Enseigner après 60 ans

Pourquoi 3,14159 a écrit:

mathmax a écrit:Mais normalement l’ENSAP ne propose des départs qu’à partir de 62 ans

Je n'ai rien avant 62 ans en effet...

Effectivement, c'est moi qui ai mal regardé.
Bon j'ai changé l'indice comme si j'étais au 11ème échelon à 62, sans parler de hors classe, c'est mieux mais ça ferait 1200 euros/mois. Pas transcendant pour quelqu'un qui a fait des études. D'où l'intérêt de trouver d'autres solutions.
Je ne peux pas savoir où j'en serai à ce moment-là mais je n'irai pas jusqu'à 67 de toute façon, je ne veux pas mourir sur scène.

Emeraldia a écrit: Je ne peux pas savoir où j'en serai à ce moment-là mais je n'irai pas jusqu'à 67 de toute façon, je ne veux pas mourir sur scène.

Comme le disait Warren Buffet (et c'est effectivement ce qui se profile avec les multiples réformes des retraites qui vont s'enchaîner à un rythme infernale au fur et à mesure que le pays va s'enfoncer), "si tu ne trouves pas le moyen de gagner de l'argent pendant que tu dors, tu travailleras jusqu'à lce que tu meurs".
En dehors de l'entreprenariat et de l'investissement, je ne vois pas d'autres solutions pour échapper au sort qui nous est promis.

J’ai fini de rembourser ma maison l’an dernier.
Rien ne m’obligera à travailler jusqu’à 67 ans.

Ilona a écrit:

Emeraldia a écrit: Je ne peux pas savoir où j'en serai à ce moment-là mais je n'irai pas jusqu'à 67 de toute façon, je ne veux pas mourir sur scène.

Comme le disait Warren Buffet (et c'est effectivement ce qui se profile avec les multiples réformes des retraites qui vont s'enchaîner à un rythme infernale au fur et à mesure que le pays va s'enfoncer), "si tu ne trouves pas le moyen de gagner de l'argent pendant que tu dors, tu travailleras jusqu'à lce que tu meurs".
En dehors de l'entreprenariat et de l'investissement, je ne vois pas d'autres solutions pour échapper au sort qui nous est promis.

C'est pour ça que je pensais à la mise en disponibilité pour entreprenariat deux ans avant le départ en retraite. On a le droit à deux ans de disponibilité pour cette raison, donc on fonde son auto-entreprise, on n'est plus devant les élèves de 62 à 64 ans, ou de 64 à 66 ans, mais chez soi, et on fait en sorte que son auto-entreprise décolle afin que deux ans plus tard, elle rapporte de l'argent, suffisamment pour compléter sa retraite.

lectiole a écrit:

Ilona a écrit:

Emeraldia a écrit: Je ne peux pas savoir où j'en serai à ce moment-là mais je n'irai pas jusqu'à 67 de toute façon, je ne veux pas mourir sur scène.

Comme le disait Warren Buffet (et c'est effectivement ce qui se profile avec les multiples réformes des retraites qui vont s'enchaîner à un rythme infernale au fur et à mesure que le pays va s'enfoncer), "si tu ne trouves pas le moyen de gagner de l'argent pendant que tu dors, tu travailleras jusqu'à lce que tu meurs".
En dehors de l'entreprenariat et de l'investissement, je ne vois pas d'autres solutions pour échapper au sort qui nous est promis.

C'est pour ça que je pensais à la mise en disponibilité pour entreprenariat deux ans avant le départ en retraite. On a le droit à deux ans de disponibilité pour cette raison, donc on fonde son auto-entreprise, on n'est plus devant les élèves de 62 à 64 ans, ou de 64 à 66 ans, mais chez soi, et on fait en sorte que son auto-entreprise décolle afin que deux ans plus tard, elle rapporte de l'argent, suffisamment pour compléter sa retraite.

Encore faut-il savoir dans quelle branche ou secteur entreprendre, encore faut-il savoir le faire et le gérer, et encore faut-il que ça rapporte effectivement... une dispo ça veut dire 0 salaire et l'entreprenariat les 2-3 premieres années ça veut dire beaucoup de boulot pour peu de gains.  ca fait beaucoup de si quand on a pas su ni pu le faire plus tôt, non ?

Je parle en général Lectiole, je ne sais pas si toi tu as déjà un projet précis. Mais souvent entreprendre c'est beau et tentant sur le papier...

Et trouver le moyen de gagner des sous pendant que tu dors... Si c'était si simple !!! Il faut avoir des sous au départ pour les investir... J'aurai fini de payer ma maison à la retraite, c'est déjà pas si mal...

