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- RuthvenGuide spirituel
Interdiction totale pour ma part de l'ordinateur, y compris en Terminale, pour éviter une exposition démesurée aux écrans et une dispersion assurée.
Je trouve que c'est très désagréable de faire cours à des étudiants qui sont rivés à leur ordinateur (même si là je ne peux pas l'interdire).
Je trouve que c'est très désagréable de faire cours à des étudiants qui sont rivés à leur ordinateur (même si là je ne peux pas l'interdire).
- scot69Modérateur
Alors, je me présente, je présente le programme, l'examen du bac ou du BTS, je donne quelques règles sur le matériel, comment je leur demande de tenir leur cahier, puis ce qu'il faut faire ou pas pour progresser en anglais. Par contre, contrairement à plusieurs collègues, je leur fais remplir une fiche de renseignements mais les questions sont très axées sur ma matière. Cela me permet d'avoir au moins une fois l'écriture de chaque élève en cas de besoin! Cela s'est déjà avéré nécessaire!
Pour le plan de classe, il a normalement été effectué par le PP.
Je donne quelques règles de discipline mais je les présente comme un acquis, pas comme une obligation; c'est, je trouve, plutôt efficace dans la plupart des classes. Je dis quelques mots sur les téléphones portables. Je leur répète au moins 3 ou 4 fois que nous sommes en lycée pro, donc on attend un attitude pro.
Je me suis fait une petite liste des trucs à dire impérativement au premier cours, ça donne ça:
- présentation
- appel
- matériel (cahier et livre si besoin) et tenue du cahier
- programme et structure des leçons
- déroulement de l'examen
- importance de parler anglais pendant le cours
- comment améliorer son niveau, ce qu'il faut faire ou non, les pièges des traducteurs
- exigences disciplinaires (présentées comme "normales) et les portables
- les notes
- fiche de prise de contact
- vérification de l'emploi du temps
- consigne de préparer le cahier pour le cours suivant
- début de la première séquence
Pour le plan de classe, il a normalement été effectué par le PP.
Je donne quelques règles de discipline mais je les présente comme un acquis, pas comme une obligation; c'est, je trouve, plutôt efficace dans la plupart des classes. Je dis quelques mots sur les téléphones portables. Je leur répète au moins 3 ou 4 fois que nous sommes en lycée pro, donc on attend un attitude pro.
Je me suis fait une petite liste des trucs à dire impérativement au premier cours, ça donne ça:
- présentation
- appel
- matériel (cahier et livre si besoin) et tenue du cahier
- programme et structure des leçons
- déroulement de l'examen
- importance de parler anglais pendant le cours
- comment améliorer son niveau, ce qu'il faut faire ou non, les pièges des traducteurs
- exigences disciplinaires (présentées comme "normales) et les portables
- les notes
- fiche de prise de contact
- vérification de l'emploi du temps
- consigne de préparer le cahier pour le cours suivant
- début de la première séquence
- DemonfoxNiveau 6
Scot je suis comme toi j'ai aussi ma liste mais différente, enfin un peu
Présentation, moi et eux avec une petit papier devant eux avec leurs noms, et donc appel
Présentation de la matière
Règle de vie - Emploi du temps et confirmation des salles
Fiche élève
Padlet/Kahoot/Pronote (les codes etc..)
Méthodologie
Progression
Parcoursup
Binômes
Présentation, moi et eux avec une petit papier devant eux avec leurs noms, et donc appel
Présentation de la matière
Règle de vie - Emploi du temps et confirmation des salles
Fiche élève
Padlet/Kahoot/Pronote (les codes etc..)
Méthodologie
Progression
Parcoursup
Binômes
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"L'égalité des sexes est acquise en droit. Certains hommes s'étonnent encore que les femmes exercent les mêmes fonctions qu'eux, mais je suppose que c'est par modestie."
André Frossard
- EdnaNiveau 2
Merci beaucoup à tous pour vos réponses et petites listes !
- ZephJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Evidemment, chacun fait un peu à sa façon...
Pour ma part, j'ai bien constaté que le blabla de début d'année ennuie tout le monde, y compris le prof. Mon conseil : éviter de monopoliser la parole et engager immédiatement les activités, l'échange, le dialogue, les placer dans la dynamique que tu souhaites : si tu sors de l'INSPE j'imagine que tu es rompue aux travaux de groupe, à la classe collaborative et ce genre de choses.
Il est nécessaire de présenter rapidement quelques éléments du programme mais c'est inutile, ils oublieront de toutes façons (ou alors il faut leur donner une synthèse rapide sur une feuille). Disons que ça les rassure d'avoir une vague idée d'où ils vont, et ça fait un peu partie des rituels qui ont aussi fonction de rassurer.
Je préfère personnellement leur montrer comment on va travailler cette année, les objectifs qu'on vise pour leur formation au cours du lycée jusqu'au bac et au delà. Je pars souvent du principe que moins je parle en classe et plus mon cours est réussi.
Mon truc perso : des copies d'examen ou des années précédentes (pour les secondes) que je leur laisse lire et commenter librement en classe (Il faut en avoir mais je peux en envoyer si nécessaire). Je leur demande ensuite de partager leurs impressions sur ce travail. Leur réaction est souvent intéressante : "c'est impossible", "c'est trop dur", "c'est mort!". Et c'est normal puisqu'au DNB, ils sont très loin des attentes de lycée en termes de production écrite. Mais ensuite, ils vont finalement dégager les attendus : structuré / clair / précis / intelligent ...
On peut reprocher à cette façon de faire de tout placer sous le signe de l'examen, et c'est vrai (mais chaque façon de faire a ses atouts et handicaps), mais ne te fais pas d'illusion : ce qui les préoccupe avant tout en ce jour de rentrée, c'est de savoir s'ils ont une chance pour le bac. Les plaisirs que peut procurer la littérature viendront plutôt au cours de l'année (pour quelques élèves et ce sera déjà une victoire), par la pratique et non par le discours.
Ensuite je projette ou distribue une échelle descriptive de commentaire de texte : on y retrouve généralement leurs remarques à propos des copies. J'utilise une échelle descriptive similaire pour l'oral et je leur en fait écouter un également (texte distribué) pour qu'ils se rendent compte d'où ils vont. Je choisis des copies et enregistrements d'oraux qui ne soient pas excellents mais d'une bonne tenue, qui obtiennent un 15 environ. Inutile de mettre la barre trop haut.
