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- InvitéInvité
Bonjour à toutes et à tous,
Avant tout, je tenais à m'excuser si mon post n'est pas dans la bonne section... Je tiens également à m'excuser pour ce très long message.
Aujourd'hui titulaire, l'année de stage en lycée s'est très bien déroulée pour moi, trop peut-être, j'étais dans un confort impressionnant : établissement à côté de chez moi, un unique niveau à préparer, parfaitement entouré et des élèves géniaux. Mais cette année ce n'est plus du tout pareil. La rentrée vient de commencer et pourtant je suis déjà à bout. Je trainais des pieds pour aller au collège, je préparais mes cours sans aucune joie et je les faisais auprès des élèves sans aucune joie non plus. Puis tout s'est passé très vite, je ne dormais plus, ne mangeais plus et le temps des transports se faisait toujours avec une boule au ventre.
J'ai toujours été quelqu'un de perfectionniste, se donnant à 1000%, cherchant à en faire toujours plus, toujours trop. Préparer mes cours en avance, une fois cette avance acquise je prenais de l'avance sur mon avance et ainsi de suite jusqu'à l'épuisement physique et moral. Puis le lendemain rebelotte, réveil à 6h, direction l'établissement, une fois les heures faites direction le domicile pour à nouveau bosser jusqu'à épuisement. J'ai toujours été cet addict au travail, cela fait partie de moi et je ne changerai surement pas (sauf énorme effort sur moi-même, aidé de quelqu'un et sur un temps long). Je n'arrivais plus à séparer vie pro' et vie privée. Cette dernière ayant complètement disparu depuis la rentrée (plus de sortie, plus aucun loisir ou divertissement).
Alors oui, la rentrée vient à peine de commencer mais résultat, j'ai craqué. C'est venu d'un coup. Je me suis effondré en larmes devant une collègue, qui a tout de suite réagi. Direction le médecin. Résultats : arrêt de travail pour ""burnout"" plus quelques "médicaments". Je me suis dégouté du métier et j'en suis arrivé à la conclusion (peut-être hâtive) de ne plus vouloir faire ce métier. L'idée de devoir reprendre les cours et revoir les classes après mon arrêt m'angoisse déjà.
J'ai donc cherché des solutions :
- continuer le métier après mon arrêt, quitte à me reprendre un mur et à "replonger"
- donner ma démission, mais il faudrait attendre de très longs mois avant qu'elle ne soit prise en compte, et je n'ai pas spécialement envie de perdre mon concours si récemment acquis...
- faire une demande de mise à disponibilité (j'en ai vaguement entendu parler sans savoir en quoi ça consiste réellement et sans savoir si je peux vraiment en faire la demande) : pour p-e faire un métier "bête et méchant" (pardon pour l'expression...) qui m'éviterait toute charge cognitive et mentale... et pourquoi ne pas donner des cours particuliers à côté...
Je ne sais plus quoi faire, quoi penser... Je n'ai pas envie de reprendre le métier... Mais je sais que si je prends cette décision ça sera une décision prise dans la précipitation et à chaud...
Qu'en pensez-vous ? Dois-je persister dans le métier...? Je ne sais plus quoi faire.
Pardon pour ce long message, désorganisé, un peu fouillis...
Avant tout, je tenais à m'excuser si mon post n'est pas dans la bonne section... Je tiens également à m'excuser pour ce très long message.
Aujourd'hui titulaire, l'année de stage en lycée s'est très bien déroulée pour moi, trop peut-être, j'étais dans un confort impressionnant : établissement à côté de chez moi, un unique niveau à préparer, parfaitement entouré et des élèves géniaux. Mais cette année ce n'est plus du tout pareil. La rentrée vient de commencer et pourtant je suis déjà à bout. Je trainais des pieds pour aller au collège, je préparais mes cours sans aucune joie et je les faisais auprès des élèves sans aucune joie non plus. Puis tout s'est passé très vite, je ne dormais plus, ne mangeais plus et le temps des transports se faisait toujours avec une boule au ventre.
J'ai toujours été quelqu'un de perfectionniste, se donnant à 1000%, cherchant à en faire toujours plus, toujours trop. Préparer mes cours en avance, une fois cette avance acquise je prenais de l'avance sur mon avance et ainsi de suite jusqu'à l'épuisement physique et moral. Puis le lendemain rebelotte, réveil à 6h, direction l'établissement, une fois les heures faites direction le domicile pour à nouveau bosser jusqu'à épuisement. J'ai toujours été cet addict au travail, cela fait partie de moi et je ne changerai surement pas (sauf énorme effort sur moi-même, aidé de quelqu'un et sur un temps long). Je n'arrivais plus à séparer vie pro' et vie privée. Cette dernière ayant complètement disparu depuis la rentrée (plus de sortie, plus aucun loisir ou divertissement).
Alors oui, la rentrée vient à peine de commencer mais résultat, j'ai craqué. C'est venu d'un coup. Je me suis effondré en larmes devant une collègue, qui a tout de suite réagi. Direction le médecin. Résultats : arrêt de travail pour ""burnout"" plus quelques "médicaments". Je me suis dégouté du métier et j'en suis arrivé à la conclusion (peut-être hâtive) de ne plus vouloir faire ce métier. L'idée de devoir reprendre les cours et revoir les classes après mon arrêt m'angoisse déjà.
J'ai donc cherché des solutions :
- continuer le métier après mon arrêt, quitte à me reprendre un mur et à "replonger"
- donner ma démission, mais il faudrait attendre de très longs mois avant qu'elle ne soit prise en compte, et je n'ai pas spécialement envie de perdre mon concours si récemment acquis...