J’ai joué au Loto cet été. Ça n’a pas donné grand-chose (environ 15€ de gains sur les deux mois d’été…).

J’en suis donc réduit à travailler jusqu’au bout…

Je devrais avoir fini de rembourser mon crédit immobilier au moment de la retraite. Ouf !

L'idée de fonder son auto-entreprise est une piste. Je pense depuis longtemps à la piste d'écrivain public. Mais je crains que ce secteur soit bouché.

Oui c'est bouche sauf à te faire embaucher par une association. Chez moi c'est la Croix rouge qui propose le service

Il ne reste plus que l'épargne pour partir à un âge "décent". C'est démoralisant. Dans mon ancien service 2 anciens profs sont partis à 69 ans. L'un d'eux en avait clairement marre. Mais à 69 ans dans des classes du secondaire, ça me paraît impossible (pénibilité, image).

Mon compagnon crée en ce moment son entreprise de marchand de biens immobiliers, si j'en ai assez de l'administration avant 67 ans et que ça marche, il m'a proposé de me prendre en salariée à ce moment-là...je ferai Stéphanie Plaza quoi.

Mais c'est quoi ces chiffres que vous balancez ? Vous me faite peur.

En gros c'est quoi le montant moyen de la pension de retraite d'un enseignant ?

faustine62 a écrit:Il ne reste plus que l'épargne pour partir à un âge "décent". C'est démoralisant. Dans mon ancien service 2 anciens profs sont partis à 69 ans. L'un d'eux en avait clairement marre. Mais à 69 ans dans des classes du secondaire, ça me paraît impossible (pénibilité, image).

Euh...j'ai du mal à comprendre, l'annulation de la décote c'est 67 ans (et même moins pour eux puisque c'est pour la génération de 58 je crois), ne reste plus que les cotis manquantes, mais ce n'est pas ce qui fait le plus mal. Je ne vois pas très bien comment on peut "en avoir marre" et rester jusqu'à 69.

faustine62 a écrit:Il ne reste plus que l'épargne pour partir à un âge "décent". C'est démoralisant. Dans mon ancien service 2 anciens profs sont partis à 69 ans. L'un d'eux en avait clairement marre. Mais à 69 ans dans des classes du secondaire, ça me paraît impossible (pénibilité, image).

Mais pour épargner il faut pouvoir.... Et vu le salaire qu'on a difficile de mettre de côté.

menerve a écrit:Et trouver le moyen de gagner des sous pendant que tu dors... Si c'était si simple !!! Il faut avoir des sous au départ pour les investir... J'aurai fini de payer ma maison à la retraite, c'est déjà pas si mal...

Bien sûr...si on a 1 millions d'euros, on peut risquer 100 000 avec 1 chance sur 2....si on a que 100 000...chiche (et encore faut-il les avoir...) C'est pour ça que le coup des investissement est un peu un leurre....J'ai aussi quelques collègues auxquels on ferait l'aumône si on les écoutait et qui sont millionnaires par parents interposés (région frontalière favorisée)

Balthazaard a écrit:

faustine62 a écrit:Il ne reste plus que l'épargne pour partir à un âge "décent". C'est démoralisant. Dans mon ancien service 2 anciens profs sont partis à 69 ans. L'un d'eux en avait clairement marre. Mais à 69 ans dans des classes du secondaire, ça me paraît impossible (pénibilité, image).

Euh...j'ai du mal à comprendre, l'annulation de la décote c'est 67 ans (et même moins pour eux puisque c'est pour la génération de 58 je crois), ne reste plus que les cotis manquantes, mais ce n'est pas ce qui fait le plus mal. Je ne vois pas très bien comment on peut "en avoir marre" et rester jusqu'à 69.

Ils doivent au contraire vouloir du bonus car effectivement la décote s'annule à 67 ans
Personnellement je n'ai jamais vu personne de plus 65 ans dans mon établissement

Clecle78 a écrit:

Balthazaard a écrit:

faustine62 a écrit:Il ne reste plus que l'épargne pour partir à un âge "décent". C'est démoralisant. Dans mon ancien service 2 anciens profs sont partis à 69 ans. L'un d'eux en avait clairement marre. Mais à 69 ans dans des classes du secondaire, ça me paraît impossible (pénibilité, image).

Euh...j'ai du mal à comprendre, l'annulation de la décote c'est 67 ans (et même moins pour eux puisque c'est pour la génération de 58 je crois), ne reste plus que les cotis manquantes, mais ce n'est pas ce qui fait le plus mal. Je ne vois pas très bien comment on peut "en avoir marre" et rester jusqu'à 69.