L'avantage de cette façon de faire malgré ses défauts, c'est qu'elle présente du "concret", on ne parle pas dans le vide, c'est réel. Autre avantage : montrer qu'on va les amener à ce niveau, qu'on est de leur côté, et, lorsqu'on pratique une pédagogie collaborative et "d'accompagnement", c'est un précieux premier pas. Le discours est du type : "Voilà le niveau qu'il faut atteindre d'ici (8 mois pour des premières, 5 trimestres pour des secondes ... ) : ça semble impossible pourtant ce sont des copies d'élèves que vous avez sous les yeux, ce sont des élèves de votre âge que vous avez entendu : vous y arriverez aussi et voilà comment on va s'y prendre pour que ça fonctionne (personnellement je travaille beaucoup en îlots avec restitutions orales ou écrites).
Pour des élèves de seconde, n'oublions pas tout d'abord de leur souhaiter la bienvenue au lycée, de les rassurer, car la plupart seront dans un état de stress important ( " tu vas voir au lycée, faut bosser, la marche est haute, tu vas perdre 3 points de moyenne ... ") même s'ils ne le montrent pas. En réalité, il me semble qu'il est surtout utile de se demander ce que tu veux qu'ils voient en toi : et de construire ta première heure autour de cela. Il y a plusieurs façons de faire en fonction de la posture que tu veux adopter et dans laquelle tu te sens mieux en tant que personne (Cours magistraux, cours dialogués, travaux de groupe, classe collaborative, activités etc...).
Il me semble en tout cas inutile de vouloir rentrer dans la peau d'un(e) autre (nous sommes pour la plupart mauvais comédiens et le subterfuge sera trop grossier).
Il faut juste être soi-même et ne pas leur donner le sentiment que tu les traites en ennemis (ce qui voudrait dire que tu les crains...).
C'est pour cela que je pense qu'il est important de leur dire que tu es nouvelle en effet (là dessus les avis sont généralement partagés, mais dans une approche "honnête" je préfèrerais le leur dire franchement plutôt qu'ils le découvrent au fur et à mesure de mes erreurs, ce qui serait sans doute plus dévastateur). Encore une fois, tout dépend de la relation que tu veux créer pour bosser avec eux.
Je me souviens qu'au début de ma carrière, j'ai essayé de faire "prof sévère" qui "cadre", "monsieur Agenda", "-2 pour les copies en retard !" ... J'établissais, lors du premier cours " les règles de vie" en classe (collège), alors que ce n'est pas du tout mon caractère. Les premières années ont été difficiles sans doute car je n'avais pas les épaules pour un tel rôle ni pour assumer de manière opérationnelle les règles que j'avais moi-même fixées ... Certains y parviennent et fonctionnent très bien ainsi, mais moi non .
Un jour j'ai renoncé, j'ai juste décidé d'être moi-même en classe et depuis plus de 10 ans, la vie est belle. Je pense que l'important, c'est de trouver la façon d'être qui te correspond et leur montrer cela lors du premier cours, leur montrer plutôt que leur dire.
Bon courage pour ta première rentrée !
Evidemment, chacun fait un peu à sa façon...
Pour ma part, j'ai bien constaté que le blabla de début d'année ennuie tout le monde, y compris le prof. Mon conseil : éviter de monopoliser la parole et engager immédiatement les activités, l'échange, le dialogue, les placer dans la dynamique que tu souhaites : si tu sors de l'INSPE j'imagine que tu es rompue aux travaux de groupe, à la classe collaborative et ce genre de choses.
Il est nécessaire de présenter rapidement quelques éléments du programme mais c'est inutile, ils oublieront de toutes façons (ou alors il faut leur donner une synthèse rapide sur une feuille). Disons que ça les rassure d'avoir une vague idée d'où ils vont, et ça fait un peu partie des rituels qui ont aussi fonction de rassurer.
Je préfère personnellement leur montrer comment on va travailler cette année, les objectifs qu'on vise pour leur formation au cours du lycée jusqu'au bac et au delà. Je pars souvent du principe que moins je parle en classe et plus mon cours est réussi.
Mon truc perso : des copies d'examen ou des années précédentes (pour les secondes) que je leur laisse lire et commenter librement en classe (Il faut en avoir mais je peux en envoyer si nécessaire). Je leur demande ensuite de partager leurs impressions sur ce travail. Leur réaction est souvent intéressante : "c'est impossible", "c'est trop dur", "c'est mort!". Et c'est normal puisqu'au DNB, ils sont très loin des attentes de lycée en termes de production écrite. Mais ensuite, ils vont finalement dégager les attendus : structuré / clair / précis / intelligent ...
On peut reprocher à cette façon de faire de tout placer sous le signe de l'examen, et c'est vrai (mais chaque façon de faire a ses atouts et handicaps), mais ne te fais pas d'illusion : ce qui les préoccupe avant tout en ce jour de rentrée, c'est de savoir s'ils ont une chance pour le bac. Les plaisirs que peut procurer la littérature viendront plutôt au cours de l'année (pour quelques élèves et ce sera déjà une victoire), par la pratique et non par le discours.
Ensuite je projette ou distribue une échelle descriptive de commentaire de texte : on y retrouve généralement leurs remarques à propos des copies. J'utilise une échelle descriptive similaire pour l'oral et je leur en fait écouter un également (texte distribué) pour qu'ils se rendent compte d'où ils vont. Je choisis des copies et enregistrements d'oraux qui ne soient pas excellents mais d'une bonne tenue, qui obtiennent un 15 environ. Inutile de mettre la barre trop haut.
L'avantage de cette façon de faire malgré ses défauts, c'est qu'elle présente du "concret", on ne parle pas dans le vide, c'est réel. Autre avantage : montrer qu'on va les amener à ce niveau, qu'on est de leur côté, et, lorsqu'on pratique une pédagogie collaborative et "d'accompagnement", c'est un précieux premier pas. Le discours est du type : "Voilà le niveau qu'il faut atteindre d'ici (8 mois pour des premières, 5 trimestres pour des secondes ... ) : ça semble impossible pourtant ce sont des copies d'élèves que vous avez sous les yeux, ce sont des élèves de votre âge que vous avez entendu : vous y arriverez aussi et voilà comment on va s'y prendre pour que ça fonctionne (personnellement je travaille beaucoup en îlots avec restitutions orales ou écrites).
