- Fannyy_Je viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Je suis actuellement en train de rédiger mon mémoire de recherche sur l'éducation au développement durable au sein des lycées généraux et technologiques. Etant en première année de Master Communication écocitoyenne et développement durable, avec un réel attrait pour le monde de l'éducation, c'est tout naturellement que je me suis dirigée vers ce sujet.
J'aurais donc grand besoin de votre participation via un questionnaire rapide, afin d'avoir une vision d'ensemble des pratiques du développement durable au sein des classes. Cela me permettra d'identifier la situation actuelle, vos impressions, les possibles manquements et les difficultés que cela pose. Je pourrai aussi mettre en parallèle ces résultats avec les informations théoriques que j'ai pu récolter, qui me semblent parfois déconnectées du terrain.
Voici le questionnaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScmEH42EsE_K1ZzlvIAyq8hU-B9uxZK2Mzd1zsZVNBo2Rz02w/viewform?usp=sf_link
Si votre programme contient ne serait-ce qu'une petite partie sur le développement durable, cela me suffit pour que vous répondiez au questionnaire !
Je remercie d'avance toutes les personnes qui se prêteront au jeu, si vous avez des questions ou des remarques : n'hésitez pas à m'en faire part !
Je suis actuellement en train de rédiger mon mémoire de recherche sur l'éducation au développement durable au sein des lycées généraux et technologiques. Etant en première année de Master Communication écocitoyenne et développement durable, avec un réel attrait pour le monde de l'éducation, c'est tout naturellement que je me suis dirigée vers ce sujet.
J'aurais donc grand besoin de votre participation via un questionnaire rapide, afin d'avoir une vision d'ensemble des pratiques du développement durable au sein des classes. Cela me permettra d'identifier la situation actuelle, vos impressions, les possibles manquements et les difficultés que cela pose. Je pourrai aussi mettre en parallèle ces résultats avec les informations théoriques que j'ai pu récolter, qui me semblent parfois déconnectées du terrain.
Voici le questionnaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScmEH42EsE_K1ZzlvIAyq8hU-B9uxZK2Mzd1zsZVNBo2Rz02w/viewform?usp=sf_link
Si votre programme contient ne serait-ce qu'une petite partie sur le développement durable, cela me suffit pour que vous répondiez au questionnaire !
Je remercie d'avance toutes les personnes qui se prêteront au jeu, si vous avez des questions ou des remarques : n'hésitez pas à m'en faire part !
- pseudo-intelloSage
Je ne suis pas au lycée, mais je suis, comme nombre de es collègues, fatiguée de la mode de "l'éducation à..." (développement durable, citoyenneté, médias, etc.) dans l'Education Nationale.
L'éducation tout court, voire l'instruction, ce serait déjà pas mal, mais c'est de moins en moins gagné, notamment à cause des horaires disciplinaires qui se rétractent d'année en année... donc sacrifier en plus des heures de cours pour de "l'éducation à" alors qu'en fin de compte, un citoyen, s'il est instruit, se rend compte tout seul de l'urgence écologique, du bien-fondé de tout ce qui peut permettre d'aller vers le développement durable, et est en mesure de se documenter ET de comprendre les documents qu'il lit pour faire avancer le schmilblick, ne serait-ce qu'à son niveau.
L'éducation tout court, voire l'instruction, ce serait déjà pas mal, mais c'est de moins en moins gagné, notamment à cause des horaires disciplinaires qui se rétractent d'année en année... donc sacrifier en plus des heures de cours pour de "l'éducation à" alors qu'en fin de compte, un citoyen, s'il est instruit, se rend compte tout seul de l'urgence écologique, du bien-fondé de tout ce qui peut permettre d'aller vers le développement durable, et est en mesure de se documenter ET de comprendre les documents qu'il lit pour faire avancer le schmilblick, ne serait-ce qu'à son niveau.
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- Fannyy_Je viens de m'inscrire !
pseudo-intello a écrit:Je ne sis pas au lycée, mais je suis, comme nombre de es collègues, fatiguée de la mode de "l'éducation à..." (développement durable, citoyenneté, médias, etc.) dans l'Education Nationale.
L'éducation tout court, voire l'instruction, ce serait déjà pas mal, mais c'est de moins en moins gagné, notamment à cause des horaires disciplinaires qui se rétractent d'année en année... donc sacrifier en plus des heures de cours pour de "l'éducation à" alors qu'en fin de compte, un citoyen, s'il et instruit, se rend compte tout seul de l'urgence écologique, du bien-fondé de tout ce qui peut permettre d'aller vers le développement durable, et est en mesure de se documenter ET de comprendre les documents qu'il lit pour faire avancer le schmilblick, ne serait-ce qu'à son niveau.
Merci pour ce retour qui est très intéressant : je comprends totalement la fatigue à traiter ce genre de sujet autant pour les professeurs que pour les élèves. C'est une thématique qui revient maintenant de l'école primaire au lycée et parfois en études supérieures selon le domaine, d'où la lassitude.
Pour mon mémoire, je suis partie du principe que l'éducation au développement durable est maintenant obligatoire et qu'il n'y a pas vraiment le choix d'en faire ou non. A partir de là émergent plusieurs questions : comment préparer les lycéens au futur et notamment l'urgence climatique ? Comment améliorer ce développement durable qui montre de nombreuses failles ? Comment traiter un domaine pluridisciplinaire avec un fonctionnement scolaire disciplinaire ? ...
Cependant, je prends bien en compte vos remarques sur "l'éducation tout court" : c'est une réelle difficulté que j'ai pu constater sur mon terrain d'enquête et je comprends que les professeurs n'aient plus le temps de concilier un programme qui s'alourdit toujours plus et une mission d'éducation de base, alors que certains fondements devraient déjà être maîtrisés depuis quelques années. De plus, je pense que la crise sanitaire n'arrange pas les choses sur le sujet.
- LagomorpheFidèle du forum
Fannyy_ a écrit:Merci pour ce retour qui est très intéressant : je comprends totalement la fatigue à traiter ce genre de sujet autant pour les professeurs que pour les élèves. C'est une thématique qui revient maintenant de l'école primaire au lycée et parfois en études supérieures selon le domaine, d'où la lassitude.pseudo-intello a écrit:Je ne sis pas au lycée, mais je suis, comme nombre de es collègues, fatiguée de la mode de "l'éducation à..." (développement durable, citoyenneté, médias, etc.) dans l'Education Nationale.
L'éducation tout court, voire l'instruction, ce serait déjà pas mal, mais c'est de moins en moins gagné, notamment à cause des horaires disciplinaires qui se rétractent d'année en année... donc sacrifier en plus des heures de cours pour de "l'éducation à" alors qu'en fin de compte, un citoyen, s'il et instruit, se rend compte tout seul de l'urgence écologique, du bien-fondé de tout ce qui peut permettre d'aller vers le développement durable, et est en mesure de se documenter ET de comprendre les documents qu'il lit pour faire avancer le schmilblick, ne serait-ce qu'à son niveau.
Pour mon mémoire, je suis partie du principe que l'éducation au développement durable est maintenant obligatoire et qu'il n'y a pas vraiment le choix d'en faire ou non. A partir de là émergent plusieurs questions : comment préparer les lycéens au futur et notamment l'urgence climatique ? Comment améliorer ce développement durable qui montre de nombreuses failles ? Comment traiter un domaine pluridisciplinaire avec un fonctionnement scolaire disciplinaire ? ...
Cependant, je prends bien en compte vos remarques sur "l'éducation tout court" : c'est une réelle difficulté que j'ai pu constater sur mon terrain d'enquête et je comprends que les professeurs n'aient plus le temps de concilier un programme qui s'alourdit toujours plus et une mission d'éducation de base, alors que certains fondements devraient déjà être maîtrisés depuis quelques années. De plus, je pense que la crise sanitaire n'arrange pas les choses sur le sujet.
Bof. Je n'ai rien vu dans mes programmes qui ressemble de près ou de loin à une "éducation au" développement durable, quoique cela puisse signifier. Il y a bien quelques bouts chapitres en SVT où il est vaguement question de développement durable, mais ils sont pour ainsi dire sans contenu concret et on les survole encore plus vite que le reste. Les élèves détestent ça, d'ailleurs: en l'absence de vrai contenu approfondi, on est réduit à étudier quelques exemples d'une évidence déprimante pour illustrer quelques sentences de moraline creuse.
Une difficulté supplémentaire pour faire passer ce genre de message est le gaspillage éhonté qui semble la norme au sein de l'Education Nationale: bâtiments très mal isolés, chauffage à fond, photocopies en pagaille parce que faire écrire 3 lignes aux élèves devient infernal, et en même temps cours doublés sur internet, tablettes achetées mais inutilisables car wifi sous-dimensionné, donc manuels papier ET numériques, lumières rarement éteintes le soir, ordis jamais éteints sinon risque de mise à jour lente et imprévisible le matin à 8h quand on en a besoin, gâchis industriel de papier parce que la photocopieuse / l'imprimante déraille et qu'il paraît qu'il faut que les élèves rendent une "production" même pour un travail informatisé, impossibilité de recycler ledit papier parce qu'il y a je ne sais quelle bisebille entre la mairie et la région pour la collecte des déchets, double communication papier+mail avec la direction, et j'en passe.
Que l'EN commence par montrer l'exemple dans ses propres murs. Le respect de l'environnement se traduit par ensemble d'actes concrets, pas trois lignes abstraites dans un programme.
- Ramanujan974Érudit
Théorème : une suite géométrique de raison q>1 et de 1er terme positif tend vers l'infini.
Corollaire : l'expression "développement durable" est un oxymore.
Corollaire : l'expression "développement durable" est un oxymore.
- IphigénieProphète
« Master Communication écocitoyenne »: pardon, mais quelque chose me dit qu’on est mal barré pour la planète...
Ça c’est un excellent résumé!
Une difficulté supplémentaire pour faire passer ce genre de message est le gaspillage éhonté qui semble la norme au sein de l'Education Nationale: bâtiments très mal isolés, chauffage à fond, photocopies en pagaille parce que faire écrire 3 lignes aux élèves devient infernal, et en même temps cours doublés sur internet, tablettes achetées mais inutilisables car wifi sous-dimensionné, donc manuels papier ET numériques, lumières rarement éteintes le soir, ordis jamais éteints sinon risque de mise à jour lente et imprévisible le matin à 8h quand on en a besoin, gâchis industriel de papier parce que la photocopieuse / l'imprimante déraille et qu'il paraît qu'il faut que les élèves rendent une "production" même pour un travail informatisé, impossibilité de recycler ledit papier parce qu'il y a je ne sais quelle bisebille entre la mairie et la région pour la collecte des déchets, double communication papier+mail avec la direction, et j'en passe.
- Ajonc35Sage
Un exemple. En lycées agricoles le développement durable c'est 36 heures soit 1 heure/semaine , un peu moins si on inclut les stages, la totalité si c'est développé sur des demi-journees (au détriment de cours habituels) ou sur une semaine banalisee (pareil) et autres possibilités .. pour un cycle bac pro c'est donc 3 heures. A comparer avec les heures en histoire-geo, 4 heures dans le cursus et je peux même y faire du DD, c'est un chapitre au programme ( mais astuce de notre ministère, on a les mêmes programmes que l'EN, sauf EMC absent, mais comme on a moins d'heures les chapitres sont au choix).pseudo-intello a écrit:Je ne suis pas au lycée, mais je suis, comme nombre de es collègues, fatiguée de la mode de "l'éducation à..." (développement durable, citoyenneté, médias, etc.) dans l'Education Nationale.
L'éducation tout court, voire l'instruction, ce serait déjà pas mal, mais c'est de moins en moins gagné, notamment à cause des horaires disciplinaires qui se rétractent d'année en année... donc sacrifier en plus des heures de cours pour de "l'éducation à" alors qu'en fin de compte, un citoyen, s'il est instruit, se rend compte tout seul de l'urgence écologique, du bien-fondé de tout ce qui peut permettre d'aller vers le développement durable, et est en mesure de se documenter ET de comprendre les documents qu'il lit pour faire avancer le schmilblick, ne serait-ce qu'à son niveau.
Pour ma part, je regrette ce ciblage car tous on peut faire du DD dans nos pratiques sans pour autant avoir un horaire affecté.
Nous sommes de plus en plus dans des disciplines d'éveil comme en primaire et le manque de fond et de suivi disparaît. Mais ceux qui nous dirigent ont la conscience tranquille.
Je travaille dans un lycée passoire en terme énergétique, les lumières d'un nouveau bâtiment restent allumées une bonne partie de la nuit, la gestion des déchets papier est déplorable. ( Et tout ce qui a déjà été écrit)Nous n'avons pas les tablettes mais les élèves ont un renouvellement rapide de leur matériel :
- "fais attention à ton téléphone.
- Ah, je vois qu'il est déjà bien abîmé. Pourtant, il n'est pas vieux!
- pas grave , je le change bientôt.
Je ne parle pas des fringues à petits prix ( je comprends) qui ne verront pas l'été prochain et dont les chiffonniers ne veulent pas.
On pourrait faire une liste grotesque de ce que nous vivons dans nos lycées. Encore un décalage entre annonces de là-haut et la base.
Je ne dis pas que ce n'est pas bien, c'est juste qu'on le faisait déjà sous une autre forme. Et dans éducation au Dd il y a d'abord Éducation, pour que ce que nos élèves doivent apprendre perdure au-delà du lycée et ne soit pas du saupoudrage.
Propos de Lagomorphe validés.
- JacqGuide spirituel
Fannyy_ a écrit:pseudo-intello a écrit:Je ne sis pas au lycée, mais je suis, comme nombre de es collègues, fatiguée de la mode de "l'éducation à..." (développement durable, citoyenneté, médias, etc.) dans l'Education Nationale.
L'éducation tout court, voire l'instruction, ce serait déjà pas mal, mais c'est de moins en moins gagné, notamment à cause des horaires disciplinaires qui se rétractent d'année en année... donc sacrifier en plus des heures de cours pour de "l'éducation à" alors qu'en fin de compte, un citoyen, s'il et instruit, se rend compte tout seul de l'urgence écologique, du bien-fondé de tout ce qui peut permettre d'aller vers le développement durable, et est en mesure de se documenter ET de comprendre les documents qu'il lit pour faire avancer le schmilblick, ne serait-ce qu'à son niveau.
Merci pour ce retour qui est très intéressant : je comprends totalement la fatigue à traiter ce genre de sujet autant pour les professeurs que pour les élèves. C'est une thématique qui revient maintenant de l'école primaire au lycée et parfois en études supérieures selon le domaine, d'où la lassitude.
Pour mon mémoire, je suis partie du principe que l'éducation au développement durable est maintenant obligatoire et qu'il n'y a pas vraiment le choix d'en faire ou non. A partir de là émergent plusieurs questions : comment préparer les lycéens au futur et notamment l'urgence climatique ? Comment améliorer ce développement durable qui montre de nombreuses failles ? Comment traiter un domaine pluridisciplinaire avec un fonctionnement scolaire disciplinaire ? ...
Cependant, je prends bien en compte vos remarques sur "l'éducation tout court" : c'est une réelle difficulté que j'ai pu constater sur mon terrain d'enquête et je comprends que les professeurs n'aient plus le temps de concilier un programme qui s'alourdit toujours plus et une mission d'éducation de base, alors que certains fondements devraient déjà être maîtrisés depuis quelques années. De plus, je pense que la crise sanitaire n'arrange pas les choses sur le sujet.
Tout d'abord, j'ai répondu au questionnaire.
Je comprends les collègues. Fanny il faut comprendre par là non pas que les collègues trouvent qu'il n'est pas important de sensibiliser au développement durable nos élèves, mais que le ministère a tendance à nous pondre des trucs à coucher dehors qui sont toujours pris sur les horaires des disciplines "classiques". C'est le cas de l'EMC (citoyenneté) par exemple.
Pour te le démontrer quelques horaires : en classe de C.A.P nous avons 45mn hebdo en français, 45mn en histoire géographie MAIS 30mn en EMC !
Or si l'on veut avoir des "citoyens éclairés et sensibilisés" il faut des connaissances. Traiter la laïcité en EMC alors qu'en histoire on n'a même pas le temps d'évoquer correctement les lois laïques des années 1880, l'instauration de l'école publique et la loi de 1905. Donc en cours on pisse dans un violon (si tu me permets l'expression, Fanny) et dans les médias on souffle dans les trompettes de la renommée car on ferait de l'EMC et que c'est super, la preuve nous "fabriquons" de bons citoyens qui ne vont pas brûler de voiture le 14 juillet ou tirer sur les flics à coups de mortiers. On voit l'efficacité de tout cela. Or on peut devenir citoyen éclairé avec du contenu disciplinaire, en lettres, en histoire, en géo etc.
Il en est de même avec le développement durable. Des heures conséquentes en géographie (par exemple) permettraient de sensibiliser naturellement sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique, sur les enjeux pour l'avenir de la planète. La connaissance pure et disciplinaire peut suffire, nous sommes capables de faire le lien.
Or le ministère préfère faire du saupoudrage médiatique au détriment des heures disciplinaires qui sont bien plus essentiels. C'est cela qui met en rogne, pas le développement durable en lui-même.
Pour rebondir sur certains collègues (mais sans leur faire mal, par PC vous ne risquez rien) ou plutôt sur leurs écrits (ça fait moins mal), ce qui me fait rire (jaune) c'est de recevoir des mails à longueur de journée avec inscrit à la fin "ne pas imprimer" pour ne pas gaspiller du papier. Donc on reçoit (dans mon LP) un mail en fin de semaine avec le déroulé/programme de la semaine suivante. Avant il était imprimé et affiché en Salle des prof. Même chose pour par exemple le planning des conseils de classe ou autres choses. Mais comme ce n'est plus affiché en salle des prof et, quand on se demande "à quelle heure est le conseil des premières MM ?" qu'est-ce que l'on fait ? On allume un PC, on va consulter notre messagerie. Ou alors les collègues impriment les plannings. Résultat, au lieu d'avoir UNE feuille affichée en salle des prof on fait tourner les PC, les serveurs ou alors les collègues impriment individuellement et donc plusieurs fois le même document ! C'est fantastique non ? Nous sommes écoresponsables dans l'apparence et pas du tout dans la pratique réelle.
- Ajonc35Sage
Jacq, tu as tout dit et en tout cas, l'essentiel et une fois de plus je suis d'accord avec toi. Les ministères, le tien comme le mien, font du politiquement correct et même autour de moi ( vie personnelle), les personnes qui ne sont pas dans le système, trouvent cela très bien. Oui, chaque enseignant peut faire de l'éducation au développement durable, à la laïcité, au handicap, à la santé, aux économies d'énergie, ... mais l'histoire- geo, les sciences physiques, le Français, ... ne sont pas porteurs. On surfe sur la vague, ça se voit alors qu'il faut travailler le fond, mais le plongeur on ne le voit pas.
Le développement durable en lycées agricoles à un intitulé : :stage collectif à la santé et au développement durable" . Tout est dans le titre. Aucune évaluation sous une forme ou sous une autre.
Le développement durable en lycées agricoles à un intitulé : :stage collectif à la santé et au développement durable" . Tout est dans le titre. Aucune évaluation sous une forme ou sous une autre.
- Fannyy_Je viens de m'inscrire !
Merci beaucoup pour vos remarques !
Même si elles sortent du cadre du questionnaire, elles me sont très utiles pour nourrir ma réflexion : les éléments que vous décrivez sont difficilement visibles quand on ne travaille pas directement dans le monde de l'éducation. Je reconnais cependant bien quelques éléments que certains d'entre vous décrivent, ce qui n'a pas changé depuis mes années lycée (gaspillage de photocopies, ordinateurs jamais éteints, bâtiment surchauffé mais en même temps mal isolé ...). Ce qui me paraît pourtant évident dans un premier lieu si on veut parler de développement durable :|
Concernant l'éducation au développement durable en elle-même, je comprends totalement les débats qu'elle peut susciter et la remise en cause de son existence. J'ai pu constater qu'elle ne suffit largement pas (en reprenant votre exemple Jacq sur l'EMC et sa "réussite") : la jeune génération continue sur la voie de la surconsommation (nouvelles technologies, vêtements, e-commerce ... il suffit de voir le chiffre d'affaire de certaines entreprises). Mais une partie de cette génération semble quand même très engagée ce qui me donne de l'espoir. Il faudrait alors donner aux professeurs les moyens suffisants pour travailler le développement durable et renforcer ces prises de conscience et ces engagements !
Même si elles sortent du cadre du questionnaire, elles me sont très utiles pour nourrir ma réflexion : les éléments que vous décrivez sont difficilement visibles quand on ne travaille pas directement dans le monde de l'éducation. Je reconnais cependant bien quelques éléments que certains d'entre vous décrivent, ce qui n'a pas changé depuis mes années lycée (gaspillage de photocopies, ordinateurs jamais éteints, bâtiment surchauffé mais en même temps mal isolé ...). Ce qui me paraît pourtant évident dans un premier lieu si on veut parler de développement durable :|
Concernant l'éducation au développement durable en elle-même, je comprends totalement les débats qu'elle peut susciter et la remise en cause de son existence. J'ai pu constater qu'elle ne suffit largement pas (en reprenant votre exemple Jacq sur l'EMC et sa "réussite") : la jeune génération continue sur la voie de la surconsommation (nouvelles technologies, vêtements, e-commerce ... il suffit de voir le chiffre d'affaire de certaines entreprises). Mais une partie de cette génération semble quand même très engagée ce qui me donne de l'espoir. Il faudrait alors donner aux professeurs les moyens suffisants pour travailler le développement durable et renforcer ces prises de conscience et ces engagements !
- Ajonc35Sage
J'ai répondu au questionnaire. Mais.... par exemple, fannyy, tu demandes si mon établissement est favorable à des partenariats , oui, mais moyens zéros. Si mon etbt est favorable à des actions, oui, mais moyens zéros. Etc. ... Si les élèves sont sensibles, sur le coup, oui, mais ensuite téléphone et batterie complementaire, fringues, bouffe à pas cher, demande de photocopies, en fin d'année cahier à peine entamé à la poubelle, etc... Pour moi, la formation continue depuis quelques années c'est rien ( demandes que nous ne faisons plus pour ne pas essuyer des refus) sauf nouveaux programmes et encore peau de chagrin, nous allons donc à l'essentiel, l'utilité immédiate.
Mon lycée est favorable à beaucoup de choses si la dépense est réduite à rien et en plus permet de communiquer sur le site de l'établissement. Mais l'apport pour les élèves est très limité encore plus que le reste.
Mon lycée est favorable à beaucoup de choses si la dépense est réduite à rien et en plus permet de communiquer sur le site de l'établissement. Mais l'apport pour les élèves est très limité encore plus que le reste.
- JacqGuide spirituel
Fannyy_ a écrit:Merci beaucoup pour vos remarques !
Même si elles sortent du cadre du questionnaire, elles me sont très utiles pour nourrir ma réflexion : les éléments que vous décrivez sont difficilement visibles quand on ne travaille pas directement dans le monde de l'éducation. Je reconnais cependant bien quelques éléments que certains d'entre vous décrivent, ce qui n'a pas changé depuis mes années lycée (gaspillage de photocopies, ordinateurs jamais éteints, bâtiment surchauffé mais en même temps mal isolé ...). Ce qui me paraît pourtant évident dans un premier lieu si on veut parler de développement durable :|
Concernant l'éducation au développement durable en elle-même, je comprends totalement les débats qu'elle peut susciter et la remise en cause de son existence. J'ai pu constater qu'elle ne suffit largement pas (en reprenant votre exemple Jacq sur l'EMC et sa "réussite") : la jeune génération continue sur la voie de la surconsommation (nouvelles technologies, vêtements, e-commerce ... il suffit de voir le chiffre d'affaire de certaines entreprises). Mais une partie de cette génération semble quand même très engagée ce qui me donne de l'espoir. Il faudrait alors donner aux professeurs les moyens suffisants pour travailler le développement durable et renforcer ces prises de conscience et ces engagements !
Oups, par contre Fannyy, j'ai répondu alors que je suis en LP et que tu parlais des lycées généraux et technologiques...
Le problème est que justement les moyens (disciplinaires) ont plus tendance à disparaître au profit de missions importantes mais annexes par rapport au disciplinaire qui est le cadre pour sensibiliser à ce qui est "annexe" (tu me comprends lorsque j'écris cela, j'ai bien conscience que le développement durable n'est pas du tout quelque chose "d'annexe"). Il faut sensibiliser au harcèlement, il faut faire la semaine de la presse, il faut faire le concours de la résistance, il faut sensibiliser aux discriminations, au développement durable, et si possible organiser des recherches au CDI pour leur apprendre à s'informer en éviter les fakes... et des débats sur certaines thématiques... mais tout cela doit se faire sur des heures de cours qui fondent comme neige au soleil. C'est cela le problème.
Un exemple, toujours le même. Lorsque j'ai débuté, il y a 20 ans environ, en éducation civique nous (moi et élèves de BEP) avions 1h par semaine et en groupe (donc les élèves avaient 1h toutes les deux semaines). J'allais aux CDI, nous organisions des recherches sur une thématique choisie, recherches documentaires sur plusieurs semaines, puis mise en forme, et à la fin débat entre les élèves à partir de leurs recherches. En plus j'avais des heures conséquentes en lettres et en histoire géographie (en LP le prof est de "lettres-histoire). Puis, disparition de l'Education civique. Puis baisse des heures de français-histoire-géographie, puis retour de l'Education civique mais en prenant sur les heures de lettres-histoire. Là en terminale bac pro nous allons tomber à 3h de lettres-histoire-géo-éducation civique. Le fait est que je n'organise plus de recherches, plus de débats. Nous n'avons plus le temps.
Pour cette dernière année (2021) nous avons encore 4 heures et 1/2 de lettres-histoire dont EMC (Educ civique) avec une thématique sur le principe de précaution, donc qui peut inclure le développement durable. Sauf que, même avec 4.5h semaine c'est bâclé : paf, définition du principe de précaution, quelques exemples de son application ou non application, les arguments de ceux qui sont en faveur de ce principe, de ceux qui le critiquent et basta.
