- RuthvenGuide spirituel
C'est normal, fréquent et relativement récent comme phénomène (autour de la mise en place du lycée Châtel) : la parole collective ne passe pas. L'information adressée à tous ne vaut pas pour chacun. C'est usant, mais il y a quand même des trucs de "chauffeur de salle" : répéter deux fois l'info. en disant bien que tu la répètes "attention, je répète une deuxième fois pour ceux qui auraient raté le premier passage", la noter au tableau, demander "tout le monde a bien noté", exiger un oui collectif, si tu as repéré un inattentif lui demander s'il a bien retenu, conclure en disant que tu lances le chrono pour savoir dans combien de temps on va te poser la question sur l'info. que tu viens de donner. Ce n'est pas glorieux, cela prend du temps mais au bout de trois ou quatre fois, les informations passent mieux.
- Carrie7Niveau 9
Dadoo33 a écrit:Au lycée ? Pardon mais ils font quoi ces élèves pendant que tu donnes ces infos ?
Si tu répètes plusieurs fois, je ne vois pas pourquoi tu devrais le faire à nouveau: savoir écouter fait aussi partie de leur apprentissage.
Personnellement, quelle que soit la classe (jusqu'en Tle...) j'écris ce genre d'info au tableau, en même temps que je le dis à l'oral. je l'écris dans un coin pour le laisser affiché toute l'heure. Sinon, il y a des ratés à tous les coups.
Je fais cela surtout depuis que ma fille grandit (elle est en 4ème) et que je me suis rendue compte qu'on peut être sérieuse, de bonne volonté, sans trouble attentionnel, et assez incapable de retenir une info donnée uniquement à l'oral...
- menerveOracle
Donner un petit travail à faire des le début ou interroger à l'oral, instaurer un rituel est une bonne idée pour avoir le calme.
- roxanneOracle
Comme par exemple, si tu lances un travail en distanciel avec un fil de discussion en leur demandant de n'envoyer les questions que sur ce fil en pas MP pour que les réponses servent à tous ,tu peux être sûr que pas un ne le fera et que tu auras plein de messages de discussion. Je suis en confinement en ce moment, j'ai fait dans toutes mes classes y compris des BTS 2, et bien dans toutes les classes ça n'a pas manqué. J'en ai même une à qui j'ai répondu en lui disant de me remettre son message dans la discussion de la classe (que j'alimente seule du coup), et bien elle ne l'a pas fait donc sa question (pas illégitime pourtant) ne devait pas être si importante. C'est "moi je" tout de suite quand je veux.Ruthven a écrit:C'est normal, fréquent et relativement récent comme phénomène (autour de la mise en place du lycée Châtel) : la parole collective ne passe pas. L'information adressée à tous ne vaut pas pour chacun. C'est usant, mais il y a quand même des trucs de "chauffeur de salle" : répéter deux fois l'info. en disant bien que tu la répètes "attention, je répète une deuxième fois pour ceux qui auraient raté le premier passage", la noter au tableau, demander "tout le monde a bien noté", exiger un oui collectif, si tu as repéré un inattentif lui demander s'il a bien retenu, conclure en disant que tu lances le chrono pour savoir dans combien de temps on va te poser la question sur l'info. que tu viens de donner. Ce n'est pas glorieux, cela prend du temps mais au bout de trois ou quatre fois, les informations passent mieux.
- PequodNiveau 5
La première évaluation est tombée, c'est pas génial.
J'ai 4-5 élèves qui ont de très bonnes notes mais pour les autres... J'ai le sentiment d'avoir été très gentil dans la notation et malgré ça la moyenne des notes est monstrueusement basse. J'espère qu'ils vont comprendre qu'il faut commencer à écouter en cours au lieu de parler tout le temps.
J'ai 4-5 élèves qui ont de très bonnes notes mais pour les autres... J'ai le sentiment d'avoir été très gentil dans la notation et malgré ça la moyenne des notes est monstrueusement basse. J'espère qu'ils vont comprendre qu'il faut commencer à écouter en cours au lieu de parler tout le temps.
- MathadorEmpereur
Mieux vaut ne pas trop compter sur la note pour tenir une classe de collège ou de seconde. Même en cycle terminal, en présence de l'épée de Damoclès nommée Parcoursup, c'est loin d'être la panacée.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- celunasNiveau 1
Merci pour vos réponses, témoignages et vos conseils. La prochaine fois j'écrirai l'information importante au tableau !
- IngoNiveau 1
Bonjour tout le monde,
Stagiaire en espagnol dans l'académie de Créteil, j'avais écrit, vers la page 11 ou 12 de ce fil un premier message où j'expliquais que j'avais du mal à me sentir investi, du fait du contenu intellectuellement peu intéressant pour moi au vu de ce que l'on apprend de sa discipline. Depuis, j'ai bien fait quelques pas dans la bonne direction, j'arrive beaucoup mieux à prendre en compte l'intérêt des élèves, du moins à considérer qu'il faut bien passer par certaines étapes.