Pour des élèves de seconde, n'oublions pas tout d'abord de leur souhaiter la bienvenue au lycée, de les rassurer, car la plupart seront dans un état de stress important ( " tu vas voir au lycée, faut bosser, la marche est haute, tu vas perdre 3 points de moyenne ... ") même s'ils ne le montrent pas. En réalité, il me semble qu'il est surtout utile de se demander ce que tu veux qu'ils voient en toi : et de construire ta première heure autour de cela. Il y a plusieurs façons de faire en fonction de la posture que tu veux adopter et dans laquelle tu te sens mieux en tant que personne (Cours magistraux, cours dialogués, travaux de groupe, classe collaborative, activités etc...).
Il me semble en tout cas inutile de vouloir rentrer dans la peau d'un(e) autre (nous sommes pour la plupart mauvais comédiens et le subterfuge sera trop grossier).
Il faut juste être soi-même et ne pas leur donner le sentiment que tu les traites en ennemis (ce qui voudrait dire que tu les crains...).
C'est pour cela que je pense qu'il est important de leur dire que tu es nouvelle en effet (là dessus les avis sont généralement partagés, mais dans une approche "honnête" je préfèrerais le leur dire franchement plutôt qu'ils le découvrent au fur et à mesure de mes erreurs, ce qui serait sans doute plus dévastateur). Encore une fois, tout dépend de la relation que tu veux créer pour bosser avec eux.
Je me souviens qu'au début de ma carrière, j'ai essayé de faire "prof sévère" qui "cadre", "monsieur Agenda", "-2 pour les copies en retard !" ... J'établissais, lors du premier cours " les règles de vie" en classe (collège), alors que ce n'est pas du tout mon caractère. Les premières années ont été difficiles sans doute car je n'avais pas les épaules pour un tel rôle ni pour assumer de manière opérationnelle les règles que j'avais moi-même fixées ... Certains y parviennent et fonctionnent très bien ainsi, mais moi non .
Un jour j'ai renoncé, j'ai juste décidé d'être moi-même en classe et depuis plus de 10 ans, la vie est belle. Je pense que l'important, c'est de trouver la façon d'être qui te correspond et leur montrer cela lors du premier cours, leur montrer plutôt que leur dire.
Bon courage pour ta première rentrée !
- CasparProphète
Zeph a écrit:Bonjour,
Evidemment, chacun fait un peu à sa façon...
Pour ma part, j'ai bien constaté que le blabla de début d'année ennuie tout le monde, y compris le prof. Mon conseil : éviter de monopoliser la parole et engager immédiatement les activités, l'échange, le dialogue, les placer dans la dynamique que tu souhaites : si tu sors de l'INSPE j'imagine que tu es rompue aux travaux de groupe, à la classe collaborative et ce genre de choses.
Il est nécessaire de présenter rapidement quelques éléments du programme mais c'est inutile, ils oublieront de toutes façons (ou alors il faut leur donner une synthèse rapide sur une feuille). Disons que ça les rassure d'avoir une vague idée d'où ils vont, et ça fait un peu partie des rituels qui ont aussi fonction de rassurer.
Je préfère personnellement leur montrer comment on va travailler cette année, les objectifs qu'on vise pour leur formation au cours du lycée jusqu'au bac et au delà. Je pars souvent du principe que moins je parle en classe et plus mon cours est réussi.
Mon truc perso : des copies d'examen ou des années précédentes (pour les secondes) que je leur laisse lire et commenter librement en classe (Il faut en avoir mais je peux en envoyer si nécessaire). Je leur demande ensuite de partager leurs impressions sur ce travail. Leur réaction est souvent intéressante : "c'est impossible", "c'est trop dur", "c'est mort!". Et c'est normal puisqu'au DNB, ils sont très loin des attentes de lycée en termes de production écrite. Mais ensuite, ils vont finalement dégager les attendus : structuré / clair / précis / intelligent ...
On peut reprocher à cette façon de faire de tout placer sous le signe de l'examen, et c'est vrai (mais chaque façon de faire a ses atouts et handicaps), mais ne te fais pas d'illusion : ce qui les préoccupe avant tout en ce jour de rentrée, c'est de savoir s'ils ont une chance pour le bac. Les plaisirs que peut procurer la littérature viendront plutôt au cours de l'année (pour quelques élèves et ce sera déjà une victoire), par la pratique et non par le discours.
Ensuite je projette ou distribue une échelle descriptive de commentaire de texte : on y retrouve généralement leurs remarques à propos des copies. J'utilise une échelle descriptive similaire pour l'oral et je leur en fait écouter un également (texte distribué) pour qu'ils se rendent compte d'où ils vont. Je choisis des copies et enregistrements d'oraux qui ne soient pas excellents mais d'une bonne tenue, qui obtiennent un 15 environ. Inutile de mettre la barre trop haut.
L'avantage de cette façon de faire malgré ses défauts, c'est qu'elle présente du "concret", on ne parle pas dans le vide, c'est réel. Autre avantage : montrer qu'on va les amener à ce niveau, qu'on est de leur côté, et, lorsqu'on pratique une pédagogie collaborative et "d'accompagnement", c'est un précieux premier pas. Le discours est du type : "Voilà le niveau qu'il faut atteindre d'ici (8 mois pour des premières, 5 trimestres pour des secondes ... ) : ça semble impossible pourtant ce sont des copies d'élèves que vous avez sous les yeux, ce sont des élèves de votre âge que vous avez entendu : vous y arriverez aussi et voilà comment on va s'y prendre pour que ça fonctionne (personnellement je travaille beaucoup en îlots avec restitutions orales ou écrites).
Pour des élèves de seconde, n'oublions pas tout d'abord de leur souhaiter la bienvenue au lycée, de les rassurer, car la plupart seront dans un état de stress important ( " tu vas voir au lycée, faut bosser, la marche est haute, tu vas perdre 3 points de moyenne ... ") même s'ils ne le montrent pas. En réalité, il me semble qu'il est surtout utile de se demander ce que tu veux qu'ils voient en toi : et de construire ta première heure autour de cela. Il y a plusieurs façons de faire en fonction de la posture que tu veux adopter et dans laquelle tu te sens mieux en tant que personne (Cours magistraux, cours dialogués, travaux de groupe, classe collaborative, activités etc...).
Il me semble en tout cas inutile de vouloir rentrer dans la peau d'un(e) autre (nous sommes pour la plupart mauvais comédiens et le subterfuge sera trop grossier).
Il faut juste être soi-même et ne pas leur donner le sentiment que tu les traites en ennemis (ce qui voudrait dire que tu les crains...).
C'est pour cela que je pense qu'il est important de leur dire que tu es nouvelle en effet (là dessus les avis sont généralement partagés, mais dans une approche "honnête" je préfèrerais le leur dire franchement plutôt qu'ils le découvrent au fur et à mesure de mes erreurs, ce qui serait sans doute plus dévastateur). Encore une fois, tout dépend de la relation que tu veux créer pour bosser avec eux.
Je me souviens qu'au début de ma carrière, j'ai essayé de faire "prof sévère" qui "cadre", "monsieur Agenda", "-2 pour les copies en retard !" ... J'établissais, lors du premier cours " les règles de vie" en classe (collège), alors que ce n'est pas du tout mon caractère. Les premières années ont été difficiles sans doute car je n'avais pas les épaules pour un tel rôle ni pour assumer de manière opérationnelle les règles que j'avais moi-même fixées ... Certains y parviennent et fonctionnent très bien ainsi, mais moi non .
Un jour j'ai renoncé, j'ai juste décidé d'être moi-même en classe et depuis plus de 10 ans, la vie est belle. Je pense que l'important, c'est de trouver la façon d'être qui te correspond et leur montrer cela lors du premier cours, leur montrer plutôt que leur dire.
Bon courage pour ta première rentrée !
Tout à fait d'accord avec ce que j'ai mis en gras, je m'y reconnais. Un peu moins pour le fait de dire qu'on est nouveau/nouvelle mais peu importe au fond car cela se saura vite de toute façon.
- BaldredSage
Zeph a écrit:
Il me semble en tout cas inutile de vouloir rentrer dans la peau d'un(e) autre (nous sommes pour la plupart mauvais comédiens et le subterfuge sera trop grossier).
Il faut juste être soi-même et ne pas leur donner le sentiment que tu les traites en ennemis (ce qui voudrait dire que tu les crains...).
C'est pour cela que je pense qu'il est important de leur dire que tu es nouvelle en effet (là dessus les avis sont généralement partagés, mais dans une approche "honnête" je préfèrerais le leur dire franchement plutôt qu'ils le découvrent au fur et à mesure de mes erreurs, ce qui serait sans doute plus dévastateur). Encore une fois, tout dépend de la relation que tu veux créer pour bosser avec eux.
Bonjour,
Conseils avisés mais délicats. Ne pas jouer un rôle suppose de savoir qui on est ( comme prof, et encore, comme personne je ne suis pas sûr de bien maitriser mon cas...) Je pense qu'au contraire, être prof repose sur une bonne dose de théâtralité et de maitrise du jeu du comédien, voire du pitre, dans le sens noble du terme. Donc je déconseille de se présenter nu, mais @Zeph a raison de dire qu'il ne faut jouer un contre-emploi qu'on ne saurait pas tenir et qui pour le coup serait ridicule, typiquement le méchant à la mie de pain. On a quand même admiré quelques profs dans sa vie scolaire et universitaire pour se composer un personnage qui nous protège le temps de comprendre qui on est. Seuls les profs expérimentés peuvent s'exposer, et encore.
Ainsi l'aveu de son statut de stagiaire ou de jeune prof. La seule vérité à dire, et à tenir, c'est qu'on est prof, peu importe depuis quand. La vérité n'est pas forcément transparence et ne gagne pas toujours à être offerte tout de suite.
Il est donc prudent de bien réfléchir à son "rôle". Beaucoup de très bons profs par exemple souffrent d'un solide complexe de l'imposteur, il n'est peut-être pas utile de mettre les élèves dans la confidence.
- ZephJe viens de m'inscrire !
Baldred a écrit:
Bonjour,
Conseils avisés mais délicats. Ne pas jouer un rôle suppose de savoir qui on est ( comme prof, et encore, comme personne je ne suis pas sûr de bien maitriser mon cas...) Je pense qu'au contraire, être prof repose sur une bonne dose de théâtralité et de maitrise du jeu du comédien, voire du pitre, dans le sens noble du terme.
Cela est très juste en effet. Il faut de l'expérience pour trouver le bon équilibre entre sincérité et théâtralité. Se construire son "personnage" prend du temps, et il faut en effet en jouer un, sans pour autant jouer un personnage trop différent de soi.
- CasparProphète
Baldred a écrit:Zeph a écrit:
Il me semble en tout cas inutile de vouloir rentrer dans la peau d'un(e) autre (nous sommes pour la plupart mauvais comédiens et le subterfuge sera trop grossier).
Il faut juste être soi-même et ne pas leur donner le sentiment que tu les traites en ennemis (ce qui voudrait dire que tu les crains...).
C'est pour cela que je pense qu'il est important de leur dire que tu es nouvelle en effet (là dessus les avis sont généralement partagés, mais dans une approche "honnête" je préfèrerais le leur dire franchement plutôt qu'ils le découvrent au fur et à mesure de mes erreurs, ce qui serait sans doute plus dévastateur). Encore une fois, tout dépend de la relation que tu veux créer pour bosser avec eux.
Bonjour,
Conseils avisés mais délicats. Ne pas jouer un rôle suppose de savoir qui on est ( comme prof, et encore, comme personne je ne suis pas sûr de bien maitriser mon cas...) Je pense qu'au contraire, être prof repose sur une bonne dose de théâtralité et de maitrise du jeu du comédien, voire du pitre, dans le sens noble du terme. Donc je déconseille de se présenter nu, mais @Zeph a raison de dire qu'il ne faut jouer un contre-emploi qu'on ne saurait pas tenir et qui pour le coup serait ridicule, typiquement le méchant à la mie de pain. On a quand même admiré quelques profs dans sa vie scolaire et universitaire pour se composer un personnage qui nous protège le temps de comprendre qui on est. Seuls les profs expérimentés peuvent s'exposer, et encore.
Ainsi l'aveu de son statut de stagiaire ou de jeune prof. La seule vérité à dire, et à tenir, c'est qu'on est prof, peu importe depuis quand. La vérité n'est pas forcément transparence et ne gagne pas toujours à être offerte tout de suite.
Il est donc prudent de bien réfléchir à son "rôle". Beaucoup de très bons profs par exemple souffrent d'un solide complexe de l'imposteur, il n'est peut-être pas utile de mettre les élèves dans la confidence.
D'accord avec toi aussi: être soi-même mais aussi "jouer" à condition de ne pas être à contre-emploi (on peut surjouer la surprise '"Ah ? Tu n'as pas fait tes devoirs? Mais comment est-ce possible?" ou la colère). En revanche, à mon avis en toit cas, les comparaisons du professeur avec l'acteur qui entre en scèn,e ont leurs limites.
Pour le statut de stagiaire, ne pas devancer l'appel mais ne pas mentir non plus: "Oui, je suis stagiaire et alors ? Quel est le problème ?"
- EdnaNiveau 2
Bonsoir !
Je viens tout juste de lire vos riches échanges et vous remercie d'avoir partagé vos points de vue. Je vous rejoins sur de nombreux points ; merci beaucoup @Zeph en particulier d'avoir pris le temps de renseigner tout cela, sache que je suis globalement d'accord avec tout ce que tu as présenté.
Ce sont des questions qui m'occupent beaucoup ces derniers temps, je rencontre mes élèves lundi (2h avec les 2ndes, 2h avec les 1ères) et je sais très bien quelle posture je veux adopter, comment je veux être - c'est-à-dire globalement moi-même. Je tiens aussi à jouer le jeu de la transparence : si je ne leur dirai pas être stagiaire, et pas nécessairement être nouvelle, je ne le leur cacherai pas, et ils le verront bien assez vite. J'ai été beaucoup rassurée ; maintenant que j'ai fait ma rentrée, rencontré les collègues, fait mes premiers pas dans l'établissement, j'aborde cette première rentrée de néo-prof avec beaucoup d'enthousiasme.
Je continue de peaufiner ce premier cours. J'envisageais, après la fiche de renseignements, de mettre en activité les élèves : pour les 2ndes, une dictée (ramassée mais non notée évidemment ; histoire de repérer tout de suite les élèves les plus en difficultés d'un point de vue orthographique) et pour les 1ères, leur distribuer un texte (peut-être le premier que nous ferions de l'année, je ne suis pas encore sûre) et leur demander, à l'écrit et individuellement, une brève analyse, des pistes pour un commentaire, une problématique si ils peuvent. Cela me permettrait également de voir où ils se situent, et qui sont les plus en difficultés - et je pourrai en même temps les aider et répondre à leurs interrogations méthodologiques.
Pour la présentation des programmes / du bac, je vais introduire de rapides PowerPoint / infographies, trouvées dans des manuels ou proposées par des collègues. Je serai brève et efficace, mais je compte prendre le temps de répondre à leurs questions.
Je sais où je vais, c'est franchement rassurant - exaltant, aussi. Merci à tous !
Je viens tout juste de lire vos riches échanges et vous remercie d'avoir partagé vos points de vue. Je vous rejoins sur de nombreux points ; merci beaucoup @Zeph en particulier d'avoir pris le temps de renseigner tout cela, sache que je suis globalement d'accord avec tout ce que tu as présenté.
Ce sont des questions qui m'occupent beaucoup ces derniers temps, je rencontre mes élèves lundi (2h avec les 2ndes, 2h avec les 1ères) et je sais très bien quelle posture je veux adopter, comment je veux être - c'est-à-dire globalement moi-même. Je tiens aussi à jouer le jeu de la transparence : si je ne leur dirai pas être stagiaire, et pas nécessairement être nouvelle, je ne le leur cacherai pas, et ils le verront bien assez vite. J'ai été beaucoup rassurée ; maintenant que j'ai fait ma rentrée, rencontré les collègues, fait mes premiers pas dans l'établissement, j'aborde cette première rentrée de néo-prof avec beaucoup d'enthousiasme.
Je continue de peaufiner ce premier cours. J'envisageais, après la fiche de renseignements, de mettre en activité les élèves : pour les 2ndes, une dictée (ramassée mais non notée évidemment ; histoire de repérer tout de suite les élèves les plus en difficultés d'un point de vue orthographique) et pour les 1ères, leur distribuer un texte (peut-être le premier que nous ferions de l'année, je ne suis pas encore sûre) et leur demander, à l'écrit et individuellement, une brève analyse, des pistes pour un commentaire, une problématique si ils peuvent. Cela me permettrait également de voir où ils se situent, et qui sont les plus en difficultés - et je pourrai en même temps les aider et répondre à leurs interrogations méthodologiques.
Pour la présentation des programmes / du bac, je vais introduire de rapides PowerPoint / infographies, trouvées dans des manuels ou proposées par des collègues. Je serai brève et efficace, mais je compte prendre le temps de répondre à leurs questions.
Je sais où je vais, c'est franchement rassurant - exaltant, aussi. Merci à tous !
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"Insensé qui crois que je ne suis pas toi !"
- Dadoo33Grand sage
Très franchement, je te déconseille de dire à qui que ce soit que tu es stagiaire même si les élèves te le demandes . C’est la porte ouverte aux parents chiants.
Pour le reste, bon courage !
Pour le reste, bon courage !
- sifiÉrudit
Si je peux me permettre, la dictée me semble superflue, d'autant plus que ce n'est pas un exercice pratiqué couramment au lycée, et ça peut être assez anxiogène pour des élèves déjà rendus nerveux par la rentrée. Tu pourrais prendre les principes dire / lire / écrire : partir d'une image, ou d'un texte court, les faire lire, puis en parler, échanger les 1res impressions, entamer un dialogue en mettant au tableau les remarques pertinentes (genre ? peuvent-ils repérer des figures de style ? y a-t-il un "ton", un "impression" particuliers ?...etc). Cela te permettra déjà de voir qui est à l'aise à l'oral, quelles connaissances ils ont.
Ensuite, à partir de ce qui est écrit au tableau, tu peux leur demander de rédiger un paragraphe / compte-rendu de ce qu'ils ont dit sur le texte : tu verras alors non seulement l'orthographe, mais aussi la syntaxe (parfois, c'est pire que l'orthographe), qui est capable de structurer son propos, qui n'a rien compris /écouté... Tu aurais alors un aperçu plus complet du niveau de tes élèves tout en les engageant dans quelque chose de plus proche du travail fait au lycée.
Pour les 1res en revanche, ton idée me semble tenir la route : je ne sais pas par contre quel est le profil de tes élèves, mais s'ils sont faibles tu risques d'avoir de drôles de surprises !
Ensuite, à partir de ce qui est écrit au tableau, tu peux leur demander de rédiger un paragraphe / compte-rendu de ce qu'ils ont dit sur le texte : tu verras alors non seulement l'orthographe, mais aussi la syntaxe (parfois, c'est pire que l'orthographe), qui est capable de structurer son propos, qui n'a rien compris /écouté... Tu aurais alors un aperçu plus complet du niveau de tes élèves tout en les engageant dans quelque chose de plus proche du travail fait au lycée.
Pour les 1res en revanche, ton idée me semble tenir la route : je ne sais pas par contre quel est le profil de tes élèves, mais s'ils sont faibles tu risques d'avoir de drôles de surprises !
- EdnaNiveau 2
@Sifi C'était justement pour répondre aux exigences de la transition collège / lycée que je pensais à une dictée (d'autant plus qu'avec les deux années Covid, leur apprentissage lexical / orthographique a dû en prendre un coup). Mais je t'avoue que je suis assez indécise : j'avais pensé à cet exercice en considérant que je n'aurais qu'une heure avec eux, mais c'est vrai que puisque cette première séance sera sur 2H, c'est sans doute mieux, comme tu le préconises, de commencer doucement à faire un exercice plutôt "lycée". Je prends note !
Sinon, pour vous répondre à toutes les deux justement, je suis dans un établissement assez "favorisé", càd avec des parents potentiellement chiants en effet @Dadoo33, qui seraient susceptibles de ne pas apprécier que leurs enfants aient une stagiaire pour préparer le bac... J'essaierai de mener ma barque au mieux !
Mais de toute façon les élèves le sauront, quoi que je fasse. Je suis jeune, mon tuteur viendra me voir, des inspecteurs de l'INSPE aussi, j'irai dans les cours de mes collègues avec d'autres classes et les élèves parlent entre eux...
Quant au niveau des élèves, il semble plutôt bon, mais ça va dépendre des profils, évidemment. J'ai eu 1ère qui semble clairement plus scientifique que littéraire ; la plupart des élèves ont pris en option maths/svt/physique/géopolitique, pour les plus originaux il y a parfois "anglais monde contemporain". Un bon profil S / ES je pense. Je verrai bien !
Sinon, pour vous répondre à toutes les deux justement, je suis dans un établissement assez "favorisé", càd avec des parents potentiellement chiants en effet @Dadoo33, qui seraient susceptibles de ne pas apprécier que leurs enfants aient une stagiaire pour préparer le bac... J'essaierai de mener ma barque au mieux !
Mais de toute façon les élèves le sauront, quoi que je fasse. Je suis jeune, mon tuteur viendra me voir, des inspecteurs de l'INSPE aussi, j'irai dans les cours de mes collègues avec d'autres classes et les élèves parlent entre eux...
Quant au niveau des élèves, il semble plutôt bon, mais ça va dépendre des profils, évidemment. J'ai eu 1ère qui semble clairement plus scientifique que littéraire ; la plupart des élèves ont pris en option maths/svt/physique/géopolitique, pour les plus originaux il y a parfois "anglais monde contemporain". Un bon profil S / ES je pense. Je verrai bien !
- MédéeÉrudit
Les élèves ne le sauront pas forcément. Lors de mon stage en lycée, ils ne l'ont jamais su ou s'ils l'ont su, ils n'ont jamais rien dit. Comme tu vas dans la classe de ton tuteur et inversement, il peut s'agir d'un échange sur les pratiques pédagogiques. C'est ce que ma tutrice m'avait proposé de dire si on nous posait la question et si ça me m'était mal à l'aise de dire que j'étais stagiaire. Le cas ne s'est pas présenté finalement, mais j'avais trouvé cette solution pas mal surtout en début d'année quand tu ne connais pas les élèves et leurs réactions.
_________________
Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- Dadoo33Grand sage
Edna a écrit:@Sifi C'était justement pour répondre aux exigences de la transition collège / lycée que je pensais à une dictée (d'autant plus qu'avec les deux années Covid, leur apprentissage lexical / orthographique a dû en prendre un coup). Mais je t'avoue que je suis assez indécise : j'avais pensé à cet exercice en considérant que je n'aurais qu'une heure avec eux, mais c'est vrai que puisque cette première séance sera sur 2H, c'est sans doute mieux, comme tu le préconises, de commencer doucement à faire un exercice plutôt "lycée". Je prends note !
Sinon, pour vous répondre à toutes les deux justement, je suis dans un établissement assez "favorisé", càd avec des parents potentiellement chiants en effet @Dadoo33, qui seraient susceptibles de ne pas apprécier que leurs enfants aient une stagiaire pour préparer le bac... J'essaierai de mener ma barque au mieux !
Mais de toute façon les élèves le sauront, quoi que je fasse. Je suis jeune, mon tuteur viendra me voir, des inspecteurs de l'INSPE aussi, j'irai dans les cours de mes collègues avec d'autres classes et les élèves parlent entre eux...
Quant au niveau des élèves, il semble plutôt bon, mais ça va dépendre des profils, évidemment. J'ai eu 1ère qui semble clairement plus scientifique que littéraire ; la plupart des élèves ont pris en option maths/svt/physique/géopolitique, pour les plus originaux il y a parfois "anglais monde contemporain". Un bon profil S / ES je pense. Je verrai bien !
Non pas du tout
Il suffit juste de dire que vous travaillez ensemble sur un projet. Point.
Vois ça avec tes tutrices.
+1 Médée
- capucine42Érudit
Les premières, sauf s'ils sont très bons, seront mis en difficulté par cet exercice lors des deux premières heures de cours. Il faudrait peut-être prendre le temps de revoir un certain nombre de choses avant. En soi ce n'est pas grave mais je trouve ça un peu maladroit.
Pourquoi ne pas commencer le cours? On manque toujours de temps en première. Pour ma part je les ai eu 4 heures avant de donner mes premiers exercices.
Pourquoi ne pas commencer le cours? On manque toujours de temps en première. Pour ma part je les ai eu 4 heures avant de donner mes premiers exercices.
