- Saharienne89Niveau 1
Bonjour à tous,
Je galère à faire des séquences claires et efficaces en français au collège. À cela s'ajoutent les questions de discipline à régler. Quelqu'un pourrait m'aider à les monter? Je ne veux pas de séquence toute prête. J'aimerais qu'on m'explique comment les construire.
Je galère à faire des séquences claires et efficaces en français au collège. À cela s'ajoutent les questions de discipline à régler. Quelqu'un pourrait m'aider à les monter? Je ne veux pas de séquence toute prête. J'aimerais qu'on m'explique comment les construire.
- abricotedapiExpert spécialisé
Bonjour Saharienne,
Es-tu stagiaire ? T'es tu demandé si tu voulais absolument travailler en séquences et ce que tu entendais par là ?
Es-tu stagiaire ? T'es tu demandé si tu voulais absolument travailler en séquences et ce que tu entendais par là ?
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- MyrrhaNiveau 9
Les séquences qui impliquent de mêler étude de textes littéraire et étude de la langue sont en effet complexes à monter, et pas toujours efficaces. On risque de ne pas suivre une progression grammaticale cohérente, et de plaquer artificiellement des notions de langue sur des textes, voir de chercher ses textes en fonction de ce qu'on veut faire en langue.
C'est pour cette raison que beaucoup de professeurs de lettres cloisonnent langue et littérature. Ainsi tu peux faire des chapitres (ou des séquences si tu préfères utiliser ce terme tout de même) sur un GT ou une OI, et, parallèlement, des leçons de langue selon une progression indépendante. C'est plus facile.
Si ta question porte sur la construction des chapitres sur un GT ou un OI (pas de vraies séquences mêlant littérature et langue donc), tu peux partir soit d'une OI que tu as envie d'étudier et qui a sa place dans le programme, et te demander comment faire comprendre cette OI aux élèves, soit partir d'un thème du programme et construire un GT en fonction d'un questionnement qui trouve sa place dans ce thème et qui t'inspire.
Avant de commencer un chapitre, j'essaie de me demander ce que je veux que les élèves aient appris et sachent faire à la fin du chapitre, et j'ai une idée de l'évaluation que je leur donnerai. Ensuite j'essaie de concevoir mes différentes séances de manière à ce qu'ils puissent réussir l'évaluation.
Ça c'est l'idéal. Il y a aussi des séances un peu "gratuites" qui leur permettent de découvrir un beau texte en rapport avec le thème, ou d'approfondir l'OI, mais qui ne seront pas directement évaluées, car on ne peut pas tout évaluer non plus.
C'est pour cette raison que beaucoup de professeurs de lettres cloisonnent langue et littérature. Ainsi tu peux faire des chapitres (ou des séquences si tu préfères utiliser ce terme tout de même) sur un GT ou une OI, et, parallèlement, des leçons de langue selon une progression indépendante. C'est plus facile.
Si ta question porte sur la construction des chapitres sur un GT ou un OI (pas de vraies séquences mêlant littérature et langue donc), tu peux partir soit d'une OI que tu as envie d'étudier et qui a sa place dans le programme, et te demander comment faire comprendre cette OI aux élèves, soit partir d'un thème du programme et construire un GT en fonction d'un questionnement qui trouve sa place dans ce thème et qui t'inspire.
Avant de commencer un chapitre, j'essaie de me demander ce que je veux que les élèves aient appris et sachent faire à la fin du chapitre, et j'ai une idée de l'évaluation que je leur donnerai. Ensuite j'essaie de concevoir mes différentes séances de manière à ce qu'ils puissent réussir l'évaluation.
Ça c'est l'idéal. Il y a aussi des séances un peu "gratuites" qui leur permettent de découvrir un beau texte en rapport avec le thème, ou d'approfondir l'OI, mais qui ne seront pas directement évaluées, car on ne peut pas tout évaluer non plus.
- Saharienne89Niveau 1
Bonjour,
Non je ne suis pas stagiaire, déjà titulaire depuis quelques années. Notre inspecteur veut absolument qu'on travaille pasr séquences. Si j'avais le choix, je ne le ferais pas. D'accord avec toi. Je n'aime pas forcément les séquences car je trouve cela assez rébarbatif et cela enlève du plaisir à l'étude du texte. On applique des notions à des textes et cela me paraît pas du tout naturel et spontané.
Ma question porte sur la construction d'une séquence autour d'un groupement de textes.
Non je ne suis pas stagiaire, déjà titulaire depuis quelques années. Notre inspecteur veut absolument qu'on travaille pasr séquences. Si j'avais le choix, je ne le ferais pas. D'accord avec toi. Je n'aime pas forcément les séquences car je trouve cela assez rébarbatif et cela enlève du plaisir à l'étude du texte. On applique des notions à des textes et cela me paraît pas du tout naturel et spontané.
Ma question porte sur la construction d'une séquence autour d'un groupement de textes.
- ProvenceEnchanteur
Mais le choix, tu l’as! Rien, dans les instructions officielles, n’impose le travail en séquences. Les lubies de l’inspecteur n’engagent que lui et la liberté pédagogique ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas…
- henrietteMédiateur
Sauf si année de PPCR, en effet, tu as le choix.Provence a écrit:Mais le choix, tu l’as! Rien, dans les instructions officielles, n’impose le travail en séquences. Les lubies de l’inspecteur n’engagent que lui et la liberté pédagogique ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas…
Et si année de PPCR, tu peux alors "ruser" et appliquer ce qui se fait dans mon académie, et qui y est préconisé par tous les IPR :
- Tu construis une progression grammaticale bien solide et rigoureuse (au besoin tu peux regarder celle qui est sur le site de Lettres d'Aix-Marseille).