À côté de ça, j'ai énormément de mal à construire mes séquences. La vérité, c'est que je me retrouve devant des pages de manuel, je vois des documents mais ils ne m'inspirent pas. Je peux en aimer le contenu, mais je n'ai aucune intuition sur ce que je pourrais bien en faire ou, lorsque j'ai des envies spontanées, elles ne correspondent pas à ce qui est attendu par les "autorités" qui vont porter un jugement sur mes capacités à enseigner. En effet, je remarque, ayant 38 ans, que mes réflexes sont ceux d'une ancienne pédagogie, celle que j'ai connue, et ce que j'envisage parfois spontanément ne passe pas : soit il n'y a pas assez de liant entre mes activités au sein d'une séance, soit je me suis laissé aller à être trop formel et consistant dans mon bilan grammatical, et souvent je ne suis pas assez dans la fameuse "méthode actionnelle" qui fait que la classe devrait tourner quasiment toute seule après simple impulsion intelligente du prof.
Le résultat, c'est que je serai inspecté la semaine prochaine, comme c'est le cas de beaucoup de stagiaires en ce moment, et je n'ai absolument rien préparé. Je suis donné la séquence entière au tuteur INSPÉ et je n'ai rien du tout. Je suis pris dans une grosse angoisse et une paralysie en réponse. L'inspiration ne me tombe pas du ciel.
C'est sans compter le recul qu'il faudrait avoir sur sa propre séquence pour le scénariser un minimum et être plus à l'aise.
Qu'est-ce qui va se passer si je ne suis pas en mesure de fournir ce qu'il faut ?
J'imagine déjà l'image lamentable renvoyée, la procédure d'urgence lancée. Je ressens de la honte, alors que je ne suis pas dans la pire des situations matérielles. J'ai aussi peur de tout perdre.
Je me sens noyé.
Peut-être arrivez-vous à voir clair là où je n'ai pas de vue globale ?
EDIT : À côté de ça, je vais devoir, après les vacances, gérer la présence d'une assistante de langue, alors que je n'arrive déjà pas à m'en sortir moi-même. L'idée d'avoir encore quelqu'un en plus dans mes cours alors que je n'ai pas souvent de visibilité sur mes séquences, c'est très anxiogène. On me dit que ça sera une aide et de voir le bon côté, mais c'est aussi une pression supplémentaire en réalité.
Stagiaire en espagnol dans l'académie de Créteil, j'avais écrit, vers la page 11 ou 12 de ce fil un premier message où j'expliquais que j'avais du mal à me sentir investi, du fait du contenu intellectuellement peu intéressant pour moi au vu de ce que l'on apprend de sa discipline. Depuis, j'ai bien fait quelques pas dans la bonne direction, j'arrive beaucoup mieux à prendre en compte l'intérêt des élèves, du moins à considérer qu'il faut bien passer par certaines étapes.
À côté de ça, j'ai énormément de mal à construire mes séquences. La vérité, c'est que je me retrouve devant des pages de manuel, je vois des documents mais ils ne m'inspirent pas. Je peux en aimer le contenu, mais je n'ai aucune intuition sur ce que je pourrais bien en faire ou, lorsque j'ai des envies spontanées, elles ne correspondent pas à ce qui est attendu par les "autorités" qui vont porter un jugement sur mes capacités à enseigner. En effet, je remarque, ayant 38 ans, que mes réflexes sont ceux d'une ancienne pédagogie, celle que j'ai connue, et ce que j'envisage parfois spontanément ne passe pas : soit il n'y a pas assez de liant entre mes activités au sein d'une séance, soit je me suis laissé aller à être trop formel et consistant dans mon bilan grammatical, et souvent je ne suis pas assez dans la fameuse "méthode actionnelle" qui fait que la classe devrait tourner quasiment toute seule après simple impulsion intelligente du prof.
Le résultat, c'est que je serai inspecté la semaine prochaine, comme c'est le cas de beaucoup de stagiaires en ce moment, et je n'ai absolument rien préparé. Je suis donné la séquence entière au tuteur INSPÉ et je n'ai rien du tout. Je suis pris dans une grosse angoisse et une paralysie en réponse. L'inspiration ne me tombe pas du ciel.
C'est sans compter le recul qu'il faudrait avoir sur sa propre séquence pour le scénariser un minimum et être plus à l'aise.
Qu'est-ce qui va se passer si je ne suis pas en mesure de fournir ce qu'il faut ?
J'imagine déjà l'image lamentable renvoyée, la procédure d'urgence lancée. Je ressens de la honte, alors que je ne suis pas dans la pire des situations matérielles. J'ai aussi peur de tout perdre.
Je me sens noyé.
Peut-être arrivez-vous à voir clair là où je n'ai pas de vue globale ?
EDIT : À côté de ça, je vais devoir, après les vacances, gérer la présence d'une assistante de langue, alors que je n'arrive déjà pas à m'en sortir moi-même. L'idée d'avoir encore quelqu'un en plus dans mes cours alors que je n'ai pas souvent de visibilité sur mes séquences, c'est très anxiogène. On me dit que ça sera une aide et de voir le bon côté, mais c'est aussi une pression supplémentaire en réalité.
- albertine123Niveau 6
Y que dice le livre du professeur du manuel utilisé par ta classe ? Normalement il te propose la séquence clef en main. Tu as pu te le procurer ?
- PequodNiveau 5
Perso je trouve ça rassurant d'avoir un autre adulte avec moi dans la salle de classe.
J'ai l'impression de mieux travailler, les élèves font moins les fous.
J'ai l'impression de mieux travailler, les élèves font moins les fous.
- elea25Niveau 6
@Ingo
Tu es en stage, tu es là pour apprendre. C'est la première visite de ton tuteur INSPE, c'est une visite conseil, ce n'est pas une évaluation. Vois cette visite justement comme une opportunité d'obtenir des conseils constructifs et objectifs. (Je te dis ça maintenant mais soyons honnête, même si je savais pertinemment que ma tutrice INSPE était bienveillante, j'étais hyper stressée avant chaque visite, donc je comprends tout à fait.)