- EdnaNiveau 2
Eh bien justement, je comptais commencer le cours sur une étude de texte (puisqu'il faut éviter le magistral). Je suis un peu prise de court : j'ai eu peu de temps pour préparer cette première séquence, et les avoir dans un bloc de deux heures ne m'aide pas pour ce début face à eux... Autant je suis à peu près sûre de ce que je vais faire avec les 2ndes, autant les 1ères, c'est une autre paire de manches...capucine42 a écrit:Les premières, sauf s'ils sont très bons, seront mis en difficulté par cet exercice lors des deux premières heures de cours. Il faudrait peut-être prendre le temps de revoir un certain nombre de choses avant. En soi ce n'est pas grave mais je trouve ça un peu maladroit.
Pourquoi ne pas commencer le cours? On manque toujours de temps en première. Pour ma part je les ai eu 4 heures avant de donner mes premiers exercices.
- VatrouchkaNiveau 9
En 1ère, après avoir brièvement présenté les épreuves de français (qui resteront floues et abstraites pour beaucoup à ce moment), tu les mets tout de suite dans le bain : présentation du parcours et de l'OI choisis par tes soins, avec des précisions sur les notions que le parcours implique. Par exemple, pour La Bruyère, tu peux (re)voir avec la classe ce que signifie le terme "comédie", puis tu peux glisser lentement mais sûrement vers l'idée de theatrum mundi. Tu peux choisir plusieurs extraits (puisque tu as 2h, et cela te permettra d'entendre plusieurs élèves lire), des œuvres picturales si tu te sens assez à l'aise en HDA pour les exploiter...
Quelle œuvre traites-tu en premier en 1ère ?
Quelle œuvre traites-tu en premier en 1ère ?
- capucine42Érudit
En deux heures j'ai présenté l'épreuve, le programme de l'année, fait la méthodologie rapide de la lecture linéaire et commencé à lire l'entête de séquence 1 en interrogeant la notion d'individu, morale et société selon leurs représentations.
Tu ne les as pas encore vus?
Tu ne les as pas encore vus?
- zeprofGrand sage
Médée a écrit:Les élèves ne le sauront pas forcément. Lors de mon stage en lycée, ils ne l'ont jamais su ou s'ils l'ont su, ils n'ont jamais rien dit. Comme tu vas dans la classe de ton tuteur et inversement, il peut s'agir d'un échange sur les pratiques pédagogiques. C'est ce que ma tutrice m'avait proposé de dire si on nous posait la question et si ça me m'était mal à l'aise de dire que j'étais stagiaire. Le cas ne s'est pas présenté finalement, mais j'avais trouvé cette solution pas mal surtout en début d'année quand tu ne connais pas les élèves et leurs réactions.
mon tuteur aussi m'avait proposé de dire la même chose... et ç'avait été très bien pour démarrer.
mes élèves ont su tardivement que j'étais stagiaire : mais on avait déjà établi des rapports de respect et plutôt cordiaux en classe (alors que c'était des élèves réputés difficiles, des BEP logistique à l'époque) et ils ont été très bien, notamment lors de mes inspections de titularisation, ce que les formateurs n'avaient pas manqué de souligner dans mes rapports.
bons débuts dans le métier
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- EdnaNiveau 2
Bonsoir !
Je vous réponds un peu tard, mais il faut dire que la semaine a été très prenante. Mes premiers cours se sont très bien passés ; j'ai réussi à faire avec les deux classes en 2h ce que j'avais prévu : rapide présentation de l'année et de mon cours et échanges, puis mise en activité sur un texte et travail au propre qu'ils doivent me remettre demain. Pour répondre à @Vatrouchka, je commence pour les Premières par la littérature d'idées sur Olympe de Gouges, je leur ai donné un texte de Condorcet sur la possibilité d'inclure politiquement les femmes, les élèves ont bien réfléchi dessus. Ca va être une année fatigante, il faut tout reprendre car tous n'ont pas vu les mêmes choses l'année dernière (du point de vue de la méthodologie en tout cas), et en 2nde comme en 1ère, ils ont des lacunes. Mais les élèves ont l'air très motivés et plutôt sérieux donc c'est chouette, je suis ressortie enthousiaste de ce premier contact.
Merci à vous !
Je vous réponds un peu tard, mais il faut dire que la semaine a été très prenante. Mes premiers cours se sont très bien passés ; j'ai réussi à faire avec les deux classes en 2h ce que j'avais prévu : rapide présentation de l'année et de mon cours et échanges, puis mise en activité sur un texte et travail au propre qu'ils doivent me remettre demain. Pour répondre à @Vatrouchka, je commence pour les Premières par la littérature d'idées sur Olympe de Gouges, je leur ai donné un texte de Condorcet sur la possibilité d'inclure politiquement les femmes, les élèves ont bien réfléchi dessus. Ca va être une année fatigante, il faut tout reprendre car tous n'ont pas vu les mêmes choses l'année dernière (du point de vue de la méthodologie en tout cas), et en 2nde comme en 1ère, ils ont des lacunes. Mais les élèves ont l'air très motivés et plutôt sérieux donc c'est chouette, je suis ressortie enthousiaste de ce premier contact.
Merci à vous !
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"Insensé qui crois que je ne suis pas toi !"
- NLM76Grand Maître
J'ai juste une petite question : qu'entendez-vous par "méthodologie" ? A quels contenus faites-vous référence ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- CasparProphète
Edna a écrit:Bonsoir !
Je vous réponds un peu tard, mais il faut dire que la semaine a été très prenante. Mes premiers cours se sont très bien passés ; j'ai réussi à faire avec les deux classes en 2h ce que j'avais prévu : rapide présentation de l'année et de mon cours et échanges, puis mise en activité sur un texte et travail au propre qu'ils doivent me remettre demain. Pour répondre à @Vatrouchka, je commence pour les Premières par la littérature d'idées sur Olympe de Gouges, je leur ai donné un texte de Condorcet sur la possibilité d'inclure politiquement les femmes, les élèves ont bien réfléchi dessus. Ca va être une année fatigante, il faut tout reprendre car tous n'ont pas vu les mêmes choses l'année dernière (du point de vue de la méthodologie en tout cas), et en 2nde comme en 1ère, ils ont des lacunes. Mais les élèves ont l'air très motivés et plutôt sérieux donc c'est chouette, je suis ressortie enthousiaste de ce premier contact.
Merci à vous !
