Retour dans l'EN ? Prise de température

Honnêtement les thématiques au collège, nous pouvons très facilement nous asseoir dessus. Je n'ai rien changé à mes progressions. Enfin, si, je change quelques séquences chaque année mais pas du tout en fonction des thèmes mais en fonction de mes choix et préférences. Ensuite, je lis rapidement la liste des thèmes (que je ne connais toujours pas par coeur) et je colle au pif sous le titre de mon chapitre. Par exemple, je tenais absolument à garder Des Souris et des hommes...Hop "dénoncer les travers de la société". De même avec des nouvelles de Zola...Hop "Individu et pouvoir". Les Contes du chat perché...Hop "la ruse" en 6e et "familles, amis, gnia, gnia" en 5e et c'est tout. Je n'en reparle plus jamais. Mes IPR s'en moquent totalement aussi et nous incitent à ne faire plus que des oeuvres intégrales patrimoniales donc je signe.

Euphémia a écrit:L'évolution qui me paraît la plus remarquable depuis 2015, c'est le nombre affolant (devenu majoritaire dans beaucoup de classes) d'élèves qui ne maîtrisent pas le geste graphique et sont donc incapables de penser au sens de ce qu'ils écrivent tant l'effort physique à fournir est important.

Oui.
Ça devient interminable en collège de faire noter 3 phrases de leçon.

Pour les thématiques : ah mais je fais pareil, d'ailleurs j'ai gardé une progression relativement chronologique et j'arrive à caser deux thèmes dans une seule oeuvre parfois. (Pour les inspecteurs, je ne sais pas, je n'en ai plus croisé un de ma matière depuis les fameuses "formations" à la réforme, et ils avaient refusé de nous donner aucune indication pendant ces formations...)

Pour la page Facebook, pas vu ça dans mon collège (on avait le site web fourni par l'académie, sur lequel on ne mettait pas grand chose) mais bon il me semble que ce genre de chose est souvent le fait d'un(e) seul(e) collègue ou d'un tout petit groupe qui aime ça et que la majorité des profs ne regardent même pas forcément ce qui va dessus... En tout cas ce n'est pas du tout une obligation même si mon ancienne chef répétait "communiquer auprès de nos usagers" comme un mantra (j'avais l'impression de bosser pour une compagnie de bus).

Thalie a écrit:Honnêtement les thématiques au collège, nous pouvons très facilement nous asseoir dessus. Je n'ai rien changé à mes progressions. Enfin, si, je change quelques séquences chaque année mais pas du tout en fonction des thèmes mais en fonction de mes choix et préférences. Ensuite, je lis rapidement la liste des thèmes (que je ne connais toujours pas par coeur) et je colle au pif sous le titre de mon chapitre. Par exemple, je tenais absolument à garder Des Souris et des hommes...Hop "dénoncer les travers de la société". De même avec des nouvelles de Zola...Hop "Individu et pouvoir". Les Contes du chat perché...Hop "la ruse" en 6e et "familles, amis, gnia, gnia" en 5e et c'est tout. Je n'en reparle plus jamais. Mes IPR s'en moquent totalement aussi et nous incitent à ne faire plus que des oeuvres intégrales patrimoniales donc je signe.

Quelle chance tu as ! Lors de mon inspection il y a quelques mois, l'IPR était très à cheval dessus.

C'est intrigant, cette idée de retour.
Peut-être est-ce une envie de bougeotte, de renouveau ? Une amie (non prof) ne supporte plus son travail au bout de trois ans, c'est fascinant de voir l'enthousiasme du début s'étioler rapidement, et toute la mécanique bien huilée qui finit par "je dois changer vite !".

Pourtant, il existe bien des façons d'enseigner, et pas forcément à l'EN, sauf à être rempli de nostalgie à l'idée des sonneries stridentes toutes les heures, des élèves qui en majorité préfèreraient être ailleurs et "n'ont pas choisi", des parents dictateurs, de l'absence de matériel, des corvées administratives absurdes, etc etc

Et puis, l'EN c'est comme l'immobilier si je peux me permettre, il faut voir sur place, savoir si on tombe sur une spacieuse maison avec jardin ou un deux pièces humide en rez-de-chaussée (avec des voisins bruyants hein). La marge est grande.

Sinon, depuis 2015, il suffit de regarder les grands topics sociétaux sur l'EN pour se faire une idée réaliste de la situation. Alors, ira, ira pas?

Je ne trouve pas ça si surprenant.

On peut faire de la formation en entreprise ou dans diverses administrations, mais cela n'a aucun rapport avec la discipline de départ.

On peut aussi avoir envie d'enseigner l'histoire ou la littérature, pour ne mentionner que ces deux disciplines, et dans ce cas-là, il est cohérent de penser à l'EN.