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- ElaïnaDevin
Rubik a écrit:Oui mais là, à la limite c'est marrant ! Ce n'est pas "on casse tout" ou "on tape sur tout le monde" ou "on met le feu au bahut comme j'avais vu à Nanterre. (Mais bon, comme ils n'avaient pas écouté les cours de chimie, ils ont essayé de mettre le feu avec du gasoil, c'est moins cher...)Elaïna a écrit:Chez nous c'est arrivé une fois juste avant que j'arrive dans ce bahut. Ensuite, la politique a été suffisamment répressive pour supprimer les velléités de chaos (quoiqu'on ait quand même eu une poule lâchée le jour de la visite d'un IG...). Là, on le sentait venir, et on a vu...
Bon ben apparemment chez nous c'était oeufs, fumigènes et insultes à l'encontre du personnel.
Voilà voilà.
On paye avec nos impôts la scolarité de gens qui ont beaucoup souffert du confinement, donc, oui, très certainement, c'est ça leur problème, c'est la faute du confinement.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- lilith888Grand sage
Elaïna a écrit:On paye avec nos impôts la scolarité de gens qui ont beaucoup souffert du confinement, donc, oui, très certainement, c'est ça leur problème, c'est la faute du confinement.
- VerduretteModérateur
Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
- ElaïnaDevin
Oui mais en attendant maintenant on a l'argument en or pour justifier cette présence : ils sont souffert du confinement. Ah, bon, ego te absolvo.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- frimoussette77Guide spirituel
C'est surtout qu'on offre une scolarité au rabais. Il y aurait beaucoup à revoir dès l'école primaire. Ce n'est pas en supprimant des heures en français et en maths qu'on peut faire progresser nos élèves. M'enfin pas grave, ils auront au moins fait un potager, visité une chèvrerie et un centre de tri.Verdurette a écrit:Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
- lilith888Grand sage
Verdurette a écrit:Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
Heu, certes, mais on en fait quoi ? On les brûle ?
- roxanneOracle
On est quand même dans le grand mélange là.
- lilith888Grand sage
Complètement...
- PabloPEExpert
Euh il y a d'autres options dans la vie que de faire des études hein.lilith888 a écrit:Verdurette a écrit:Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
Heu, certes, mais on en fait quoi ? On les brûle ?
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- BaldredSage
frimoussette77 a écrit:C'est surtout qu'on offre une scolarité au rabais. Il y aurait beaucoup à revoir dès l'école primaire. Ce n'est pas en supprimant des heures en français et en maths qu'on peut faire progresser nos élèves. M'enfin pas grave, ils auront au moins fait un potager, visité une chèvrerie et un centre de tri.Verdurette a écrit:Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
Cool pour les PE...
- PonocratesExpert spécialisé
Ce sont les PE qui ont supprimé des heures en mathématiques et en français ? Ce sont les PE qui font les programmes ? Ou est-ce que ce sont les PE qui se font taper sur les doigts quand ils essaient de faire leur travail ? On peut regretter l'inflation des activités diverses et variées au détriment des apprentissages disciplinaires fondamentaux au primaire, le manque de soutien des Rectorats ou du Men quand il y a des situations difficiles, toutes choses qui interdisent de transmettre sereinement et efficacement les savoirs de base dans un certain nombre de classes, sans incriminer nos collègues du primaire qui font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont...Baldred a écrit:frimoussette77 a écrit:C'est surtout qu'on offre une scolarité au rabais. Il y aurait beaucoup à revoir dès l'école primaire. Ce n'est pas en supprimant des heures en français et en maths qu'on peut faire progresser nos élèves. M'enfin pas grave, ils auront au moins fait un potager, visité une chèvrerie et un centre de tri.Verdurette a écrit:Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
Cool pour les PE...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- NitaEmpereur
PabloPE a écrit:lilith888 a écrit:Verdurette a écrit:Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
Heu, certes, mais on en fait quoi ? On les brûle ?
Euh il y a d'autres options dans la vie que de faires des études hein.
D'autant que c'est probablement mauvais pour l'environnement.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- PabloPEExpert
Nita a écrit:PabloPE a écrit:lilith888 a écrit:Verdurette a écrit:Confinement ou pas, on paye avec nos impôts la scolarité de gamins qui n'ont strictement rien à faire dans le lycée où on les oblige à être et qui pourrissent la vie de tout le monde : celles de leurs condisciples, celles de leurs professeurs et la leur.
