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- henrietteMédiateur
Je ne vois pas de quels aménagements d'évaluation dans le cadre de PAI tu parles. Tu as des exemples ? Tous les PAI qu'ont mes élèves sont purement médicaux. À moins que tu ne parles d'autorisation d'aller aux toilettes à volonté même pendant une évaluation ?
- JennyMédiateur
Il peut y avoir des aménagements d'évaluation et d'examens dans le cadre d'un PAI : https://cache.media.education.gouv.fr/file/9/17/2/ensel832_annexe_1383172.pdf
(rubrique g.).
Un exemple : pas de cartographie pour un élève daltonien.
(rubrique g.).
Un exemple : pas de cartographie pour un élève daltonien.
- henrietteMédiateur
D'accord, merci Jenny.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Fabrice25Habitué du forum
De façon plus globale, chez nous, on voit fleurir les PAI pour anxiété scolaire avec mise en place de tiers temps + ne pas interroger l’élève à l’oral.
Ce sont les aménagements classiques de PAP mais calqués sur un souci de santé.
Ce sont les aménagements classiques de PAP mais calqués sur un souci de santé.
- LagomorpheFidèle du forum
J'ai même eu un PAI m'enjoignant de ne pas noter l'élève.
Difficile à comprendre, puisque quand je corrigeais les copies je tombais essentiellement sur des notes autour de 17/20, mais bon, je ne suis pas le médecin de l'élève, donc j'applique: ça ne coûte rien de laisser une case vide dans un bulletin, et d'inscrire "non évaluée conformément aux indications du PAI" (parce que là, il fallait bien que je justifie l'absence de notation).
Difficile à comprendre, puisque quand je corrigeais les copies je tombais essentiellement sur des notes autour de 17/20, mais bon, je ne suis pas le médecin de l'élève, donc j'applique: ça ne coûte rien de laisser une case vide dans un bulletin, et d'inscrire "non évaluée conformément aux indications du PAI" (parce que là, il fallait bien que je justifie l'absence de notation).
- dandelionVénérable
Quand on pense que les stylos-injecteurs sont conservés loin des élèves, il y a quand même de quoi dire concernant les PAI médicaux aussi. Normalement, le stylo injecteur doit être en permanence à proximité de la personne, parce qu’on n’a pas le temps en cas de choc anaphylactique. Et toutes les personnes accueillant un élève ayant une allergie grave devraient être formés à l’utilisation du stylo-injecteur.
- ElyasEsprit sacré
Dans les trucs drôles, j'ai eu un élève qui a eu un certificat pour ne pas avoir de cours de SVT et d'HG. La mère choisissait ses spécialistes qu'elle payait devant nous en ESS dont un qui était aussi membre de la commission académique. On était horrifiés. La mère nous en voulait parce qu'on avait osé parlé en ESS d'un parcours vers l'autonomisation pour le lycée et qu'on avait contacté le père qui n'avait pas été déchu de ses droits parentaux.
Résultats : il a quitté le collège pour un autre... qui nous a contactés pour nous demander qui était cette femme qui leur faisait des innovations (comme un certificat pour échapper au cours de français... qui proposait une autonomisation de l'élève lol).
Souvent le problème est dans le parent étouffant.
Résultats : il a quitté le collège pour un autre... qui nous a contactés pour nous demander qui était cette femme qui leur faisait des innovations (comme un certificat pour échapper au cours de français... qui proposait une autonomisation de l'élève lol).
Souvent le problème est dans le parent étouffant.
- dandelionVénérable
Et chez les professionnels qui font des certificats contre de l’argent.
Cela dit, on ne peut pas nier les difficultés d’un grand nombre d’enfants et le peu d’aménagements qui sont possibles. Parfois, de petites adaptations et un regard bienveillant permettent de remettre un enfant dans une démarche de travail et de progression. Et ce n’est pas de la faute des enfants si leurs parents, certains professionnels de santé et l’institution scolaire sont peu aidants ou pire.
Cela dit, on ne peut pas nier les difficultés d’un grand nombre d’enfants et le peu d’aménagements qui sont possibles. Parfois, de petites adaptations et un regard bienveillant permettent de remettre un enfant dans une démarche de travail et de progression. Et ce n’est pas de la faute des enfants si leurs parents, certains professionnels de santé et l’institution scolaire sont peu aidants ou pire.
- RandoschtroumfNiveau 10
Elyas a écrit:Dans les trucs drôles, j'ai eu un élève qui a eu un certificat pour ne pas avoir de cours de SVT et d'HG. La mère choisissait ses spécialistes qu'elle payait devant nous en ESS dont un qui était aussi membre de la commission académique. On était horrifiés. La mère nous en voulait parce qu'on avait osé parlé en ESS d'un parcours vers l'autonomisation pour le lycée et qu'on avait contacté le père qui n'avait pas été déchu de ses droits parentaux.
Résultats : il a quitté le collège pour un autre... qui nous a contactés pour nous demander qui était cette femme qui leur faisait des innovations (comme un certificat pour échapper au cours de français... qui proposait une autonomisation de l'élève lol).
Souvent le problème est dans le parent étouffant.
Ce que tu décris est particulier. Ce jeune avait-il un diagnostic et des suivis?
Attention cependant quand tu parles de parent étouffant souvent à l'origine du problème, et d'autonomisation vers le lycée.
Considérer que le problème est le parent étouffant, c'est précisément le discours psychanalytique qui a été porté des années sur l'autisme (et qu'on entend encore régulièrement). En tant que parent, tu n'as pas le choix d'être davantage présent qu'un autre parent (à titre personnel, j'aimerais avoir d'autres "loisirs" que de passer du temps en accompagnements divers).
Quand tu as un enfant qui a un handicap avéré, il a une moindre autonomie, conséquence de ce handicap.
Pour l'autonomie, quand il y a un handicap, c'est généralement un travail de longue haleine, il ne suffit pas de le décréter en diminuant les aides pour qu'elle apparaisse. C'est beaucoup, beaucoup de travail, de prise en charge à côté, étape par étape.
- ElyasEsprit sacré
Randoschtroumf a écrit:Elyas a écrit:Dans les trucs drôles, j'ai eu un élève qui a eu un certificat pour ne pas avoir de cours de SVT et d'HG. La mère choisissait ses spécialistes qu'elle payait devant nous en ESS dont un qui était aussi membre de la commission académique. On était horrifiés. La mère nous en voulait parce qu'on avait osé parlé en ESS d'un parcours vers l'autonomisation pour le lycée et qu'on avait contacté le père qui n'avait pas été déchu de ses droits parentaux.
Résultats : il a quitté le collège pour un autre... qui nous a contactés pour nous demander qui était cette femme qui leur faisait des innovations (comme un certificat pour échapper au cours de français... qui proposait une autonomisation de l'élève lol).
Souvent le problème est dans le parent étouffant.
Ce que tu décris est particulier. Ce jeune avait-il un diagnostic et des suivis?
Attention cependant quand tu parles de parent étouffant souvent à l'origine du problème, et d'autonomisation vers le lycée.
Considérer que le problème est le parent étouffant, c'est précisément le discours psychanalytique qui a été porté des années sur l'autisme (et qu'on entend encore régulièrement). En tant que parent, tu n'as pas le choix d'être davantage présent qu'un autre parent (à titre personnel, j'aimerais avoir d'autres "loisirs" que de passer du temps en accompagnements divers).
Quand tu as un enfant qui a un handicap avéré, il a une moindre autonomie, conséquence de ce handicap.
Pour l'autonomie, quand il y a un handicap, c'est généralement un travail de longue haleine, il ne suffit pas de le décréter en diminuant les aides pour qu'elle apparaisse. C'est beaucoup, beaucoup de travail, de prise en charge à côté, étape par étape.
Non, je parle vraiment d'un parent abusif qui ne vivait que pour son fils. Je connaissais le diagnostic et la voie vers l'autonomisation était possible. Elle empêchait le père de participer à la vie de son fils (je précise que j'ai demandé s'il y avait eu des violences et non, c'était juste un divorce à l'amiable) et elle changeait de thérapeutes très souvent.
Je connais parfaitement ce que tu expliques et le combats. La mère permettait l'utilisation de la technique des bandelettes mouillées (une pratique psychanalytique relevant de la torture selon pas mal de gens).
Pour ce que j'ai graissé, je le sais très bien. Je proposais un parcours sur trois ans pour aider l'élève et elle a refusé tout net en disant que c'était impossible et une semaine après, il y avait un certificat médical disant qu'il ne pouvait pas suivre de cours d'HG (ma discipline). Le médecin scolaire a halluciné, ma Principale a halluciné, la MDPH a halluciné. Il y a eu le confinement et on n'a jamais revu l'élève qui est parti dans un autre bahut où ça a été la même histoire ubuesque. Je crains que l'élève soit perdu ou descolarisé. Le pire est que mon équipe était formée et informée et volontaire avec les bons outils par rapport à l'identification TSA (il était aussi EHP et brillant, 19 de moyenne) avec une sociabilité en augmentation constante (la classe l'adorait et il avait des amis qu'il invitait chez lui... mais curieusement, ils ont été vite refusés au bout d'un moment et ils se sont inquiétés de ne plus avoir de nouvelles) et il progressait sur tous les plans. Je ne plaisante que rarement quand je parle d'un parent abusif et c'était le cas là. La voir sortir un chèque en pleine ESS pour payer le psy, ça m'a interloqué.
Après, tu as raison de rappeler les bases. La psychanalyse est un poison dans les pays francophones par rapport aux enfants dans le spectre TSA.
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