Ils doivent au contraire vouloir du bonus car effectivement la décote s'annule à 67 ans
Personnellement je n'ai jamais vu personne de plus 65 ans dans mon établissement

Oui, la surcote est de 1,25 par trimestre, si on a le total. S'il n'y a pas le total, ça permet de compléter, parce qu'à 67 ans certains, entrés tard, n'ont pas le nombre maximal d'annuités. J'en ai marre aussi, et je bataille pour faire valoir des bonifications services antérieurs permettant de partir avant 62 ans. Mais si on continue à me faire obstacle, tant pis, je surcoterai , en faisant un calcul mesquin :diable: . grâce aux vacances et à un demi trimestre , j'arriverai à tirer presque sans bosser deux trimestres... Vengeance. On m'a tout fait dans ce boulot, du jour où je suis entré : refus de reclassement, non reprise en compte de services militaires, non harmonisation des notes (tout ça, j'ai gagné avec force recours) blocage au dernier échelon certifié parce qu'une clause barrait alors la HC à moins de 7 ans effectifs (une vieille mesure en raison des PEGC intégrés, qui a disparu), non reclassement comme bi-admissible (là j'ai lâché l'affaire) , promotions successives après usure des indices terminaux, une fois les autres servis. Si je n'avais pas été tenace comme un pitt-bull, c'est rien du tout que j'aurais eu, à part mes yeux  pour pleurer une reconversion mal pensée.

Ce fil est aussi déprimant qu'instructif.
Quelqu'un sait où trouver une bannière "Plus que.... ans ... mois et... jours avant la retraite" pour mettre dans sa signature, comme dans les compte à rebours avant l'accouchement que mettent les futurs parents dans leurs forums ?
Je crois que ce serait motivant, pour moi en tout cas.

Pointàlaligne a écrit:Ce fil est aussi déprimant qu'instructif.
Quelqu'un sait où trouver une bannière "Plus que.... ans ... mois et... jours avant la retraite" pour mettre dans sa signature, comme dans les compte à rebours avant l'accouchement que mettent les futurs parents dans leurs forums ?
Je crois que ce serait motivant, pour moi en tout cas.

C'est parce qu'il est instructif qu'il est déprimant : ça évoque des situations, des expériences, des faits, des chiffres, des réformes. S'il ne s'agissait que de vagues élucubrations, ça pourrait même être amusant. Mais non...Tenir un compte des jours, pourquoi pas, mais qui sait ce qui se passera d'ici la date théorique de la quille ?

Personnellement j'ai commencé à compter les jours à 10 ans de la date estimée de ma retraite. A présent je compte les mois et je ferai tout pour partir avant la future réforme si elle doit m'affecter. J'en suis à la troisième réforme qui aggrave ma situation, j'espère ne pas avoir à subir la quatrième.

j'ai travaillé un certain temps à temps partiel pour m'occuper de mon fiston (son père étant en déplacement toute la semaine, la famille très loin ...) et là avec la séparation je ne suis pas super optimiste pour la retraite. Point positif : j'aurai terminé de payer ma maison.
Mais la réforme des retraites ne m'augure rien de bon :decu:

Pointàlaligne a écrit:Ce fil est aussi déprimant qu'instructif.
Quelqu'un sait où trouver une bannière "Plus que.... ans ... mois et... jours avant la retraite" pour mettre dans sa signature, comme dans les compte à rebours avant l'accouchement que mettent les futurs parents dans leurs forums ?
Je crois que ce serait motivant, pour moi en tout cas.

La tendance de fond est négative car il s'agit toujours in fine d'économiser en versant moins longtemps des retraites ou en baissant leur niveau. Toutes les réformes ont cet objectif même si on les présente avec des justifications plus ou moins objectives (le système à points, c'est la machine à égaliser -par le bas). De fait, à part pour quelques situations particulières, nous devons nous attendre à une pension plus basse ou plus difficile à obtenir.

Leclochard a écrit:

Pointàlaligne a écrit:Ce fil est aussi déprimant qu'instructif.
Quelqu'un sait où trouver une bannière "Plus que.... ans ... mois et... jours avant la retraite" pour mettre dans sa signature, comme dans les compte à rebours avant l'accouchement que mettent les futurs parents dans leurs forums ?
Je crois que ce serait motivant, pour moi en tout cas.

La tendance de fond est négative car il s'agit toujours in fine d'économiser en versant moins longtemps des retraites ou en baissant leur niveau. Toutes les réformes ont cet objectif même si on les présente avec des justifications plus ou moins objectives (le système à points, c'est la machine à égaliser -par le bas). De fait, à part pour quelques situations particulières, nous devons nous attendre à une pension plus basse ou plus difficile à obtenir.

Bonjour,
Ce fil se voulait plus instructif que déprimant. il est heureusement instructif.
La question était justement de voir comment maitriser autant que possible ce "compte à rebours"  qui se déclenche plus ou moins tôt. La question des retraites est un combat syndical ou politique identifié, très provisoirement suspendu et qui reste à mener, mais elle a tendance à recouvrir un autre combat moins visible et que nous menons tous un jour ou l'autre : enseigner toujours plus tard.
J'entends bien que quelques individus éclairés ont découvert une martingale immobilière, spéculative ou automanagériale qu'ils sauront mener à bien, ou réussi à gagner d'autres ministères, mais pour la plupart nous resterons devant notre tableau. Dans mon cas ce n'est pas une solution par défaut, mais celle que j'ai choisie. J'aimerais assez bien le faire, pour moi, et pour mes élèves. Etre un "vieux prof" ne me pose pas de problème, mais je sens que ce qui était évident va le devenir de moins en moins. J'ai déjà mis en place quelques stratégies, liés à mes propres calculs ( progression de carrière, situation financère, etc...) : conserver ce qui me plait et m'apporte de l'énergie même si c'est "en plus", réduire et supprimer ce qui me coûte même si j'aimais le faire. J'ai une classe de moins, un WE de 3 jours, pas plus de 5 heures par jour, et plutôt moins, j'anime un club, et espère pouvoir remonter un échange avec l'étranger. J'ai renoncé à toutes  les activités et missions en dehors de l'établissement qui dépendaient de moi.
Chacun ses calculs, il y en a autant que d'individus, mais les stratégies sont sans doute communes, liées à l'exercice du métier dans une période de transition de la vie. Je trouve choquant que l'institution ne propose RIEN et s'étonne que les arrêts maladies augmentent avec l'âge, mais l'institution n'a jamais proposé grand chose...

Ce qui est regrettable, c'est que l'institution ne propose rien pour anticiper la situation. Elle fait comme si c'était un problème individuel: vous ne pouvez plus enseigner ? C'est la retraite d'office. Que vous ayez ou pas vos annuités.

Leclochard a écrit:Ce qui est regrettable, c'est que l'institution ne propose rien pour anticiper la situation. Elle fait comme si c'était un problème individuel: vous ne pouvez plus enseigner ? C'est la retraite d'office. Que vous ayez ou pas vos annuités.  

Oui c'est exactement ça, pire même : vous ne pouvez plus enseigner : continuez quand même. D'où l'interêt de refuser un discours individuel culpabilisant : " je n'y arrive plus".

Discussion déprimante oui mais instructive...
Est-ce qu'il y a quelque part un inventaire des (maigres) solutions institutionnelles permettant d'alléger la fin de carrière ?

Mon homme est déjà, à nouveau, au bord du burn out (d'habitude c'est en novembre ou décembre... cette année il n'arrive même pas à commencer). La médecine du rectorat lui a dit, l'an passé, que son seul "espoir" était une année de congé thérapeutique (éventuellement scindable en deux fois 6 mois ?). Comme vous dites, ils restent sur une gestion individuelle du problème.
Mais il est tellement las de ce métier (qui était pourtant une vocation, et dans lequel il était très bon et apprécié), qu'il n'arrive plus à se forcer à y aller : vous savez tous à quel point c'est difficile de tirer les élèves quand nous-mêmes on n'a plus aucune envie. Je sens qu'il va se retrouver en arrêt incessement, et même si le médecin du rectorat lui dit de déculpabiliser, c'est rude (et rude aussi pour moi qui dois rester zen, positive, et motivée pour deux -on a deux ados à supporter à la maison)... Donc je cherche des pistes.
Quand il est mal comme aujourd'hui, il est prêt à faire n'importe quel autre boulot, même bosser en usine à la chaîne...

Etant dans le privé, a-t-on droit à une disponibilité ? (mais ça voudrait dire vivre sur mon seul salaire... or on a encore 10 ans de remboursement de crédit)
Ce qui a remplacé la CPA en dix fois moins bien, c'est quoi ?
Quelles démarches pour éventuellement être reconnus en incapacité de travailler ? Quelle incidence ? (retraite encore plus pourrie?)