- faire une demande de mise à disponibilité (j'en ai vaguement entendu parler sans savoir en quoi ça consiste réellement et sans savoir si je peux vraiment en faire la demande) : pour p-e faire un métier "bête et méchant" (pardon pour l'expression...) qui m'éviterait toute charge cognitive et mentale... et pourquoi ne pas donner des cours particuliers à côté...
Je ne sais plus quoi faire, quoi penser... Je n'ai pas envie de reprendre le métier... Mais je sais que si je prends cette décision ça sera une décision prise dans la précipitation et à chaud...
Qu'en pensez-vous ? Dois-je persister dans le métier...? Je ne sais plus quoi faire.
Pardon pour ce long message, désorganisé, un peu fouillis...
- SophiathenaNiveau 5
Bonjour
Pour le moment vous n êtes pas en état de prendre une décision. Il vous faut souffler, il faut du temps pour se remettre d un burn out . Essayez de ne pas penser ( pour le moment à l avenir), concentrez-vous sur votre santé. Courage à vous
- Flo44Érudit
Bon, alors :
1) Il est normal que ce soit difficile : en stage on a des postes (normalement) dans des établissements pas trop durs, en plus tu passes du lycée au collège.
2) Mauvaise nouvelle : si tu es accro au travail, tu auras ce problème dans tous les métiers (sauf si tu travailles à la chaîne en usine, et encore). Il faut absolument sortir de cet état d'esprit, au moins un peu.
3) Attends pour prendre une décision : en burn out, tu n'es pas en état. Tu pourrais regretter.
4) Est-ce que le médecin t'a orienté vers un psy(psychologue ou psychiatre)? Je pense que tu en aurais besoin. Si ce n'est pas le cas, réclame. Parce que les médicaments ça peut être utile, mais sans aide à côté, j'y crois moyen.
5) Le meilleur conseil amical que je peux te donner c'est de complètement déconnecter une journée par semaine. Mais alors, complètement : pas de mail pro, pas de pronote, pas de néoprof. Rien. Et si c'est dur pour toi, planifie autre chose (piscine, sport, sortie, activité artistique...). Si tu es en couple, tu peux en parler à ta moitié (ça aide de s'engager envers quelqu'un d'autre ). Sinon, planifie vraiment un truc que tu aimes et régulier, de préférence avec d'autres personnes (et de préférence pas des profs).
6) En attendant pour ta reprise du travail, économise-toi. Pas la peine d'avoir les cours prêts 3 semaines à l'avance. En T1, j'étais TZR et j'ai commencé 3 fois dans l'année avec... rien (enfin juste une séance que j'avais préparé pendant l'été, j'en avais une de prête par niveau, sur un thème transversal). Ce qui fait que dans le meilleur des cas j'avais 2 séances d'avance (en maths ça va très vite!) plus une vue approximative de ce qui arrivait derrière (en gros j'avais un plan pour ma séquence et la date et les items de l'évaluation). Si tu peux, n'hésite pas à t'appuyer sur le livre (moi avec le covid en ce moment, je ne peux pas et ça me met en rage, parce que ça soulage bien parfois quand même). Et à demander de l'aide aux collègues.
Bon courage, et surtout repose-toi bien.
1) Il est normal que ce soit difficile : en stage on a des postes (normalement) dans des établissements pas trop durs, en plus tu passes du lycée au collège.
2) Mauvaise nouvelle : si tu es accro au travail, tu auras ce problème dans tous les métiers (sauf si tu travailles à la chaîne en usine, et encore). Il faut absolument sortir de cet état d'esprit, au moins un peu.
3) Attends pour prendre une décision : en burn out, tu n'es pas en état. Tu pourrais regretter.
4) Est-ce que le médecin t'a orienté vers un psy(psychologue ou psychiatre)? Je pense que tu en aurais besoin. Si ce n'est pas le cas, réclame. Parce que les médicaments ça peut être utile, mais sans aide à côté, j'y crois moyen.
5) Le meilleur conseil amical que je peux te donner c'est de complètement déconnecter une journée par semaine. Mais alors, complètement : pas de mail pro, pas de pronote, pas de néoprof. Rien. Et si c'est dur pour toi, planifie autre chose (piscine, sport, sortie, activité artistique...). Si tu es en couple, tu peux en parler à ta moitié (ça aide de s'engager envers quelqu'un d'autre ). Sinon, planifie vraiment un truc que tu aimes et régulier, de préférence avec d'autres personnes (et de préférence pas des profs).
6) En attendant pour ta reprise du travail, économise-toi. Pas la peine d'avoir les cours prêts 3 semaines à l'avance. En T1, j'étais TZR et j'ai commencé 3 fois dans l'année avec... rien (enfin juste une séance que j'avais préparé pendant l'été, j'en avais une de prête par niveau, sur un thème transversal). Ce qui fait que dans le meilleur des cas j'avais 2 séances d'avance (en maths ça va très vite!) plus une vue approximative de ce qui arrivait derrière (en gros j'avais un plan pour ma séquence et la date et les items de l'évaluation). Si tu peux, n'hésite pas à t'appuyer sur le livre (moi avec le covid en ce moment, je ne peux pas et ça me met en rage, parce que ça soulage bien parfois quand même). Et à demander de l'aide aux collègues.
Bon courage, et surtout repose-toi bien.
- pseudo-intelloSage
Bonjour,
Contrairement à d'autres métiers où le temps de travail est précisément de 39h ou 35h / semaine, contrairement à certaines entreprises où on ferme à une heure précise et après on rentre chez soi, le temps de travail d'un enseignant n'est pas limité.
Cequi signifie qu'un enseignant peut travailler 35 heures par semaine environ (selon l'âge, la discipline, les pratiques pédagogiques, le goût et le talent pour une certaine part d'improvisation, le caractère...) à 60 heures au bas mot. Tu es la seule régulatrice. Pour l'instant, ce n'est pas ton fort, mais cela s'apprend.
Bien sûr, on peut parfois prendre de l'avance pour les cours. Je me souviens que j'aimais bien avoir mes cours de janvier prêts, car en janvier, entre les jours courts, la reprise après les fatigantes vacances de noël, j'étais HS et bien contente de m'affaler sur mon canapé à mon retour de collège (restaient les copies, mais juste les copies, donc ça faisait déjà moins de boulot). Mais concrètement, ce n'est pas la peine de prendre tant d'avance. Ce 'nest pas la peine de se donner à 100% quand on sait bien qu'il faut garder du pourcentage pour les gens que tu aimes, les loisirs, la vie sociale...
Tu es en burn-out, repose -toi.
Quelques conseils pour la suite :
- apprends à te réguler. Tu peux le faire.
- prends conscience que ton métier est un métier. Si tu l'apprécies tant mieux, mais il n'a pas vocation à être une passion. S'il ne te fait plus souffrir, c'est déjà très bien
- parle avec tes collègues aguerris. Nous avons tous beaucoup travaillé en début de carrière, et si nous sommes loin de glander aujourd'hui, nous avons réussi à nous restreindre, et à trouver des "trucs" pour optimiser notre temps de travail.
Bon courage à toi !
Contrairement à d'autres métiers où le temps de travail est précisément de 39h ou 35h / semaine, contrairement à certaines entreprises où on ferme à une heure précise et après on rentre chez soi, le temps de travail d'un enseignant n'est pas limité.
Cequi signifie qu'un enseignant peut travailler 35 heures par semaine environ (selon l'âge, la discipline, les pratiques pédagogiques, le goût et le talent pour une certaine part d'improvisation, le caractère...) à 60 heures au bas mot. Tu es la seule régulatrice. Pour l'instant, ce n'est pas ton fort, mais cela s'apprend.
Bien sûr, on peut parfois prendre de l'avance pour les cours. Je me souviens que j'aimais bien avoir mes cours de janvier prêts, car en janvier, entre les jours courts, la reprise après les fatigantes vacances de noël, j'étais HS et bien contente de m'affaler sur mon canapé à mon retour de collège (restaient les copies, mais juste les copies, donc ça faisait déjà moins de boulot). Mais concrètement, ce n'est pas la peine de prendre tant d'avance. Ce 'nest pas la peine de se donner à 100% quand on sait bien qu'il faut garder du pourcentage pour les gens que tu aimes, les loisirs, la vie sociale...
Tu es en burn-out, repose -toi.
Quelques conseils pour la suite :
- apprends à te réguler. Tu peux le faire.
- prends conscience que ton métier est un métier. Si tu l'apprécies tant mieux, mais il n'a pas vocation à être une passion. S'il ne te fait plus souffrir, c'est déjà très bien
- parle avec tes collègues aguerris. Nous avons tous beaucoup travaillé en début de carrière, et si nous sommes loin de glander aujourd'hui, nous avons réussi à nous restreindre, et à trouver des "trucs" pour optimiser notre temps de travail.
Bon courage à toi !
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- slynopHabitué du forum
Dis-toi aussi que l'EN est une grande ingrate qui ne valorise pas l'investissement que l'on peut y mettre.
Essaie de t'investir à fond dans ta vie privée, c'est ce qui permet de bien tenir au boulot quand on est face à des écueils.
Essaie aussi, quand tu pourras, de mettre une certaine distance entre ton travail et toi-même. Un cours n'est jamais parfait, et souvent ce sont les cours les moins "préparés" qui marchent le mieux.
Bon courage !
Essaie de t'investir à fond dans ta vie privée, c'est ce qui permet de bien tenir au boulot quand on est face à des écueils.
Essaie aussi, quand tu pourras, de mettre une certaine distance entre ton travail et toi-même. Un cours n'est jamais parfait, et souvent ce sont les cours les moins "préparés" qui marchent le mieux.
Bon courage !
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- CasparProphète
Bon conseil pour la journée de déconnexion complète: pour moi c'est le samedi. Ce jour-là je ne fais RIEN qui soit en rapport avec le travail.
- menerveOracle
Je me reconnais dans ton portrait et comme toi j'ai craqué, plusieurs fois.
Maintenant à presque 30 ans d'ancienneté, je relativise... Ce qui n'est pa fait aujourd'hui le sera demain, ou pas...
Quelques trucs... Utiliser un max le manuel. Faire des devoirs courts à corriger. Refuser de s'engager dans 36 000 projets surtout si ça ne te rapporte pas un rond.
Je prêche aussi pour ma paroisse... Donne des exposés aux élèves et travaille avec le documentaliste... Aujourd'hui la collègue de lettres est venue au cdi avec ses élèves... J'avais préparé toute la séance. Les élèves étaient contents car ça change de d'habitude et la collègue n'a pas eu grand chose à faire ni à préparer.
Appuie toi sur des séances toutes prêtes trouvées sur le net ou sur des vidéos... Tu projettes une vidéo, un texte à trous à compléter pour les élèves ou un qcm type vrai/faux.
Tu peux aussi faire des travaux de groupes, moins de copies à corriger.
Bref ne cherche pas la perfection la première année mais l'efficacité... Ils lisent un texte du manuels, quelques questions pour vérifier la compréhension et une synthèse de quelques lignes notée dans le cahier.
De temps en temps tu peux aussi dire... Aujourd'hui séance de révision sur les cours précédents... Vous êtes les profs, imaginez les questions puis vous les donnez à votre voisin qui doit y répondre.
Maintenant à presque 30 ans d'ancienneté, je relativise... Ce qui n'est pa fait aujourd'hui le sera demain, ou pas...
Quelques trucs... Utiliser un max le manuel. Faire des devoirs courts à corriger. Refuser de s'engager dans 36 000 projets surtout si ça ne te rapporte pas un rond.
Je prêche aussi pour ma paroisse... Donne des exposés aux élèves et travaille avec le documentaliste... Aujourd'hui la collègue de lettres est venue au cdi avec ses élèves... J'avais préparé toute la séance. Les élèves étaient contents car ça change de d'habitude et la collègue n'a pas eu grand chose à faire ni à préparer.
Appuie toi sur des séances toutes prêtes trouvées sur le net ou sur des vidéos... Tu projettes une vidéo, un texte à trous à compléter pour les élèves ou un qcm type vrai/faux.
Tu peux aussi faire des travaux de groupes, moins de copies à corriger.
Bref ne cherche pas la perfection la première année mais l'efficacité... Ils lisent un texte du manuels, quelques questions pour vérifier la compréhension et une synthèse de quelques lignes notée dans le cahier.
De temps en temps tu peux aussi dire... Aujourd'hui séance de révision sur les cours précédents... Vous êtes les profs, imaginez les questions puis vous les donnez à votre voisin qui doit y répondre.
- ErgoDevin
Pour l'instant, repos effectivement.
Un psychologue du travail pourrait être une piste également si ton médecin en connaît ?
Un psychologue du travail pourrait être une piste également si ton médecin en connaît ?
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- colombaneFidèle du forum
Le problème, ce n'est pas le métier, ce sera partout pareil. Vu toutes tes préparations, tu dois pouvoir faire cours et improviser sans te mettre la rate au court-bouillon.
C'est que tu es trop perfectionniste, veut trop bien faire... et le mieux est l'ennemi du bien, et cela ne sert à rien dans ton cas qu'à te pourrir la vie.
Pour l'instant, comme les collègues ont dit : STOP, prends conseil d'un psy, pour relativiser... et quitte néo, et tout ce qui te rattache à ton travail. (mais sans démissionner, ce qui serait une erreur qui te couterait trop cher).
C'est que tu es trop perfectionniste, veut trop bien faire... et le mieux est l'ennemi du bien, et cela ne sert à rien dans ton cas qu'à te pourrir la vie.
Pour l'instant, comme les collègues ont dit : STOP, prends conseil d'un psy, pour relativiser... et quitte néo, et tout ce qui te rattache à ton travail. (mais sans démissionner, ce qui serait une erreur qui te couterait trop cher).
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N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
- SéverylineNiveau 1
Bonjour,
je réagis à ton message parce que je m'y reconnais également. J'étais néotit l'an dernier et je pense que j'étais dans un état similaire au tien parfois. L'année de néotit est une année dont le rythme est tout autant soutenu que celle du stage (passage à temps plein, plus de classes, de travail, etc). En plus, on n'est plus encadré par un tuteur mais on doit se débrouiller seul, ce qui peut être plus ou moins déstabilisant. De très bons conseils ont été donnés précédemment. Consulter un psy peut être une bonne idée, personnellement cela m'a soutenue l'an dernier et m'a aussi aidée à prendre du recul sur la situation, à mieux comprendre ce qu'il se passait et à ne pas rester seule à ressasser dans mon coin. Bien que du genre perfectionniste également, j'ai peu à peu, au cours de l'année, accepté le fait que tout ne serait pas toujours parfait et je me suis octroyée du repos, par exemple les samedis et dimanches matins. De toutes façons je pense que cela finit par s'imposer à nous, aussi impliqué que l'on soit dans son travail. J'ai réalisé que ce métier ne suffirait pas à me satisfaire dans la vie et que je devais aussi m'occuper de ma vie perso. Renseigne-toi pour savoir si dans ta ville, il n'y aurait pas un club qui te ferait envie (théâtre, sport, etc) : de plus en ce moment, il y a généralement des cours d'essai gratuits qui n'engagent à rien. Cela peut te changer les idées et te sortir le nez du boulot. L'an dernier, l'idée d'abandonner m'est aussi passée par la tête. Je me suis accrochée malgré tout, j'ai participé au mouvement et j'ai eu la chance d'obtenir le voeu que je voulais. Depuis la rentrée j'ai pleinement repris du plaisir à enseigner et je suis contente de ne pas avoir baissé les bras, je te souhaite la même chose si finalement tu décides de continuer.
Bon courage.
je réagis à ton message parce que je m'y reconnais également. J'étais néotit l'an dernier et je pense que j'étais dans un état similaire au tien parfois. L'année de néotit est une année dont le rythme est tout autant soutenu que celle du stage (passage à temps plein, plus de classes, de travail, etc). En plus, on n'est plus encadré par un tuteur mais on doit se débrouiller seul, ce qui peut être plus ou moins déstabilisant. De très bons conseils ont été donnés précédemment. Consulter un psy peut être une bonne idée, personnellement cela m'a soutenue l'an dernier et m'a aussi aidée à prendre du recul sur la situation, à mieux comprendre ce qu'il se passait et à ne pas rester seule à ressasser dans mon coin. Bien que du genre perfectionniste également, j'ai peu à peu, au cours de l'année, accepté le fait que tout ne serait pas toujours parfait et je me suis octroyée du repos, par exemple les samedis et dimanches matins. De toutes façons je pense que cela finit par s'imposer à nous, aussi impliqué que l'on soit dans son travail. J'ai réalisé que ce métier ne suffirait pas à me satisfaire dans la vie et que je devais aussi m'occuper de ma vie perso. Renseigne-toi pour savoir si dans ta ville, il n'y aurait pas un club qui te ferait envie (théâtre, sport, etc) : de plus en ce moment, il y a généralement des cours d'essai gratuits qui n'engagent à rien. Cela peut te changer les idées et te sortir le nez du boulot. L'an dernier, l'idée d'abandonner m'est aussi passée par la tête. Je me suis accrochée malgré tout, j'ai participé au mouvement et j'ai eu la chance d'obtenir le voeu que je voulais. Depuis la rentrée j'ai pleinement repris du plaisir à enseigner et je suis contente de ne pas avoir baissé les bras, je te souhaite la même chose si finalement tu décides de continuer.
Bon courage.
- JennyMédiateur
L'année de T1 est effectivement intense. On arrive à mieux s'organiser avec un peu plus d'expérience (et à relativiser aussi).
Repose toi, profite de l'arrêt pour ça et ne prends pas de décision hâtive. Bon courage.
Repose toi, profite de l'arrêt pour ça et ne prends pas de décision hâtive. Bon courage.
- BartleboothNiveau 7
D'accord avec les collègues, tu n'es absolument pas en état de décider quoi que ce soit. Je suis passée par là aussi (de façon plus grave: troubles cognitifs, malaises... ce fut très long de remonter la pente...) et je me suis fait aider par un professionnel, parce que même si on en parle davantage maintenant le burn-out reste souvent mal compris et mal géré par les médecins comme par l'entourage. Pour l'instant repose-toi, il n'y a aucune urgence autre que ta santé.
Par ailleurs je crois qu'en plus de ton perfectionnisme tu dois travailler sur ta façon d'envisager l'enseignement au collège: on y déploie selon mon expérience une énergie très différente de celle que l'on déploie au lycée (canaliser vs stimuler, sans parler de l'ambiance très différente: plus de mouvement et de bruit, en permanence) et si tu y retournes il faudra en tenir compte dans ta façon de concevoir les cours, pour te laisser des moments de répit. Cela peut s'apprendre, ce n'est pas insurmontable.
Par ailleurs je crois qu'en plus de ton perfectionnisme tu dois travailler sur ta façon d'envisager l'enseignement au collège: on y déploie selon mon expérience une énergie très différente de celle que l'on déploie au lycée (canaliser vs stimuler, sans parler de l'ambiance très différente: plus de mouvement et de bruit, en permanence) et si tu y retournes il faudra en tenir compte dans ta façon de concevoir les cours, pour te laisser des moments de répit. Cela peut s'apprendre, ce n'est pas insurmontable.
- zigmag17Guide spirituel
Aucun métier ne vaut qu'on pleure pour lui. Or, celui-ci est particulier dans la mesure où l'on n'en est jamais quitte avec lui ( cours à préparer, copies à corriger...),sans compter l'énergie qu'il requiert car nous sommes en représentation permanente face à un public rarement acquis . Certes l'expérience permet de s'aguerrir et d'en maitriser les arcanes mais cela ne fait pas tout. Réfléchis bien pour prendre ta décision mais suis ton intuition d'abord! Si le prix à payer est la santé et le bien-être, c'est trop lourd. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Il n'est trop tard ni pour se reconvertir si besoin, ni pour trouver une juste mesure dans le travail de préparation de cours si tu décides de continuer dans cette voie! Bonne réflexion et bon courage pour la suite!
- kayinetteNiveau 9
Bonsoir HessVT,
Je me permets de te répondre en tant que collègue de la même matière et ayant aussi eu tendance à trop en faire.
Premièrement les conseils déjà donnés par les autres sont à suivre. Tu prends pour l'instant soin de toi, tu décroches du travail et tu aviseras ensuite.
J'ai débuté (l'année des stagiaires à 18 h merci Sarkozy!!) avec les 4 niveaux de collège puis ensuite TZR en région parisienne avec les niveaux de lycée, cela a été difficile. Mes inspecteurs m'ont même dit qu'il fallait que je lève le pied. Dernièrement une inspectrice m'a dit que lorsque l'on enseigne on trouvera toujours quelque chose à tester de nouveau, à améliorer etc... mais que bon il faut aussi penser à soi et que notre carrière est longue !!!
Pour ma part j'ai levé le pied quand j'ai eu mes enfants, pas le choix.
Pour des conseils plus en rapport avec les SVT, je te conseille de t'inscrire sur le groupe facebook des profs de SVT, il est très riche et il y a un drive avec des chouettes activités. Je répète ce qui a été dit au dessus, ce n'est pas l'activité la plus "travaillée" qui fonctionne le mieux. Un bon vieux doc avec des questions et cela suffit.
Si parfois faire des TP est trop chronophages et bien tu fais une étude de doc.
Avec l'expérience tu arriveras à improviser je te l'assure et puis avoir une base c'est bien mais parfois trop préparer en avance est contre-productif car tu n'as pas chaque année les mêmes classes. Certaines années par exemple avec des sixièmes très faibles tu finis par ne pas faire autant car il faut prendre le temps de bien ancrer les automatismes et puis parfois tu fais des activités plus recherchées car tu as une classe qui carbure (l'année dernière j'ai eu pour la première fois une classe de quatrième brillantissime, j'ai étudié des docs pression-température de niveau lycée, j'ai du sortir toutes mes sortes de roches car ils voulaient tout voir...).
Je te souhaite bon courage et surtout commence par prendre soin de toi, il n'y a rien de plus important que cela.
Je me permets de te répondre en tant que collègue de la même matière et ayant aussi eu tendance à trop en faire.
Premièrement les conseils déjà donnés par les autres sont à suivre. Tu prends pour l'instant soin de toi, tu décroches du travail et tu aviseras ensuite.
J'ai débuté (l'année des stagiaires à 18 h merci Sarkozy!!) avec les 4 niveaux de collège puis ensuite TZR en région parisienne avec les niveaux de lycée, cela a été difficile. Mes inspecteurs m'ont même dit qu'il fallait que je lève le pied. Dernièrement une inspectrice m'a dit que lorsque l'on enseigne on trouvera toujours quelque chose à tester de nouveau, à améliorer etc... mais que bon il faut aussi penser à soi et que notre carrière est longue !!!
Pour ma part j'ai levé le pied quand j'ai eu mes enfants, pas le choix.
Pour des conseils plus en rapport avec les SVT, je te conseille de t'inscrire sur le groupe facebook des profs de SVT, il est très riche et il y a un drive avec des chouettes activités. Je répète ce qui a été dit au dessus, ce n'est pas l'activité la plus "travaillée" qui fonctionne le mieux. Un bon vieux doc avec des questions et cela suffit.
Si parfois faire des TP est trop chronophages et bien tu fais une étude de doc.
Avec l'expérience tu arriveras à improviser je te l'assure et puis avoir une base c'est bien mais parfois trop préparer en avance est contre-productif car tu n'as pas chaque année les mêmes classes. Certaines années par exemple avec des sixièmes très faibles tu finis par ne pas faire autant car il faut prendre le temps de bien ancrer les automatismes et puis parfois tu fais des activités plus recherchées car tu as une classe qui carbure (l'année dernière j'ai eu pour la première fois une classe de quatrième brillantissime, j'ai étudié des docs pression-température de niveau lycée, j'ai du sortir toutes mes sortes de roches car ils voulaient tout voir...).
Je te souhaite bon courage et surtout commence par prendre soin de toi, il n'y a rien de plus important que cela.
- Anne_68Habitué du forum
Bonjour HessVT, de très bons conseils t'ont été donnés. Quand tu envisages l'avenir à plus long terme, dis-toi aussi que la situation t'obligeant à préparer plusieurs niveaux ex nihilo ne se reproduira probablement pas, car on peut en général recycler d'anciens cours et c'est un gain de temps. Bien sûr on améliore ce qui n'a pas fonctionné, on agence les activités autrement, on amélore des points très concrets dans ses présentations et dans la communication avec les élèves. "Refaie" un cours qu'on avait déjà fait précédemment permet de gagner du temps de préparation et de l'améliorer. Donc ne t'epuise pas à vouloir qu'un cours nouveau soit parfait à tes yeux la première fois. Peut-être que ce qui t'epuise est davantage l'anticipation (préparation de cours) puis la rumination (Qu'est-ce qui n'a pas marché, mon dieu suis-je nul ...) que la situation de faire cours. Il faut accepter qu'un cours ne se déroule pas à 100% comme on l'avait prevu, accepter une part d'improvisation (plus facile aussi avec l'expérience). Courage à toi, et pour le moment repos
- InvitéInvité
Merci à tous pour vos précieux conseils et votre "bienveillance".
"Contrairement à d'autres métiers où le temps de travail est précisément de 39h ou 35h / semaine, contrairement à certaines entreprises où on ferme à une heure précise et après on rentre chez soi, le temps de travail d'un enseignant n'est pas limité."
Exactement, c'est l'une des raisons qui me fait me poser des questions sur le métier (en lien avec ma manière d'être). Je me suis d'ailleurs amusé à compter mes heures durant ces premiers jours de cours. J'ai arrêté de compter une fois la 60eme heure passée.
Oui effectivement, le médecin m'a orienté vers un psy... Je sais que je serai incapable de faire ce travail sur moi-même seul. D'ailleurs, je ne suis même pas sur de réussir à me "reposer" durant cet arrêt. Me connaissant je vais vouloir travailler et avancer des cours… Durant ce début d’arrêt, j’ai déjà rouvert Pronote et consulté mes mails. Je n’arrive vraiment pas à décrocher du boulot.
"Contrairement à d'autres métiers où le temps de travail est précisément de 39h ou 35h / semaine, contrairement à certaines entreprises où on ferme à une heure précise et après on rentre chez soi, le temps de travail d'un enseignant n'est pas limité."
Exactement, c'est l'une des raisons qui me fait me poser des questions sur le métier (en lien avec ma manière d'être). Je me suis d'ailleurs amusé à compter mes heures durant ces premiers jours de cours. J'ai arrêté de compter une fois la 60eme heure passée.
Oui effectivement, le médecin m'a orienté vers un psy... Je sais que je serai incapable de faire ce travail sur moi-même seul. D'ailleurs, je ne suis même pas sur de réussir à me "reposer" durant cet arrêt. Me connaissant je vais vouloir travailler et avancer des cours… Durant ce début d’arrêt, j’ai déjà rouvert Pronote et consulté mes mails. Je n’arrive vraiment pas à décrocher du boulot.
- Anne_68Habitué du forum
HessVT a écrit:
...
D'ailleurs, je ne suis même pas sur de réussir à me "reposer" durant cet arrêt. Me connaissant je vais vouloir travailler et avancer des cours… Durant ce début d’arrêt, j’ai déjà rouvert Pronote et consulté mes mails. Je n’arrive vraiment pas à décrocher du boulot.
Est-ce que tu as dû déménager au moment de ta titularisation, peut-être dans une ville où tu ne connais personne, ou qui n'offre pas une bonne qualité de vie selon tes goûts et centres d'intérêt ? As-tu un cercle d'amis pour sortir etc. et te changer les idées ? Faire au moins une journée de break par semaine est vraiment important - après une belle rando ou une belle visite on se sent reposé - à condition bien sûr de ne pas penser ou parler boulot pendant cette journée. Il n'y a pas de mal à se faire du bien tu sais, bien au contraire. Même Dieu se serait reposé.e le septième jour ...
Pour rencontrer de nouvelles personnes en faisant des activités ensemble, il y a p. ex. le site OVS https://onvasortir.com/ .
Si les heures de travail, et le besoin d'y revenir sans arrêt, ont pour fonction de combler un vide dans la vie perso, il faut se méfier - cela n'amène rien de bon au niveau professionnel, on se ruine la santé et on peut perdre beaucoup de temps dans ce genre d'impasse sans attaquer la racine de son mal-être.
Un rythme de vie régulier est important pour se refaire une santé - se lever et se coucher à des heures régulières, bien manger avec plaisir et en bonne compagnie si possible, faire du sport ... organiser sa vie pour avoir toujours quelque chose de plaisant en perspective.
A propos de rythme de vie - essaye de ne pas passer tes nuits à ruminer. On peut tenir un journal dans lequel on note des choses pour lesquelles on éprouve de la gratitude, y inscrire quelque chose le soir et terminer sa journée sur une note positive.
Sur ce, bonne nuit
- CasparProphète
60 heures c'est sûr que c'est beaucoup trop, même si tu es en début de carrière et que tu as beaucoup de choses à préparer. Les élèves seraient-ils lésés si tu te contentais de 40 heures (disons) ?
Quand on voit ce dont ils se souviennent après un an, un mois ou même une semaine, on relativise... Bon courage en tout cas.
Quand on voit ce dont ils se souviennent après un an, un mois ou même une semaine, on relativise... Bon courage en tout cas.
- pseudo-intelloSage
HessVT a écrit:Merci à tous pour vos précieux conseils et votre "bienveillance".
"Contrairement à d'autres métiers où le temps de travail est précisément de 39h ou 35h / semaine, contrairement à certaines entreprises où on ferme à une heure précise et après on rentre chez soi, le temps de travail d'un enseignant n'est pas limité."
Exactement, c'est l'une des raisons qui me fait me poser des questions sur le métier (en lien avec ma manière d'être). Je me suis d'ailleurs amusé à compter mes heures durant ces premiers jours de cours. J'ai arrêté de compter une fois la 60eme heure passée.
Oui effectivement, le médecin m'a orienté vers un psy... Je sais que je serai incapable de faire ce travail sur moi-même seul. D'ailleurs, je ne suis même pas sur de réussir à me "reposer" durant cet arrêt. Me connaissant je vais vouloir travailler et avancer des cours… Durant ce début d’arrêt, j’ai déjà rouvert Pronote et consulté mes mails. Je n’arrive vraiment pas à décrocher du boulot.
C'est quelque chose que tu peux t'imposer.
Par exemple, tu peux prendre une grosse moitié de l'arrêt pour ne rien faire, en t'y contraignant, puis, vers la fin, t'y remettre, à dose homéopathique, pour que le retour au boulot se fasse en douceur (et ça t'entraînera à t'arrêter de travail au moment que tu t'es fixé).
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- oxaNiveau 9
HessVT a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Avant tout, je tenais à m'excuser si mon post n'est pas dans la bonne section... Je tiens également à m'excuser pour ce très long message.
...
L'intelligence ces't de savoir s'adapter à la situation et au milieu dans lequel on est plongé.
Faites la liste de vos problèmes, imaginez vos solutions.
Améliorez, adaptez.
- Mélusine2Niveau 10
pseudo-intello a écrit:HessVT a écrit: Me connaissant je vais vouloir travailler et avancer des cours… Durant ce début d’arrêt, j’ai déjà rouvert Pronote et consulté mes mails. Je n’arrive vraiment pas à décrocher du boulot.
C'est quelque chose que tu peux t'imposer.
Par exemple, tu peux prendre une grosse moitié de l'arrêt pour ne rien faire, en t'y contraignant, puis, vers la fin, t'y remettre, à dose homéopathique, pour que le retour au boulot se fasse en douceur (et ça t'entraînera à t'arrêter de travail au moment que tu t'es fixé).
Oui ! Il faut t'imposer ce décrochage, et commencer par considérer que la déconnexion n'est pas qu'un droit, dans ton cas c'est presque un devoir. Ne touche plus à ces cochonneries, le monde et le collège tournent sans toi. La vie de tes élèves ne dépend pas de toi, leur scolarité non plus, et notre employeur est d'une ingratitude absolue : veille d'abord à ta santé, qui de toute façon est une condition indispensable à l'enseignement.
Sors, va au cinéma, va marcher, prends un bouquin... ce qui te va, mais lâche prise maintenant. Les conseils de pseudo-intello me semblent parfaits.