Ce sera le cas de beaucoup d'élèves dans 99% de tes classes: certains élèves ont oublié ce qui a été fait en classe la semaine précédente ou même au cours précédent, donc prépare-toi à de nombreuses années fatigantes.
- SeiGrand Maître
Edna, c'est super si ça s'est bien passé ! Les premiers cours sont toujours remplis d'adrénaline.
Je te souhaite le meilleur pour la suite !
Bonjour Zeph,
Merci pour ton témoignage. Ta façon d'aborder les choses m'intéresse beaucoup et plusieurs questions me viennent...
D'où viennent ces copies d'examen et ces enregistrements d'oraux ? ce sont celles d'anciens élèves qui ont accepté de les rendre publiques ou tu passes outre leur autorisation ?
Est-ce que cela t'embêterait de partager les échelles descriptives que tu évoques ?
Enfin, fais-tu autant travailler en îlots tes élèves de 1re que ceux de 2de ?
J'arrive après la bataille, la rentrée est passée (et je ne suis plus stagiaire ^^), mais je suis curieuse... !
Je te souhaite le meilleur pour la suite !
Zeph a écrit:Bonjour,
Je préfère personnellement leur montrer comment on va travailler cette année, les objectifs qu'on vise pour leur formation au cours du lycée jusqu'au bac et au delà. Je pars souvent du principe que moins je parle en classe et plus mon cours est réussi.
Mon truc perso : des copies d'examen ou des années précédentes (pour les secondes) que je leur laisse lire et commenter librement en classe (Il faut en avoir mais je peux en envoyer si nécessaire). Je leur demande ensuite de partager leurs impressions sur ce travail. Leur réaction est souvent intéressante : "c'est impossible", "c'est trop dur", "c'est mort!". Et c'est normal puisqu'au DNB, ils sont très loin des attentes de lycée en termes de production écrite. Mais ensuite, ils vont finalement dégager les attendus : structuré / clair / précis / intelligent ...
On peut reprocher à cette façon de faire de tout placer sous le signe de l'examen, et c'est vrai (mais chaque façon de faire a ses atouts et handicaps), mais ne te fais pas d'illusion : ce qui les préoccupe avant tout en ce jour de rentrée, c'est de savoir s'ils ont une chance pour le bac. Les plaisirs que peut procurer la littérature viendront plutôt au cours de l'année (pour quelques élèves et ce sera déjà une victoire), par la pratique et non par le discours.
Ensuite je projette ou distribue une échelle descriptive de commentaire de texte : on y retrouve généralement leurs remarques à propos des copies. J'utilise une échelle descriptive similaire pour l'oral et je leur en fait écouter un également (texte distribué) pour qu'ils se rendent compte d'où ils vont. Je choisis des copies et enregistrements d'oraux qui ne soient pas excellents mais d'une bonne tenue, qui obtiennent un 15 environ. Inutile de mettre la barre trop haut.
L'avantage de cette façon de faire malgré ses défauts, c'est qu'elle présente du "concret", on ne parle pas dans le vide, c'est réel. Autre avantage : montrer qu'on va les amener à ce niveau, qu'on est de leur côté, et, lorsqu'on pratique une pédagogie collaborative et "d'accompagnement", c'est un précieux premier pas. Le discours est du type : "Voilà le niveau qu'il faut atteindre d'ici (8 mois pour des premières, 5 trimestres pour des secondes ... ) : ça semble impossible pourtant ce sont des copies d'élèves que vous avez sous les yeux, ce sont des élèves de votre âge que vous avez entendu : vous y arriverez aussi et voilà comment on va s'y prendre pour que ça fonctionne (personnellement je travaille beaucoup en îlots avec restitutions orales ou écrites).
Bonjour Zeph,
Merci pour ton témoignage. Ta façon d'aborder les choses m'intéresse beaucoup et plusieurs questions me viennent...
D'où viennent ces copies d'examen et ces enregistrements d'oraux ? ce sont celles d'anciens élèves qui ont accepté de les rendre publiques ou tu passes outre leur autorisation ?
Est-ce que cela t'embêterait de partager les échelles descriptives que tu évoques ?
Enfin, fais-tu autant travailler en îlots tes élèves de 1re que ceux de 2de ?
J'arrive après la bataille, la rentrée est passée (et je ne suis plus stagiaire ^^), mais je suis curieuse... !
- EdnaNiveau 2
NLM76 a écrit:J'ai juste une petite question : qu'entendez-vous par "méthodologie" ? A quels contenus faites-vous référence ?
Eh bien, la méthodologie du bac ! Donc le commentaire littéraire et la dissertation. Mais pour les 2ndes, il y a bien sûr également la question de la prise de notes...
Merci encore à tous. Ces premiers cours se passent bien : classes très hétérogènes, 2nde plutôt bonne avec des élèves étonnamment investis même si quelques uns en franche difficulté et à l'inverse, 1ère assez faible avec quelques bons éléments sérieux cependant. Mais j'arrive à tenir les élèves et rendre mon cours dynamique, ils m'écoutent et je n'hésite pas à sévir au besoin. Ils m'ont par exemple testée en ne rendant pas pour certains le devoir d'entraînement non noté à faire chez eux à l'issue de la séance 1 (notes et/ou ébauche de plan de commentaire + problématique autour du texte étudié), prétextant ne pas avoir compris qu'il fallait le rendre (je l'ai dit mille fois + je l'ai mis sur Pronote...), alors je leur ai demandé un autre travail pour la fin de semaine prochaine qui sera cette fois-ci noté (l'équivalent d'un exposé mais à l'écrit, sauf pour une élève qui a accepté de passer à l'oral). Donc je suis contente ! C'était une riche semaine, fatigante.
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"Insensé qui crois que je ne suis pas toi !"
- sifiÉrudit
Bonjour Edna : tu sembles avoir tout de suite pris les bons réflexes, c'est parfait ! On voit à ton discours et tes méthodes que tu es à l'aise.
Bon courage et n'hésite pas à revenir poser tes questions !
Bon courage et n'hésite pas à revenir poser tes questions !
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- Le premier cours d'un stagiaire d'espagnol?
- Enseignant-stagiaire - Premier cours et première séquence de français (seconde)
- premier cours de technologie (je suis prof vacataire) en groupe
- [Libération] "Moi David S. prof stagiaire" ou "Tableau de bord d'un prof déjà à bout"
- Premier cours, premier contact
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