EAF 2021

Bon courage Aphrodissia (et à tous), tu as fait de ton mieux.

Le problème surtout, c'est qu'en ne parlant que d'un seul poème, ils ne le connaissent même pas par cœur.
Si c'était l'occasion d'apprendre ce poème, encore !
Mais pour moi la consigne c'était d'apprendre une centaine de vers du recueil, que ce soient les Fables ou Alcools. Je suis toujours perplexe face à ces élèves qui parlent de poésie sans apprendre de vers.

Je n'en reviens pas, j'aurais pu poster dans "l'hallu du jour" : un copain de mon fils aîné a passé son oral ce matin et a présenté en 2e partie une œuvre de son choix : une "romance passionnelle" pour adolescents dont je ne donne pas le titre par souci d'anonymat. Titre validé par sa prof pourtant proche de la retraite puisque le gamin a dû lui envoyer par écrit sa 2e partie et que la prof lui a mis une bonne note. L'examinatrice a dit à l'élève qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur vu que c'était sur la liste validée par la prof. Mais quelle misère!

C'est quand même la grande foire au n'importe quoi.

Je ne savais pas que c'était autorisé de présenter n'importe quelle œuvre. Je croyais qu'on devait présenter une des OI ou une des LC proposées par son professeur.

Amaliah a écrit:Je ne savais pas que c'était autorisé de présenter n'importe quelle œuvre. Je croyais qu'on devait présenter une des OI ou une des LC proposées par son professeur.

Ben normalement ça ne l'est pas... En tout cas par chez nous.

Ben oui, mais il faut croire que tout le monde ne lit pas le même BO. Mais chut, c'est pas bien, il ne faut pas critiquer..

Il faudrait bien repréciser tout cela. J’ai eu une classe où j’avais seulement la liste des œuvres ( j’ai appris que les élèves pouvaient choisir dans les œuvres proposées par le prof ou faire leur proposition personnelle) et sur le descriptif, aucune mention des lectures cursives ( donc pour beaucoup œuvres j’ignorais l’objet d’étude correspondant)

NLM76 a écrit:Le problème surtout, c'est qu'en ne parlant que d'un seul poème, ils ne le connaissent même pas par cœur.
Si c'était l'occasion d'apprendre ce poème, encore !
Mais pour moi la consigne c'était d'apprendre une centaine de vers du recueil, que ce soient les Fables ou Alcools. Je suis toujours perplexe face à ces élèves qui parlent de poésie sans apprendre de vers.

Tu es un extrémiste !
Savoir son poème par coeur, bien sûr ! mais le connaître, l'avoir compris pour pouvoir en dire autre chose que la platitude que l'on a apprise par cœur.

Amaliah a écrit:Je ne savais pas que c'était autorisé de présenter n'importe quelle œuvre. Je croyais qu'on devait présenter une des OI ou une des LC proposées par son professeur.

Ce n'est pas ce qui est prévu mais à partir du moment où le collègue a décidé de laisser le choix.

roxanne a écrit:Ben oui, mais il faut croire que tout le monde ne lit pas le même BO. Mais chut, c'est pas bien, il ne faut pas critiquer...

Certains ne lisent pas le BO, mais ni non plus les mails d'information ni les vademecum venant de l'inspection : ils n'en font qu'à leur tête et comptent sur les autres pour rattraper le coup. De toute façon, il ne se passe rien (et c'en est presque rassurant: le jour où j'aurais envie de n'en faire qu'à ma tête, il ne se passera rien pour moi non plus).

Nous il ne fallait pas les mettre les coursives.

roxanne a écrit:Nous il ne fallait pas les mettre les coursives.

c'est que certains manquent d'écoutilles

Aphrodissia a écrit:

NLM76 a écrit:Le problème surtout, c'est qu'en ne parlant que d'un seul poème, ils ne le connaissent même pas par cœur.
Si c'était l'occasion d'apprendre ce poème, encore !
Mais pour moi la consigne c'était d'apprendre une centaine de vers du recueil, que ce soient les Fables ou Alcools. Je suis toujours perplexe face à ces élèves qui parlent de poésie sans apprendre de vers.

Tu es un extrémiste !
Savoir son poème par coeur, bien sûr ! mais le connaître, l'avoir compris pour pouvoir en dire autre chose que la platitude que l'on a apprise par cœur.

Il n'y a pas de "mais" ! Apprendre par cœur le poème ET non pas des platitudes sur le poème, NI même des choses très intéressantes sur le poème. Apprendre par cœur, c'est-à-dire avec le cœur, se le répéter pour en approfondir la compréhension, pour en toujours redécouvrir l'intérêt. Avoir peut-être d'abord une lecture un peu naïve et trop simple du poème, mais une vraie lecture. Surtout, avoir les moyens d'en discuter, en l'occurrence avec l'examinateur. Avec un élève qui connait un poème, on peut parler de façon intéressante; on peut le faire réfléchir. L'entretien peut être constructif.
Mais c'est la même chose pour la prose... Si ce n'est qu'il faut apprendre moins de phrases par cœur, mais des plans de passages.
Il faut répéter que ce qu'on apprend en lettres, ce n'est pas en priorité le discours sur la littérature, c'est en priorité la littérature elle-même.
J'ai eu pas mal de candidats qui proposaient des interprétations faiblardes voire des contresens sur les œuvres qu'ils présentaient. Mais quand ils connaissaient passablement leur œuvre, on pouvait discuter ; c'était intéressant, pour l'examinateur et pour le candidat. Et ils ont obtenu de bonnes notes méritées.