- Tu choisis ta progression de littérature et les textes que tu veux étudier en fonction de leur intérêt littéraire avant toute autre considération utilitariste.
- Lorsque tu abordes le point de grammaire prévu dans ta progression de langue, selon où tu en es de ta progression de littérature tu fabriques un corpus de phrases inspiré des textes du chapitre que tu es en train d'étudier (ainsi tu lies littérature et grammaire pour que le vocabulaire/le contexte ne fassent pas obstacle à la compréhension, et les inconditionnels de la séquence seront satisfaits) mais avec les éléments de langue qui t'arrangent toi, ceux sur lesquels tu veux travailler dans ta progression de langue..
Ainsi tu n'instrumentalises pas des textes qui n'auraient été choisis que pour y plaquer de la grammaire, et tu peux avoir une progression grammaticale solide et cohérente et non au fil des curiosités grammaticales croisées dans les textes littéraires.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ProvenceEnchanteur
henriette a écrit:
Sauf si année de PPCR, en effet, tu as le choix.
Et si année de PPCR, tu peux alors "ruser" et appliquer ce qui se fait dans mon académie, et qui y est préconisé par tous les IPR :
- Tu construis une progression grammaticale bien solide et rigoureuse (au besoin tu peux regarder celle qui est sur le site de Lettres d'Aix-Marseille).
- Tu choisis ta progression de littérature et les textes que tu veux étudier en fonction de leur intérêt littéraire avant toute autre considération utilitariste.
- Lorsque tu abordes le point de grammaire prévu dans ta progression de langue, selon où tu en es de ta progression de littérature tu fabriques un corpus de phrases inspiré des textes du chapitre que tu es en train d'étudier (ainsi tu lies littérature et grammaire pour que le vocabulaire/le contexte ne fassent pas obstacle à la compréhension, et les inconditionnels de la séquence seront satisfaits) mais avec les éléments de langue qui t'arrangent toi, ceux sur lesquels tu veux travailler dans ta progression de langue..
Ainsi tu n'instrumentalises pas des textes qui n'auraient été choisis que pour y plaquer de la grammaire, et tu peux avoir une progression grammaticale solide et cohérente et non au fil des curiosités grammaticales croisées dans les textes littéraires.
Mais même l'année de PPCR, on a le choix. L'enjeu est tellement moindre...
La position des IPR de ton académie, Henriette, n'est pas celle des IPR de toute la France, malheureusement.
Mais effectivement, on peut toujours ruser et faire semblant de travailler en séquences. C'est une solution valable et sécurisante.
- henrietteMédiateur
C'est en tout cas vraiment celle que je recommande les années d'inspection : dans ce genre de circonstances, les conseilleurs ne sont pas payeurs. Conseiller à quelqu'un de se dire "fuck l'inspection je fais comme je veux" c'est lui faire prendre un gros risque, et c'est une très lourde responsabilité.
Tout d'abord parce que se faire descendre en flèche et traiter comme un moins que rien, c'est psychologiquement très éprouvant et déstabilisant, et aussi parce qu'on peut avoir besoin, dans sa carrière, d'un rapport d'inspection positif, pour postuler à l'AEFE par exemple, ou en CPGE.
Tout d'abord parce que se faire descendre en flèche et traiter comme un moins que rien, c'est psychologiquement très éprouvant et déstabilisant, et aussi parce qu'on peut avoir besoin, dans sa carrière, d'un rapport d'inspection positif, pour postuler à l'AEFE par exemple, ou en CPGE.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ProvenceEnchanteur
En l'occurrence, je ne conseille rien ici: je me contente de rappeler que le choix existe. Chacun prend ses responsabilités. Chacun agit en son âme et conscience, selon son tempérament, selon sa propre situation. Cela fait un bon moment que je ne fais plus semblant. Ça m’était insupportable; aucun inspecteur ne m’a jamais interrogée à ce sujet.
- MiniloupiotteNiveau 7
Oui, je trouve très bien que nous fassions chacun(e) selon notre idée, notre personnalité, nos conditions d'enseignement également. Pour l'initiatrice du fil qui semble chercher de la méthode, je lui conseillerais de se procurer un livre (dont j'avais trouvé la référence dans un autre fil sur notre discipline et que je me suis procuré), c'est : J'enseigne le français au collège 2 édition, de Melinée Simonot et Karine Veillas, Dunod, "La boîte à outils du professeur", je le trouve intéressant. Il pourra sûrement t'être utile si tu souhaites te remettre à flot tranquillement pour le collège, en t'appuyant bien sûr sur ce que tu sais déjà faire.
- Anglais : Agrégés en collège et certifiés ayant muté du lycée au collège : satisfaits ou pas ?
- Collège Evariste Galois, Epinay-sur-Seine (93) : Ils vont au collège la peur au ventre
- Collège de Château-Forbin (Marseille) : une adolescente invente son enlèvement à la sortie du collège.
- Collège Diderot (Besançon) : un mineur vient vendre du cannabis en plein collège.
- Bullying au collège d'Ayguesvives : des parents d'élèves portent plainte contre le collège.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum