait les remplacer par n'importe qui. Et ils sont déjà à la solde des ministres, donc franchement, pour nous, zéro changement.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Cléopatra2 a écrit:Vu que les IG font les programmes dans l'EN et qu'ils inspectent aussi les enseignants, je ne vois pas comment on pourrait les remplacer par n'importe qui. Et ils sont déjà à la solde des ministres, donc franchement, pour nous, zéro changement.
Non ce n'est pas anodin. C'est la poursuite du démantèlement du service public comme nous le connaissons. Tout pas dans cette voie a à terme des conséquences.
- Cléopatra2Guide spirituel
Oui, globalement, mais l'effet spécifiquement dans l'EN va être nul.
- CleroliDoyen
+1Vieux_Mongol a écrit:Non ce n'est pas anodin. C'est la poursuite du démantèlement du service public comme nous le connaissons. Tout pas dans cette voie a à terme des conséquences.Cléopatra2 a écrit:Vu que les IG font les programmes dans l'EN et qu'ils inspectent aussi les enseignants, je ne vois pas comment on pourrait les remplacer par n'importe qui. Et ils sont déjà à la solde des ministres, donc franchement, pour nous, zéro changement.
- BalthazaardVénérable
La continuité des politiques et des dogmes pédagogiques qui ont menés nos disciplines là où elles sont...pas de problème pour moi si cela peut changer. Par contre en zélé propagandiste de toutes les réformes à but pédagogique, je comprends que Jarraud le déplore.parent a écrit:http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/09/27092021Article637683226614174926.aspx
Une réforme lancée par l’Élysée
Plus de contrepouvoirs donc tout va bien dans le meilleur des mondes possibles ...La réforme annoncée par C. Pascal fait partie des points du programme d'E. Macron qui n'ont pas été mis en application depuis 2017. La décision ne concerne pas que l’Éducation nationale mais l'ensemble des inspections générales des ministère. Toutes devraient disparaitre en 2023, à condition qu'E. Macron soit reconduit dans ses fonctions. Il s'agit donc d'un point du futur programme que le candidat président devrait présenter aux Français.
Des missions attribuées à des personnels sous contrôle
La réforme qui est annoncée pour 2023 ne va pas supprimer ces missions. Elle va supprimer ceux qui en sont chargés. A la place des inspecteurs généraux, experts reconnus par leurs pairs, ayant une certaine indépendance parce qu'inamovibles, le ministre fera appel à des personnels détachés venus de n'importe quelle administration pour une durée plus ou moins longue. On peut craindre que ces chargés de mission, installés sur un siège éjectable et reconnus par personne d'autre que le ministre, aient beaucoup moins de liberté pour penser et juger les politiques gouvernementales. On peut penser aussi que la continuité des politiques menées par l’État soit beaucoup moins bien assurée et que l'intérêt politicien passe avant l'intérêt de l’État.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Cléopatra2 a écrit:Oui, globalement, mais l'effet spécifiquement dans l'EN va être nul.
Pas si sûr...
Les IG sont chargés de rédiger les programmes et les IG ont enseigné un jour... et ne sont, en théorie, pas à la botte de l'industrie ou du commerce.
- HonchampDoyen
CarmenLR a écrit:Cléopatra2 a écrit:Oui, globalement, mais l'effet spécifiquement dans l'EN va être nul.
Pas si sûr...
Les IG sont chargés de rédiger les programmes et les IG ont enseigné un jour... et ne sont, en théorie, pas à la botte de l'industrie ou du commerce.
En histoire-géo, j'ai connu des IG très intéressants.
Je pense à Dominique Borne, Gérard Dorel. Et d'autres dont le nom m'échappe...
Et qui en effet connaissaient le monde de l'enseignement...
Il arrive aussi que certains se la jouent.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Cléopatra2Guide spirituel
Mais il est impossible que des personnes issues d'ailleurs que l'enseignement ou l'université deviennent IG dans l'EN puisqu'il faut faire les programmes. Donc les IG seront les mêmes qu'actuellement, et ils sont quand même bien à la botte.
- bobdomNiveau 8
Cléopatra2 a écrit:Mais il est impossible que des personnes issues d'ailleurs que l'enseignement ou l'université deviennent IG dans l'EN puisqu'il faut faire les programmes. Donc les IG seront les mêmes qu'actuellement, et ils sont quand même bien à la botte.
Les programmes sont conçus par un groupe d'experts qui contient des universitaires mais ce n'est qu'une petite partie du travail des IG. Ils inspectent aussi les professeurs de CPGE et rendent des avis, font des rapports.
L'idée semble de remplacer progressivement les IG par des énarques, purs administrateurs, pour bien verrouiller le système et vérifier que tout est bien « géré ». La fusion des corps IGEN/IGAENR était une première étape... Non, ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle et cela signe un pas en avant dans la destruction du système (déjà bien entamé, j'en conviens).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Cléopatra2 a écrit:Mais il est impossible que des personnes issues d'ailleurs que l'enseignement ou l'université deviennent IG dans l'EN puisqu'il faut faire les programmes. Donc les IG seront les mêmes qu'actuellement, et ils sont quand même bien à la botte.
- CleroliDoyen
Le corps des IG n'existera plus mais en revanche "le ministre fera appel à des personnels détachés venus de n'importe quelle administration pour une durée plus ou moins longue". Non, décidément, ça ne sent pas bon du tout.Balthazaard a écrit:
La continuité des politiques et des dogmes pédagogiques qui ont menés nos disciplines là où elles sont...pas de problème pour moi si cela peut changer. Par contre en zélé propagandiste de toutes les réformes à but pédagogique, je comprends que Jarraud le déplore.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Conversation téléphonique en 2028 :
- Ouais, coco, ça va ? J'viens d'voir le dir. cab. Y m'a dis qu'j'étais missionné pour écrire les programmes. T'es bien prof à la fac ?
- Euh oui, mais...
- Bon, ben ça passer crème, cette histoire. J'ai besoin d'un type qui me ponde un truc pour la philosophie et l'histoire, genre pour le collège ou le lycée technique, j'ai pas compris, m'enfin tu mords l'esprit, quoi ?
- Alors, je suis enseignant chercheur en psychologie cognitive et...
- Et ça change quelque chose ? Non parce qu'j'suis pressé, c'est pour hier. Le cahier des charges c'est "Pas de polémique dans la presse". Tu dois bien pouvoir me pondre un truc tiédasse pour demain. J'ai vu les trucs d'avant, ça fait même pas dix pages. Une petite soirée sur le clavier et c'est plié.
- Et j'y gagne quoi ?
- Ah mais c'est pro bono, mon petit chat, mais t'inquiète, c'est pas signé, on verra pas ton nom avec ce chef d'œuvre. Bon, j'te compte dedans mon loulou ? Parce que là faut qu'j'appelle d'autres de tes collègues et j'ai pas la nuit.
- Ouais, coco, ça va ? J'viens d'voir le dir. cab. Y m'a dis qu'j'étais missionné pour écrire les programmes. T'es bien prof à la fac ?
- Euh oui, mais...
- Bon, ben ça passer crème, cette histoire. J'ai besoin d'un type qui me ponde un truc pour la philosophie et l'histoire, genre pour le collège ou le lycée technique, j'ai pas compris, m'enfin tu mords l'esprit, quoi ?
- Alors, je suis enseignant chercheur en psychologie cognitive et...
- Et ça change quelque chose ? Non parce qu'j'suis pressé, c'est pour hier. Le cahier des charges c'est "Pas de polémique dans la presse". Tu dois bien pouvoir me pondre un truc tiédasse pour demain. J'ai vu les trucs d'avant, ça fait même pas dix pages. Une petite soirée sur le clavier et c'est plié.
- Et j'y gagne quoi ?
- Ah mais c'est pro bono, mon petit chat, mais t'inquiète, c'est pas signé, on verra pas ton nom avec ce chef d'œuvre. Bon, j'te compte dedans mon loulou ? Parce que là faut qu'j'appelle d'autres de tes collègues et j'ai pas la nuit.
- JennyMédiateur
Cleroli a écrit:Le corps des IG n'existera plus mais en revanche "le ministre fera appel à des personnels détachés venus de n'importe quelle administration pour une durée plus ou moins longue". Non, décidément, ça ne sent pas bon du tout.Balthazaard a écrit:
La continuité des politiques et des dogmes pédagogiques qui ont menés nos disciplines là où elles sont...pas de problème pour moi si cela peut changer. Par contre en zélé propagandiste de toutes les réformes à but pédagogique, je comprends que Jarraud le déplore.
+1. Je le sens mal.
- User16619Niveau 6
La victoire de Macron est si évidente qu'on en parle comme si c'était acté ?
- MoonchildSage
parent a écrit:http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/09/27092021Article637683226614174926.aspx
Une réforme lancée par l’Élysée
Plus de contrepouvoirs donc tout va bien dans le meilleur des mondes possibles ...La réforme annoncée par C. Pascal fait partie des points du programme d'E. Macron qui n'ont pas été mis en application depuis 2017. La décision ne concerne pas que l’Éducation nationale mais l'ensemble des inspections générales des ministère. Toutes devraient disparaitre en 2023, à condition qu'E. Macron soit reconduit dans ses fonctions. Il s'agit donc d'un point du futur programme que le candidat président devrait présenter aux Français.
Des missions attribuées à des personnels sous contrôle
La réforme qui est annoncée pour 2023 ne va pas supprimer ces missions. Elle va supprimer ceux qui en sont chargés. A la place des inspecteurs généraux, experts reconnus par leurs pairs, ayant une certaine indépendance parce qu'inamovibles, le ministre fera appel à des personnels détachés venus de n'importe quelle administration pour une durée plus ou moins longue. On peut craindre que ces chargés de mission, installés sur un siège éjectable et reconnus par personne d'autre que le ministre, aient beaucoup moins de liberté pour penser et juger les politiques gouvernementales. On peut penser aussi que la continuité des politiques menées par l’État soit beaucoup moins bien assurée et que l'intérêt politicien passe avant l'intérêt de l’État.
Sur le principe, je serais enclin à regretter la destruction de la fonction publique mais, à l'instar de Balthazaard quelques messages plus tôt, je ne peux m'empêcher de constater que l'existence des IG avec leur statut n'a en rien empêché le détricotage méthodique de l'Education Nationale.
Je n'ai pas les éléments qui me permettraient de juger en détail ce qui s'est passé dans les autres disciplines (même si le bilan ne semble globalement guère brillant vu de l'extérieur) mais, en tout cas, je peux garantir que, depuis 20 ans au moins, ce que l'IG de maths a produit est au mieux inutile et assez souvent nuisible : son discours est totalement hors-sol, les programmes sont mal ficelés et même les aménagements faits a posteriori réussissent l'exploit de faire perdre en cohérence là où il aurait fallu rectifier le tir (l'exemple de l'adaptation de l'épreuve de spécialité maths au Bac parue cet été est éloquent avec le retrait du dénombrement mais le maintien de la formule de la loi binomiale - tous ceux qui ont étudié ces chapitres comprendront immédiatement à quel point cet allégement est stupide... et n'est même pas vraiment un allégement).
Bref, l'extrême médiocrité de l'IG de maths me pousse à croire que sa suppression ne changerait finalement pas grand chose en dehors du symbole.
- WeldingoNiveau 2
Je valide aussi ce raisonnement pour la technologie et les sciences de l’ingénieur. Les IG ne nous ont pas aidé, pour la grande majorité d’entre eux, en portant des réformes qui nous tuent. Quand je vois des inspections de PPCR et les synthèses des IA-IPR qui en découlent… complètement hors-sol…je me dis que cela ne changera pas grand chose…si au moins cela faisait des économies pour notre budget EN, ce serait bien mais je n’y crois pas trop.Moonchild a écrit:Sur le principe, je serais enclin à regretter la destruction de la fonction publique mais, à l'instar de Balthazaard quelques messages plus tôt, je ne peux m'empêcher de constater que l'existence des IG avec leur statut n'a en rien empêché le détricotage méthodique de l'Education Nationale.parent a écrit:http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/09/27092021Article637683226614174926.aspx
Une réforme lancée par l’Élysée
Plus de contrepouvoirs donc tout va bien dans le meilleur des mondes possibles ...La réforme annoncée par C. Pascal fait partie des points du programme d'E. Macron qui n'ont pas été mis en application depuis 2017. La décision ne concerne pas que l’Éducation nationale mais l'ensemble des inspections générales des ministère. Toutes devraient disparaitre en 2023, à condition qu'E. Macron soit reconduit dans ses fonctions. Il s'agit donc d'un point du futur programme que le candidat président devrait présenter aux Français.