Tu peux aussi demander de l'aide à ton tuteur établissement (ou à un autre collègue avec qui tu te sens à l'aise) et pose lui des questions très pragmatiques. Comment construit-il ses séances/séquences ? Dans tous les cas ne t'enferme pas dans ton angoisse, parles-en.
Est-ce que tu as reçu une formation sur la création des séquences à l'INSPE ? Moi, qui étais stagiaire l'année dernière, j'en ai eu une, très intéressante. La méthode enseignée me permet de ne pas me perdre, et c'est celle que j'utilise pour chaque nouvelle séquence.
1) Lire le programme officiel et définir les attendus de la séquence.
2) Lire les documents d'accompagnement sur EDUSCOL. Cela permet d'identifier les enjeux, les leviers, les erreurs possibles des élèves, et parfois des activités intéressantes peuvent être documentées.
3) Découper la séquence en séances avec pour chaque séance 1 objectif.
4) Rédiger la trace de cours.
5) Construire le contenu de chaque séance en gardant en tête l'objectif de la séance. Là tu peux t'aider des manuels, des documents EDUSCOL, etc.
Après ça fonctionne pour ma matière, je ne sais pas si c'est adapté pour une séquence en langues...
N'oublie pas : tu es stagiaire, tu es là pour être formé, et l'année vient de commencer. Tu n'attends pas de tes élèves qu'ils maitrisent une notion avant même de commencer le chapitre ? Et bien de la même façon, personne à l'INSPE n'attend de toi que tu fasses de belles séquences dès le début de l'année !!
Bon courage !!
Tu es en stage, tu es là pour apprendre. C'est la première visite de ton tuteur INSPE, c'est une visite conseil, ce n'est pas une évaluation. Vois cette visite justement comme une opportunité d'obtenir des conseils constructifs et objectifs. (Je te dis ça maintenant mais soyons honnête, même si je savais pertinemment que ma tutrice INSPE était bienveillante, j'étais hyper stressée avant chaque visite, donc je comprends tout à fait.)
Tu peux aussi demander de l'aide à ton tuteur établissement (ou à un autre collègue avec qui tu te sens à l'aise) et pose lui des questions très pragmatiques. Comment construit-il ses séances/séquences ? Dans tous les cas ne t'enferme pas dans ton angoisse, parles-en.
Est-ce que tu as reçu une formation sur la création des séquences à l'INSPE ? Moi, qui étais stagiaire l'année dernière, j'en ai eu une, très intéressante. La méthode enseignée me permet de ne pas me perdre, et c'est celle que j'utilise pour chaque nouvelle séquence.
1) Lire le programme officiel et définir les attendus de la séquence.
2) Lire les documents d'accompagnement sur EDUSCOL. Cela permet d'identifier les enjeux, les leviers, les erreurs possibles des élèves, et parfois des activités intéressantes peuvent être documentées.
3) Découper la séquence en séances avec pour chaque séance 1 objectif.
4) Rédiger la trace de cours.
5) Construire le contenu de chaque séance en gardant en tête l'objectif de la séance. Là tu peux t'aider des manuels, des documents EDUSCOL, etc.
Après ça fonctionne pour ma matière, je ne sais pas si c'est adapté pour une séquence en langues...
N'oublie pas : tu es stagiaire, tu es là pour être formé, et l'année vient de commencer. Tu n'attends pas de tes élèves qu'ils maitrisent une notion avant même de commencer le chapitre ? Et bien de la même façon, personne à l'INSPE n'attend de toi que tu fasses de belles séquences dès le début de l'année !!
Bon courage !!
- IngoNiveau 1
elea25 a écrit:@Ingo
Tu es en stage, tu es là pour apprendre. C'est la première visite de ton tuteur INSPE, c'est une visite conseil, ce n'est pas une évaluation. Vois cette visite justement comme une opportunité d'obtenir des conseils constructifs et objectifs. (Je te dis ça maintenant mais soyons honnête, même si je savais pertinemment que ma tutrice INSPE était bienveillante, j'étais hyper stressée avant chaque visite, donc je comprends tout à fait.)
Tu peux aussi demander de l'aide à ton tuteur établissement (ou à un autre collègue avec qui tu te sens à l'aise) et pose lui des questions très pragmatiques. Comment construit-il ses séances/séquences ? Dans tous les cas ne t'enferme pas dans ton angoisse, parles-en.
Est-ce que tu as reçu une formation sur la création des séquences à l'INSPE ? Moi, qui étais stagiaire l'année dernière, j'en ai eu une, très intéressante. La méthode enseignée me permet de ne pas me perdre, et c'est celle que j'utilise pour chaque nouvelle séquence.
1) Lire le programme officiel et définir les attendus de la séquence.
2) Lire les documents d'accompagnement sur EDUSCOL. Cela permet d'identifier les enjeux, les leviers, les erreurs possibles des élèves, et parfois des activités intéressantes peuvent être documentées.
3) Découper la séquence en séances avec pour chaque séance 1 objectif.
4) Rédiger la trace de cours.
5) Construire le contenu de chaque séance en gardant en tête l'objectif de la séance. Là tu peux t'aider des manuels, des documents EDUSCOL, etc.
Après ça fonctionne pour ma matière, je ne sais pas si c'est adapté pour une séquence en langues...