Heu, certes, mais on en fait quoi ? On les brûle ?
Euh il y a d'autres options dans la vie que de faire des études hein.
D'autant que c'est probablement mauvais pour l'environnement.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- VerduretteModérateur
Avant que ce soit la faute au confinement , c'était la faute aux PE qui n'apprennent pas à lire et qui sont mauvais en maths.
Mais qui, rappelons-le, sont soumis à une forte coercition de la part des CPC et IEN quant aux fantaisies pédagogiques diverses et variées.
Mais ce n'est pas le propos.
Ce que je vois et entends, ce sont des jeunes qui disent qu'ils n'aiment pas l'école telle qu'on la leur impose, mais qui ont des intérêts précis, et qui s'épanouissent vraiment dans l'apprentissage. J'appelle de tous mes vœux une possibilité de professionnaliser plus tôt sur le modèle suisse, à condition de créer de réelles passerelles pour un jeune qui voudrait repartir dans les études par la suite.
Ayant deux filles sur trois qui préfèrent le pratique à l'étude pure, et qui ont souffert en classe même si elles sont allées jusqu'au bac et au delà, je le dis sans aucun sous-entendu qu'on pourrait taxer de méprisant. Et bien évidemment je ne voudrais pas non plus qu'on abuse de ce genre de dispositif pour faire de la relégation forcée.
A ceux qui me diront "Mais tous les jeunes ont droit à la culture, la littérature etc ... " je répondrai : bien sûr il est indispensable que tous puissent y avoir accès mais pourquoi les y obliger si tel n'est pas leur souhait ?
J'ai envie de dire l'inverse aussi : parce que dans ma sous-région de ploucs invisibles de la diagonale du vide, il y a aussi des jeunes qui ont envie de plus que ce qu'on leur propose et qui renoncent faute de lycées avec les bonnes options, faute de transports, faute d'hébergements, et c'est tout aussi révoltant.
Nous savons très bien que l'égalité des chances n'existe pas plus dans l'enseignement que dans la médecine : si tu habites au bon endroit tu as accès au CHU et au bon lycée avec toutes les options, et si tu habites dans une banlieue craignos ou dans le fin fond de la France rurale, tant pis pour toi. Je suis pour le CHU et le bon lycée avec internat dans chaque département, pour tous ceux qui le souhaitent et le peuvent, et une formation autre et de qualité pour ceux qui ne le souhaitent pas.
A mon âge, je devrais arrêter de croire au père Noël, je sais.
EDIT : le CHU dans chaque département, ce n'est sans doute pas possible, mais je veux dire par là un hôpital de qualité qui ne soit pas à des centaines de kilomètres.
Mais qui, rappelons-le, sont soumis à une forte coercition de la part des CPC et IEN quant aux fantaisies pédagogiques diverses et variées.
Mais ce n'est pas le propos.
Ce que je vois et entends, ce sont des jeunes qui disent qu'ils n'aiment pas l'école telle qu'on la leur impose, mais qui ont des intérêts précis, et qui s'épanouissent vraiment dans l'apprentissage. J'appelle de tous mes vœux une possibilité de professionnaliser plus tôt sur le modèle suisse, à condition de créer de réelles passerelles pour un jeune qui voudrait repartir dans les études par la suite.
Ayant deux filles sur trois qui préfèrent le pratique à l'étude pure, et qui ont souffert en classe même si elles sont allées jusqu'au bac et au delà, je le dis sans aucun sous-entendu qu'on pourrait taxer de méprisant. Et bien évidemment je ne voudrais pas non plus qu'on abuse de ce genre de dispositif pour faire de la relégation forcée.
A ceux qui me diront "Mais tous les jeunes ont droit à la culture, la littérature etc ... " je répondrai : bien sûr il est indispensable que tous puissent y avoir accès mais pourquoi les y obliger si tel n'est pas leur souhait ?
J'ai envie de dire l'inverse aussi : parce que dans ma sous-région de ploucs invisibles de la diagonale du vide, il y a aussi des jeunes qui ont envie de plus que ce qu'on leur propose et qui renoncent faute de lycées avec les bonnes options, faute de transports, faute d'hébergements, et c'est tout aussi révoltant.
Nous savons très bien que l'égalité des chances n'existe pas plus dans l'enseignement que dans la médecine : si tu habites au bon endroit tu as accès au CHU et au bon lycée avec toutes les options, et si tu habites dans une banlieue craignos ou dans le fin fond de la France rurale, tant pis pour toi. Je suis pour le CHU et le bon lycée avec internat dans chaque département, pour tous ceux qui le souhaitent et le peuvent, et une formation autre et de qualité pour ceux qui ne le souhaitent pas.
A mon âge, je devrais arrêter de croire au père Noël, je sais.
EDIT : le CHU dans chaque département, ce n'est sans doute pas possible, mais je veux dire par là un hôpital de qualité qui ne soit pas à des centaines de kilomètres.
- SochNiveau 7
Verdurette, BRAVO! Je suis à 1000 % d'accord avec vous !
- DaphnéDemi-dieu
Verdurette a écrit:Avant que ce soit la faute au confinement , c'était la faute aux PE qui n'apprennent pas à lire et qui sont mauvais en maths.
Mais qui, rappelons-le, sont soumis à une forte coercition de la part des CPC et IEN quant aux fantaisies pédagogiques diverses et variées.
Mais ce n'est pas le propos.
Ce que je vois et entends, ce sont des jeunes qui disent qu'ils n'aiment pas l'école telle qu'on la leur impose, mais qui ont des intérêts précis, et qui s'épanouissent vraiment dans l'apprentissage. J'appelle de tous mes vœux une possibilité de professionnaliser plus tôt sur le modèle suisse, à condition de créer de réelles passerelles pour un jeune qui voudrait repartir dans les études par la suite.
Ayant deux filles sur trois qui préfèrent le pratique à l'étude pure, et qui ont souffert en classe même si elles sont allées jusqu'au bac et au delà, je le dis sans aucun sous-entendu qu'on pourrait taxer de méprisant. Et bien évidemment je ne voudrais pas non plus qu'on abuse de ce genre de dispositif pour faire de la relégation forcée.
A ceux qui me diront "Mais tous les jeunes ont droit à la culture, la littérature etc ... " je répondrai : bien sûr il est indispensable que tous puissent y avoir accès mais pourquoi les y obliger si tel n'est pas leur souhait ?
J'ai envie de dire l'inverse aussi : parce que dans ma sous-région de ploucs invisibles de la diagonale du vide, il y a aussi des jeunes qui ont envie de plus que ce qu'on leur propose et qui renoncent faute de lycées avec les bonnes options, faute de transports, faute d'hébergements, et c'est tout aussi révoltant.
Nous savons très bien que l'égalité des chances n'existe pas plus dans l'enseignement que dans la médecine : si tu habites au bon endroit tu as accès au CHU et au bon lycée avec toutes les options, et si tu habites dans une banlieue craignos ou dans le fin fond de la France rurale, tant pis pour toi. Je suis pour le CHU et le bon lycée avec internat dans chaque département, pour tous ceux qui le souhaitent et le peuvent, et une formation autre et de qualité pour ceux qui ne le souhaitent pas.
A mon âge, je devrais arrêter de croire au père Noël, je sais.
EDIT : le CHU dans chaque département, ce n'est sans doute pas possible, mais je veux dire par là un hôpital de qualité qui ne soit pas à des centaines de kilomètres.
Ça tombe sous le sens
- CeladonDemi-dieu
En effet, Verdurette, redescends sur terre, ce n'est ni le chemin pris, ni celui qu'ils nous font prendre.
Tout à fait ok avec toi, et j'ajouterai que pour ceux qui veulent poursuivre leurs études, un peu de "pratique" manuelle ne serait pas du luxe, non plus qu'un soupçon d'initiation à la gestion d'un budget, et ce pour tous. On passe royalement dans tous les cas à côté d'une partie de l'essentiel.
Tout à fait ok avec toi, et j'ajouterai que pour ceux qui veulent poursuivre leurs études, un peu de "pratique" manuelle ne serait pas du luxe, non plus qu'un soupçon d'initiation à la gestion d'un budget, et ce pour tous. On passe royalement dans tous les cas à côté d'une partie de l'essentiel.