Ce qui t'a été dit sur le cours peaufiné ad nauseam est juste aussi : c'est un leurre. Il est évident qu'un cours se prépare (quoiqu'un peu d'impro parfois marche bien aussi, avec l'expérience), mais plus tu veux tout prévoir, tout cadrer, plus tu t'épuises, moins tu t'adaptes à tes classes. Ce qui importe, ce n'est pas que ta progression "hors sol" soit léchée à la virgule près, c'est que tes vrais élèves progressent. Ça, c'est pour plus tard : pour l'instant, décroche.
Courage, fais attention à toi et force-toi à te préserver.
- Ajonc35Sage
Je valide 1000 fois. Et surtout j'abonde le meilleur cours n'est pas forcément celui qui t'aura demandé le plus de temps, mais celui qui apportera quelque chose aux élèves ( sur ce point de plus en plus difficile mais il y en aura toujours qui profiteront de cet enseignement).Mélusine2 a écrit:pseudo-intello a écrit:HessVT a écrit: Me connaissant je vais vouloir travailler et avancer des cours… Durant ce début d’arrêt, j’ai déjà rouvert Pronote et consulté mes mails. Je n’arrive vraiment pas à décrocher du boulot.
C'est quelque chose que tu peux t'imposer.
Par exemple, tu peux prendre une grosse moitié de l'arrêt pour ne rien faire, en t'y contraignant, puis, vers la fin, t'y remettre, à dose homéopathique, pour que le retour au boulot se fasse en douceur (et ça t'entraînera à t'arrêter de travail au moment que tu t'es fixé).
Oui ! Il faut t'imposer ce décrochage, et commencer par considérer que la déconnexion n'est pas qu'un droit, dans ton cas c'est presque un devoir. Ne touche plus à ces cochonneries, le monde et le collège tournent sans toi. La vie de tes élèves ne dépend pas de toi, leur scolarité non plus, et notre employeur est d'une ingratitude absolue : veille d'abord à ta santé, qui de toute façon est une condition indispensable à l'enseignement.
Sors, va au cinéma, va marcher, prends un bouquin... ce qui te va, mais lâche prise maintenant. Les conseils de pseudo-intello me semblent parfaits.
Ce qui t'a été dit sur le cours peaufiné ad nauseam est juste aussi : c'est un leurre. Il est évident qu'un cours se prépare (quoiqu'un peu d'impro parfois marche bien aussi, avec l'expérience), mais plus tu veux tout prévoir, tout cadrer, plus tu t'épuises, moins tu t'adaptes à tes classes. Ce qui importe, ce n'est pas que ta progression "hors sol" soit léchée à la virgule près, c'est que tes vrais élèves progressent. Ça, c'est pour plus tard : pour l'instant, décroche.
Courage, fais attention à toi et force-toi à te préserver.
Ce métier n'a pas pour seul paramètre l'investissement de l'enseignant.
- User20159Esprit éclairé
Ajonc35 a écrit:Je valide 1000 fois. Et surtout j'abonde le meilleur cours n'est pas forcément celui qui t'aura demandé le plus de temps, mais celui qui apportera quelque chose aux élèves ( sur ce point de plus en plus difficile mais il y en aura toujours qui profiteront de cet enseignement).
Surtout qu'on a tous connu le cours, hyper bien préparé, super léché, qui s'est lamentablement cassé la tronche, car, ben c'était en S3, après une récréation pluvieuse, qu'Aminata-Coumba et Evangéline-Nadia de la 3eJ s'étaient violemment tartées dans le couloir après la récré, et qu'il a été nécessaire de gérer l'incident puis de gérer l'agitation de la classe qui a fait suite.
Alors que des fois, des fois hein, :sourit: , un cours préparé sur un coin de table peut super bien marcher....
- Ajonc35Sage
Même sans les tartes, avec un cours à 10 heures, et que le relou de service est absent.Ha@_x a écrit:Ajonc35 a écrit:Je valide 1000 fois. Et surtout j'abonde le meilleur cours n'est pas forcément celui qui t'aura demandé le plus de temps, mais celui qui apportera quelque chose aux élèves ( sur ce point de plus en plus difficile mais il y en aura toujours qui profiteront de cet enseignement).
Surtout qu'on a tous connu le cours, hyper bien préparé, super léché, qui s'est lamentablement cassé la tronche, car, ben c'était en S3, après une récréation pluvieuse, qu'Aminata-Coumba et Evangéline-Nadia de la 3eJ s'étaient violemment tartées dans le couloir après la récré, et qu'il a été nécessaire de gérer l'incident puis de gérer l'agitation de la classe qui a fait suite.
Alors que des fois, des fois hein, :sourit: , un cours préparé sur un coin de table peut super bien marcher....
Pourtant dans la classe précédente, le cours avait bien passé! 🤫🥴
- pseudo-intelloSage
Oui, voilà.
Il faut préparer ses cours, tout en sachant que l'écueil d'un cours trop léché, c'est qu'on en est si fier qu'on veut le suivre coûte que coûte, alors qu'un cours moins balisé nous mène parfois davantage à ne pas oublier à se focaliser sur les élèves, leur réception ou non de ce qu'on est en train de leur dire, de reformuler, de changer de tactique si nécessaire, etc.
Il faut préparer ses cours, tout en sachant que l'écueil d'un cours trop léché, c'est qu'on en est si fier qu'on veut le suivre coûte que coûte, alors qu'un cours moins balisé nous mène parfois davantage à ne pas oublier à se focaliser sur les élèves, leur réception ou non de ce qu'on est en train de leur dire, de reformuler, de changer de tactique si nécessaire, etc.
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