Petite question car, dans mon établissement aucun IPR ne nous en a informés. Les candidats auront-ils accès sur Cyclades à leur copie corrigée en intégralité au même moment que la publication des résultats ou devront-ils en faire la demande comme pour les années précédentes ?

anastasia34 a écrit:Petite question car, dans mon établissement aucun IPR ne nous en a informé. Les candidats auront-ils accès sur Cyclades à leur copie corrigée en intégralité au même moment que la publication des résultats ou devront-ils en faire la demande comme pour les années précédentes ?

Pardon. J'ai eu un fou-rire nerveux. Mais j'ai une excuse: je sors d'une semaine d'oraux.

Tivinou a écrit:

anastasia34 a écrit:Petite question car, dans mon établissement aucun IPR ne nous en a informé. Les candidats auront-ils accès sur Cyclades à leur copie corrigée en intégralité au même moment que la publication des résultats ou devront-ils en faire la demande comme pour les années précédentes ?

Pardon. J'ai eu un fou-rire nerveux. Mais j'ai une excuse: je sors d'une semaine d'oraux.

Moi de même ... ça peut justifier

anastasia34 a écrit:Petite question car, dans mon établissement aucun IPR ne nous en a informés. Les candidats auront-ils accès sur Cyclades à leur copie corrigée en intégralité au même moment que la publication des résultats ou devront-ils en faire la demande comme pour les années précédentes ?

Il me semble qu'ils y auront accès, mais aucun recours n'aboutira, puisqu'il n'y aura pas d'erreur de report de note (seul recours qui aboutit selon je ne sais plus quellle circulaire).

Merci ! Dommage tout de même que le rectorat ne soit pas un peu plus contrarié par la gestion de tous les recours personnels lors de la période post-résultats, pour avoir une moindre idée de ce que l’on vit en préparant les oraux. Cela ferait tourner la roue brièvement ...

En revanche, les appréciations des professeurs vont circuler sur les réseaux sociaux...

NLM76 a écrit:

Aphrodissia a écrit:

NLM76 a écrit:Le problème surtout, c'est qu'en ne parlant que d'un seul poème, ils ne le connaissent même pas par cœur.
Si c'était l'occasion d'apprendre ce poème, encore !
Mais pour moi la consigne c'était d'apprendre une centaine de vers du recueil, que ce soient les Fables ou Alcools. Je suis toujours perplexe face à ces élèves qui parlent de poésie sans apprendre de vers.

Tu es un extrémiste !
Savoir son poème par coeur, bien sûr ! mais le connaître, l'avoir compris pour pouvoir en dire autre chose que la platitude que l'on a apprise par cœur.

Il n'y a pas de "mais" ! Apprendre par cœur le poème ET non pas des platitudes sur le poème, NI même des choses très intéressantes sur le poème. Apprendre par cœur, c'est-à-dire avec le cœur, se le répéter pour en approfondir la compréhension, pour en toujours redécouvrir l'intérêt. Avoir peut-être d'abord une lecture un peu naïve et trop simple du poème, mais une vraie lecture. Surtout, avoir les moyens d'en discuter, en l'occurrence avec l'examinateur. Avec un élève qui connait un poème, on peut parler de façon intéressante; on peut le faire réfléchir. L'entretien peut être constructif.
Mais c'est la même chose pour la prose... Si ce n'est qu'il faut apprendre moins de phrases par cœur, mais des plans de passages.
Il faut répéter que ce qu'on apprend en lettres, ce n'est pas en priorité le discours sur la littérature, c'est en priorité la littérature elle-même.
J'ai eu pas mal de candidats qui proposaient des interprétations faiblardes voire des contresens sur les œuvres qu'ils présentaient. Mais quand ils connaissaient passablement leur œuvre, on pouvait discuter ; c'était intéressant, pour l'examinateur et pour le candidat. Et ils ont obtenu de bonnes notes méritées.

En tout cas, les deux 20/20 que j'ai mis pour des dissertations sur Apollinaire citaient de nombreux vers... et les interprétaient !
Les plans se ressemblaient, les candidats étaient manifestement formés par le même enseignant, mais les réflexions étaient toutefois rendues singulières par les choix des vers.

Oraux finis ici avec une dernière journée d'interrogation vraiment SPÉCIALE. J'aimerais vous raconter, mais c'est tellement énorme que je pourrais dire adieu à l'anonymat !
Cette session m'a appris une chose essentielle : ne jamais croire qu'on ne peut pas faire pire.

Ah, Tivinou, tu aiguises ma curiosité ! Un MP, peut-être ?

Ah oui ! Tu en as trop et pas assez dit !

J’admets que moi aussi tu attises ma curiosité  là !! Si on peut en rire un peu après cette semaine si indigente ...

Oh oui Tivinou, un MP s'il te plaît !!!

Preneur également, vu que...

Oh oui c'est affreux comme procédé !