N'oublie pas : tu es stagiaire, tu es là pour être formé, et l'année vient de commencer. Tu n'attends pas de tes élèves qu'ils maitrisent une notion avant même de commencer le chapitre ? Et bien de la même façon, personne à l'INSPE n'attend de toi que tu fasses de belles séquences dès le début de l'année !!
Bon courage !!
Tout d'abord, merci d'avoir pris le temps de me répondre et de me donner quelques conseils qui t'ont été utiles.
Malheureusement, ce genre de formulations très générales, d'aussi loin que je me souvienne, ne m'ont jamais éclairé car je ne parviens pas à comprendre ce que cela suppose comme actions concrètes (où, avec quel support, en se posant quelles questions ?). Quand je lis ça, je ne visualise pas ce que je dois faire. C'était la même chose au lycée ou à la fac, quand on nous donnait des méthodes pour le commentaire de texte ou la dissertation. De belles formulations, qui sonnent bien, mais sans exemple concret sur ce qui justifiait le choix de tel ou tel axe pour aborder un texte, par exemple.
La formation didactique que nous recevons - avec un décalage qui fait qu'on est déjà sur le terrain avant d'en avoir reçu le contenu - est relativement ténue : 1 journée par semaine. Matin comme après-midi, le temps de parole pris par chacun pour raconter tous ses petits soucis (légitimes, certes) empiètent beaucoup sur le contenu. On n'a pas le temps de confronter notre compréhension à une mise en pratique sur place. On se retrouve chez soi avec ce contenu avec un travail à créer seul, qu'on exposera la semaine suivante pour avoir des remarques a posteriori.
Ce que je ressens de manière très pragmatique, c'est que j'aurais besoin de quelqu'un avec qui créer une ou deux fois une vraie séquence : étude du manuel, prise de décisions sur les documents retenus et pourquoi, idées de tâche, des trucs et astuces à appliquer sur des activités, etc. Mais je crois bien que là-dessus, je demande l'impossible. Pourtant, je serais même prêt à payer quelqu'un pour le faire avec moi !
Je ne suis pas un mauvais bougre et j'ai toujours été curieux d'apprendre et d'évoluer, mais après, je me dis que je suis finalement un peu comme mes élèves, à mon niveau : quand on me demande des trucs dans un ordre illogique (comme créer du contenu en étant à moitié formé pour venir dans mes classes dès le début et que je sais fatalement que, bien sûr, du coup ça ne va pas être bon), je me bloque et je suis découragé. C'est mettre les gens en situation de semi-échec.
Après, tu as raison, ce n'est qu'une visite formative par le tuteur de l'INSPÉ, mais il ne faut pas oublier qu'il n'est pas juste un observateur formateur 100% détaché : il fait partie de ceux qui émettent un des trois avis sur ta titularisation en fin d'année. Ça n'incite pas à la décontraction.
Parfois, je me dis que je sais apprendre, mais pas enseigner. Quand j'ouvre mes manuels, je sais les manipuler comme un bon élève, mais pas comme un prof. Je reste devant et rien ne me vient.
Enfin, j'ai bien à ma tutrice EPLE : elle est gentille et je pense qu'elle fait ce qu'elle croit bon, mais pour moi, ça reste des bouts dont je ne sais pas plus quoi faire : quand elle m'envoie un document pour m'aider, ça ne m'aide pas plus qu'un document du manuel, je ne sais pas plus quoi en faire. Et je ne peux pas la blâmer : elle a ses cours à gérer à temps-plein, elle va pas passer sa vie avec moi, quoi.
J'espère que je ne me suis pas trompé de voie. La chute ferait très mal.
- LordAnthonyNiveau 6
Dans mes premières semaines de stagiaire (l'an dernier) je faisais un quasi copier/coller des cours de de mon tuteur pour les niveaux que nous avions en commun. J'assistais à ses cours 3 ou 4 fois dans le semaine et je m'inspirais TRES largement du déroulement de ses cours dans les miens. Cela m'a beaucoup aidé. C'est le conseil qu'on nous avait donné à l'INSPE d'ailleurs, se focaliser sur la gestion de classe en début d'année sans réinventer tout le reste car nous n'avons pas forcement le recul nécessaire et c'est bien normal.
- décembreNiveau 8
Bonjour.
Toutes ces questions sont normales en début de carrière, tu ne sais pas encore ce que tu peux demander aux élèves, tu es pris dans des injonctions contradictoires typiques de l'éducation nationale. (par exemple cette méthode actionnelle qui fait rêver!)
Tu parles de construire des séquences à plusieurs. N'y a-t-il pas d'autres stagiaires de ta matière avec qui tu pourrais travailler?
Bon courage.
Toutes ces questions sont normales en début de carrière, tu ne sais pas encore ce que tu peux demander aux élèves, tu es pris dans des injonctions contradictoires typiques de l'éducation nationale. (par exemple cette méthode actionnelle qui fait rêver!)
Tu parles de construire des séquences à plusieurs. N'y a-t-il pas d'autres stagiaires de ta matière avec qui tu pourrais travailler?
Bon courage.
- eolyenNiveau 8
Ne pourrais tu en effet mutualiser tes séquences avec d'autres stagiaires pour gagner du temps de travail ou bien construire ta séquence avec ta tutrice terrain? Pendant mon année de stage, je m'inspirais aussi énormément des séquences de mon tuteur.