En plus, nous en discutions sur un autre fil, les programmes (je parle du LP) sont maintenant construits pour palier à ces baisses d'heures disciplinaires et plus vraiment de façon réellement cohérente. Nous faisons du saupoudrage, c'est joli lorsque c'est lu de l'extérieur mais dans les faits c'est souvent du grand n'importe quoi.
- LagomorpheFidèle du forum
Fannyy_ a écrit:Merci beaucoup pour vos remarques !
Même si elles sortent du cadre du questionnaire, elles me sont très utiles pour nourrir ma réflexion : les éléments que vous décrivez sont difficilement visibles quand on ne travaille pas directement dans le monde de l'éducation. Je reconnais cependant bien quelques éléments que certains d'entre vous décrivent, ce qui n'a pas changé depuis mes années lycée (gaspillage de photocopies, ordinateurs jamais éteints, bâtiment surchauffé mais en même temps mal isolé ...). Ce qui me paraît pourtant évident dans un premier lieu si on veut parler de développement durable :|
Concernant l'éducation au développement durable en elle-même, je comprends totalement les débats qu'elle peut susciter et la remise en cause de son existence. J'ai pu constater qu'elle ne suffit largement pas (en reprenant votre exemple Jacq sur l'EMC et sa "réussite") : la jeune génération continue sur la voie de la surconsommation (nouvelles technologies, vêtements, e-commerce ... il suffit de voir le chiffre d'affaire de certaines entreprises). Mais une partie de cette génération semble quand même très engagée ce qui me donne de l'espoir. Il faudrait alors donner aux professeurs les moyens suffisants pour travailler le développement durable et renforcer ces prises de conscience et ces engagements !
Euh non. Non merci. Mon boulot c'est professeur de SVT. Pas "éducateur à...". Certes, des contenus que j'enseigne se déduisent le bénéfice ou le risque pour l'avenir de la planète de certains choix individuels. Mais au bout du compte, il s'agit de choix individuels qui regardent chaque citoyen, libre de ses actes. Mes élèves sont libres de leurs engagements et de leurs actes. Je peux poser certaines règles dans ma salle, mais pas au-delà. Je peux leur ouvrir les yeux sur certaines conséquences de leurs choix, mais pas les leur dicter. J'explique entre autres le climat, la biodiversité, les sols, le cycle de l'eau et du carbone, et l'influence des activités humaines sur ces processus. Ce dont j'ai besoin pour réussir cela, c'est d'heures de cours disciplinaires dans une ambiance propice au travail. Et si j'y parviens, alors avec un peu de chance ils tiendront compte dans leur vie de ce qu'ils ont appris. Ou pas, ça les regarde.
S'ils veulent consommer plein pot malgré ce qu'on leur rabâche depuis des lustres, et pas seulement dans le système scolaire, flécher plus d'heures pour "travailler le développement durable", quoique cela puisse signifier, n'y changera rien. Je pense au contraire que c'est contre-productif: plus on m'enlève d'heures de cours pour les remplacer par ce qui s'apparente le plus souvent à un catéchisme, plus faible sera la probabilité que les élèves prennent conscience d'eux-mêmes des conséquences écologiques de leurs choix. On ne peut pas enseigner un engagement ou une prise de conscience: ces choses ne peuvent venir que de l'individu lui-même. On ne peut que les faciliter en transmettant un contenu solide.
- Ajonc35Sage
Lagomorphe, le contenu solide, ce n'est pas l'orientation prise par nos ministères car c'est jugé austère, pas ludique et quand nos minsteres communiquent, il faut que ce soit beau. Et pour que ce soit beau, il faut des projets sur ci ou cela. Je n'ai rien contre les projets mais ils se multiplient ( voir post de Jacq). J'enseigne en 4eme du maaf et les projets mangent une partie de l'horaire alors que les élèes sont en difficulte ( differentes natures) mais faire du français, des sciences , etc... ce n'est pas ludique. Les élèves aiment bien et je suis une des rares à évaluer leur travail, leur investissement, .. dans ces projets, donc casse-pied de service.
Va faire un tour du côté du maaf et tu verras côté projets etablissement. Nous avons même des collègues mandatés et qui "s'autopromeuvent" en Chef de projet avec incitation à nous investir et donc à nous réunir, à travailler avec les élèves en classe ( avec horaires rikiki, voir Jacq), tout cela sans réel bénéfice pour les élèves sauf marginalement.
Nous glissons de plus en plus vers des horaires disciplinaires maigrichons et cela ouvre grand la porte aux Projets. Si en tant que professeur tu n'as pas de projets, tu auras un mi-temps ( le reste sera lié aux projets) disciplinaire. J'imagine mais cet avenir me fait peur pour la pérennité de notre metier et celui des jeunes, dont mes petits-ajoncs.
Je viens de lire mon journal régional et un collége proche communique sur le ramassage des déchets un vendredi apres- midi. Tout est dit. J'en ris car je l'ai fait et puis l'equipe a arrêté. On nous l'a reproché.
Va faire un tour du côté du maaf et tu verras côté projets etablissement. Nous avons même des collègues mandatés et qui "s'autopromeuvent" en Chef de projet avec incitation à nous investir et donc à nous réunir, à travailler avec les élèves en classe ( avec horaires rikiki, voir Jacq), tout cela sans réel bénéfice pour les élèves sauf marginalement.
Nous glissons de plus en plus vers des horaires disciplinaires maigrichons et cela ouvre grand la porte aux Projets. Si en tant que professeur tu n'as pas de projets, tu auras un mi-temps ( le reste sera lié aux projets) disciplinaire. J'imagine mais cet avenir me fait peur pour la pérennité de notre metier et celui des jeunes, dont mes petits-ajoncs.
Je viens de lire mon journal régional et un collége proche communique sur le ramassage des déchets un vendredi apres- midi. Tout est dit. J'en ris car je l'ai fait et puis l'equipe a arrêté. On nous l'a reproché.
- LagomorpheFidèle du forum
Ah mais je sais bien que "contenu solide" est devenu une grossièreté, surtout si on y ajoute "travail régulier et approfondi sur le long terme". On pousse de plus en plus au ludique et au beau...en somme au plaisir facile et immédiat, à l'apparence sans l'effort, à la com'. Ce qui donne en toute logique des hédonistes individualistes, de bons consommateurs compulsifs, éventuellement tout à fait enthousiastes à l'idée de se donner bonne conscience en ramassant trois déchets un vendredi après-midi (à la place des cours avec les copains, c'est trop cool). Pas franchement des citoyens soucieux de l'avenir de la planète. Le vernis est là, il est joli, mais il est étalé sur du vide.
Une démarche de développement durable, c'est...durable. C'est un ensemble de gestes et de choix, un effort permanent, sur le long terme, pour prendre en compte l'avenir de la planète dans sa vie quotidienne. Je trouve la tendance actuelle préconisée dans l'enseignement (du projet beau rigolo rapide et surtout facile) totalement contradictoire avec les nécessités de l'époque (de l'effort durable, pas forcément immédiatement jouissif, et même parfois difficile).
Une démarche de développement durable, c'est...durable. C'est un ensemble de gestes et de choix, un effort permanent, sur le long terme, pour prendre en compte l'avenir de la planète dans sa vie quotidienne. Je trouve la tendance actuelle préconisée dans l'enseignement (du projet beau rigolo rapide et surtout facile) totalement contradictoire avec les nécessités de l'époque (de l'effort durable, pas forcément immédiatement jouissif, et même parfois difficile).
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour,Lagomorphe a écrit:Ah mais je sais bien que "contenu solide" est devenu une grossièreté, surtout si on y ajoute "travail régulier et approfondi sur le long terme". On pousse de plus en plus au ludique et au beau...en somme au plaisir facile et immédiat, à l'apparence sans l'effort, à la com'. Ce qui donne en toute logique des hédonistes individualistes, de bons consommateurs compulsifs, éventuellement tout à fait enthousiastes à l'idée de se donner bonne conscience en ramassant trois déchets un vendredi après-midi (à la place des cours avec les copains, c'est trop cool). Pas franchement des citoyens soucieux de l'avenir de la planète. Le vernis est là, il est joli, mais il est étalé sur du vide.
Une démarche de développement durable, c'est...durable. C'est un ensemble de gestes et de choix, un effort permanent, sur le long terme, pour prendre en compte l'avenir de la planète dans sa vie quotidienne. Je trouve la tendance actuelle préconisée dans l'enseignement (du projet beau rigolo rapide et surtout facile) totalement contradictoire avec les nécessités de l'époque (de l'effort durable, pas forcément immédiatement jouissif, et même parfois difficile).
point de vue utilisateur/consommateur oui.
Et c'est même en amont (éco-conception) de la production d'un bien ou d'un service que cela se passe ; trop de produits, inutiles car mal conçus passent rapidement au statut de déchet (pour l'enquêteur, il existe des bacs techno STI2D où 2D signifie dvpt durable). Voir la notion d'énergie grise que je peux aborder en technologie collège.
D'ailleurs, point de vue prof de techno (voire de sciences avec l'ExAO - tout ce qui est Assisté par Ordinateur quoi), l'injonction au tout-numérique est d'une
Mais dans quelle mesure avons-nous individuellement le choix ? Faire de l'anti gaspi, OK mais le reste ? La dématérialisation d'absolument tout ? Les produits qui ne sont de toute façon plus du tout produits à proximité ? La crise Covid le montre (masques en 2020, vaccins, composants électroniques mettant à l'arrêt chaînes de prod automobiles en France en 2021).
Et justement, l'idée du ludique permanent infiltrant l'éduc (en fait, la société entière, on parle de gamification/ludification en sociologie), discréditant d'une certaine façon le disciplinaire (les connaissances) au niveau scolaire, illustré en permanence dans notre société du spectacle... : on parle de la coupe du monde de foot 2022 au Qatar ? on parle des délires autour des JO de Paris 2024 (c'est mon environnement de travail immédiat -> "mon collège est olympique" rhaaa) ? Des gouffres écologiques que cela représente pour ne parler que de cela ?
En termes de contrainte sociale, on peut même penser que posséder un smartphone est en train de devenir obligatoire pour : circuler hors des frontières (pass sanitaire ?), pour effectuer un paiement sur le net ou ailleurs (et le faux argument de sécurisation des données -> ce qui nous fera gober l'usage des données biométriques -> données dites sensibles il y a une vingtaine d'années, elles sont en passe de ne plus le devenir).
Et imaginez les utilisations de ces données (médecine, justice prédictives etc, de nouveaux marchés qui s'ouvrent)... Et les quotas de CO2 qui s'achètent et se revendent -> on parle de marché du carbone !
Enfin, on parle de marché de tout. Et tant que ce sera ainsi, dans ce système capitaliste bah...je ne vois pas de réel développement durable possible puisque absolument tout se marchande.
En gros, c'est surtout économique, pas de doute. Mais franchement, où sont nos choix individuels ? que peut-on vraiment faire sans être marginalisé socialement ?
Désolée pour ce propos qui n'engage que moi, mais cette idée de DD me sort un peu par les yeux (surtout quand on tente de culpabiliser l'individu alors que c'est tout un système à l'échelle mondiale qui existe).
Bon courage pour l'enquête.
TrucOuBidule
- Ramanujan974Érudit
TrucOuBidule a écrit:
point de vue utilisateur/consommateur oui.
Et c'est même en amont (éco-conception) de la production d'un bien ou d'un service que cela se passe ; trop de produits, inutiles car mal conçus passent rapidement au statut de déchet (pour l'enquêteur, il existe des bacs techno STI2D où 2D signifie dvpt durable). Voir la notion d'énergie grise que je peux aborder en technologie collège.
TrucOuBidule
J'ai entendu Jean-Marc Jancovici dans une interview/conférence dire qu'entre modifier une erreur sur un produit à la conception, à la production ou à la consommation implique une dépense énergétique de facteurs 1, 4 et 16.
Je ne me rappelle plus exactement les termes et les coefficients, mais c'est de cet ordre là.
- Karine77Niveau 1
Je suis très intéressée par ta recherche.
- BartleboothNiveau 7
Bonjour Fannyy, comme beaucoup de mes collègues, je ne suis pas directement concernée dans les programmes de ma discipline par le développement durable, mais je suis catastrophée de la situation dans mon établissement. Théoriquement, nous avons comme partout un "référent" qui doit mettre en place des "actions" en s'appuyant entre autres sur les éco-délégués. Le référent est un CPE (il a visiblement été choisi par la direction, aucun prof n'a jamais été sollicité pour ça), c'est à dire quelqu'un qui n'enseigne pas. La mise en oeuvre du développement durable dans l'établissement est ainsi déconnectée de l'enseignement, laissée à un petit groupe d'élèves volontaires dont la fonction exacte n'a jamais été clairement établie. Ceux-ci n'ont presque pas eu de réunion depuis un an et demi en raison de la situation sanitaire ( qui par ailleurs a provoqué un vrai recul sur la question de l'écologie dans les établissements: distribution de bouteilles d'eau à la cantine dans un lycée voisin, lingettes jetables etc.) et leurs rares initiatives se heurtent souvent à un refus de la direction parce que "c'est trop compliqué". Ainsi, il est trop compliqué de mettre une partie des pelouses en prairie, de proposer du fromage à la coupe à la cantine au lieu des portions sous plastique, d'arrêter de servir de la tomate en décembre... Les plus motivés perdent sérieusement espoir.
Il y a peu de réflexion sur la portée de leurs habitudes quotidiennes. Le numérique étant l'avenir, il est devenu évident pour tout le monde que le numérique permet de préserver la planète, contrairement aux supports papiers désormais diabolisés. Mais, outre les absurdités dénoncées plus haut par mes collègues, on observe que la plupart des élèves ignorent le coût écologique du stockage de données en ligne ou de la fabrication de leur matériel informatique. Fréquemment entendu ces derniers temps: "On devait tous venir en cours avec un ordinateur portable fourni par l'éducation nationale, ce serait plus écologique, parce qu'il n'y aurait plus de manuel, et puis on pourrait conserver tous nos cours en ligne, à portée de clic"... Voilà leur conception de l'écologie, pour beaucoup en tout cas. De même, certains râlent parce qu'ils n'ont pas d'endroit où ranger la trottinette électrique qui leur permet de ne plus prendre les transports en commun, et dont ils défendent le côté vert (alors que fabrication + importation + rechargement... pour chaque utilisateur VS un seul bus pour tout le monde, le bénéfice est discutable). Quant à renoncer aux vêtements à la mode ou à certaines pratiques alimentaires, n'en parlons pas...
Il y a peu de réflexion sur la portée de leurs habitudes quotidiennes. Le numérique étant l'avenir, il est devenu évident pour tout le monde que le numérique permet de préserver la planète, contrairement aux supports papiers désormais diabolisés. Mais, outre les absurdités dénoncées plus haut par mes collègues, on observe que la plupart des élèves ignorent le coût écologique du stockage de données en ligne ou de la fabrication de leur matériel informatique. Fréquemment entendu ces derniers temps: "On devait tous venir en cours avec un ordinateur portable fourni par l'éducation nationale, ce serait plus écologique, parce qu'il n'y aurait plus de manuel, et puis on pourrait conserver tous nos cours en ligne, à portée de clic"... Voilà leur conception de l'écologie, pour beaucoup en tout cas. De même, certains râlent parce qu'ils n'ont pas d'endroit où ranger la trottinette électrique qui leur permet de ne plus prendre les transports en commun, et dont ils défendent le côté vert (alors que fabrication + importation + rechargement... pour chaque utilisateur VS un seul bus pour tout le monde, le bénéfice est discutable). Quant à renoncer aux vêtements à la mode ou à certaines pratiques alimentaires, n'en parlons pas...
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