- Ajonc35Sage
Moi aussi Verdurette, 10 000 fois d'accord. Je trouve que c'est un beau plaidoyer.
Je suis en lep et avant la réforme du bac pro 4 ans, quelques élèves de bep faisaient le choix , avant mais aussi après la création du bac pro, de faire une 1ere techno. A la fin de leur collège avec des résultats moyens ( qui seraient considérés bons aujourd'hui) ils ne pouvaient accéder à la seconde générale et donc passaient leur bep. Les portes étaient ouvertes aux meilleurs, à ceux qui travaillaient, à ceux qui ne voulaient pas rester enfermés dans leur premier choix.
Aujourd'hui seconde pro, bac pro. La porte n'est pas fermée car beaucoup d'entre eux font un bts et de plus en plus abandonnent ( diverses raisons)
Moi aussi je militerais volontiers pour des parcours multiples , avec des portes d'entrée différentes qu offiraient des perspectives à tous.
En France tous dans le même moule et si tu ne rentres pas de gré ou de force dans ce moule, tu es éjecté avec peu ou pas de perspectives. Je me demande même si ON n'a pas supprimé le redoublement pour que les jeunes n'y
entrent pas. ( d'où aussi le choix de spécialités au lycée? qui favorisent les meilleurs : travailleurs, bons résultats, classe csp +, etc ...)
Je suis en lep et avant la réforme du bac pro 4 ans, quelques élèves de bep faisaient le choix , avant mais aussi après la création du bac pro, de faire une 1ere techno. A la fin de leur collège avec des résultats moyens ( qui seraient considérés bons aujourd'hui) ils ne pouvaient accéder à la seconde générale et donc passaient leur bep. Les portes étaient ouvertes aux meilleurs, à ceux qui travaillaient, à ceux qui ne voulaient pas rester enfermés dans leur premier choix.
Aujourd'hui seconde pro, bac pro. La porte n'est pas fermée car beaucoup d'entre eux font un bts et de plus en plus abandonnent ( diverses raisons)
Moi aussi je militerais volontiers pour des parcours multiples , avec des portes d'entrée différentes qu offiraient des perspectives à tous.
En France tous dans le même moule et si tu ne rentres pas de gré ou de force dans ce moule, tu es éjecté avec peu ou pas de perspectives. Je me demande même si ON n'a pas supprimé le redoublement pour que les jeunes n'y
entrent pas. ( d'où aussi le choix de spécialités au lycée? qui favorisent les meilleurs : travailleurs, bons résultats, classe csp +, etc ...)
- CathEnchanteur
Verdurette a écrit:
A ceux qui me diront "Mais tous les jeunes ont droit à la culture, la littérature etc ... " je répondrai : bien sûr il est indispensable que tous puissent y avoir accès mais pourquoi les y obliger si tel n'est pas leur souhait ?
J'ai envie de dire l'inverse aussi : parce que dans ma sous-région de ploucs invisibles de la diagonale du vide, il y a aussi des jeunes qui ont envie de plus que
Parce que quand on est un enfant ou un ado, on ne sait pas ce qui est bon/utile pour soi dans les années à venir ? Souhaiterions-nous tous n'avoir eu accès qu'à ce qui nous intéressait quand nous avions 12 ou 15 ans ?
- MathadorEmpereur
Cath a écrit:Verdurette a écrit:
A ceux qui me diront "Mais tous les jeunes ont droit à la culture, la littérature etc ... " je répondrai : bien sûr il est indispensable que tous puissent y avoir accès mais pourquoi les y obliger si tel n'est pas leur souhait ?
J'ai envie de dire l'inverse aussi : parce que dans ma sous-région de ploucs invisibles de la diagonale du vide, il y a aussi des jeunes qui ont envie de plus que
Parce que quand on est un enfant ou un ado, on ne sait pas ce qui est bon/utile pour soi dans les années à venir ? Souhaiterions-nous tous n'avoir eu accès qu'à ce qui nous intéressait quand nous avions 12 ou 15 ans ?
Au vu du reste de son commentaire, je doute que @Verdurette défende cela. On pourrait commencer par rétablir un bac pro qui atteste de la capacité à suivre des études supérieures (partie « bac ») et à travailler dans le secteur professionnel étudié (partie « pro »). Mais, même avec un meilleur recrutement à l'entrée, 3 ans ne suffisent peut-être pas pour cela…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- SphinxProphète
Travaillant actuellement en Suisse alémanique avec des étudiants adultes (la plupart entre 25 et 40 ans, envoyés par leur boîte) venus de Suisse, d'Allemagne et d'Autriche pour la plupart, je peux attester qu'en ayant fait un lycée technique (on m'a parlé de "lycée économique" mais je ne sais pas à quoi cela correspond) ou un apprentissage, on peut être dans ces pays un adulte épanoui avec un bon métier (ingénierie, cadre dans l'hôtellerie ou l'immobilier...) et un carrément meilleur salaire que moi avec mon doctorat.
Mais pour cela il faut des filières techniques et pro qui qualifient réellement et une offre qui tienne la route à la sortie (le second étant souvent la conséquence du premier : quand on a des lauréats qui ont reçu une formation de qualité et en ont profité, on a envie de les embaucher).
Mais pour cela il faut des filières techniques et pro qui qualifient réellement et une offre qui tienne la route à la sortie (le second étant souvent la conséquence du premier : quand on a des lauréats qui ont reçu une formation de qualité et en ont profité, on a envie de les embaucher).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- IllianeExpert
Verdurette a écrit:Avant que ce soit la faute au confinement , c'était la faute aux PE qui n'apprennent pas à lire et qui sont mauvais en maths.
Mais qui, rappelons-le, sont soumis à une forte coercition de la part des CPC et IEN quant aux fantaisies pédagogiques diverses et variées.
Mais ce n'est pas le propos.
Ce que je vois et entends, ce sont des jeunes qui disent qu'ils n'aiment pas l'école telle qu'on la leur impose, mais qui ont des intérêts précis, et qui s'épanouissent vraiment dans l'apprentissage. J'appelle de tous mes vœux une possibilité de professionnaliser plus tôt sur le modèle suisse, à condition de créer de réelles passerelles pour un jeune qui voudrait repartir dans les études par la suite.
Ayant deux filles sur trois qui préfèrent le pratique à l'étude pure, et qui ont souffert en classe même si elles sont allées jusqu'au bac et au delà, je le dis sans aucun sous-entendu qu'on pourrait taxer de méprisant. Et bien évidemment je ne voudrais pas non plus qu'on abuse de ce genre de dispositif pour faire de la relégation forcée.
A ceux qui me diront "Mais tous les jeunes ont droit à la culture, la littérature etc ... " je répondrai : bien sûr il est indispensable que tous puissent y avoir accès mais pourquoi les y obliger si tel n'est pas leur souhait ?
J'ai envie de dire l'inverse aussi : parce que dans ma sous-région de ploucs invisibles de la diagonale du vide, il y a aussi des jeunes qui ont envie de plus que ce qu'on leur propose et qui renoncent faute de lycées avec les bonnes options, faute de transports, faute d'hébergements, et c'est tout aussi révoltant.
Nous savons très bien que l'égalité des chances n'existe pas plus dans l'enseignement que dans la médecine : si tu habites au bon endroit tu as accès au CHU et au bon lycée avec toutes les options, et si tu habites dans une banlieue craignos ou dans le fin fond de la France rurale, tant pis pour toi. Je suis pour le CHU et le bon lycée avec internat dans chaque département, pour tous ceux qui le souhaitent et le peuvent, et une formation autre et de qualité pour ceux qui ne le souhaitent pas.
A mon âge, je devrais arrêter de croire au père Noël, je sais.
EDIT : le CHU dans chaque département, ce n'est sans doute pas possible, mais je veux dire par là un hôpital de qualité qui ne soit pas à des centaines de kilomètres.
+10000, c'est exactement ce que je pense : le modèle scolaire à la française ne convient pas à tous, permettons aux jeunes de s'épanouir dans d'autres voies qui ne soient pas des voies de garage, bradées, avec exigence zéro (ce qui tend quand même à devenir le modèle de base).
- zigmag17Guide spirituel
Mais ce n'est pas politiquement correct. Chuuuuut il faut parler tout bas. Les classes de niveau, c'est le Mal. Pourtant, de mon temps, cela existait. Et très très peu d'élèves sont restés sur le carreau social si l'on peut dire. Certains qui n'étaient pas dans des filières "prestigieuses" (et je parle même du collège, où l'on déclinait les classes de 1 à 6, la 6 n'étant pas réputée pour former aux "Grandes Zétudes"), occupent maintenant des postes de haute volée dans de grandes entreprises françaises. D'autres, passés tôt dans les filières d'apprentissage, se sont fait un nom dans leur domaine pratique (pâtissiers en particulier).
Eh bien quand je les vois eux, je ne m'envie pas!
Eh bien quand je les vois eux, je ne m'envie pas!
- Ajonc35Sage
Là aussi je suis d'accord. M. Ajonc n'a qu'un BEP mais bien lustré, celui qui permettait un vrai parcours professionnel avec des perspectives. Aujourd'hui il est supprimé. Il ne reste que le cap ( niveau rien du tout pour les disciplines du général ou presque, et niveau exécutant pour les matières professionnelles) et le bac pro : mes élèves de ces dernieres années sont moins compétents que mes élèves de bep il y a 15 ans, et d'ailleurs les professionnels ne se trompent pas. Donc ils embauchent des BTS au SMIC. ( je sais ce n'est pas vrai pour toutes les branches, mais pour les miennes si!)Illiane a écrit:Verdurette a écrit:Avant que ce soit la faute au confinement , c'était la faute aux PE qui n'apprennent pas à lire et qui sont mauvais en maths.
Mais qui, rappelons-le, sont soumis à une forte coercition de la part des CPC et IEN quant aux fantaisies pédagogiques diverses et variées.
Mais ce n'est pas le propos.
Ce que je vois et entends, ce sont des jeunes qui disent qu'ils n'aiment pas l'école telle qu'on la leur impose, mais qui ont des intérêts précis, et qui s'épanouissent vraiment dans l'apprentissage. J'appelle de tous mes vœux une possibilité de professionnaliser plus tôt sur le modèle suisse, à condition de créer de réelles passerelles pour un jeune qui voudrait repartir dans les études par la suite.
Ayant deux filles sur trois qui préfèrent le pratique à l'étude pure, et qui ont souffert en classe même si elles sont allées jusqu'au bac et au delà, je le dis sans aucun sous-entendu qu'on pourrait taxer de méprisant. Et bien évidemment je ne voudrais pas non plus qu'on abuse de ce genre de dispositif pour faire de la relégation forcée.
A ceux qui me diront "Mais tous les jeunes ont droit à la culture, la littérature etc ... " je répondrai : bien sûr il est indispensable que tous puissent y avoir accès mais pourquoi les y obliger si tel n'est pas leur souhait ?
J'ai envie de dire l'inverse aussi : parce que dans ma sous-région de ploucs invisibles de la diagonale du vide, il y a aussi des jeunes qui ont envie de plus que ce qu'on leur propose et qui renoncent faute de lycées avec les bonnes options, faute de transports, faute d'hébergements, et c'est tout aussi révoltant.
Nous savons très bien que l'égalité des chances n'existe pas plus dans l'enseignement que dans la médecine : si tu habites au bon endroit tu as accès au CHU et au bon lycée avec toutes les options, et si tu habites dans une banlieue craignos ou dans le fin fond de la France rurale, tant pis pour toi. Je suis pour le CHU et le bon lycée avec internat dans chaque département, pour tous ceux qui le souhaitent et le peuvent, et une formation autre et de qualité pour ceux qui ne le souhaitent pas.
A mon âge, je devrais arrêter de croire au père Noël, je sais.
EDIT : le CHU dans chaque département, ce n'est sans doute pas possible, mais je veux dire par là un hôpital de qualité qui ne soit pas à des centaines de kilomètres.
+10000, c'est exactement ce que je pense : le modèle scolaire à la française ne convient pas à tous, permettons aux jeunes de s'épanouir dans d'autres voies qui ne soient pas des voies de garage, bradées, avec exigence zéro (ce qui tend quand même à devenir le modèle de base).
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