Concernant la visite de ta tutrice INSPE, je trouve ça vraiment étonnant qu'elle ait lieu aussi tôt alors que la rentrée est à peine passée! (certes même si bientôt la toussaint, ces premières semaines passent à une vitesse folle). Sinon pour l'assistante que tu auras en langue, si cela peut t'aider à avoir moins de stress, je trouve que le fait qu'il y ait un autre adulte dans la classe peut mieux calmer les élèves et donc faciliter la gestion de classe (c'est ce que je peux constater lors de la présence d'une AVS). Je pense aussi que si au début ça peut être un peu perturbant, tu t'habitueras sans doute rapidement. bon courage!
Concernant la visite de ta tutrice INSPE, je trouve ça vraiment étonnant qu'elle ait lieu aussi tôt alors que la rentrée est à peine passée! (certes même si bientôt la toussaint, ces premières semaines passent à une vitesse folle). Sinon pour l'assistante que tu auras en langue, si cela peut t'aider à avoir moins de stress, je trouve que le fait qu'il y ait un autre adulte dans la classe peut mieux calmer les élèves et donc faciliter la gestion de classe (c'est ce que je peux constater lors de la présence d'une AVS). Je pense aussi que si au début ça peut être un peu perturbant, tu t'habitueras sans doute rapidement. bon courage!
- albertine123Niveau 6
L'année de stage est éprouvante. On pensait déjà en avoir assez bavé avec le concours et voilà qu'on nous refait passer sur le grill avec les multiples visites conseil...
Je rejoins tout ce qui a été dit plus haut. Ne réinvente pas l'eau tiède, pour ne pas t'épuiser inspire-toi de tout ce qui a déjà été fait (pompe, quoi). Tu en auras déjà assez à faire avec la gestion de classe.
Pour l'adulte dans ta classe, tu vas vite t'y habituer : conseiller, formateur, tuteur, IA, AVS, et puis plus tard les stagiaires qui viendront te voir !
Ne vois pas ça comme un œil de Moscou qui serait là pour te juger et guetter chacune de tes bourdes, mais plutôt comme un œil extérieur qui pourra souligner ce que tu as fait de bien (car oui, tu vas faire de bonnes choses), et te proposer des pistes pour t'améliorer.
Au début, j'étais comme toi, très mal à l'aise quand je me savais écoutée. Et maintenant, j'en profite pour leur demander ce qu'ils on pensé de la séance (surtout quand je sens que j'ai un peu vasouillé à un moment).
En tout cas, les stagiaires, je vous tire mon chapeau. Je ne sais pas trop quelle est la formule en ce moment (en charge totale de classe ou bien moitié classe moitié INSPE, vu que ça change tous les ans ou presque), mais quel boulot. Quand j'en croise en SDP ou dans ma classe je leur dis que je les admire, et c'est vrai, je ne voudrais pas en repasser par là ! Il faut serrer les dents. Heureusement, une année scolaire, ça passe vite. Déjà 1/5e de fait. Vous allez pouvoir profiter des vacances pour faire vos fiches de prep (ok je sors).
Bon courage à vous tous.
Je rejoins tout ce qui a été dit plus haut. Ne réinvente pas l'eau tiède, pour ne pas t'épuiser inspire-toi de tout ce qui a déjà été fait (pompe, quoi). Tu en auras déjà assez à faire avec la gestion de classe.
Pour l'adulte dans ta classe, tu vas vite t'y habituer : conseiller, formateur, tuteur, IA, AVS, et puis plus tard les stagiaires qui viendront te voir !
Ne vois pas ça comme un œil de Moscou qui serait là pour te juger et guetter chacune de tes bourdes, mais plutôt comme un œil extérieur qui pourra souligner ce que tu as fait de bien (car oui, tu vas faire de bonnes choses), et te proposer des pistes pour t'améliorer.
Au début, j'étais comme toi, très mal à l'aise quand je me savais écoutée. Et maintenant, j'en profite pour leur demander ce qu'ils on pensé de la séance (surtout quand je sens que j'ai un peu vasouillé à un moment).
En tout cas, les stagiaires, je vous tire mon chapeau. Je ne sais pas trop quelle est la formule en ce moment (en charge totale de classe ou bien moitié classe moitié INSPE, vu que ça change tous les ans ou presque), mais quel boulot. Quand j'en croise en SDP ou dans ma classe je leur dis que je les admire, et c'est vrai, je ne voudrais pas en repasser par là ! Il faut serrer les dents. Heureusement, une année scolaire, ça passe vite. Déjà 1/5e de fait. Vous allez pouvoir profiter des vacances pour faire vos fiches de prep (ok je sors).
Bon courage à vous tous.
- JennyMédiateur
Bon courage aux stagiaires. C’est une année éprouvante. Encore une semaine avant de pouvoir souffler un peu.
- mafalda16Modérateur
@lngo, n’hésite pas à poster ton idée de séquence dans la partie « espagnol » du forum et on essaiera de t’aider
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- BuddybeeNiveau 1
Bonsoir !
C'est mon tout premier message (je me suis inscrit pour "l'occasion"!), même si j'ai souvent lu plein de bons conseils ici : une vraie mine d'or !
Alors, pour le contexte : j'ai eu le CAPES de physique-chimie en 2020, j'ai obtenu un report cette année pour passer l'agrég (que je n'ai pas eue aux oraux) et cette année, venant du fin fond des Pyrénées, je me retrouve dans cette tendre Île-de-France, en collège.