Des missions attribuées à des personnels sous contrôle
La réforme qui est annoncée pour 2023 ne va pas supprimer ces missions. Elle va supprimer ceux qui en sont chargés. A la place des inspecteurs généraux, experts reconnus par leurs pairs, ayant une certaine indépendance parce qu'inamovibles, le ministre fera appel à des personnels détachés venus de n'importe quelle administration pour une durée plus ou moins longue. On peut craindre que ces chargés de mission, installés sur un siège éjectable et reconnus par personne d'autre que le ministre, aient beaucoup moins de liberté pour penser et juger les politiques gouvernementales. On peut penser aussi que la continuité des politiques menées par l’État soit beaucoup moins bien assurée et que l'intérêt politicien passe avant l'intérêt de l’État.
Je n'ai pas les éléments qui me permettraient de juger en détail ce qui s'est passé dans les autres disciplines (même si le bilan ne semble globalement guère brillant vu de l'extérieur) mais, en tout cas, je peux garantir que, depuis 20 ans au moins, ce que l'IG de maths a produit est au mieux inutile et assez souvent nuisible : son discours est totalement hors-sol, les programmes sont mal ficelés et même les aménagements faits a posteriori réussissent l'exploit de faire perdre en cohérence là où il aurait fallu rectifier le tir (l'exemple de l'adaptation de l'épreuve de spécialité maths au Bac parue cet été est éloquent avec le retrait du dénombrement mais le maintien de la formule de la loi binomiale - tous ceux qui ont étudié ces chapitres comprendront immédiatement à quel point cet allégement est stupide... et n'est même pas vraiment un allégement).
Bref, l'extrême médiocrité de l'IG de maths me pousse à croire que sa suppression ne changerait finalement pas grand chose en dehors du symbole.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
+1000000000000Weldingo a écrit:Je valide aussi ce raisonnement pour la technologie et les sciences de l’ingénieur. Les IG ne nous ont pas aidé, pour la grande majorité d’entre eux, en portant des réformes qui nous tuent. Quand je vois des inspections de PPCR et les synthèses des IA-IPR qui en découlent… complètement hors-sol…je me dis que cela ne changera pas grand chose…si au moins cela faisait des économies pour notre budget EN, ce serait bien mais je n’y crois pas trop.Moonchild a écrit:parent a écrit:http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/09/27092021Article637683226614174926.aspx
Une réforme lancée par l’Élysée
Plus de contrepouvoirs donc tout va bien dans le meilleur des mondes possibles ...La réforme annoncée par C. Pascal fait partie des points du programme d'E. Macron qui n'ont pas été mis en application depuis 2017. La décision ne concerne pas que l’Éducation nationale mais l'ensemble des inspections générales des ministère. Toutes devraient disparaitre en 2023, à condition qu'E. Macron soit reconduit dans ses fonctions. Il s'agit donc d'un point du futur programme que le candidat président devrait présenter aux Français.
Des missions attribuées à des personnels sous contrôle
La réforme qui est annoncée pour 2023 ne va pas supprimer ces missions. Elle va supprimer ceux qui en sont chargés. A la place des inspecteurs généraux, experts reconnus par leurs pairs, ayant une certaine indépendance parce qu'inamovibles, le ministre fera appel à des personnels détachés venus de n'importe quelle administration pour une durée plus ou moins longue. On peut craindre que ces chargés de mission, installés sur un siège éjectable et reconnus par personne d'autre que le ministre, aient beaucoup moins de liberté pour penser et juger les politiques gouvernementales. On peut penser aussi que la continuité des politiques menées par l’État soit beaucoup moins bien assurée et que l'intérêt politicien passe avant l'intérêt de l’État.
Sur le principe, je serais enclin à regretter la destruction de la fonction publique mais, à l'instar de Balthazaard quelques messages plus tôt, je ne peux m'empêcher de constater que l'existence des IG avec leur statut n'a en rien empêché le détricotage méthodique de l'Education Nationale.
Je n'ai pas les éléments qui me permettraient de juger en détail ce qui s'est passé dans les autres disciplines (même si le bilan ne semble globalement guère brillant vu de l'extérieur) mais, en tout cas, je peux garantir que, depuis 20 ans au moins, ce que l'IG de maths a produit est au mieux inutile et assez souvent nuisible : son discours est totalement hors-sol, les programmes sont mal ficelés et même les aménagements faits a posteriori réussissent l'exploit de faire perdre en cohérence là où il aurait fallu rectifier le tir (l'exemple de l'adaptation de l'épreuve de spécialité maths au Bac parue cet été est éloquent avec le retrait du dénombrement mais le maintien de la formule de la loi binomiale - tous ceux qui ont étudié ces chapitres comprendront immédiatement à quel point cet allégement est stupide... et n'est même pas vraiment un allégement).
Bref, l'extrême médiocrité de l'IG de maths me pousse à croire que sa suppression ne changerait finalement pas grand chose en dehors du symbole.
En fait, les inspections (G ou PR) dans notre cas ne servent qu'à accompagner le plan social qu'on se prend en pleine poire depuis au moins 10 ans.
La techno n'était d'ailleurs pas "que des SI" (si les L1400 avaient voulu faire SI ou STI, on aurait fait SI ou STI -> L14XX) mais aussi de l'éco-gestion...(première amputation disciplinaire).
Les programmes (techno collège) ne sont clairement plus que des SI (et c'est d'un pertinent au collège ).
Puis j'ai aussi vu de l'IG de maths pour la promotion des scratcheries (non, rien n'existe en dehors de Scratch) lors de la réforme du collège il y a 5 ans, ignorant l'existence de la techno au collège, de ses programmes et des professeurs l'enseignant, de ses maquettes didactisées avec ses microcontrôleurs programmables etc. (c'est pour l'aspect plan social).
Tout ça pour voir qu'un exo "scratch" est prévu à coup sûr au DNB en ... maths.
Pas idée de la dégradation observée depuis 15 ans en techno collège. Pas idée du rôle que le PPCR joue là-dedans depuis 3-4 ans.
Un immense plan social
- Entre 2010 et 2020 (sources RERS):
- on passe de 6 à 12 % de non-titulaires en technocollège, de 11000 à 9500 profs de technocollège pour 14000 à 12500 enseignants dans le technique (domaine prod) -> on pourrait presque dire que la techno collège seule a absorbé les suppressions de postes dans le technique depuis 10 ans).
Et maintenant, on se fait appeler SI (on a viré le T, tellement plus classe et moins cher (modélisation !!!)) en étant statutairement L1400...
TrucOuBidule
- lene75Prophète
Le problème, je crois, n'est pas dans le détail des conséquences de chacune des mesures mais dans le projet global de ce gouvernement, qui me paraît effrayant. Suppression des contre-pouvoirs, concentration des pouvoirs entre les mains du gouvernement, casse du service public, démantèlement de la protection sociale, etc. Tout ça a une logique globale qui sent très mauvais, à mon sens.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Cléopatra2Guide spirituel
Oui bien sûr je suis d'accord avec vous, j'étais juste cynique.
- HonchampDoyen
Les IG sont chargés de faire des rapports pour évaluer le système.
Cela doit parfois gêner les ministres, puisqu'il semble que certains de ces rapports ne sortent pas (ne sont pas rendus publics)...
Ou sortent sous le ministre suivant.
Mais je n'ai plus d'exemples précis en tête.
Un rapport sur l'enseignement des langues fait par des IG est sorti sous Blanquer.
Avait-il été commandé du temps de N.Vallaud-Belkacem ?
Mais en tout cas, il remettait en cause certains aspects de l'enseignement des langues. Je me rappelle y avoir lu que la méthode actionnelle (c'est comme cela qu'on dit ? ) ressemblait plus parfois à du travail manuel qu'à un cours de langue. En substance.
Bref, je pense que les IG ont leur utilité.
Et je leur fait davantage confiance qu'à des hauts fonctionnaires lambda qui gèreront les transports pendant un an, puis l'agriculture, puis l'éducation, etc...
Cela doit parfois gêner les ministres, puisqu'il semble que certains de ces rapports ne sortent pas (ne sont pas rendus publics)...
Ou sortent sous le ministre suivant.
Mais je n'ai plus d'exemples précis en tête.
Un rapport sur l'enseignement des langues fait par des IG est sorti sous Blanquer.
Avait-il été commandé du temps de N.Vallaud-Belkacem ?
Mais en tout cas, il remettait en cause certains aspects de l'enseignement des langues. Je me rappelle y avoir lu que la méthode actionnelle (c'est comme cela qu'on dit ? ) ressemblait plus parfois à du travail manuel qu'à un cours de langue. En substance.
Bref, je pense que les IG ont leur utilité.
Et je leur fait davantage confiance qu'à des hauts fonctionnaires lambda qui gèreront les transports pendant un an, puis l'agriculture, puis l'éducation, etc...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- MathadorEmpereur
Les IG seraient plus utiles si elles ne dépendaient pas du ministère sur lequel elles enquêtent.
Au R.-U., Ofsted, qui inspecte les écoles, dépend directement du Parlement plutôt que d'un ministère.
Au R.-U., Ofsted, qui inspecte les écoles, dépend directement du Parlement plutôt que d'un ministère.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- lh1411Niveau 1
Les inspections générales faisaient partie du système scolaire lorsqu'il fonctionnait bien ; modifier de manière significative leur fonctionnement revient à s'écarter encore de ce qui marchait. Autant éviter d'étendre encore le champ des réformes (naturellement toutes basées sur d'excellentes idées et remarques, sur le papier en tout cas).
Elles nomment en Cpge, et en maths, à part quelques exceptions célèbres, cela semble être fait de manière à peu près sérieuse. Le clientélisme organisé semblait, au contraire, tout à fait dans les cartons du pouvoir actuel ou dans ceux de ses prédécesseurs récents.
Elles nomment en Cpge, et en maths, à part quelques exceptions célèbres, cela semble être fait de manière à peu près sérieuse. Le clientélisme organisé semblait, au contraire, tout à fait dans les cartons du pouvoir actuel ou dans ceux de ses prédécesseurs récents.
- SimeonNiveau 10
J'ai l'impression qu'en pratique les IG venaient plutôt du supérieur et avaient souvent une vision assez traditionnelle de pas mal de chose.
Je crois qu'à l'avenir, on verra plutôt des IPR, en mode apparatchik pédago, devenir IG.
Ça ne sera pas terrible, car parfois les IG avaient un travail disciplinaire de fond sérieux à faire, et il sera probablement moins bien fait.
Sur le côté opposition des IG, j'ai quand même l'impression qu'on était proche du néant. Vaguement quelques plaintes à la retraite...
Je crois qu'à l'avenir, on verra plutôt des IPR, en mode apparatchik pédago, devenir IG.
Ça ne sera pas terrible, car parfois les IG avaient un travail disciplinaire de fond sérieux à faire, et il sera probablement moins bien fait.
Sur le côté opposition des IG, j'ai quand même l'impression qu'on était proche du néant. Vaguement quelques plaintes à la retraite...
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- Mort programmée de l'italien dans le collège où j'exerce
- Réforme : Pétition pour la défense de l'italien (mort programmée de la LV3)
- Rentrée 2014 : La menace se confime : mort programmée des LV, du latin et des sections EURO.
- Dieu est mort, maintenant, l'esprit est mort.
- la disparition programmée des CO-PSY la droite en a rêvé...qui l'a fait???
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