Les deux années de concours ont été super rudes pour moi. Je suis pas quelqu'un de très confiant à la base et j'ai connu des moments de fragilité dans le passé, alors, jongler entre mon boulot (faut bien vivre) et le travail pour les concours dans mon coin, ça a été une énorme pression et plein de remises en question.
Là, j'ai craqué. Pas devant mes classes, hein, mais je suis vraiment pas bien. Les digues ont pété. Mon médecin, qui me connaît, m'a mis en arrêt après une téléconsultation, mais ensuite, je suis allé voir une psy et c'est elle qui a renouvelé l'arrêt. Sur le moment, je n'ai pas réfléchi. Je sais bien qu'on ne voit pas le motif au Rectorat parce qu'on envoie que les 2 derniers volets, mais on peut retrouver facilement en ligne le type de praticien avec son numéro ou avec son nom.
Depuis, je m'inquiète parce que je sais que le monde est petit et je me demande si ça ne va pas faire le tour et arriver aux oreilles de l'IPR ou des formateurs et qu'ensuite, ils trouvent une raison de ne pas me titulariser pour ne pas avoir un énième "fragile" psychologiquement dans leurs rangs. En plus, mon arrêt tombe en plein quand il faut pas, juste avant que j'aie pu évaluer les élèves et assister aux rencontre parents-profs.
L'angoisse monte, mais j'ai besoin de savoir ce que vous en pensez, le plus sincèrement possible.
Est-ce que vous connaissez des situations comme la mienne qui n'ont pas mal tourné ou au contraire qui confirmeraient mes craintes ?
Merci pour les futures réponses !
C'est mon tout premier message (je me suis inscrit pour "l'occasion"!), même si j'ai souvent lu plein de bons conseils ici : une vraie mine d'or !
Alors, pour le contexte : j'ai eu le CAPES de physique-chimie en 2020, j'ai obtenu un report cette année pour passer l'agrég (que je n'ai pas eue aux oraux) et cette année, venant du fin fond des Pyrénées, je me retrouve dans cette tendre Île-de-France, en collège.
Les deux années de concours ont été super rudes pour moi. Je suis pas quelqu'un de très confiant à la base et j'ai connu des moments de fragilité dans le passé, alors, jongler entre mon boulot (faut bien vivre) et le travail pour les concours dans mon coin, ça a été une énorme pression et plein de remises en question.
Là, j'ai craqué. Pas devant mes classes, hein, mais je suis vraiment pas bien. Les digues ont pété. Mon médecin, qui me connaît, m'a mis en arrêt après une téléconsultation, mais ensuite, je suis allé voir une psy et c'est elle qui a renouvelé l'arrêt. Sur le moment, je n'ai pas réfléchi. Je sais bien qu'on ne voit pas le motif au Rectorat parce qu'on envoie que les 2 derniers volets, mais on peut retrouver facilement en ligne le type de praticien avec son numéro ou avec son nom.
Depuis, je m'inquiète parce que je sais que le monde est petit et je me demande si ça ne va pas faire le tour et arriver aux oreilles de l'IPR ou des formateurs et qu'ensuite, ils trouvent une raison de ne pas me titulariser pour ne pas avoir un énième "fragile" psychologiquement dans leurs rangs. En plus, mon arrêt tombe en plein quand il faut pas, juste avant que j'aie pu évaluer les élèves et assister aux rencontre parents-profs.
L'angoisse monte, mais j'ai besoin de savoir ce que vous en pensez, le plus sincèrement possible.
Est-ce que vous connaissez des situations comme la mienne qui n'ont pas mal tourné ou au contraire qui confirmeraient mes craintes ?
Merci pour les futures réponses !
- MathadorEmpereur
Bien au contraire, ton arrêt tombe quand il faut, c'est-à-dire quand tu n'es plus en état de travailler.Buddybee a écrit:En plus, mon arrêt tombe en plein quand il faut pas, juste avant que j'aie pu évaluer les élèves et assister aux rencontre parents-profs.
Si le ministère jugeait vraiment indispensable la continuité de tes missions, il aurait recruté suffisamment pour avoir un titulaire remplaçant sous le coude pour te remplacer.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- VicomteDeValmontGrand sage
Buddybee a écrit:Bonsoir !
C'est mon tout premier message (je me suis inscrit pour "l'occasion"!), même si j'ai souvent lu plein de bons conseils ici : une vraie mine d'or !
Alors, pour le contexte : j'ai eu le CAPES de physique-chimie en 2020, j'ai obtenu un report cette année pour passer l'agrég (que je n'ai pas eue aux oraux) et cette année, venant du fin fond des Pyrénées, je me retrouve dans cette tendre Île-de-France, en collège.
Les deux années de concours ont été super rudes pour moi. Je suis pas quelqu'un de très confiant à la base et j'ai connu des moments de fragilité dans le passé, alors, jongler entre mon boulot (faut bien vivre) et le travail pour les concours dans mon coin, ça a été une énorme pression et plein de remises en question.
Là, j'ai craqué. Pas devant mes classes, hein, mais je suis vraiment pas bien. Les digues ont pété. Mon médecin, qui me connaît, m'a mis en arrêt après une téléconsultation, mais ensuite, je suis allé voir une psy et c'est elle qui a renouvelé l'arrêt. Sur le moment, je n'ai pas réfléchi. Je sais bien qu'on ne voit pas le motif au Rectorat parce qu'on envoie que les 2 derniers volets, mais on peut retrouver facilement en ligne le type de praticien avec son numéro ou avec son nom.
Depuis, je m'inquiète parce que je sais que le monde est petit et je me demande si ça ne va pas faire le tour et arriver aux oreilles de l'IPR ou des formateurs et qu'ensuite, ils trouvent une raison de ne pas me titulariser pour ne pas avoir un énième "fragile" psychologiquement dans leurs rangs. En plus, mon arrêt tombe en plein quand il faut pas, juste avant que j'aie pu évaluer les élèves et assister aux rencontre parents-profs.
L'angoisse monte, mais j'ai besoin de savoir ce que vous en pensez, le plus sincèrement possible.
Est-ce que vous connaissez des situations comme la mienne qui n'ont pas mal tourné ou au contraire qui confirmeraient mes craintes ?
Merci pour les futures réponses !
Tu n'as pas à culpabiliser : tu ne vas pas bien, un professionnel de santé t'arrête. Si tu as l'appendicite, tu vas attendre d'avoir pu noter tes élèves pour te faire opérer ?
Personne ne va s'amuser à chercher le nom de ton médecin en ligne et on ne peut pas ne pas te titulariser sur des motifs médicaux (tu as déjà passé ta visite d'aptitude..).
Repose-toi et reviens en forme à la rentrée des vacances, c'est tout ce qu'on attend de toi.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- BaldredSage
Bonsoir,
Si je comprends bien tu es en stage. Ne t'inquiète pas pour le traçage, IPR et formateurs ont d'autres amusements. En revanche ton tuteur va normalement faire son job. Je l'ai été, j'ai eu des stagiaires qui ont craqué dans cette première période, pour des raisons professionnelles ou privées, et qui ont été titularisés. Quel genre est ton tuteur ? Est-ce une partie du problème ou une possible solution ? Dans ce genre de "crise" que tu traverses, on a en général du mal à distinguer le principal du secondaire. Ton message aborde le secondaire ( cela ne veut pas dire que ce n'est pas important) et n'aborde pas le principal : tes classes, ce métier. Prends le recul qu'il te faut sans ajouter de culpabilité.
Si je comprends bien tu es en stage. Ne t'inquiète pas pour le traçage, IPR et formateurs ont d'autres amusements. En revanche ton tuteur va normalement faire son job. Je l'ai été, j'ai eu des stagiaires qui ont craqué dans cette première période, pour des raisons professionnelles ou privées, et qui ont été titularisés. Quel genre est ton tuteur ? Est-ce une partie du problème ou une possible solution ? Dans ce genre de "crise" que tu traverses, on a en général du mal à distinguer le principal du secondaire. Ton message aborde le secondaire ( cela ne veut pas dire que ce n'est pas important) et n'aborde pas le principal : tes classes, ce métier. Prends le recul qu'il te faut sans ajouter de culpabilité.
- BuddybeeNiveau 1
VicomteDeValmont a écrit:Buddybee a écrit:Bonsoir !
C'est mon tout premier message (je me suis inscrit pour "l'occasion"!), même si j'ai souvent lu plein de bons conseils ici : une vraie mine d'or !
Alors, pour le contexte : j'ai eu le CAPES de physique-chimie en 2020, j'ai obtenu un report cette année pour passer l'agrég (que je n'ai pas eue aux oraux) et cette année, venant du fin fond des Pyrénées, je me retrouve dans cette tendre Île-de-France, en collège.
Les deux années de concours ont été super rudes pour moi. Je suis pas quelqu'un de très confiant à la base et j'ai connu des moments de fragilité dans le passé, alors, jongler entre mon boulot (faut bien vivre) et le travail pour les concours dans mon coin, ça a été une énorme pression et plein de remises en question.
Là, j'ai craqué. Pas devant mes classes, hein, mais je suis vraiment pas bien. Les digues ont pété. Mon médecin, qui me connaît, m'a mis en arrêt après une téléconsultation, mais ensuite, je suis allé voir une psy et c'est elle qui a renouvelé l'arrêt. Sur le moment, je n'ai pas réfléchi. Je sais bien qu'on ne voit pas le motif au Rectorat parce qu'on envoie que les 2 derniers volets, mais on peut retrouver facilement en ligne le type de praticien avec son numéro ou avec son nom.
Depuis, je m'inquiète parce que je sais que le monde est petit et je me demande si ça ne va pas faire le tour et arriver aux oreilles de l'IPR ou des formateurs et qu'ensuite, ils trouvent une raison de ne pas me titulariser pour ne pas avoir un énième "fragile" psychologiquement dans leurs rangs. En plus, mon arrêt tombe en plein quand il faut pas, juste avant que j'aie pu évaluer les élèves et assister aux rencontre parents-profs.
L'angoisse monte, mais j'ai besoin de savoir ce que vous en pensez, le plus sincèrement possible.
Est-ce que vous connaissez des situations comme la mienne qui n'ont pas mal tourné ou au contraire qui confirmeraient mes craintes ?
Merci pour les futures réponses !
Tu n'as pas à culpabiliser : tu ne vas pas bien, un professionnel de santé t'arrête. Si tu as l'appendicite, tu vas attendre d'avoir pu noter tes élèves pour te faire opérer ?
Personne ne va s'amuser à chercher le nom de ton médecin en ligne et on ne peut pas ne pas te titulariser sur des motifs médicaux (tu as déjà passé ta visite d'aptitude..).
Repose-toi et reviens en forme à la rentrée des vacances, c'est tout ce qu'on attend de toi.
Merci de ta réponse bienveillante.
Évidemment, pour l'appendicite, c'est certain. Après, les problèmes psychologiques sont souvent bien moins vus qu'un "vrai" problème de santé organique.
Malheureusement, je n'ai pas encore passé la visite d'aptitude. On doit voir un médecin agréé en début d'année, en tout cas c'est indiqué parmi les formalités à accomplir, mais ça m'est sorti de l'esprit et je n'ai pas eu de relance. J'avoue qu'avant que tu m'en parles, je n'y avais même pas repensé.
On nous dit en début d'année de parler quand on a des soucis, de ne pas rester seul, etc, mais je ne m'imagine aller parler de ce genre de choses à un tuteur INSPÉ. Le "jeu" normalement pendant l'année de stage, c'est tout de même de renvoyer une bonne image, d'avoir l'air stable, de ne pas faire trop de vagues.
J'espère que ça ira tout de même. Je me dis qu'ils ont dû en voir quand même, dans leurs carrières, mais bon, ça la fout mal, quoi.
- BuddybeeNiveau 1
Baldred a écrit:Bonsoir,
Si je comprends bien tu es en stage. Ne t'inquiète pas pour le traçage, IPR et formateurs ont d'autres amusements. En revanche ton tuteur va normalement faire son job. Je l'ai été, j'ai eu des stagiaires qui ont craqué dans cette première période, pour des raisons professionnelles ou privées, et qui ont été titularisés. Quel genre est ton tuteur ? Est-ce une partie du problème ou une possible solution ? Dans ce genre de "crise" que tu traverses, on a en général du mal à distinguer le principal du secondaire. Ton message aborde le secondaire ( cela ne veut pas dire que ce n'est pas important) et n'aborde pas le principal : tes classes, ce métier. Prends le recul qu'il te faut sans ajouter de culpabilité.
Oui, c'est ça, je suis stagiaire.
Pour répondre à tes questions - les conditions matérielles et humaines ne sont pas mauvaises du tout. L'atmosphère est assez sympa, je trouve, entre les stagiaires pendant la formation ; à l'INSPÉ, au niveau de la formation ça va, les gens sont humains ; quant à mes classes, je dirais que je n'ai pas de soucis majeurs (ça parle bien un peu trop à mon goût, mais rien de bien méchant) et j'arrive à faire cours, quoi. Peut-être que j'ai une petite appréhension en entrant en classe en début de semaine, mais c'est surtout parce que je me sens mal préparé.
Et le problème pour moi, il vient de là. Je ne réussis pas à préparer mes séquences. Y a un truc que je pige pas, ça se débloque pas. Résultat, je me retrouve souvent avec une ou deux séances devant moi à peine, souvent pas ficelée, et une partie de mon cours, c'est de la figure libre. Alors, j'arrive à rester sur le sujet, et si j'étais seul, je me rattraperais en arrière-plan en y repensant, mais c'est pas du tout dans les clous de ce qu'on nous demande.
Ma tutrice dans l'établissement est assez agréable. J'ai dit que j'avais besoin d'un vrai gros temps pour travailler et que je sentais que j'étais pas solide du tout su ces théories. Il y a des mots ou des concepts dans leurs méthodes qu'il faut mettre absolument en œuvre mais je vois même pas clairement ce que ça pointe. Apparemment, certains tuteurs passent 1 ou 2 séquence en début d'année à leur stagiaire pour qu'ils démarrent ; moi elle m'a donné des documents par-ci par-là mais je me trouve un peu trop en roue libre.
Le métier, je sais qu'il n'est pas simple. Je me sens bien à l'idée d'enseigner, quand je me projette avec un peu plus d'expérience et connaissant quelques tuyaux. Et c'est bien ça qui me désole : voir que je n'ai pas tenu alors qu'on n'est qu'en octobre.
Et aussi, ça serait pas honnête de dire que j'ai pas un peu les jetons pour ma situation financière. J'ai quitté une ancienne situation (pas extraordinaire mais pas pire non plus niveau salaire mais moins bonne niveau "sens") et je flippe à l'idée de me rater.
- PequodNiveau 5
Aha c'est la même chose pour moi.
Je galère également à préparer mes séances. Là j'attends avec impatience les vacances pour pouvoir enfin commencer à préparer des choses à l'avance au lieu de les préparer le soir pour le lendemain.
Ma tutrice m'aide mais elle me laisse pas mal en autonomie. Après c'est un mal pour un bien, c'est certainement plus stressant que d'avoir une séquence toute prête à dérouler, mais c'est également plus formateur.
Je galère également à préparer mes séances. Là j'attends avec impatience les vacances pour pouvoir enfin commencer à préparer des choses à l'avance au lieu de les préparer le soir pour le lendemain.
Ma tutrice m'aide mais elle me laisse pas mal en autonomie. Après c'est un mal pour un bien, c'est certainement plus stressant que d'avoir une séquence toute prête à dérouler, mais c'est également plus formateur.
- User20159Esprit éclairé
Dites les stagiaires, profitez aussi de vos vacances pour vous reposer.
Absolument impératif , ça fera du bien à vos cerveaux :sourit:
Entre la rentrée numéro 2 masquée + stagiaire + INSPE + nouveaux métier + première période particulièrement longue, reposez vous !
Allez, là les fleurs ça suffit pas
Absolument impératif , ça fera du bien à vos cerveaux :sourit:
Entre la rentrée numéro 2 masquée + stagiaire + INSPE + nouveaux métier + première période particulièrement longue, reposez vous !
Allez, là les fleurs ça suffit pas
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum